Sésame pour la suite de mes nuits |
à mon frère de mer
Alain Jegou
Je fais route de nuit. J'ai croisé, Ikario Lo.
Au large de Méaban , en Mor braz
ils fêtaient à bord.
*
à celle qui inspire mes nuits, mes jours,
Marie-Claude, femme aimée...
Merci pour ta lettre, chère Lisa.
Je te réponds au cœur de ma nuit. Je souffre trop du dos. Oui, cette installation
est forte, belle, symbolique. Qu'en pense la foule des absents? Que je devrais changer de métier, rentrer dans le rang de moutons ? Quand on commande, On n'aime jamais celui qui veille, qui éveille l'autre. Qui domine a besoin de soumis. Fallait pas me demander mon avis.
J'ai soif.
J'aime l'Arte Povera italien. Qu'est devenue faire la spéculation, là-dedans ? Quels en sont les Papes ? Ceux sur qui font tomber des pluies d'or et d'argent sur l'artiste béni des dieux ?.
Du prélat, je ne mettrait plus ma main au feu. De l’expression, ça dépendra du diable qui la tient par la queue. On voit bien la situation. Que l'équilibre soit précaire ne donne pas toujours la bonne solution. Un jour, la balance penchera d'un côté. Il sera le bon pour les uns , le mauvais pour les autres.
ma nuit est trop longue.
Verse moi à boire.
Je cherche une solution. M'ouvriras-tu tes bras, Lisa ou bien t'enfuiras-tu sur les bords du Sal, pour me faire marcher devant et puis me quitter?
Le plancher est monté trop vite.J'ai craché mes dents. Trop généreuse, trop de mauvais d’alcool. Fallait pas., Lisa. " you can, you can" , criait Luther. T'aurais du me mettre au train, plus vite.
C'est fini. Tu ne me verras plus. Même une pluie d'étoiles mauves ne me ferait pas revenir.
Au petit jour, défait, je suis arrivé au marais. Le soleil serait chaud au pied du grand réfrigérant. Déjà, quelques papillons tournaient autour des grappes fleuries du budddleia.
Alison, j'ai toujours aimé. Ses riffs de guitare,sa voix., son blues.Le whisky et le blues, ça va ensemble. J'ai le blues de toi, tu comprends ça au moins ?. J'ai mal au crane. Ce n'est pas la peine de me dissuader, Lisa.
Je suis descendu dans l'eau, tout habillé. L'eau du Jourdain, je te dis. J'ai pleuré sur toi, ma Lisa. J'ai déposé mes étoiles. Je suis sorti de l'eau et j'ai repris la route du land art. Je suis un homme perdu dans la nuit pour toujours et depuis si longtemps.
Roger Dautais
Notes d'espoir pour la Route 77
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com/
Photo : création land art de Roger Dautais
" Les mauves " pour Emily de Wavrechin
Colombelles - Normandie - 2007
GOOGLE fait le ménage !