Le fleuve, la pierre et l'arbre : pour Albertine Sarazin |
à Marie-Claude, femme aimée...
Nous n'avions que les hauts murs comme point commun. L'amour passait par là.Tu m'avais attendue, au-delà du raisonnable quand les bourgeois de la famille, te demandaient de me laisser tomber pour sauvegarder la morale.
Ils ont divorcé, pas nous.
Souviens-toi, amour nous regardions la même étoile au même moment, de chaque côté du mur.
Dieu s'était absenté, occupé.
Maintenant, lorsque tout demeure incertain, et que le soir prend le dessus, abandonnant notre besoin de lumière, nous laissant la bouche douce-amère, seule la force du poème choisi et adressé par Amour, nous donne envie de vivre, après le vide que nous propose cette société nauséabonde et pudibonde.
Le ciel est toujours vide, pas notre cœur .
Roger Dautais
à mes frères de misère, les vrais...
Qui n'a jamais perdu la liberté, ne serait-ce qu'une seconde, n'en connait pas le goût
Roger Dautais - 1973
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com/
Photo : création land art
'Le fleuve, la pierre et l'arbre " pour Albertine Sarazin
Quelque part en Normandie, il y a longtemps
*
"Je ne sais pas, ne comprends pas où tout va.
Je veux tout fuir,
mais tout s'enfuit de moi.
Je m'enfuis de moi-même,
j'évide mon toit.
Je ne touche plus rien du bout des doigts.
"Ma vie ne tient plus qu'à un verdict.
Et à la conduite qu'on me dicte..."
Jessica Davis
(Extrait du poème "En attendant septembre"
Jessica a passé 8 ans de sa vie en prison. Pour aller au-delà des barreaux et des murs, elle a écrit. Des poèmes attachants. Pour elle, les fleurs poussent aussi à l'ombre....