Le guetteur de l'IKARIA LO 686070 : pour Alain Jégou |
Cairn de 16H32 : pour Pastelle |
L'autre décision ( série exil ) : pour Brigitte Maillard * |
Cairn aux bernaches : pour Rick Forrestal |
Transfusion : pour Mémoire de Silence |
Boîte à mémoires : pour Sasa Saastamoinen |
Cairn des forces vives : pour Thérèse |
Ruscus et lichens en ria : Pour Angel Sanchez Marco |
Carpe diem : pour Serge-Mathurin Thébault |
Mandala : pour Ela |
Le nid : pour Christian Cottard |
Le 72ème printemps : pour Marie-Claude. |
Cairn à l'aubépine : pour Yannick Bonnaventure |
Circulation : pour Liplatus |
Les demoiselles de Locmariaquer, le retour : pour Erin |
La seconde chance : pour Patrick Lucas |
Cairn du ponant : pour Anne Le Maître |
Carnets de la route 72
Printemps au Loc'h
Elle m'a dit, en ouvrant la fenêtre de notre maison, que le printemps était arrivé. Elle m'a dit de partir vers le nord, passer les deux ponts, traverser la route et d'entrer dans le petit bois à la fontaine sacrée. J'avais en mémoire, le souvenir des deux salamandres dorées, dont une morte entre mes mains. Elle m'a dit que je retrouverai la rescapée au printemps prochain et nous y étions, ce matin . J'ai retrouvé la source de la salamandre puis les aubépines en fleurs. J'ai planté deux branches fleuries dans l'eau de la rivière et posé en travers, le symbole de la vie qui coule entre nos veines. Ainsi s'est passée l'entrée dans mon soixante-douzième printemps.
Carpe diem
J'ai emprunté le chemin creux qui borde le champ des morts. Accompagné de leurs mémoires absorbées par la sève des arbres, je descends vers la ria.. La rive est à nue et je fais une belle rencontre
Tu imagines ce grand arbre mort dont le tronc blanchi et lisse s'avance au-dessus de l'eau, et l'ajonc sauvage se nourrissant de son humus. Tu imagines, de pareille façon, les cendres grises des disparus, au Jardin des souvenirs, si proche, sur cette pente douce , leur renaissance dans les magnolias et les oliviers. Tu imagines ce vent, d'aujourd'hui, m'apportant la parole de la mer, au fond du Golfe, et l'envie pour moi, de lier le tout en élevant un simple cairn, accompagné d'une poignée de baies rouges. Carpe diem.
Demoiselles, le retour.
J'ai repris la route en compagnie de mes bambous. Je me dirige vers une de mes plages préférées de Locmariaquer, car elle abrite un pierrier naturel où je peux travailler à mon aise. Arrivé sur place, je choisis un emplacement où je peux planter mes huit bambous dans le sable. Puis je pars à la recherche des pierres, qui, une fois choisies et assemblées une à une sur chaque bambou, me permettront de lever huit cairns aériens. C'est assez long à réaliser, surtout lorsque le vent joue avec ces équilibres éphémères et les fait tomber. Je recommence jusqu'à la totale réussite.
Un rêve
Après une longue marche sur la rive gauche de la ria, je fais une halte au pied d'une falaise. Un pin maritime s'y accroche,une parte de ses racines demeure à l'air. Je viens de croiser sept aigrettes blanches, un couple de colverts et quelques Bernaches dont on me dit que certaines, renonçant au grand nord sibérien, se seraient sédentarisées ici . Les oiseaux sont mes animaux préférés et c'est afin de les honorer que je me lance dans la fabrication d'un nid qui me fait devenir , l'un des leurs. Un rêve.
L'Ikaria Lo
Entre la côté découpée de Carnac et l'île de Méaban, à peine visible, fendant les eaux de la MorBraz, l'Ikaria Lo 686070 d'Alain Jégou, en provenance de Lorient, fait route vers les champs de mémoire maritime. Je prends son passage comme un salut. Au pied de la falaise, j’attrape quelques roches éclatées par la dernière tempête et je lui élève un cairn.
Entre la côté découpée de Carnac et l'île de Méaban, à peine visible, fendant les eaux de la MorBraz, l'Ikaria Lo 686070 d'Alain Jégou, en provenance de Lorient, fait route vers les champs de mémoire maritime. Je prends son passage comme un salut. Au pied de la falaise, j’attrape quelques roches éclatées par la dernière tempête et je lui élève un cairn.
Roger Dautais
4 avril 2015
4 avril 2015
Le trait d’argent
C’est un trait
Qui gagne son argent
Au détour d’une rue
Place Bouffay
Nantes
Il sautille
De fenêtres en fenêtres
Puis prend point fixe
Sur une plaque austère
De notaire fixée
Au dessus d’une porte cochère
Il scintille
Insolite libertaire
Là au-dessus de nos têtes
Il invite l’œil
A la périphérie de l’âme
A forer le détail
Serge Mathurin THEBAULT *
* http://fr.wikipedia.org/wiki/Serge_Mathurin_Th%C3%A9bault
* https://fr-fr.facebook.com/sergemathurin.thebault
* Brigitte Maillard : http://www.mondeenpoesie.net/
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