A Maria-Dolores Cano |
Rencontre 2
"Au fond de chaque mot j'assiste à ma naissance."
Alain Bosquet
Merci, Maria-Dolorès.
Mosaïque d’argile
cratère
œil ouvert
chair de glaise
souffle craquelure
cycle de la terre
cycle de la terre
roue de la vie
l’œil voit scrute
le centre
ailleurs
le centre
ailleurs
la mer s’en est allée
son corps une fissure
sa peau une gerçure
une fêlure
dessous
un autre monde
cantique des ancêtres
de poussière et de cendre
sécheresse
brûlure
à l’âme
dessous
la vie
dans un pli
dans une strie
ici
une rencontre
sans bruit
une rencontre
sans bruit
Maria-Dolorès Cano * Avril 2019
* http://reveusedemots.blogspot.com/
Ma dernière cendre sera plus chaude que leurs vies.
Marina Tsveraïeva
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Vivre dans le feu :
***
Grand Garage blanc
à la femme aimée.
Morphine
L'hiver à saint-Aubin, les murs suintent l'ennui. Sous la pluie glacée, l'ombre de Monsieur Beck sur ta maison. Au cœur de ma nuit d'ivresse, nul ne sait le chemin de mes grande douleurs. Shoot. Le prix d'une vie.
La mer démontée comme décor.
Je ne suis entouré que de cupides. Ils comptent leurs sous, jamais ce qu'ils leurs reste à vivre.
Je nage vers le large. Mon corps se crispe, se refroidit. J'atteins, l'île, épuisé. Elle est, telle que je l'imaginais, déserte, grise, pleine de vents et de douleurs. Les murs de ma maison se rapprochent. Ma tête va éclater.
L'âme en peine, je dérive sur mon île.
Dans mon bad trip, la cour des compagnons. Tailleville. Pluie fine, amas de vaisselles ébréchées, P.38, souvenirs de guerre. Terrible, mon enfance délitée.
Il pleut sur Ouistreham.Tes yeux bleus sous le parapluie, au pied du phare, près de l’écluse. Malgré tout,malgré eux, je t'aime à en mourir.
Silence on tourne.
Roger Dautais
Ce fût ma réponse au poème de mon amie , Maria :
Le poèmes est juste, toujours juste, lorsqu'il s'élève de la mêlée, encore charge de glaise et cherche le souffle de vent qui l'emportera,. J'ai ce besoin de voyage dernier qui me fera cendre ou glaise, lorsque dans ma bouche, la vie devient amère. Nul ne connait le jour ni l'heure, simplement, le temps du rapprochement ultime se fait possible , maintenant. Alors, le poème devient un île où j'aime a reposer mon corps usé, fatigué par la dernière nage. Il me semble qu'il n'y a rien d'autre a sauver que l'amour sur terre.
Tu sais le faire et je m'accroche à ce dernier espoir.
On ne peut sans arrêt, prolonger l'infini, écarter le bras armé. Cela fait partie de l'histoire.
Je ne connais pas la solution. Pour le moment, je ne connais que le poème mais j'en suis rendu là.
Je t'embrasse fort.
Roger Dautais
au coeur de l'émotion j'attends les mots
RépondreSupprimerLa cachette à Josette.
SupprimerMerci Josette. Personnellement, je n'attends rien sinon d'être surpris par ce qui arrive. Tu vois ce que je veux dire ?
En amitié.
Roger
Qué es poesía? Es el decantar nuestros pasos desde el Todo a la Nada y viceversa.
RépondreSupprimerMi admiración y cariño por todo lo que eres, mi querido amigo Roger.
Fuerte abrazo.
Ceciely
SupprimerMerci, mon amie.C'est probablement cela. Accepter d'être toujours dans la marge, dans le glissement sémantique incontrôlable, dans la surprise, le doute. Bref, ça ressemble quand même à un orage dans la vie. Il faut surtout, ne rien regretter et éviter l'alignement. Je ne soucie as de cette mécanique. ça se fait tout seul, inconsciemment. Voilà pourquoi, je n'ai jamais vu ma autrement qu'un immense brasier.
Je t'embrasse très fort.
Roger