L'addition : pour Pastelle |
Le cercle de la connaissance : pour François Esperet |
L'ainée des sœurs : pour Chantal Miscoria : |
Les Demoiselles de Locmariaquer : pour Chrys |
Salutation au Soleil Levant : pour Ruma |
La porte du lac : pour Youenn Gwernig |
éphémère présence rouge : pour Maïté /Alienor |
Offrande aux dormantes : pour mémoire de silence |
Cairn du petit matin, au lac : pour rêveuse de mots |
L'automne, alors : Pour Marie-Claude Carré vert : pour Anne Le Maître |
Les surgissantes : pour Bob Bushell |
Dream in November : pour Umiko Okassan |
La seule raison : Pour Inès ( magia da ) Cercle de fer aux Sept Île : Pour Christian Cottard |
L'oblique : Pour Marie-Josée Christien |
Combustion : pour Vava de Nantes |
Un trou dans le ciel : pour Danièle Duteil |
Le funambule : pour Crazy horse 37 |
à Marie-Claude...
Il faut un temps pour tout et celui de la reconstruction est en marche pour moi. Une convalescence pendant laquelle d'avoir réalisé toutes ces installation, m' aidé à vivre et je le partage volontiers, toutes ces nouvelles créations avec vous.
Il faut un temps pour tout et celui de la reconstruction est en marche pour moi. Une convalescence pendant laquelle d'avoir réalisé toutes ces installation, m' aidé à vivre et je le partage volontiers, toutes ces nouvelles créations avec vous.
Le stable est rare, disait Erik Orsena, la vie est éphémère. J'avance dans cette instabilité vivante depuis si longtemps. Le temps passe, parfois je m'y perds. Le temps tourne et finit par m'emporter aux portes de l’indicible. J'oublie les mots, les remplace par des pierres. Ici, je suis vraiment moi-même, face à l'océan, au cœur d'un nature dont je fais partie. Les pierres me regardent, je suis des leurs, nous respirons le même air.
Assis au pied du cairn, prendre un long temps de silence et faire remonter le rêve qui vit en moi, à la surface. Apprendre à vivre, ici, avec soi.
De l'inutilité du geste land art, qui ne peut faire sens pour beaucoup de gens trop pressés de passer leur temps à autre chose, à consommer, toujours plus, j'ai appris beaucoup, en résistant à ces jugements hâtifs. Je peux en tirer une certaine fierté, car ce n'est pas facile. Mais je n'ai pas écarté le doute de ma réflexion sur mon parcours d’artiste, car c'est un premier pas vers la liberté et il ouvre au choix.
A vivre seul, rassurez-vous, pas toujours, les mots s'intériorisent, s'assemblent pour plus tard ou pour jamais. J'ai besoin de cette réserve pour créer. Ils sont ma cueillette au même titre que je transporte dans mon sac à dos, les baies d'hiver, cueillies avec forces piqûres dans les ruscus sauvages, les boules de cotonéaster, les pommes miniatures, les graines d'aulne ou de Liquidambar, les pommes de pin. Parfois, rien ne me sert, car la nature m'offre de l’imprévu dont je vais me nourrir pour créer. Toutes ces petites installations colorées, ne demandent aucune force physique et me permettent de récupérer des efforts nécessaires à la création de cairns. Mais l'émotion est intense lorsque je crée l'une de ses petites installations en pleine nature, posée dans la paysage comme une offrande. Cela peut prendre, 1 heure ou plus, souvent passée à genoux. Essayez, vous verrez, c'est très long.
