Le cairn de la sérénité : Pour Serge-Mathurin Thébault |
Les demoiselles du Loc'h : pour Synnöve Schneider |
La porte de l'ouest : pour Maxime Martin Piconne |
Le sursis de mare nostrum : Pour Lune Mar |
Zen attitude : pour Beatriz Macdowell |
Cairn au soleil levant : pour Chrys |
Le voyage de la sphère : Pour Christian Cottard |
L'adieu à Jean : pour Jean M. |
Crown for Lorrie : Pour Lorrie Morgan |
Le chant de Mai : pour Jacques Thomassaint |
Les fantômes de Lampedusa : Pour Pastelle. |
Breizh : Pour Eugène Guillevic |
Sous le chant secret des saules : Pour Manouche |
Le rendez-vous : Pour Brigitte Maillard |
Attendre la nuit : pour Ceciely |
A mon grand regret, je suis contraint de mettre mon blog LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS en pause, pour raisons personnelles. J'en reprendrai l'édition dès que je pourrai à nouveau, pratiquer le land art. J'accepte, bien entendu, vos commentaires qui m'aideront à passer ce moment difficile.
Amitiés à tous et à bientôt.
Roger Dautais
Route 72...
Amitiés à tous et à bientôt.
Roger Dautais
Route 72...
Finale
Il m'est arrivé souvent de commencer la journée et de penser que ce serait la dernière. J'ai même connu des répétitions générales qui sentaient la fin, mais je continue la route. Savoir qu'un jour le manège s'arrête, n'est pas suffisant, mais c'est une consolation.Certains voient ça comme des rêves d'éternité et continuent d'amasser, pour emmener, sans doute. Je ne sais pas comment j'aurais vécu sur un tas d'or.
La pluie, lien naturel entre le ciel et la terre, me prend dans ses filets depuis plusieurs jours. Elle m'adopte, me transforme. Je deviens un autre, une sorte de poisson à deux pattes et je me déplace à l'aise dans cette atmosphère semi-liquide.Je regarde les plumes mouillées du merle qui s'ébroue et prend son envol. Ne pas désespérer de la pluie, elle est nécessaire.
Sérénité
Un jour de grand beau, j'ai trouvé une pierre longue d'une soixantaine de centimètres. Elle fera une jolie base surélevée. J'estime son poids à 30 kilos et le problème est de la remonter du pierrier jusqu'au gros rocher au pied de la falaise. Une fois installée, le reste du cairn peut s'élever sans autre problème que de lui trouver un bel équilibre,ce qui est fait.
Blues
La rivière a largement débordé de son lit pendant les dernières semaines. Elle a poussé ses eaux dans le petit bois de la rive droite, le transformant en mangrove miniature.Puis, ces derniers jours, elle s'est retirée, donnant naissance à un marais dont le sol est assez dur pour que je puisse descendre dans l'eau.J'aimerais y réaliser quelques installations flottantes.
La vie me donne parfois le vertige. Je m'accroche de trop aux promesses des uns et des autres. Il faudrait...Je sais.
J'écoutais hier soir, en boucle, Help Me Make It through The Night, interprétée par la chanteuse Lorrie Morgan et elle m'a foutu le blues. Je le traine jusqu'ici. La musique fait bien voyager aussi, surtout quand il reste peu de temps.
Une vie de cairn
Le calendrier déroule des jours sans date mais ce n'est pas une raison suffisante pour abandonner une partie bien entamée. La route sud est celle qui mène à l'océan. Quelques insultes encore de la part d'un anti-cairn. Heureusement, il n'est armé que de sa connerie. Je passe sans répondre.
Le pluriel des pierres a fini par amalgamer les idées. Elles avaient besoin de ce rassemblement. Passives, elles avaient accepté d'être prises, transportées, rassemblées, empilées sous une pluie fine et pénétrante. Elles perdaient un instant, leur singularité au profit d'un cairn et semblaient bien s'en accommoder. J'avais été jusqu'à leur accorder une vie et me mettre à parler avec elles.
Lampedusa
Avons nous peur de perdre pour laisser ainsi des milliers de gens traverser la Méditerranée , y perdre leur vie et que veut dire ce discours qu'il faille les repousser à la mer ? Serions-nous en train de devenir des barbares dans cette tragédie qui se joue à Lampedusa et en Méditerranée?
Oubli
Drôle d'impression d'être d'un pays et de ne connaitre à peu près personne. Le temps perdu ne se rattrape guère, disait la chanson. Nous vivons cette chanson maintenant et la conclusion es proche.
L'oubli règle à peu près tout et parfois, dans notre propre vie, il nous englobe dans sa béance.
Roger Dautais
Elle croit que nous faisons le monde
pourtant
c'est le soleil qui caresse
c'est le vent qui parle aux feuillages
et c'est dans la pierre que ricoche
le chant du ciel
Leurs éclats parsèment notre histoire
d'une ponctuation d'oiseau
Ecoutez donc.
Alain Boudet
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Jour de bruine
personne
qu'elle
Le vent seul
croise les chants d'oiseaux
où dorment les étoiles
Alain Boudet
Ces deux poèmes ont été choisis dans
Quelques instants d'elle Editions Océanes 1988