La vie, comme elle va
"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009
Roger Dautais . Septembre 2009
Un voyage étonnant au cœur du land Art
samedi 26 septembre 2009
à Yannick...
Trop simple, trop vert, trop tordu, trop droit, pas assez de lumière, aucune expression, inintéressant, trop prétentieux, trop modeste, trop " à côté", trop débile, trop pauvre, trop riche, trop sensuel, pas assez modeste. Enfant, je me disais qu' il n'y aurait jamais de place pour moi dans ce monde savants. Comme j'avais raison. Enlève ton pathos, lit Bégodeau, tire toi de là, va chez ta mère, mouche ton nez, ne rigole pas, sois sérieux des fois, pauvre petit moucheron. Oui, mais le land art, il est où là-dedans. Justement, on en parle. Ca ne se voit pas, n'est-ce pas. Tire tes étoiles juives, dégage tes obus ( cairns) supprime tes gisants, n'emploie pas le feu, prosterne toi devant les spécialistes.
La fragrance de l'air m'importe plus que ce flot d'injurieux propos à mon égard. Mais il faut les entendre, les lire, les vivre pour comprendre ce mépris affiche qui ne se fonde que sur un passage de leur vie au pouvoir.
Lorsque je me promène avec mon épouse dans les rues de Honfleur et qu'à table sur le vieux port, les riches dégustent à la terrasse, ça me fait le même effet, cette envie de trop plein accumulé pour nourrir les poissons, quand tu as le mal de mer à bord d'un bateau. Pourtant, en en rêve du restaurant, alors, on y va parfois, oh, pas si souvent que ceux passant leur temps à me souhaiter une vie plus modeste. Car il faut se la jouer modeste, "comprenez-vous", marcher à l'ombre, ne pas déranger, dire bonjour à la dame, être poli. C'est comme ça que l'on mange au restaurant sur le port de Honfleur. Mais alors, et les crève la faim, les "qui font la queue au restau de coeur ( au quoi ?), les SDF, les ombres de Sangatte.
Ben ( c'est une expression normande, enfin, je crois, je n'suis pas d'ici) Ben... S'ch'ais pas...Y z'ont qu'à se s'dém....(dans un livre, j'écrirai le gros mot, mais sur le Net).
Pardonnés, tous ces pauvres, qu'ils continuent à se promener sur les quais de Honfleur, je leur en donne la permisssion, et je défilerai avec eux devant les plats de langoustine(Bon dieu, que c'est bon, avec de la mayonnaise)
Moins on en a, plus on en rêve, vous connaissez.
J'ai eu le temps de rêver, dans mes placards, d'apprendre la vie, aussi, mais pas comme à l'université. Ça change quoi? Ça change tout dans le regard des gens et c'est pour cela que je ne m'y arrête plus. Je choisi mes regards et là, je m'y noie.
Pratiquer le landand, pas plus qu'écrire des livres pour enfant, avec illustrations, s'il vous plaît, je n'en ai pas le droit. Il faut donc faire, sans le droit. S'autoriser soi-même et dire ce que les gens lisant ce blog ne savent pas obligatoirement. Achetez le livre d'artiste Fol'Art ( aux Editions Syllepse Paris) vous y trouverez en plus un film qui raconte mon parcours du combattant, dans la vie. C'est une grande artiste, aujourd'hui disparue, Yvonne Guégan, qui a permis ce sacrilège. Elle est venue me pécher dans l'ombre du cachot. Elle trouvait anormal que je ne sois pas connu, reconnu avec ce que je faisait. Mais elle était bien la seule. Depuis, hormis la crise, bien sûr, qui
n 'atteint pas les artistes - difficile de tondre un oeuf- ça va mieux. Il suffisait d'attendre 60 ans. Les prolétaires, c'est toujours impatient et comme me dit mon beau frère: " leur donnez pas d'argent, ils vous le rendent jamais". Il plaisante, beaucoup.
Je suis dans la lecture du dernier livre de Guy Allix,
Maman, J'ai oublié le titre de notre histoire*. C'est ce qui m'a" déclanché" cette page .
Vol de nuit ? Non, fraternité...
Salut, Guy,
à bientôt.
Roger Dautais
"Les langoustines à la mayo"
Photos et création Land art Roger Dautais
" Autour de la mare aux oublis " May sur Orne. Normandie.
* Maman, j'ai oublié le titre de notre histoire Librairie-Galerie Racine-Paris 2008
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
Il y a des gens qui enjambent ce que j'écris comme on enjambe un clochard sur un trottoir, et ne me parlent que des photos, même pas de land art. Tout est dans le même paquet, Messieurs, Dames et je n'attends aucun compliment. Quand ils arrivent, sincères, ils me mettent en joie, mais ça dure pas longtemps.
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Qui êtes-vous ?
- LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
- Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.