La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

mercredi 29 juillet 2020

Le  mouton blanc  :  pour Lilou Loute
L’imaginaire et le réel sont deux lieux de vie.
Jacques Lacan.
À Marie-Claude.
Dernières pages.
Page 142
On me prête trop d’intentions, je ne suis qu’un homme en résilience, un homme ordinaire en recherche du droit de vivre.
Page 143
L’expérience que je fais du monde en ce moment, est irremplaçable pour moi,car elle ne se reproduira pas.
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J’aime les chansons tristes, non que j’aime pleurer, mais parce qu’elles me rappellent ma mère, d’où je viens.Mon enfance peut se résumer depuis ma naissance, jusqu’à mes quatre ans, à une série de déménagements précaires qui se seront enchaînes sans que je n’eus mon mot à dire.C’était la guerre. Cette guerre qui générait la peur de la mort et de toutes sortes d’autres choses. Ma mère n’eut de cesse de me raconter cette peur subie, jusqu’à la fin de sa vie.. Elle me répétait que c’était une expérience commune, tragique. Dure expérience, ancrée en moi, à la quelle je pense encoure, à soixante-dix-sept ans passés, sans pouvoir la chasser de mes souvenirs. J’ai su plus tard, que ma mère me chantait des chansons tristes et mélancoliques qui ressemblaient à sa vie. Est-ce à cause de son chant, de sa voix disparue, de la musique, il m’est devenu totalement impossible d’oublier tout ça.
En grandissant, mon enfance s’enfonça dans le drame de la maltraitance, à la maison, du désamour, des coups, des privations, de l’enfermement et de l’humiliation, dont mon père avait fait sa spécialité. Cela dura jusqu’à mes 14 ans.
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Vint un jour, beaucoup plus tard, après différentes expériences artistiques, où je croisais la route du land art. Cette rencontre permit de me prolonger ma vie.
Roger Dautais
La route aveugle.

Photo : création land art de Roger Dautais
« Le mouton blanc » à Lilou Loute, en toute amitié.
Région de Caen - Normandie

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.