Tapis de prières : pour elle,seulement. |
"Yuko vénérait l'art du haïku, la neige et le chiffre 7".
Maxence Fermine.
Neige
Pour elle, seulement.
Petit matin brumeux. Spleen en tête, je pars marcher pour retrouver la sérénité. Un quiproquo ridicule m'éloigne de l'âme aimée. Les mots sont des pièges et mon ignorance me fait encore me tromper. Des passantes se sont mises entre elle et moi, qui ne voulaient que passer et rien d'autre.
La mélancolie me fut donnée au berceau. Triste cadeau que j'assume.
Après deux heures de route dans la campagne normande, j'entre dans un petit parc charmant;, jouxtant une rivière chantante. Manqueraient, des fées.
C'est la fin de l'été.
J'aimerais, en ces lieux, créer à genoux pour me réconcilier avec la nature. Ce sera un tapis de prières, brodé avec amour.
Il se fait que de divines couleurs me passent entre les doigts. C'est si beau. Je pleure.
Je pleure d'elle, absente. Ai-je le droit?
Demain sera un autre jour.
Roger Dautais
Notes de land art pour la Route 77
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com/
" Tapis de prière " pour elle dont le chiffre est 7.
Campagne Normande, vers Caen -2002
./ J'ai connu ces moments où les heures s'allongent
Autant que les secondes, gorgées d'éternité...
Qu'on espère finis, qui viennent nous hanter...
Ces moments qui font dire : "Le temps est de passage ".../
Hélène Naudon
Cécile Gaillard
Anamorphoses
Mises en maux.
it only occurs to me now to wonder if you understand the poems i bring here, as they are in english and sometimes things do not translate well. except i believe that whoever comes here must speak the same language, regardless of alphabet. here is an alphabet of love, written on the very world herself.
RépondreSupprimeri am so moved by what you write, roger, sifting the divine colours. i understand. your words become those colours and i find myself crying as you must have.
i encountered this the other day. by Duane Locke. i think you might like it. (i hope it translates enough so that you might hear it.)
Poem Written by a 96 Year Old, No. 55
I was contemplating the supreme brightness:
One bent, extended finger, the lower-half of three bent fingers close together,
A brightness in a chiaroscuro space of absolute darkness
Of a Rembrandt painting.
It was my reality as an individual living in a world of non compo mentis
Megalomaniacs, slave mentalities who are puppets of the status quo's unreality
That they swear by because it was felt by their impoverished subjectivity
As being a truth, although it was a false, noxious, pernicious
Interpretation of what they called a fact and loved.
I was sitting in a space that was primarily hard black mud, water
Oozed underground and unseen. Although the nearby Downy Woodpecker
Could hear and understand the speech of the unseen water, I could not.
My public school inferior education and its ignorant teachers
Had disconnected me from harmony with the terrestrial mysticism, the
mystic network
Of nature. I have spent my life unlearning what I was taught.
Our age is an "Age of Mendacity." The myth of George Washington
Was that he could not tell a lie. The reality of our age is
That so many people, most people, cannot tell the truth.
This space of black mud is mostly covered with a bright green vegetation.
From its greenness and salvation sprouted Spring stems
That resembled thin wires, that so thin were almost invisible.
At the end of this thinness were two dark growths that looked
Like wings in flight, wings without a body quivering through a bible of blue air.
Erin,
SupprimerMerci chère amie. Je suis entré en toi, par tes photos. Je m'étais dit, voilà une âme singulière que j'aimerai côtoyer. Puis j'ai connu ton écriture, tout aussi puissante, énigmatique, inspirée, chamanique, parfois. Alors les deux expressions me donnaient envie de te connaitre, physiquement. Jusqu'au jour où tu as présenté des photos de toi, nue, à la plastique parfaite, même plus, habitée.
Je me suis dit que ces trois forces conjuguées me parlaient d'un être exceptionnel, en relation avec le deux. Oui, protégée et inspirée par un esprit supérieur.
Alors depuis, chère Erin, nous communiquons dans la plus pure entente, comme frère et sœur, vois-tu.
Quand au merveilleux poème de cet homme de 96 ans, je peux te dire qu'il ne fait pas son âge. Une force exceptionnelle habite ce poète
Moi aussi, je suis vieux, moins que lui,certes mais assez pour me le faire dire par les moqueurs. J'ai de quoi me défendre et l'âge ne me gène pas. Je vis même, à fond, cette vie , préférant la qualité du vécu, à la quantité d'années empilées. Je brûle ma vie à cent à l'heure,depuis toujours et bien de personnes m'ayant côtoyé, s'y brûlent sans le savoir.
Oui, ton envoi me plait, ta présence aussi, et ce poème également.
Je t'embrasse et t'enlace, tendrement.
Roger
Qu'il est somptueux le tapis de prière!
RépondreSupprimerchri.
SupprimerOui, somptueux et aujourd'hui, jour de deuil, c’était ma prière pour une ÂME aimée.
Belle soirée, Christian.
Roger
Que c'est joli, et qu'elles doivent être belles, les prières adressées ici...
RépondreSupprimerLes malentendus engendrés par les passants et les passantes font partie de la vie aussi, mais l'amour permet toujours de les éclairer.
Pastelle,
SupprimerMerci Chère Sophie. Nous avons justement éclaire ces malentendus,de nos paroles, et d'un travail artistique commun, ce midi.
Je t'embrasse,chère Sophie.
Roger
Tapie au fond du parc la pière s'élève vers elle
RépondreSupprimerTapis de prière où tout s'exprime
C'est beau : douceur rêves et force
Belle journée Roger
Que le soleil qui illumine mon jardin de poche
Eclaire chacune de tes heures
Je t'embrasse en amitié
Un tapis de prière pour un hymne de joie !
RépondreSupprimerMarie,
SupprimerMerci Marie. Elle n'était pas très joyeuse,cette prière du jour, mais plutôt, mélancolique. Nous l'avons laissé dériver avec le flot montant et s'éloigner des morts qui nos regardaient.
Le temps arrangera ou pas la situation.
Je t'embrasse.
Roger