Élévation : pour Marie-Josée Christien |
Celui
qui n’a pas d’ombre, n’a pas non plus de passé.
Erri
de Luca
à
Marie-Claude…
C’est
drôle comme la vie défile devant soi quand elle est mise en danger.
Cette nuit, je me voyais, enfant, dans les ruines de Saint-Nazaire
bombardé, jouant sur des tas de pierres.
C’était
dans le courant de l’année 1947.
Je
me suis demandé quel rapport pouvait-il exister, entre l’enfant
battu et maltraité que j’avais été, et le vieil homme que je
suis devenu ?
Probablement
d’avoir développé, un esprit de résistance,d’insoumission
devant l’abus de pouvoir, et de liberté à défendre,quoiqu’il
arrive. Cela pourrait résumer ma vie et expliquer mes engagements.
Le
retrait de la vie me paraît difficile à éviter, si on ne veut pas
faire double emploi.
Mais
avant, le land art me fait vivre. Ces petits gestes répétés,
comme une respiration, pour m’inscrire dans la journée ,
confronter corps et esprit à la réalité ;
L’utopie
d’un monde meilleur, me porte. Sous le feuillage des chênes, une
accumulation de signes,qu’il faut bien accepter.
Je
dois fixer, ici, dans le temps bref, quelques idées fugitives, pour
faire trace., pour qu’un autre, passant par là, les observe un
jour, avec distance.
Je
vis dans une histoire d’amour avec la nature. La variation
permanente de la lumière, rythme mes sentiments. Je m’en tiens à
dialoguer avec ce qui existe, du monde connu au monde disparu. Les
intersignes me guident sans peur , lorsqu’ils sont lus,dans les
dormantes de chez nous.
J’emprunte
au temps ce qu’il me rend après. Loin des cupidités du monde
affairé, incapable d’aimer
gratuitement.
Nageur de fond, je prends la mer et rejoins mon Île de Stuhan.
Reprenant mon souffle , j’admire le glissement des sternes dans
les ascendance s me beaux souvenirs, passé ici.
La
nuit sera courte sur le Menez Hom, j’y rejoins un sabbat et vend
mon âme au diable pour une histoire d’Amour.
Roger Dautais
LE
CHEMIN DES GRANDS JARDINS
Photo :
création Land art de Roger Dautais
«
Élévation « Cairn du Menez Hom photo : Marie-Claude
Dautais
à
Marie-Josée Christien
Dernier
papier, paru dans Ouest-France, ce jour , signé Paul Boulben, que
je remercie.
Je vous souhaite, ami que je ne connais qu'en esprit et par ses œuvres, une Paix Profonde pour aborder l’épreuve qui vous attend. À bientôt.
RépondreSupprimerMerci Ariane. Les huit jours écoulés, ont été en grande partie sur la bonne distance à prendre par rapport à cet événement important, ainsi qu'à trouver une paix intérieure durable. Nous y sommes arrivés à deux.
Supprimer0 bientôt, Ariane.
En toute amitié.
Roger
Cet enfant jouant sur des tas de pierres
RépondreSupprimerdans les ruines de Saint-Nazaire bombardé
cet l’enfant battu et maltraité
cet enfant me fend le coeur à pleurer
cet enfant-homme qui nous donne tant
de beauté à regarder et à garder
je souhaite à ce vieil homme
de retrouver son coeur d'enfant
si fort si grand si pur et généreux
je t'embrasse
mémoire de silence
SupprimerMerci, Maria.
Mon cœur saigne toujours de cette enfance, car malgré tout, j'aimais mon père. En onze années d’analyse, j'ai aussi à parler de ce drame, a ne pas en avoir honte, à vivre avec. L'écriture me permet beaucoup dans ce domaine.
Je pars Lundi, confiant, sans Marie-Claude car elle ne conduit pas. Nous avons le vécu de la séparation. Nous nous sommes toujours retrouvés. Nous laissons de côté les juges de paix et les moraliste. Nous nous aimons suffisamment pour vivre cette épreuve de cette façon.
Je te serre dans mes bras, sister.
Roger
Je penserai à toi.
SupprimerTu seras là dans mon coeur.
Vous serez tous deux là dans mon coeur
Je penserai en amour pour vous deux.
Pensées positives pour une heureuse réparation. A bientôt Roger.
RépondreSupprimerThérèse, Merci Thérèse et très belle soirée en amitié.
SupprimerRoger
Mardi nous enverrons des ondes positives, amicales, encourageantes vers le grand garage blanc de Rennes
RépondreSupprimerChri,
SupprimerMerci, mon ami. Beaucoup de personnes travaillent dans ce grand garage blanc : 12000 personnels. L'équipe de chirurgie cardiaque est au top niveau.
Amitiés.
Roger
Mardi nous enverrons des ondes positives, amicales, encourageantes vers le grand garage blanc de Rennes
RépondreSupprimerLa réunion de toutes les pensées positives émises par tes proches et tes ami(e)s à ton intention va t'aider Roger, c'est certain.
RépondreSupprimerAlors, sois tranquille, tiens bon la rampe et tout va bien se passer. Tu vas bientôt revenir ajouter de nouvelles pages sur le Chemin des Grands Jardins, je n'en doute pas un seul instant.
Grosses bises, Roger, je pense bien à toi et à Marie-Claude, sois en sûr
Tilia.
SupprimerTout comptera, bien sûr et je ferai de mon mieux, personnellement, comme toujours.
Je t'embrasse.
Roger
Cher Roger
RépondreSupprimerj'espère être à temps dans tes commentaires pour te dire combien je suis touchée par ce qui t'arrive, par ce qui vous arrive encore une fois.Je pense que nous serons beaucoup à penser à toi et à unir nos pensées pour que tu traverses cette épreuve et que tu reviennes vers tes projets. Bien sûr, ça ne se fera pas en un jour mais ta volonté d'aimer, de faire est telle qu'elle défie et force l'admiration de tous ceux qui s'occupent de ton cœur, j'en suis absolument persuadée.
J'ai été obligée de m' éloigner quelque temps des blogs, mais mue par une sorte d'instinct, je reviens cette fois-ci à temps pour te dire que je pense à toi.
Le temps perdu(pour moi) certes ne se rattrape pas mais sois-en sûr, je remonterai le temps de tes billets car j'apprécie tes combats, tu le sais.
Tu vas partir avec la mémoire vive et tout le chemin que tu as accompli, même si parfois il a été d'une grande ombre et souffrance, va te porter ainsi que l'amour des tiens.
Je te lis et je trouve que tes billets deviennent de plus en plus profonds, qu'ils labourent en toi des sillons intimes jusque là inexplorés ou juste suggérés.
Cher Roger, le temps n'est pas aux grands discours alors je te dis l'essentiel: sache combien tu nous est précieux et combien tu es un exemple pour nous tous.
Affectueusement.
Maïté
Maïté/Alenor
SupprimerJe n'ai eu d'autres maîtres à penser que la vie et ses habitants. En vieillissant, on a moins besoin de montrer ses diplômes et les honneurs m'indiffèrent. Je fais partie des gens de peu, difficilement compréhensible dans une famille bourgeoise.Ce n'est plus mon problème.Je travaille de cœur à cœur, en land art, dans l'écriture et en amitié.
Je t’embrasse fort.
Roger