Le mouton blanc : pour Lilou Loute |
Jacques Lacan.
À Marie-Claude.
Dernières pages.
Page 142
On me prête trop d’intentions, je ne suis qu’un homme en résilience, un homme ordinaire en recherche du droit de vivre.
Page 143
L’expérience que je fais du monde en ce moment, est irremplaçable pour moi,car elle ne se reproduira pas.
Page 144
J’aime les chansons tristes, non que j’aime pleurer, mais parce qu’elles me rappellent ma mère, d’où je viens.Mon enfance peut se résumer depuis ma naissance, jusqu’à mes quatre ans, à une série de déménagements précaires qui se seront enchaînes sans que je n’eus mon mot à dire.C’était la guerre. Cette guerre qui générait la peur de la mort et de toutes sortes d’autres choses. Ma mère n’eut de cesse de me raconter cette peur subie, jusqu’à la fin de sa vie.. Elle me répétait que c’était une expérience commune, tragique. Dure expérience, ancrée en moi, à la quelle je pense encoure, à soixante-dix-sept ans passés, sans pouvoir la chasser de mes souvenirs. J’ai su plus tard, que ma mère me chantait des chansons tristes et mélancoliques qui ressemblaient à sa vie. Est-ce à cause de son chant, de sa voix disparue, de la musique, il m’est devenu totalement impossible d’oublier tout ça.
En grandissant, mon enfance s’enfonça dans le drame de la maltraitance, à la maison, du désamour, des coups, des privations, de l’enfermement et de l’humiliation, dont mon père avait fait sa spécialité. Cela dura jusqu’à mes 14 ans.
Page 145
Vint un jour, beaucoup plus tard, après différentes expériences artistiques, où je croisais la route du land art. Cette rencontre permit de me prolonger ma vie.
Roger Dautais
La route aveugle.
Photo : création land art de Roger Dautais
« Le mouton blanc » à Lilou Loute, en toute amitié.
Région de Caen - Normandie
Page 142
On me prête trop d’intentions, je ne suis qu’un homme en résilience, un homme ordinaire en recherche du droit de vivre.
Page 143
L’expérience que je fais du monde en ce moment, est irremplaçable pour moi,car elle ne se reproduira pas.
Page 144
J’aime les chansons tristes, non que j’aime pleurer, mais parce qu’elles me rappellent ma mère, d’où je viens.Mon enfance peut se résumer depuis ma naissance, jusqu’à mes quatre ans, à une série de déménagements précaires qui se seront enchaînes sans que je n’eus mon mot à dire.C’était la guerre. Cette guerre qui générait la peur de la mort et de toutes sortes d’autres choses. Ma mère n’eut de cesse de me raconter cette peur subie, jusqu’à la fin de sa vie.. Elle me répétait que c’était une expérience commune, tragique. Dure expérience, ancrée en moi, à la quelle je pense encoure, à soixante-dix-sept ans passés, sans pouvoir la chasser de mes souvenirs. J’ai su plus tard, que ma mère me chantait des chansons tristes et mélancoliques qui ressemblaient à sa vie. Est-ce à cause de son chant, de sa voix disparue, de la musique, il m’est devenu totalement impossible d’oublier tout ça.
En grandissant, mon enfance s’enfonça dans le drame de la maltraitance, à la maison, du désamour, des coups, des privations, de l’enfermement et de l’humiliation, dont mon père avait fait sa spécialité. Cela dura jusqu’à mes 14 ans.
Page 145
Vint un jour, beaucoup plus tard, après différentes expériences artistiques, où je croisais la route du land art. Cette rencontre permit de me prolonger ma vie.
Roger Dautais
La route aveugle.
Photo : création land art de Roger Dautais
« Le mouton blanc » à Lilou Loute, en toute amitié.
Région de Caen - Normandie