Limès : à Marie-Claude, seulement. |
Sens dessus-dessous...
La sensualité des eaux noires, attire la caresse. Des yeux ,d'abord, de cette manière dont on regarde une jolie femme passer devant une terrasse de café. Sans toucher, en rêvant, et c'est bon.
Mon corps s'accroupit. Mes mains lissent l'eau, en arc de cercle. Une onde traverse le ruisseau. J'en suis le père. Mes doigts déliés, touchent l'eau comme on caresse une étoffe, voyez. C'est indescriptible, le plaisir ressenti, donné par cette eau qui vous échappe et laisse cette trace sensuelle?, sur ma peau. Je goûte sa fadeur, en avale une gorgée. Nous voici, amants.
Le buddléias embaument. J'en cueillerai une jonchée, pour ici. Quel merle est venu jusqu'ici pour assister à la messe païenne ? Je l’accompagne du regard,admire sa robe noire, juvénile. sans avoir appris, il répète le chant du monde. Divine rencontre.. Le limes sera de poison blanc. Petits Derviches tourneurs, convoqués pour séparer les eaux dormantes, rituel Aïssawa , bordant les lentilles émues.
Je donnerais mon corps, je donnerais ma vie pour pareil instant. Voyez, je l'ai fait et vous le raconte,sans ambage. Le cri du cœur est direct. L'instinct de partager m'habite depuis si longtemps. Prenez, amis, c'est cadeau. Voyez.
Roger Dautais
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com/
" Limès" à Marie-Claude, seulement
Région de Caen
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« «
Il faut que vous soyez libres, car vous verrez qu'un esprit qui est
libre a en lui l'essence de l'humilité. Cet esprit-là, qui est libre et
par conséquent plein d'humilité, est capable d'apprendre, contrairement à
l'esprit qui résiste. Apprendre est une chose extraordinaire –
apprendre, et non accumuler des connaissances. L'accumulation du savoir
est une tout autre affaire. Ce que nous appelons le savoir est
relativement facile, car c'est un mouvement qui va du connu vers le
connu. Mais apprendre est un mouvement du connu vers l'inconnu – c'est
seulement ainsi que l'on apprend, n'est-ce pas? »
Extrait de : Krishnamurti, Jiddu. «
Le Livre De La Méditation Et De La Vie. »
Le Livre De La Méditation Et De La Vie. »
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Pour Christian Cottard,
frère en écriture.
Grand garage blanc
Tout le pays s'accorde, mais de l'amour, en sait quoi, en ce juste soir de printemps, sous les tilleuls de la place?
Combien de temps faut-il, pour comprendre ce mystère? L'attirance des aubépines pour les premières abeilles?
A foison, vous dites, à la pelle, au printemps, tous les cœurs en goguette. Dans le port, les annexes se frottent,s'épousent même, en secret.
Mais, ici, dans ce pays reculé, ils en savent quoi, ces gens agités ?
Mais, ici, dans ce pays reculé, ils en savent quoi, ces gens agités ?
Les corps se rapprochent, cherchent l'ombre complice. Qui aura vu dira, répétera pour faire mal. Les genêts, au printemps pointent comme seins blancs de femmes, sous le drap.
D'autres abeilles,d'autres accouplements, mais, sous le drap de lin, plus rien, maintenant.
Tout le pays s'accorde à dire, mais...de l'amour, ils en savent quoi, en ce juste soir de printemps ?
Roger Dautais
Roger Dautais
Hôpital Chubert
Service de cardiologie
Vannnes Avril 2019 .B.
Une précision: Mes land arts présentés ici, sont choisis dans un fond de 25OOO photos de création personnelle, commencée en 1997. Le texte qui les accompagne est une littérature liée au au land art, pas obligatoirement en accord avec la date de création. C'est plus une vison poétique.
Tous les textes introduits parce titre Grand Garage Blanc, ont été écrits dans deux hôpitaux, durant mon séjour, de près de trois semaines qui ont suivi mon opération du cœur,ce mois-ci. C'est une expérience purement personnelle où j'ai expérimenté une écriture sous morphine, qui agit directement sur le cerveau et la création, en conscience modifiée.
Il m'arrive de vous faire partager mes lectures, comme celle de ce grand auteur inspiré qu'est Krishnamurti, parce qu'on me l'a fait découvrir.
Quant au dernier texte, il est totalement imaginaire, et sans rapport avec les a deux autres styles d'écriture.
Vous me faites souvent le plaisir de me commenter, je vous en remercie, humblement.
Roger Dautais