Pré carré pour fin de vie |
Ponctuation d'été |
Sur le chemin des gabions |
Jour de Printemps |
Grand nid flottant (env.2.5O mètres) |
En guise d'avertissement. |
Spirale positive |
Gisant de Sallenelles. |
Jour de solitude |
Sur les pas des métallos |
Biez |
Au terminal |
Ronde mémorielle |
Dans un parc
Il n'y a personne
La grille chante sur ses
gongs.
Treize chaises bleues
attendent auprès
du bassin ovale.
Les nymphéas se déplacent
sur l'eau, avec le vent.
Le printemps emportera
les déchirures des vieux amants
que la mort sépare.
Dans un parc
la vie est passée
sans regarder les nymphéas
sans soucis pour les chaises
vides, sans écouter
la grille chanter.
On le savais bien
en venant jusqu'ici
que les regrets n'arrangent
jamais rien
même avec quelques oranges
Roger Dautais
à Guy Allix
L'abjecte retombée des pluies de cendres brûlantes recouvre les nouveaux-nés, les mots morts-nés retombés dans le néant des dunes. Les oyats tracent des horloges dans le sable sec. Montent du fond des mers, des cris d'espoir qui se fondent dans l"écume et déferlent sur des tas de souvenirs, jouets brisés, gisants pétrifiés, sans couleurs, sur l'estran. J'aspire à la sérénité de l'aurore. Mes derniers mots se couvrent, se fondent, se confondent et rusent contre l'extinction des feux. Une histoire d'homme se termine,ici. Gueule ouverte, je crie mon inexistence dans le vacarme jeune et dans l'oubli qui devient mon lot quotidien.
Roger Dautais
16 juillet 22:46 |
An
toull en nor
Ya
re aes oa
ober un toull
e koad tano da zor
n'hellez ket bout da-un
bout da unan er bed-mañ ken
aet eo da get amzer ar penitiou
ret eo degemer ar reuz a ren er bed
n'heller ken tec'hout neblec'h
an engroez a leugn an den
gant e yud hag e youc'h
en ur bed n'eo bet
morse an den
gwasoc'h
e-un
Le trou dans la porte
Oui
trop facile
de faire un trou
au bois mince de ta porte
tu ne peux pas être seul
tu ne peux plus être seul en ce monde
il est bien fini le temps des ermitages
il faut accueillir tout le bruit et le malheur du monde
on ne peut plus s’enfuir nulle part
la foule remplit le cœur de l’homme
de ses hurlements et de ses plaintes
dans un monde où jamais
l’homme ne s’est trouvé
davantage
seul
Youenn Gwernig (1972)
Ya
re aes oa
ober un toull
e koad tano da zor
n'hellez ket bout da-un
bout da unan er bed-mañ ken
aet eo da get amzer ar penitiou
ret eo degemer ar reuz a ren er bed
n'heller ken tec'hout neblec'h
an engroez a leugn an den
gant e yud hag e youc'h
en ur bed n'eo bet
morse an den
gwasoc'h
e-un
Le trou dans la porte
Oui
trop facile
de faire un trou
au bois mince de ta porte
tu ne peux pas être seul
tu ne peux plus être seul en ce monde
il est bien fini le temps des ermitages
il faut accueillir tout le bruit et le malheur du monde
on ne peut plus s’enfuir nulle part
la foule remplit le cœur de l’homme
de ses hurlements et de ses plaintes
dans un monde où jamais
l’homme ne s’est trouvé
davantage
seul
Youenn Gwernig (1972)