La vie, comme elle va
"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009
Roger Dautais . Septembre 2009
Un voyage étonnant au cœur du land Art
mercredi 14 octobre 2009
à l'enfant d'Hiroshima...
" Car la nuit n'est ni de droite ni de gauche, elle est sa nuit..."
Roger Dautais
Aux villes martyres
Sabra et Chatila, Caen, Dresde, Londres, Oradour sur Glane, Falaise, Saint Nazaire, Brest...
aux équipages tombés du ciel, dans leurs ténèbres, ou pour notre liberté,
je dédie ce poème :
Le petit chat est mort *
L'emprunt est de rigueur
l'hiver aussi
pour la gargouille de la Rue Froide.
Les ténèbres ne sont
ni de droite
ni de gauche
elles sont...
tout simplement.
La mère lèche son enfant mort
et la mer les sables ensanglantés
des plages de Normandie.
Les oreilles et les bouches
les yeux, le nez la langue
sont mariés au gibet,
la Chaconne à la mort.
La mort est de retour,
mais la vie nous sourit.
Roger Dautais
à la femme que j'aime, mère de nos deux enfants, Vincent et Stéphanie.
sans oublier
Lilia dans sa nuit Tunisienne
pour tout l'espoir qu'elle me donne.
Sylvie, dans son humilité,
pour ce qu'elle donne d'humanité aux petits élèves de sa classe.
Sissi, écrivaine de nuit, pour l'élégance de sa liberté de femme.
Aux femmes qui accouchent sous les bombes,
Aux femmes journalistes correspondantes de guerre,
Aux femmes médecins des ONG
Aux soignantes qui les accompagnent,
Aux veuves de guerre,
Aux femmes qui chantent la paix.
Aux hommes qui font la guerre pour qu'ils déposent les armes un jour, je dédie ce travail d'écriture.
Nuit du 14 au 15 octobre 2009, en France
*Jean baptiste Poquelin, mort au combat.
Crédit photos : Roger Dautais
La photo prise au Cimetière Américain de Collevile sur mer, en Normandie, fait partie d'un travail réalisé pour une artiste peintre Américaine, avec qui je suis en correspondance. La spirale de sable, aussi. Je l'ai réalisée, en compagnie de Marie-Claude, mon épouse,et assistante qui en a pris la photo. La totalité de ce travail dont une infime partie est présente ici, rend hommage aux combattants tombes sur la plage d'Omaha Beach, le 6 juin 1944. La photo représentant trois braves, revenus, elle a été prise devant la célèbre Pointe du Hoc, lieu de combats acharnés menés par les Rangers Américains qui l'escaladèrent avec des grapins sous le feu ennemi. La spirale d'hiver, symbolise la mort, ainsi que le cairn à feu.
Les ' dommages collatéraux " des guerres sont incommenssurables et dépassent de loin les frontières des cimetières militaires.
Avec mon groupe international de land art PLAGES DE LIBERTE, fondé en 2006 , comprenant une Coréenne, une Canadienne, une Anglaise, une Française et une Américaine, j'ai symbolisé, par ce rassemblement d'artistes ce que pourrait aussi être les commémorations historiques de faits de guerre.
Les femmes enfantent, les hommes font la guerre et tout le monde pleure, après.
Les larmes sont toujours légitimes qui salent la mer et nous apprennent sur nos joues de douleur , qu'un jour, enfant-poisson dans le ventre de notre mère, nous ne revions que d'amour.
en 2006 et 2008 , mon groupe PLAGES DE LIBERTE se rasemmbla pour rapeler cette évidence, oui l'amitié entre les peuples passe des messages forts, des mots essentiels à transmettre aux enfants du monde. Pendant cette performance land art, nous avons renddu hommmages aux victimes juives de la Shoah, en présence d'une délégation de la communauté Israëlite de Basse Normandie.
La liberté se conquiert, mais pas au détriment de cele des autres, l'égalité et la fraternité, se trouvent aussi dans le regard échangé avec une vieille feme atteinte par la maladie d'Alzheimer. Encore faut-il le savoir, le comprendre et le faire. C'est mon cas depuis de nombreuses années dans mon atelier d'Art Thérapie, en Normandie
Nous ne devrions plus avoir de temps pour des gué-guerres d'ego, du plus grand, du plus beau des artistes, du plus grand des sexperts.
Les hommes modernes, "les hight tech", sont si fiers de leur réussite, qu'ils ont oublié de mettre des balcons aux fenêtres des entreprises.
Nous enterrons leurs erreurs non reconnues. Ils se nomment, femme, homme, enfants, et les dégats collatéraux de cette guerre économique mondiale, sont la trame d'une misère sociale grandissante.
J'ai une pensée pour les familles de ces désespérés qui signèrent leur vie d'une ultime trajectoire, en se suicidant au travail, ces derniers mois, en France. Etoiles filantes que m'atteingnent le coeur.
Une fois de plus, l'enfance paiera les erreurs de nos dirigeants, de droite, de gauche, du milieu, de nulle part, qu'un épais brouillard médiatique enveloppera très vite ,plongeant lesdes familles, victimes à leur tour, dans l'oubli et l'indifférence.
