" Yoni - Origine " pour Ariane Quéré et ses filles |
à la recherche des mémoires du passé..
à l'ange de la ria.
Yoni - Origine - dit la tradition Taoïste. Mais une simple occurrence, et nous voilà enseignés. J'ai cherché ce qui pouvait bien me relier avec cette origine tantrique, traduite en land art. Plus de 21 années de pratique land art, m'ont permis de réaliser un fichier qui dépasse les 20 000 photos. Tout n'est pas bon. Dans ma vie non plus.
Je me suis mis à chercher pour vous.
Dans mes mémoires du passé, je voyais, un lieu au fond d'un vallon, un paysage Normand, entre paradis et enfer. Un marais très dense, étouffant, comme cet été de 2005. Je l'avais trouvé, traversé par une rivière sublime, aux rives labiles et spongieuses. Une canopée, ouverte au-dessus de son cours. Un marais qui se défendait bien. Difficile à pénétrer, mais avec des trous de lumière dans la canopée d'un vert presque noir.
C'était l'été 2005, riche en coquelicots cueillis sur la piste qui caracolait, entre deux champs de blés, et menait au paradis.
Habillé comme en hiver, par au moins 30 degrés à l'ombre, à cause des moustiques, j'ai posé un de ces nombreux nids, dont j'habillais la Normandie, depuis toujours. Je me sentais tellement proche des oiseaux. Dès ma jeunesse, je les avais aimé, écouté, admiré et lorsque l'un d'eux était mort, je leur fabriquait uns sépulture. A 76 ans, je le fais encore.
Là, serait posé, ce soir, l’œuf de Yoni, dans la fournaise de l'été. La se connecteraient les mémoires faites pour cela. Là se terminerait l'histoire pour vous.
Que le vacarme de nos silence, enfouissent à tout jamais vos montagnes de jugements et vous rendent immobiles comme la pierre.
Roger Dautais
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http:://rogerdautais.blogspot.com
Photo : création land art de Roger Dautais
" Yoni - Origine "
pour Ariane Quéré et ses filles
Biéville-Beuville
Normandie - été 2005
« J’aime tout ce qui s’écrit sur le silence.
L’immobilité. L’écriture est alors l’imperceptible mouvement,
l’à-peine audible respiration d’un infini,
un instant attentif à l’homme. »
Paul Quéré
Poète sourcier, Celtaoïste
(Suite bigoudène effilochée, 1982)