Le retour des Demoiselles de Locmariaquer
La mer est descendue si loin, qu'un étranger venu ici aujourd’hui, dirait qu'elle ne vient jamais à la côte. Pourtant, après une longue absence, je retrouve cette plage de Locmariaquer, avec un regard neuf. Une longue et large bande d'algues, déposée par les marées successives, au pied des pierriers, ressemble à une trainé d'encre de chine, recouvrant le sable. Ici, l'hiver, j'ai souvent croisé des oies bernache, venant de Sibérie et pratiqué le land art à quelques mètres d'elle. Aujourd'hui, elles sont absentes. Seules quelques sternes, se risquent dans ce ciel gris. Je suis seul sur cette grande plage, en compagnie du vent qui va bientôt jouer avec mes cairns perchés.
J'ai apporté avec moi, trois bambous et mon cercle de fer. J'écarte l'épaisse couche d'algues pour dégager le sable dans lequel je plante le premier bambou. Le cercle de fer doit trouver son équilibre sur ce bambou de bonne section. Je choisis quelques petites pierres et monte le cairn sur le bambou, une par une, avec délicatesse. Le cairn respire. C'est ainsi que je dis lorsqu'un cairn est sensible au vent, bouge tout en conservant son équilibre. C'est souvent le cas,ainsi perché à 1,20 mètre du sol. C'est une vraie joie de voir ce premier cairn, perché sur un bambou planté dans ce paysage marin devenir le jeu de ce vent d'Ouest qui respecte sa présence.
Deux autres cairns viendront le rejoindre, constituant un groupe que j'appelle depuis leur création, Le demoiselles de Locmariaquer.
Je prends la direction d'une seconde plage, plus à l'ouest pour continuer l'expérience dans un autre cadre. Le vent a forci et ne me permet qu'une seule réussite dont je me contenterai.
Aux confins des deux mondes
Je traverse la vie au rythme des saisons, comme ce lac où je vais régulièrement pratiquer le land art.
Après l'assec de l’été dernier, il a repris son plus haut niveau d'eau, inondant un peu les berges.
Lundi, il fait encore nuit lorsque je prends la route pour me rendre au lac. Ma dernière marche d'approche se fait à la lampe électrique, dans un sous-bois dont le sol est tapissé de feuilles mortes et glissantes. J'arrive sur place aux premières lueurs du jour. Je découvre ses eaux apaisées, endormies. Les dormantes résistent en silence. Je les accompagne. Un héron s'arrache des marais et vole en glissant au dessus des eaux, avant de se poser sur la rive droite.
Aux confins des deux mondes, je perçois des présences connues. Elles vont m'accompagner dans le choix des pierres pour monter des cairns, face au lac.
Le soleil se lève, bascule sur les eaux du lac, par dessus les arbres. La rive gauche est dans l'ombre, dans une lumière froide et bleue. Les châtaigniers de la rive droite vivent leur instant de flamboyance, dans l'opulence de leurs couleurs d'automne. Le soleil monte un peu dans le ciel. Il finit par caresser les cairns, tourne autour des pierres, leur donne du volume, de la vie aussi.
La brume recule à la .surface des eaux sous l'effet de la chaleur du soleil. Le miroir est parfait .
Je pense à elle que je voudrais près de moi, à cet instant, et qui m'attend à la maison.
Cette publication du CHEMIN DES GRANDS JARDINS est la dernière de la Route 72. Le 20 décembre prochain, j'emprunterai la Route 73 pour le meilleur et pour le pire.
Merci à celles et ceux qui m'ont suivi pendant cette année et soutenu ma création. Merci pour vous commentaires chaleureux, déposés ici et qui ont tellement compté pour moi.
Fraternellement,
Roger Dautais
Ainsi parlait le ciel
Hier il tombait des chiens
Aujourd'hui, il tombe des ânes
Demain, dit la prophétie, il pleuvra des loups
Malheur à moi après-demain
car selon la prophétie, il pleuvra des hommes
Et mon ciel hurlait en regardant la pluie s'abattre sur la terre.
Abdulrahman Almajedi
C'est quand le silence te cerne
Sous un ciel sans soleil
Que tu parles au plus juste
Une ombre de prière se lève
Un seul oiseau oiseau témoigne de la présence.
