Le chant des oursins : pour Emily de Wavrechin |
Land art, malgré tout...
J'ai appris, travaillé, cherché et j'ai fini par développer mon talent, qui, sans toute cette recherche, serait resté, au mieux, au stade de la découverte.
Mes perceptions s'éveillent dès que j'entre en contact avec la nature.
J'ai mes préférences géographiques, mes paysages. Je les marque. Les oiseaux marquent leur territoire en sifflant.
Mon cerveau est devenu un vraquier qui navigue sur la mer de la mélancolie.
L'éternité? J'y cois ? Oui, en quelque sorte, puisque je connais l'éternité de la solitude, sans jamais en voir la fin.
Toutes ces pensées qui se bousculent dans ma tête. Des pensées en désordre et aucun lien entre elles.;;;
J'ai beau lui dire que je suis fatigué, très fatigué, elle détricote tous mes dires pour leur donner un sens.
Trop savante pour moi...Des souffrances inutiles ? Et cette blessure profonde qui n'en finit pas.
Je vais avoir 76 ans dans cinq jours. Vingt et un an de trop, consacrés au land art.
Je suis mort, pendant un hiver blanc.
La belette m'avait filé entre les mains.
Elle m'avait dit en me donnant le livre :C'est trash, mais vous aimerez.
C'est vrai.
Maintenant, je cherche l'ultime chemin qui m'amènera à la Route 76.
Le temps passe et je m'absente de plus en plus.
Roger Dautais
Au Cadoudal,
le 15 décembre 2018.
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
htt:://rogerdautais.blogspot.com/
Photo : création land art de Roger Dautais
" Le chant des oursins " pour Emily de Wavrechin
Normandie - 2010
Je suis
de passage
chez les autres avec les autres pour les autres dans les autres
sans les autres
je m’attache à quelques corps à quelques fripes
l’envie de transmettre parfois saisit
Je suis
de mèche avec la révolution essentielle du tournesol
profondément pour le printemps.
Ada Mondès
* https://www.youtube.com/watch?v=CwdttHqZr-I