Mémoires blanches : à la marcheuse du Sal |
Ma bien-aimé,
laisse derrière toi toutes ces pensées infructueuses
et viens ici reposer dans le silence de l’Être.
Mooji
.Ce n'est pas en roulant trop vite que tu rattraperas le temps perdu, mon amie. Tu peux prier tous les Saints du monde, ils ne feront rien pour toi. Une journée nouvelle , n'est pas faite pour remplacer la précédente, ni un satsang d'hier, mal compris, te feras avancer sur le chemin de la sérénité. Laisse la nuit préparer la prochaine journée, sans te soucier de savoir comment elle se déroulera. Je sais, ce n'est pas facile mais pourquoi me l'avoir appris si tu ne pratiques pas toi-même tes enseignements, depuis que je suis parti.
La prochaine journée sera la continuité de ta vie, de ton temps de vie, de celui qui te reste.
Pour le land art, c'est comparable. Une installation n'est pas là pour pousser l'autre, pour la remplacer pour que tu l'oublies.
Non, l'installation n'est jamais le but. Elle est le vase dans lequel s'épanouira ton esprit, sans idée de possession. Tu n'es pas là pour plaire, mon amie et si tu veux te mettre à mon école, abandonne toute idée de séduction. Deviens le chemin et cesse de me suivre, deviens l’expression et cesse d'attendre le compliment.
Le temps de la séparation et de la distance, s'est incarné dans le silence de notre relation.
Nous cherchions l'unité d'Amour et voilà qu'elle s'incarne aujourd'hui.
J'ai ramassé mes nuits entre mes mains, je les ai transportées au pied du grand réfrigérant, où s'expriment nos disparus. Je les ai offert à la salamandre dorée, qui vit parmi les roseaux.
Heith, régnant, en ce jour béni, et moi-même, enfant de la Terre, je t'ai dit ici quelle était la véritable motivation, sur mon chemin de vie.
Roger Dautais
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com
Photo : création land art de Roger Dautais
" Mémoires blanches " à la Marcheuse du Sal.
Région de Caen - Normandie
Cher Roger,
RépondreSupprimermort et vie tissées, et soin porté à tout : Joe Bousquet, du fond de sa chambre de souffrance, ce soir emporte ma pensée vers vous.
Je vous embrasse,
ANNE
"Mon nom n’est pas sur ma porte
mais chacun sait mon métier
je prends du sable aux mers mortes
et des clous à vos souliers
— Prête-moi tes gants de laine
pour ferrer mon cheval noir
je suis l’époux d’une reine
qui m’a fait roi sans me voir
— Dans un chantier sous la terre
j’ai mes outils d’emballeur
et vends à l’homme des pierres
qu’il me paye avec des fleurs
— Dis-moi tes noms que je donne
la nuit aux ombres qu’ils sont
et que Dieu leur taille un trône
dans le poids de ta maison
— Mon parrain passait du sable
« Quel est-il » on l’appelait
il ajustait ses semblables
à de grands trous qu’il taillait
Et les voyant dans leur cendre
entrer sur les pas d’autrui
il leur donnait à comprendre
ce que je chante aujourd’hui
— J’écris mon nom sur ta bière
où repose on ne sait qui
un homme n’est que son frère
puisque son frère c’est lui
Joë Bousquet, La connaissance du Soir, Poésie/Gallimard, 1981
Anne Le Maître
RépondreSupprimerL’idéal ce serait qu 'atteignant le néant, nous soyons cette vibration là, née de vous, de votre choix, de ce poème chair incarnée, de celle de l'humble, du grand, Joë Bousquet, et que l'on appel l'Amour éternel.
Je vous embrasse très fort,ma chère Anne.
Roger
Bonsoir Roger
RépondreSupprimerJe me suis posée au Moulin de Kervilio et par le sentier côtier suis allée au Bono.
Où le Sal se mèle à la rivière du Bono je suis un peu perdue.
La douceur printanière, les arbres torturés les oiseaux chantant m'ont accompagnée.
Ce fut plaisir de gambade.
Je t'embrasse ... un jour peut-être s'assoir sur un rocher et contempler
Le Grand Poucet a marqué sa route...
RépondreSupprimerSe reposer et laisser ses pensées vagabonder
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