LE LAND ART EST BIEN PEU DE CHOSE FACE A LA GUERRE.
IL RESTE POUR MOI, OEUVRE DE MA VIE ACTUELLE ET RESPECTABLE EN TANT QUE TELLE
RESPECTABLE COMME TOUTE EXPRESSION HUMAINE DEVRAIT L'ÊTRE.
QUE LA RECONNAISSANCE DE MON TRAVAIL NE FASSE PAS PARTIE DU JEU SOCIAL, EST UN DETAIL PROVISOIRE QUI DURE DEPUIS 50 ANS
IL M'IMPORTE DE VIVRE JUSQU'AU BOUT DE MA VIE ET DE MOURIR VIVANT, AVEC UN PEU DE CHANCE.
Roger Dautais
pour LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
Si j'en suis arrivé à signer chaque texte ou poème, ce n'est non par peur de perdre mon identité, mais par soucis d'aide aux personnes qui, empruntant dans ce blog, le font sans faire référence à l'auteur que je suis. Je leur évite ainsi, du travail supplémentaire. J'ai beau avoir de l'humour, je trouve que certains blogs ressemblent plus à une maison de recéleur qu'à une véritable création d'édition.
Pour ce qui est dû au succès grandissant du blog
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS,
je remercie encore ici, mes nombreux lecteurs, tant étrangers que Français, car c'est par eux que s'est amélioré et continue de s'enrichir ce blog d'artiste.
La vie, comme elle va
"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009
Roger Dautais . Septembre 2009
Un voyage étonnant au coeur du land Art
mercredi 14 octobre 2009
aux femmes Coréennes
vivant en Europe,
à Lee L.
discrète amie de la rue Froide,
à son homme à leurs deux enfants...
aux soeurs de l'Orient Eternel,
à tous ceux qui magnétisés par l'Orient extrême,
perdent le Nord
et le retrouvent dans
l'amour d'un femme
Roger Dautais
Deux pétales,
Le coucher de soleil
paraît le flanc d'une montagne qui penche de ce côté de la mort,
s'agitant silencieusement,
comme l'empreinte de pas d'enfants au bout d'un long corridor
comme la cour recouverte de fleurs du printemps.
Une écaille verte de côté
est morte hier et sera morte demain.
Le coucher de soleil paraît
le regret des pétales qui fanent pour aujourd'hui.
Sévrine
Entre deux heures et cinq heures de l'après-midi
Ton entrecuisse s'ouvre.
Il pleut, la pluie mouille les pétales...
Ils s'ouvrent plus encore sans faner.
- Ce n'est pas ça l'amour.
Sévrine, ton souvenir ne te connais pas.
Sévrine, Sévrine,
te détournant lorsqu'on t'appelle
à cinq heures de l'après-midi
ton entrecuisse fane, pour trouver l'amour
Tu restes debout dans la rue après la pluie.
Ma vie animée par le désir de te revoir
est dans le brouillard et dans la boue,
est dans le ciel sombre,
est étendue au fond d'un étang,
Sévrine, m'épanouit et fanant par tes pétales
je saigne du nez quand il vente
et fermant les yeux je resalue le matin.
La nuit d'hiver.
Kim Choun-Sou
aux femmes Coréennes
vivant en Europe,
à Lee L.
discrète amie de la rue Froide,
à son homme à leurs deux enfants...
aux soeurs de l'Orient Eternel,
à tous ceux qui magnétisés par l'Orient extrême,
perdent le Nord
et le retrouvent dans
l'amour d'un femme
Roger Dautais
Deux pétales,
Le coucher de soleil
paraît le flanc d'une montagne qui penche de ce côté de la mort,
s'agitant silencieusement,
comme l'empreinte de pas d'enfants au bout d'un long corridor
comme la cour recouverte de fleurs du printemps.
Une écaille verte de côté
est morte hier et sera morte demain.
Le coucher de soleil paraît
le regret des pétales qui fanent pour aujourd'hui.
Sévrine
Entre deux heures et cinq heures de l'après-midi
Ton entrecuisse s'ouvre.
Il pleut, la pluie mouille les pétales...
Ils s'ouvrent plus encore sans faner.
- Ce n'est pas ça l'amour.
Sévrine, ton souvenir ne te connais pas.
Sévrine, Sévrine,
te détournant lorsqu'on t'appelle
à cinq heures de l'après-midi
ton entrecuisse fane, pour trouver l'amour
Tu restes debout dans la rue après la pluie.
Ma vie animée par le désir de te revoir
est dans le brouillard et dans la boue,
est dans le ciel sombre,
est étendue au fond d'un étang,
Sévrine, m'épanouit et fanant par tes pétales
je saigne du nez quand il vente
et fermant les yeux je resalue le matin.
La nuit d'hiver.
Kim Choun-Sou
J'ai rêvé de boire l'eau d'un torrent de montagne qui descendait
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Qui êtes-vous ?
- LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
- Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.