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Les trois frères : Aux Îliennes du Ponant |
Pardonnez-moi d'exister, mais je ne sais faire rien d'autre.
Homme épi, j'ai poussé dans l'ornière d'un champ de blés d'or,
cabossé par les saisons lourdes.
Roger DautaisLe silence des pierres.Le tout n'est pas de pratiquer le land art sans convictions mais bien d'inventerun langage singulier, qui permette le cœur à cœur. Après, si le partage se fait bien, si le lien s'établit avec mon alter ego, on passe dans une autre dimension. Mais, quelque soit le résultat, sans amour,le jeu s'arrête très vite.Land art en Bretagne.aux Îliens du PonantEntre deux absences de toi, le jour s'effiloche et abandonne les pierriers à leur vie de noctambule . Je marche droit devant, tête haute dans le vent, face à l'océan. Mes pas enfoncent, dans le sable mou du tombolo. L'Île de Stuhan accueille les derniers rayons de soleil. Dans deux heures, Carnac enveloppera de sa nuit, cairns et dolmens, en terre sacrée, .Je vis l'hiver de ma vie. C'est mon lot, ma solitude de marcheur, avec dans mon esprit, le souvenir de ton sourire.Il existe,à-bas, près des terres noires et des chênes conquérants, à deux pas de notre chemin creux, il est notre secret amour, il est toi..Je ferai demi-tour, quitterai l'île, une fois les cairns élevés, lorsque le temps sera venu de te retrouver. Après, ma vie continuera sans attendre, à dérouler on destin.J'aime le silence des pierres, mais aussi leur chant quand il s'élève, fraternel et pacifie l'histoire.Roger DautaisLE CHEMIN DES GRANDS JARDINShttp://rogerdautais.blogspot.com/Photo : création land art de RogerDautais" Les trois frères " aux Iliennes du PonantÎle de Stuhan,un jour d'hiver en Bretagne*Parfois un ange nous traverse,comme une absence,un rire dont nous n’aurions perçuque la transparence.Un affluent nous a rejointau seul soucide se mêler à notre eau.Nous avançons plus forts,sans même savoir que,au plus profond de nous,un visagenous a fait don de disparaître. PHILIPPE MATHYVivre cette histoire,nous l'avons fait. Nous y avons laissé des plumes et le sol jonché de blanc, en témoigne. Mais l'amour incandescent n'appartient qu'aux anges. Quel qu'en soit le prix, nous étions amants, dans la tempête, indestructibles et fragiles. La mort nous a touchés. Phoenix, la renaissance est dans les arbres des cerisiers du Japon. Le printemps frémit. Roger Dautais.