Aux 80000 lecteurs du Chemin des Grands Jardins
qui sont venus ici, en trois ans...
Le Printemps prochain, il faudra l'attendre là-bas...
- Tu as un blog ?
- Un quoi ?
- Un blog , pour montrer ce que tu fais, en dehors de tes expos. C'est un truc sur internet. Tu peux montrer autant de photos que tu veux, dans le monde entier montrer.
Michelle est américaine, artiste, elle vit dans ma ville et elle est beaucoup plus jeune que moi. Elle utiles internet depuis très longtemps.
J'ai fait sa connaissance par le land art et assez vite elle a rejoint mon groupe international de land art Plages de Liberté. Son mari est photographe. Il utilise le net pour monter leurs travaux de photo, pour lui et de sculpture pour elle.
Michelle vient trois fois à la maison, me montre les rudiments du fonctionnement d'un blog, puis me dit :
-débrouille toi, tu es assez grand, maintenant.
La première page de ce blog a été réalisée en sa compagnie,. Tout ce qui a suivi, je l'ai fait seul, avec plus ou moins de bonheur, mais enfin, je garde le cap et trois ans plus tard, il fonctionne plutôt bien..
Par trois fois, ce blog a été sur le point de fermer et j'ai toujours ce sentiment que dans ce monde virtuel, c'est un peu ce qui l'attend chaque jour. Je tiens d'abord et avant tout à la vraie vie, surtout après ce que je viens de vivre sur le plan de ma santé et j'essaie de tout faire dans une seule journée, sans y revenir, me contentant, de répondre avec plaisir à vos commentaires. Au tout début, je faisais une page par jour. Une galère.
J'ai ainsi gagné du temps pour voir ce qui se fait ailleurs et découvrir vos propres blogs un peu, le soir.. Je dois aussi un merci particulier à l'équipe du PORTAIL DU LAND ART qui , malgré mes difficultés de santé, continue à me soutenir ce qui est un geste très important pour moi. Je fais le maximum pour revenir dans ce monde de la création, mais je ne peux brûler les étapes sans prendre de risques. Il me faut donc attendre encore un peu.
Pour le moment, c'est vous qui me donnez l'envie de continuer et je vais donc le faire avec un réel bonheur.
Roger Dautais.
à Marie-Claude
D'une fenêtre
à l'autre
juste un espace-temps
pour retrouver
le silence
de tes yeux bleus.
***
Les jours sombres
espérer voir s'ouvrir
les fenêtres
pour accueillir la nuit
et parler aux étoiles
sans dire un mot.
***
Tu pouvais
chez moi,
trouver des brumes
et le soleil noir
brillant malgré tout.
***
Ici les étoiles
sont muettes
et les courants d'air
portent le deuil
des paroles d'un nain
en habit d'arlequin.
***
Parfois
il est trop tard
de l'autre côté du mur,
un cri annonce
que la nuit sera
blanche
sans toi.
Deux tours de clé
concluent le rêve.
Roger Dautais
Le printemps prochain, il faudra l'attendre là-bas.
Juin 2012 en Normandie