Les demoiselles de Locmariaquer * : pour Véronique Brill |
aux fées...
que sont les passantes de mon chemin
Heures imprévisibles, vous collez à ma peau. Vous allongez mes nuits sans sommeil de plages vides.
Sur le sable,étrangère, tes pas s'effacent quand la mer monte.
Je m'efface aussi.
Lorsque je prends la route, quittant le monde bruyant, je marche pour écouter la nature, je regarde, je découvre. Elle me donne. Je ne peux me passer de faire ainsi..
Au milieu du secret de l'initié, j'apprends tous les jours, humblement.
Mes land art sont des respirations posées le long de mon chemin. Éphémères, ils ponctuent mon parcours, comme les années, ma longue vie d'homme. Dans les écueils, je navigue à vue, conscient chaque jour, que le terme du voyage approche.
Roger Dautais
Heures imprévisibles, vous collez à ma peau. Vous allongez mes nuits sans sommeil de plages vides.
Sur le sable,étrangère, tes pas s'effacent quand la mer monte.
Je m'efface aussi.
Lorsque je prends la route, quittant le monde bruyant, je marche pour écouter la nature, je regarde, je découvre. Elle me donne. Je ne peux me passer de faire ainsi..
Au milieu du secret de l'initié, j'apprends tous les jours, humblement.
Mes land art sont des respirations posées le long de mon chemin. Éphémères, ils ponctuent mon parcours, comme les années, ma longue vie d'homme. Dans les écueils, je navigue à vue, conscient chaque jour, que le terme du voyage approche.
Roger Dautais
* Les demoisselles de Locmariaquer.
J'ai crée ces premiers cairns perchés, après les avoir expérimenté dans les Alpes, il y a de nombreuses années, l'idée étant de contempler des pierres en lévitation, de les extraire de leur gravité. J'avoue que près de la mer, et parfois, dedans, ces installations éphémères sont spectaculaires.
Elles faisaient partie de mon programme LES VOYAGEURS DU PONANT : 7 artistes, 15 Iles, parcourues dans une année,à partir du 20 Avril, pour pratiquer le land art et quelques autres arts, ensemble, avec les Iliens.
Projet stoppé net après mes malaises cardiaques, à répétition sur l'Ile aux Moines, puis sur le continent, évacuation par le SAMU et hospitalisation en cardiologie, à Vannes. J'attends dêtre opéré pour un triple pontage coronarien à Ponchaillou- Rennes., le 9 Avril, dans 5 jours.
Le projet sur les iles a été ajourné d'un an. J'en suis désolé pour les Maires qui s'étaient engagés à nous recevoir et à nous soutenir ainsi que pour la Directrice de l'école primaire, Saint-Joseph où nous devions exposer nos photos land art. Nous nous reverrons bientôt.
"La possibilité d'une île"
"Il n’y a pas d’amour
(Pas vraiment, pas assez)
Nous vivons sans secours,
Nous mourons délaissés.
L’appel à la pitié
Résonne dans le vide,
Nos corps sont estropiés
Mais nos chairs sont avides.
Disparues les promesses
D’un corps adolescent,
Nous entrons en vieillesse
Où rien ne nous attend
Que la mémoire vaine
De nos jours disparus,
Un soubresaut de haine
Et le désespoir nu.
Ma vie, ma vie, ma très ancienne
Mon premier vœu mal refermé
Mon premier amour infirmé
Il a fallu que tu reviennes.
Il a fallu que je connaisse.
Ce que la vie a de meilleur,
Quand deux corps jouent de leur bonheur
Et sans cesse s’unissent et renaissent.
Entré en dépendance entière,
Je sais le tremblement de l’être
Magnifique texte de Michel Houellebecq
Interprétation musicale de Jean-Louis Aubert.
Les demoiselles de Locmariaquer *