Bascule : pour Marie-Josée Christien |
Nous avons le bonheur en nous.
Arrêtons de jouer des rôles, ça le dissimulerait.
Bouddha
Et voici bien ma terre
la vallée de mes amours.
Glenmor
Censure
L'épais brouillard qui pesait sur mes épaules de marcheur matinal, a fini par quitter le pays. Le soleil se lève au si à l'Est, par ici. Sous les sables des plages sanglantes, dorment es mémoires mortes des combattants. J'avance en terre sacrée..
Mes mains choisissent, nettoient,déplacent posent, empilent,équilibrent. Je regarde se faire le mystère. Une fois monté, le cairn est habité par une présence qui m’interpelle. Un dialogue de muets s'installe entre l'infini et l'ultime. Souvent, une parole m’échappe qui se veut amicale. La pierre dit l'universel par sa présence. Ici, dans la solitude des sables, l'humanité se conjugue au présent, et prend sa source au cœur du roc. Partir de rien,saisir sa chance, transformer, offrir. Partir sans rien emporter et vivre pleinement sa joie. Au pays, les langues de pute s'activent.
Roger Dautais
LE CHEMIN DES GRANDS JARDIN
http://rogerdautais.blogspot.com/
Photo : création land art de Roger Dautais
"Bascule " à Marie-Josée Christien
Normandie - années 2000
Grand Garage Blanc
Pour Edith et Maud...
Être un moment d'éternité et ne pas le savoir !
Parfois, la désespérance, je la lis dans cette nature qui souffre par l'incurie des hommes. Je ne m'étonne plus qu'elle en vienne à se venger.
D'où me vient ce sentiment d'être perdu dans une chambre d'hôpital et de ne jamais l'avoir été, en voyage, au travers d'un pays et de ses paysages inconnus ?
Roger Dautais
Hôpital de Vannes,
service de cardiologie. Avril 19