Le grand témoin de Kerleano |
En ton cœur, coulait du sang Corse,
Marie-Claude, amour de ma vie.
Elle l'ignorait...
Le Grand Pardon...
Au cœur de ma nuit d’insomnie, mes yeux se troublent, en lecture.
Fatigue profonde. Je souffre depuis si longtemps.
Je prends le livre de Houellebecq, "Les parages du vide"*.
la voix d'Aubert, troublante présence d'un ami qu'elle m'avait fait connaître,sur la route, de nuit.
Hier, entre quatre murs, elle m'avait embrassée, avant d'entrer dans la galerie Vannetaise. Je l'aimais depuis 1966. Il y avait eu ce break, cette déchirure, ce départ, ce retour. Dans ses yeux couleur mer, il y avait eu toute sa colère. Dans son baiser brûlant, aussi. Réconciliés...
Nous avons retrouvé nos vingts ans devant les Venus callipyges. Le vieux gardien de la galerie nous expliquait le œuvres de ciment blanc. On pensait à nos nuits, à nos jours de vieux amants, maintenant ,et cela suffisait à notre bonheur.
Elle était venue du Sal, pieds nus. Elle était passée, elle m'avait aimée, elle s'était retirée. Nous avions compris qu'aucune morale ne s'était immiscée, aucun reproche, dans la peine, mais le secret espoir de garder dans l'oubli,
notre jardin secret, en friche pour toujours.
Roger Dautais
Route de nuit, en Mor Braz 2019
*Les parages du vide "
Aubert chante Houellebeck
Editions La Loupe
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com/
Photo : Roger Dautais
" le grand témoin de Kerleano " .
Aux lectrices de mes nuits d'insomnie.
Silencieux et mystérieux
RépondreSupprimeril garde en lui de grands secrets.
Mémoire de silence
RépondreSupprimerAu pied du tronc, entre deux énormes racines. Voici le lieu consacré.
Je t'embrasse en amitié.
Roger