à Elena Nuez
en toute amitié
Nadie es profeta en su tierra
Bicocacolors...et puis tu te réveilles en ce monde à part qu'est celui des femmes. Matrice universelle, mécanique sensuelle du rêve masculin, mystère attirant que je ne comprends toujours pas . J'ai cherché la solution de bicocacolors. Je me suis perdu dans un arc en ciel. Mon rêve est une absolue dissolution de l'âme.
Je me suis laissé bercer par la mélodie des harmonies proposées par Elena. Je me suis dit : qu'elle me parlait d'ailes. Tel Pégase, je me suis envolé. On connait la suite de l'histoire. Les passions ne sont pas faites pour vivre mais pour mourir.
L'enchantement s'est incarné, pourquoi le nier. Le jour se lève, Elena travaille et charme sans le savoir. C'est pourquoi, je lui dédie mon travail de ce jour, pour l'honorer, bien humblement.
Roger Dautais
Je me suis laissé bercer par la mélodie des harmonies proposées par Elena. Je me suis dit : qu'elle me parlait d'ailes. Tel Pégase, je me suis envolé. On connait la suite de l'histoire. Les passions ne sont pas faites pour vivre mais pour mourir.
L'enchantement s'est incarné, pourquoi le nier. Le jour se lève, Elena travaille et charme sans le savoir. C'est pourquoi, je lui dédie mon travail de ce jour, pour l'honorer, bien humblement.
Roger Dautais
Bicocacolors
J'ai dansé sur ton ventre, douce amande rose. Tu as ouvert les yeux. Ta peau noire d'être née sous les tropiques, irréelle caresse hantait mes nuits héroïne. Caresse illusoire entre tes lèvres, appelée par de longues sucions de rêves insanes, ma sève devint réalité. La terre s'est ouverte sous mes pieds. Un cimetière entier marchait" tombes ouvertes et courants d'air fétichés."
Des os les plus blancs aux trépassé bleuis du fond des abers, cette danse macabre célébra nos noces d'or.
Un ibis célébrait les dieux du Nil.
J'ai porté l'anneau d'or à mon oreille en signe de serment. J'ai épousé la route noire, celle qui saigne, cogne et tape. Le tambour du monde a donné le départ de la sarabande sous la voûte étoilée. Orphique négritude, sous quel tropique le cancer m'envahissait de ses remords? Je devins le clochard céleste de Jack K.
Nu comme un nouveau-né, j'ai appris l'amour sans frontières, sans couleurs de peau.
Demain, je serai sans doute vivant, puisque tu me l'as demandé, mon frère. Les soleils noirs ont brillé toute la nuit d’errance et j'ai donné mon corps supplicié à l'asphalte de Dakar. J'étais mendiant, gargouille statufiée, néant incarné. Le gouffre de la descente vertigineuse, en apnée. D'amour ou de haine, puisqu’il fallait mourir, autant l'abîme du plaisir dans les veines.
J'ai éclaté les frontières du désert de Matmata, repoussé les rêves de magrébines charnues et marché plein sud, vers la perdition.
Ma peau est devenue noire. J'ai vu les fauves dévorer la gazelle et le sage se taire sous le baobab pour que règne la loi de la nature.
J'ai choisi le plus beau de mes rêves. J'ai allumé le feu. Je suis tombé dans un profond sommeil éveillé. Initié, je me suis levé , yeux hallucinés, brandon brûlant en main. J'ai percé la plus belle, la plus improbable, la plus rebelle des nuits, comme une femme qui s'abandonne et se donne.
Ô paroles divines sorties de cette bouche ourlée. Il n'y avait plus qu'à mourir, traverser
l'Achéron, rejoindre les morts-vivants.
Il est temps d'éveiller les morts, frères Marabouts. Il est le jour de crier aux couleurs du temps, revenues danser dans les braises des passions. Il est l'heure unique de la plus belle des nuits africaines. Brisez vos chaines qui vous rattachent au vieux continent. Aimez le monde dans sa diversité.
Douze sébastes en vol ouvriront les portes de l'Orient et l'étoile guidera mes derniers jours.
Un vent de sable recouvre lentement, jour après jour, les crimes des blancs, mais la mémoire ensile les âmes des disparus.
Puisses-tu en safari,ne plus jamais fouler le sable autrement qu'un grand cimetière où dorment tes frères de couleur.
J'ai dansé sur ton ventre, douce amande rose. Tu as ouvert les yeux. Ta peau noire d'être née sous les tropiques, irréelle caresse hantait mes nuits héroïne. Caresse illusoire entre tes lèvres, appelée par de longues sucions de rêves insanes, ma sève devint réalité. La terre s'est ouverte sous mes pieds. Un cimetière entier marchait" tombes ouvertes et courants d'air fétichés."
Des os les plus blancs aux trépassé bleuis du fond des abers, cette danse macabre célébra nos noces d'or.
Un ibis célébrait les dieux du Nil.
J'ai porté l'anneau d'or à mon oreille en signe de serment. J'ai épousé la route noire, celle qui saigne, cogne et tape. Le tambour du monde a donné le départ de la sarabande sous la voûte étoilée. Orphique négritude, sous quel tropique le cancer m'envahissait de ses remords? Je devins le clochard céleste de Jack K.
Nu comme un nouveau-né, j'ai appris l'amour sans frontières, sans couleurs de peau.
Demain, je serai sans doute vivant, puisque tu me l'as demandé, mon frère. Les soleils noirs ont brillé toute la nuit d’errance et j'ai donné mon corps supplicié à l'asphalte de Dakar. J'étais mendiant, gargouille statufiée, néant incarné. Le gouffre de la descente vertigineuse, en apnée. D'amour ou de haine, puisqu’il fallait mourir, autant l'abîme du plaisir dans les veines.
J'ai éclaté les frontières du désert de Matmata, repoussé les rêves de magrébines charnues et marché plein sud, vers la perdition.
Ma peau est devenue noire. J'ai vu les fauves dévorer la gazelle et le sage se taire sous le baobab pour que règne la loi de la nature.
J'ai choisi le plus beau de mes rêves. J'ai allumé le feu. Je suis tombé dans un profond sommeil éveillé. Initié, je me suis levé , yeux hallucinés, brandon brûlant en main. J'ai percé la plus belle, la plus improbable, la plus rebelle des nuits, comme une femme qui s'abandonne et se donne.
Ô paroles divines sorties de cette bouche ourlée. Il n'y avait plus qu'à mourir, traverser
l'Achéron, rejoindre les morts-vivants.
Il est temps d'éveiller les morts, frères Marabouts. Il est le jour de crier aux couleurs du temps, revenues danser dans les braises des passions. Il est l'heure unique de la plus belle des nuits africaines. Brisez vos chaines qui vous rattachent au vieux continent. Aimez le monde dans sa diversité.
Douze sébastes en vol ouvriront les portes de l'Orient et l'étoile guidera mes derniers jours.
Un vent de sable recouvre lentement, jour après jour, les crimes des blancs, mais la mémoire ensile les âmes des disparus.
Puisses-tu en safari,ne plus jamais fouler le sable autrement qu'un grand cimetière où dorment tes frères de couleur.
Roger Dautais