La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

jeudi 2 mai 2019

A Maria-Dolores Cano

  Rencontre 2


 "Au fond de chaque mot j'assiste à ma naissance." 
Alain Bosquet

 Merci, Maria-Dolorès.

Mosaïque d’argile
cratère
œil ouvert
chair de glaise
souffle   craquelure
cycle de la terre
roue de la vie
l’œil voit   scrute
le centre


ailleurs
la mer s’en est allée
son corps une fissure
sa peau une gerçure
une fêlure
dessous
un autre monde
cantique des ancêtres
de poussière et de cendre
sécheresse
brûlure
à l’âme
dessous
la vie
dans un pli
dans une strie
ici
une rencontre
sans bruit



                                                                Maria-Dolorès  Cano * Avril 2019




* http://reveusedemots.blogspot.com/






Ma dernière cendre sera plus chaude que leurs vies.
Marina Tsveraïeva
 Confessions 
Vivre dans le feu :


 ***


Grand Garage blanc

  à la femme aimée.
Morphine

L'hiver  à saint-Aubin, les  murs suintent  l'ennui. Sous la  pluie glacée,  l'ombre de Monsieur Beck sur ta maison. Au cœur de ma nuit d'ivresse, nul  ne sait le chemin de mes  grande douleurs. Shoot. Le prix d'une vie.
 La mer démontée comme décor.
Je ne suis entouré que de cupides. Ils comptent leurs sous, jamais ce qu'ils leurs reste  à vivre.
Je nage vers le large. Mon corps se crispe, se refroidit. J'atteins,  l'île, épuisé. Elle est, telle que je  l'imaginais, déserte, grise, pleine de vents et de douleurs. Les murs de ma maison se rapprochent. Ma tête va éclater.
L'âme en  peine, je dérive sur mon  île.
Dans  mon bad trip, la cour des compagnons. Tailleville. Pluie fine, amas de vaisselles ébréchées, P.38,  souvenirs de  guerre. Terrible,  mon enfance délitée.
Il  pleut sur Ouistreham.Tes  yeux bleus sous le parapluie, au  pied du phare, près de  l’écluse. Malgré tout,malgré eux, je t'aime  à en  mourir.
 Silence  on tourne.
Roger Dautais




 Ce fût ma réponse au  poème de  mon amie , Maria :

Le poèmes est juste, toujours juste, lorsqu'il s'élève de la mêlée, encore charge de glaise et cherche le souffle de vent qui l'emportera,. J'ai ce besoin de voyage dernier qui me fera cendre ou glaise, lorsque dans ma bouche, la vie devient amère. Nul ne connait le jour ni l'heure, simplement, le temps du rapprochement ultime se fait possible , maintenant. Alors, le poème devient un île où j'aime a reposer mon corps usé, fatigué par la dernière nage. Il me semble qu'il n'y a rien d'autre a sauver que l'amour sur terre.
 Tu sais le faire et je m'accroche à ce dernier espoir.
On ne peut sans arrêt, prolonger l'infini, écarter le bras armé. Cela fait partie de l'histoire.
Je ne connais pas la solution. Pour le moment, je ne connais que le poème mais j'en suis rendu là.
Je t'embrasse fort.
Roger Dautais

4 commentaires:

  1. au coeur de l'émotion j'attends les mots

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    1. La cachette à Josette.
      Merci Josette. Personnellement, je n'attends rien sinon d'être surpris par ce qui arrive. Tu vois ce que je veux dire ?
      En amitié.
      Roger

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  2. Qué es poesía? Es el decantar nuestros pasos desde el Todo a la Nada y viceversa.
    Mi admiración y cariño por todo lo que eres, mi querido amigo Roger.
    Fuerte abrazo.

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    1. Ceciely

      Merci, mon amie.C'est probablement cela. Accepter d'être toujours dans la marge, dans le glissement sémantique incontrôlable, dans la surprise, le doute. Bref, ça ressemble quand même à un orage dans la vie. Il faut surtout, ne rien regretter et éviter l'alignement. Je ne soucie as de cette mécanique. ça se fait tout seul, inconsciemment. Voilà pourquoi, je n'ai jamais vu ma autrement qu'un immense brasier.
      Je t'embrasse très fort.

      Roger

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.