Mémoire amnésique : pour Marjolaine Cassiaux |
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Ici un lapin passait naguère
Sa vie errante souple et flottante
Sur un candélabre de l'inaction
Aux sept branches de supplices
Aux homélies anciennes.
Sauves-moi cria-t-il du haut de sa passion.
Joyce Mansour
Le désir du désir sans fin. 1963
à Marie-Claude, femme aimée.
Lundi
Mes doigts agiles ont caressé l'espoir d'un toison d'or chaude, puis la froidure des sables de décembre.
Défenestré, l'Ange perd ses plumes. Il neige sur mon âme. Le pré carré rassemble les meilleurs souvenirs. Pierre est sable .Rouge et noir.
Nuits ardentes et jours interminables.
Mardi
Mort inexorable, passe ton chemin. Les jours sombres, espérer voir s'ouvrir la fenêtre de tes yeux et parler aux étoiles.
Mercredi
Ondes de silence dans le bruit du monde et puis l'envie de retrouver le calme, ici Le land art pour s'exprimer dans le calme après la tempête. La clé des songes, aussi.
Jeudi
Rien
.
Vendredi
Écrire n 'arrange rien, mais comment faire autrement ?
Samedi
Place à l'imaginaire, mon Momo, ou à la folie, si tu veux.La vie s'égoutte entre les platanes rouges. Je prends de la morphine dans l'écorce de ma vie. Gélatineuses raison de ma dérive. Voilà où tu m'amènes. Naviguer dans les pans effilochés de ma mémoire. Dérive comprise, je rejoins les étoiles dans un dernier shoot.
Dimanche
Rompre le cercle des certitudes, des habitudes.
Je descends, je descends. Je ne voudrais me prendre le plancher dans la gueule.
Roger Dautais
Tu devrais arrêter d'écrire, me dit-elle.
***
Il y en a peu qui aiment,
très peu qui se donnent.
Michel Houellebecq
***
Pour toi,chère Maria-Dolorès, parce que tu sais aimer,
ce superbe poème de Michel Chalandon.
Tu l'avais invité chez toi *, ( Résonance )le voici mon invité
Il tremble sur le sol, il cherche et rien ne trouve, ils sont éclaboussés et pleins, la boue à leurs chevilles, les enfants de l'été tournent aux fontaines, terrassent et brisent les bêtes, ils se trainent et arrachent les yeux.
Défais, arrache, coupe, meurs, et reprends la litanie ds fleurs au cœur brisé, des lettrse infinies posées sous les décombres.Il te ronge, il te demande encore : où vivres, où penser, comment défendre la stupeur, comment entendre.
Michel Chalandon* : de peine
* http://lechristauxcoquelicots.blogspot.com/search?updated-max=2013-03-05T11:05:00%2B01:00&max-results=1&start=6&by-date=false
* http://www.le-capital-des-mots.fr/article-28261546.html
Un bonheur de lecture...
RépondreSupprimerChri.
SupprimerMerci cher Christian. De ta part, j'accepte le compliment, avec plaisir.
Je suis très touché.
Amitiés.
Roger
Méditation sur tes mots ...Il faut plusieurs lectures pour s'en imprégner!
RépondreSupprimerMerci pour ce partage
Marie...
RépondreSupprimeret plusieurs vies étroitement mêlées, jusqu'au cri désespéré pour les écrire.
Je t'embrasse en amitié.
Roger