Spirale du temps qui passe : à Laurent Marville, à ses équipes de tournage TV |
Un grand merci aux trois cadreurs de Caen, Rouen et Paris |
Ouistreham,
petit port de mes rêves de land artiste
à Marie- Claude, femme aimée...
Nous aurons une
belle lumière aujourd’hui, sur le port de Ouistreham, au niveau
du terminal ferry. C’est là que j’ai donné rendez-vous à
Laurent Marville et son équipe de tournage, pour suivre, à sa
demande, la naissance d’une spirale éphémère sur le sable.
Je travaille avec
des équipes TV de la région, mais aussi nationales et étrangères
depuis quelques temps, mais cette fois-ci,je suis un peu inquiet.
Le lieu sera difficile d’accès, avec l’escalade d’un mur
d’empierrement glissant qui protège le canal d’arrivée et
départ des grands ferries.
Nous avons tout
préparé dans le bureau de Laurent, à France 3 Normandie, la
semaine dernière. J‘ai apporté des photos et une carte
d’état-major. L’ambiance est sympa dans la salle rédaction
où les journalistes me connaissement bien. Je suis passé
plusieurs fois dans cette maison, pour répondre à des ITW ou
présenter mes créations. Laurent note tout, précisément sur un
cahier.
Jour de tournage à
Ouistreham.
J’attends depuis
un quart ‘heure sur le parking nord du port, proche de
l’embarquement des voyageurs. Pas de ferry à quai. A l’heure
dite,trois voitures arrivent ensemble et se garent près de moi.
Laurent Marville
sort de la première, suivi de 8 autres personnes.
- Bonjour Roger, ça
va. Nous sommes un peu plus que prévu,en fait trois équipes
venant de Parie,Rouen et Caen. L’homme est sympa, souriant,direct.
C’est quand même
impressionnant car je m’attendais à l’équipe habituelle,
journaliste, cadreur, ingénieur du son.
Tout le matériel
est sorti des coffres de voitures puis posé sur le sol. Nous ne
ferons qu’un voyage. Chacun est sollicité pour le portage.
Nous prenons la
route du canal d’entrée des ferries. Un étroit sentier qui longe
le camp retranché qu’est venu le port de Ouistreham, depuis
l’arrivée des migrants, voulant passer vers l’Angleterre.
Véritable drame humain qui se termine parfois par la mort de ces
hommes.
J’ai retrouvé
dans l’équipe, un preneur de son avec qui j’ai travaillé
plusieurs fois. Nous parlons land art. Je lui explique le thème du
jour : « Le temps qui passe » et sa figure
géométrique qui se trace au pied dans le sable. Elle mesure
habituellement 100mètre sur 50mètres. Compte tenu de l’exiguïté
de la plage,elle sera un peu moins grande. Notre colonne progresse
bien jusqu’au pied des enrochements géants. Là, nous nous
repartissons sur les grosses pierres glissantes pour faire passer,
les trois caméra de prise de vue, leurs pieds, les commodo, tous
les câbles, le matériel du photographe, et tout le reste. Tout le
monde arrive, sans glisser , ni tomber sur cette plage.
Au Nord, le large,
la Manche, l’Angleterre, à l’Est, Deauville, à l’ouest, le
mur, au sud, l’emplacement du ferry à quai, derrière, le porte
de Ouistreham.
Dernier briefing de
l’équipe. Laurent donne des indications, et précise l’endroit
des trois caméras dont l’une me suivra,sur le sable.
Nous sommes
minutés, car je dois inclure dans la performance, le dessin la
spirale, tenir compte de la marée qui recouvrira mon travail, et
arrivée dans le port d’un Ferry, passant à quelques mètres de
nous dans le canal d’accès. Il faut ajouter, une ITW. France 3
veut des belles images,ils les auront.
Je ne dois pas me
rater, et seul, ma pratique régulière de la spirale, peut
permettre une telle création, quand même encombrée de techniciens
de toute sorte. C’est un jeu. Il faut le jouer, naturellement.
Lorsque je plante
le talon dans le sable de la petite plage, pour démarrer le tracer
du « Temps qui passe « les trois cadreurs commencent
leur travail de prise de vue. Une heure et demi plus tard, c’est
fait.
Reste l’arrivée
du ferry. Sera-t-il là ? Je me pose la question. Nous scrutons
l’horizon. Il apparaît, minuscule point blanc qui grossit à vue
d’œil. A deux d cent mètres de nous, Sa masse est
impressionnante et les cadreurs se régalent. Au passage, le
commandant, que je connais, nous salue d’un coup de sirène. la
vague d’étrave déborde un peu sur la plage et mord la spirale.
C’est une belle émotion pour moi.
Reste l’ITW, mené
de main de maître par Laurent Marville, un pro en la matière. Il
sera présenté à Caen au journal, mais aussi en région dans le
magazine de la mer Littoral.
Nous remballons tout
le matériel et rentrons aux voiture. Je suis invité à prendre un
pot avec les trois équipes de reportage,dans un bar de
Ouistreham. Belle coopération amicale et professionnelle.
De toutes les
émissions tournées, les ITW données autour de mon travail de land
artiste,celle réalisée au pied du terminal ferries de Ouistreham,
fut la plus impressionnante et donna de magnifiques images aux
téléspectateurs de France3 .
Roger Dautais
Dernière ligne
droite
J-1
LE CHEMIN DES GRANDS
JARDINS
Tournage «
in situ « Ouistreham
« Le temps
qui passe « à Laurent Marville et ses équipes de France 3