La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

mardi 21 mai 2019

Le temps qui passe :  pour Patricia Anisten

Recueillement  : Pour Edith et Maud

Yoni  : aux passantes sans soucis

L'instant  :  pour Thierry Kergroas

Répétition générale  : aux porteurs.


 à ceux qui doutent.





Répétition générale



Si le land art est bien celui de la rupture avec la tradition, d’un autre côté, il cultive un lien intime avec la nature. D’où cette ambiguïté qui m’est parfois reproché. J’assume mes contradictions, tous les jours, ne cherchant plus à être catalogué dans un genre artistique bien défini.
L’idéal, pour avoir une paix intérieure serait de s se sentir jeune, dans cette pratique à risques, une fois le grand âge venu. Ce qui est mon cas.
Si ce n’est pas un problème pour moi, de risquer ma vie, comme je l’ai toujours fait, ce l’est pour mon entourage qui m’appelle à plus de sagesse et me tire,ainsi vers le bas.
Si je dors peu, c’est pour m’accorder une seconde vie, quand je suis en train de perdre la première. Mon éveil tient à cette culture de de l’usure et de la fatigue. J’y puise ce monde imaginaire, à qui je tiens depuis toujours.
J’aime prendre le large de mon savoir,j’aime oublier, volontairement ou pas. C’est dans cette perte aussi, que je trouve mon inspiration Perte géographique, perte sentimentale, perte physique., ma fin de vie d’artiste est kaléidoscopique.
Retrouver l’innocence des jeux de mon enfance, en fabricant un moulin à aube dans un ruisseau,
et inconsciemment retrouver une scène mille fois répétée entre cousins, dans la forêt de Brocéliande, c’est ouvrir la porte au rêve dont j’ai besoin, pour oublier mes souffrances physiques qui plombent ma vie depuis trop longtemps.
J’en suis rendu au point de solitude, qui m’isole et fait de moi un étranger dans mon propre pays. Cela me permet de mettre en place, un grste d’adieu, une trace d’au revoir dans chaque création.
Je ne pense pas que l’art soit un moyen de me sauver, car je courre à ma perte, depuis trop longtemps.Mais il reste un moyen de survivre provisoirement, et celui de suivre le chemin qui est le mien,désespérément, sans but.
Cette errance me plaît, me fait exister, impatient de savoir combien de temps il me reste, mais aussi, satisfait de l’ignorer. 

Roger Dautais

Notes de land art pour la Route 77
pour LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.