Salutation au soleil : pour Ariane Calot |
De l'air...
Loin de moi, les calamiteux qui de leur morale à cent balles, m'insultent, me poursuivent des leurs injonctions, me traient de déménageurs de cailloux.
Bien mal embouchés,ces pseudo-défenseurs de l’écologie d'opérette.. Il convient de les ignorer et vite.
Jardin des mémoires
Journée pleine consacrée aux cairns. Gnomons sacrés trouant le ciel. Le poids des pierres tire sur les tendons, allonge la colonne vertébrale, brûle les muscles, rend la respiration plus courte. La mécanique du corps précédé l'esprit. L'épure se vit dans l'effort. Chaque cairn élevé, renferme u peu de ma vie.
Roger Dautais
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot./
Grand garage blanc
à tous ceux qui m'ont laissé tomber.
Le temps ne passe plus ici, entre les murs de l’hôpital. Il s’entasse. Il suinte des murs. Il encombre les placards à compresses stériles. Les plaintes sortent d'une chambre.
Anonyme souffrance, perdue dans l'immensité du grand garage blanc.
Un homme est mort cette nuit, voisin de dérive. Il a rejoint les corps des deux ados qui se seraient noyés, dans une carrière de la région. La morgue se remplit. Je vais bientôt quitter ces voisins glacés. Mon thorax scié, me fait terriblement souffrir.
"Nous avons trop mangé pour Pâques, m'explique mon beau-frère, au téléphone, on est allés roter à la mer ".
Je ne suis personne dans cette chambre blanche au lit médicalisé, riche en tuyaux de toute sorte; Je ne suis qu'un numéro de matricule, attaché à la cheville, comme un bracelet électronique à la jambe d'un taulard.
Dehors, personne ne comprend... ça boit, ça rit, ça pète...La belle vie...Voyez
Roger Dautais
Hopital de Vannes
Service de cardiologie post-opératoire
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LE TAO EST L’ESPRIT
ET L’ESPRIT EST LE TAO.
ET L’ESPRIT EST LE TAO.
Concentrer son esprit et le faire revenir à l’Un,
c’est concentrer son esprit et le geler en contemplation ;
c’est ce à quoi on pratique quand on débute.
A partir de quoi on le réduit en cendre et on oublie l’UN.
C’est oublier son esprit et abandonner la contemplation,
c’est à quoi on s’exerce dans un second temps. (…)
Alors le corps est comme bois mort et l’esprit comme ceindre éteinte,
le connu et le connaissant sont oubliés tous les deux. (…)
On oublie l’Un et atteint l’UN véritable
et qui n’est pas seulement l’UN mais toute chose ;
c’est savoir que l’UN est la souche de la multiplicité
et celle-ci le fonctionnement de l’UN. (…)
Quant on atteint par merveille à cette source,
il n’y a plus aucune différence entre l’esprit et le Tao
ni entre le Tao et l’esprit,
le Tao est l’esprit, et l’esprit est le Tao ;
Le Tao et l’esprit n’ont plus qu’une seule et même nature.
Se situant dans les existences (?),
on ne s’attache pas aux existences et ne s’écarte pas de la non-existence ,
Se situant dans l’inexistence (?),
on ne s’attache pas a l’inexistence et ne s’écarte pas des existences.
Poème de Sanlun Yuanzhi - Taoisme