Guy Allix Poèmes en sursis
guyallixpoesie.canalblog.com/
Aux confins des deux mondes
Je traverse la vie au rythme des saisons, comme ce lac où je vais régulièrement pratiquer le land art.
Après l'assec de l’été dernier, il a repris son plus haut niveau d'eau, inondant un peu les berges.
Lundi, il fait encore nuit lorsque je prends la route pour me rendre au lac. Ma dernière marche d'approche se fait à la lampe électrique, dans un sous-bois dont le sol est tapissé de feuilles mortes et glissantes. J'arrive sur place aux premières lueurs du jour. Je découvre ses eaux apaisées, endormies. Les dormantes résistent en silence. Je les accompagne. Un héron s'arrache des marais et vole en glissant au dessus des eaux, avant de se poser sur la rive droite.
Aux confins des deux mondes, je perçois des présences connues. Elles vont m'accompagner dans le choix des pierres pour monter des cairns, face au lac.
Le soleil se lève, bascule sur les eaux du lac, par dessus les arbres. La rive gauche est dans l'ombre, dans une lumière froide et bleue. Les châtaigniers de la rive droite vivent leur instant de flamboyance, dans l'opulence de leurs couleurs d'automne. Le soleil monte un peu dans le ciel. Il finit par caresser les cairns, tourne autour des pierres, leur donne du volume, de la vie aussi.
La brume recule à la .surface des eaux sous l'effet de la chaleur du soleil. Le miroir est parfait .
Je pense à elle que je voudrais près de moi, à cet instant, et qui m'attend à la maison.
Cette publication du CHEMIN DES GRANDS JARDINS est la dernière de la Route 72. Le 20 décembre prochain, j'emprunterai la Route 73 pour le meilleur et pour le pire.
Merci à celles et ceux qui m'ont suivi pendant cette année et soutenu ma création. Merci pour vous commentaires chaleureux, déposés ici et qui ont tellement compté pour moi.
Fraternellement,
Roger Dautais
Ainsi parlait le ciel
Hier il tombait des chiens
Aujourd'hui, il tombe des ânes
Demain, dit la prophétie, il pleuvra des loups
Malheur à moi après-demain
car selon la prophétie, il pleuvra des hommes
Et mon ciel hurlait en regardant la pluie s'abattre sur la terre.
Abdulrahman Almajedi
C'est quand le silence te cerne
Sous un ciel sans soleil
Que tu parles au plus juste
Une ombre de prière se lève
Un seul oiseau oiseau témoigne de la présence.
Guy Allix Poèmes en sursis
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Ainsi parlait le ciel
Hier il tombait des chiens
Aujourd’hui il tombe des ânes
Demain, dit la prophétie, il pleuvra des loups
Malheur à moi après-demain
car selon la prophétie, il pleuvra des hommes
Et mon ciel hurlait en regardant la pluie s’abattre sur la terre
- See more at: http://www.recoursaupoeme.fr/abdulrahman-almajedi/5-po%C3%A8mes#sthash.AnscGRNc.dpuf
Hier il tombait des chiens
Aujourd’hui il tombe des ânes
Demain, dit la prophétie, il pleuvra des loups
Malheur à moi après-demain
car selon la prophétie, il pleuvra des hommes
Et mon ciel hurlait en regardant la pluie s’abattre sur la terre
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Ainsi parlait le ciel
Hier il tombait des chiens
Aujourd’hui il tombe des ânes
Demain, dit la prophétie, il pleuvra des loups
Malheur à moi après-demain
car selon la prophétie, il pleuvra des hommes
Et mon ciel hurlait en regardant la pluie s’abattre sur la terre
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Hier il tombait des chiens
Aujourd’hui il tombe des ânes
Demain, dit la prophétie, il pleuvra des loups
Malheur à moi après-demain
car selon la prophétie, il pleuvra des hommes
Et mon ciel hurlait en regardant la pluie s’abattre sur la terre
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