La source : pour Jacqueline |
Géométrie : Pour Marty |
Street art * : pour Sophie |
Cairn blanc : pour Marie-Claude |
A la cabane des
silences
mes pensées
s’envolent.
à Marie-Claude, femme aimée...
Au
sommet de l’île, un vent de sud m’amène les premiers
embruns. Le temps va changer avec la bascule de la marée. Tu me
manques déjà.
Commencer
par éteindre toute parole intérieure, puis celles qui viennent
de l’océan. Écarter le murmure des premières vagues qui
atteignent le pierrier bouillant. Aborder la descente de la petite
falaise sud, sans bruit.. Retenir tes derniers mots « mon
cœur est dans ton cœur » comme si c’était ton ultime pensée. En
faire un sésame pour l’instant présent.
Je
voudrais voir la réalité nue de l’océan, d’ici à l’horizon,
sans un nuage et faire de Stuhan, un sanctuaire pour mon cœur
blessé.
Je
voudrais compter les étoiles en plein jour et la danse sacrée
d’Alpha de Céphae, pour toi, endormie, au milieu de tes songes.
Je
voudrais que ton silence ne soit plus ce vide à remplir qui
m’inquiète, mais une complicité à respecter, sous le
glissement des sternes, au-dessus de nos têtes.
Ferme
les yeux et donne moi la main. Tu vois ce qui ne nous regarde
pas? Laisse-le de côté, laisse ton cœur parler et je t ‘élèverai
un cairn, pour toi seule, face au large, avant la marée haute.
Roger
Dautais
Notes
de land art pour la route 77
pour
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
* Je pratique le street art, depuis de nombreuses années, sans d'ailleurs en garder trace. J'utilise différentes techniques, pochoir, lettrage, tags, fresque, collage de mes propres dessins. Celui présenté a été réalisé sur un mur de maison de Caen, en ruine, en partant d'un tag existant,sur lequel j'ai rajouté un dessin fait avec un morceau de charbon de bois, trouvé dans un foyer éteint. Ce sont pour moi des moments récréatifs sans prétention.
Une année de silences
« En toute vie le silence dit Dieu
Tout ce qu’il est tressaille d’être à lui !
Pas un seul mot, et pourtant c’est son nom
Que tout secrète, te presse de chanter… »
Tout ce qu’il est tressaille d’être à lui !
Pas un seul mot, et pourtant c’est son nom
Que tout secrète, te presse de chanter… »
Patrice de La Tour du Pin