La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

mercredi 12 février 2020

Les filles de Niobé  : to Modjica Jurcer






Ce que j’espère écrire de plus juste se situe , sans doute, à la jointure du familial et du social, du mythe et de l’Histoire.
Annie Ernaux
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À à ma femme aimée.
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Le Grand Rêve

Cette nuit là, en plein sabbat de la nouvelle lune, j’avais laissé de côte, la crainte de l’inconnu qui parfois, me tourmentait. Le chiffre sept m’était apparu dans ce grand rêve, au milieu du jeu, comme étant le numéro du jour. Dans Sept étages superposés de l’univers où les femmes enfantaient le nouveau monde, je courais à ma perte lorsque les énergies spirituelles ont agi.
Il existait en moi, une terra incognita que je n’atteindrai qu’au dernier jour de ma vie. Une profonde circonvolution, marquait dans mon corps, une fin de cycle de sept ans. Mon cœur prenait rendez-vous avec les coutures, pour plus tard. Le passage dans l’inconnu futur se ferait par une pensée chamanique, incarnée, dans un cours d’eau.
Ainsi- le vivais-je dans le grand rêve.
Je marchais vers un ailleurs onirique, étranger, et je me devais de trouver de petites escales, pour installer mon campement, puis attendre de rencontrer le lieu idéal Au land art.

Sept fils de Niobé, avaient été tués dans ce rêve, dont les corps échappaient à ma vue. Puis, les sept autres filles, avaient vécu cette terrible fin.. Il me restait à incarner les corps des sept filles de Niobé, ayant subit le même sort, sauf une,, qui semblait vivre, et à les rassembler dans une installation symboliques.
Le bruit de l’eau courante dans le bief, auprès duquel j’avais installé mon campement provisoire, m’indiquait la marche à suivre. Le grand rêve permettait de conclure le rituel sacrificiel. Ma mémoire en solitude me souffla les gestes.
Je coupais sept poignées d’herbes souples que je nouais, en tête. Apparaissaient du grand rêve, sept
«  Niobides » six assassinées par flèche et une rescapée,Mileboéa .
Je ne pouvais séparer les sept sœurs, quel qu’aient été leur sort.
Une fois assemblées, les représentations des sept corps étaient offerts à l’eau du petit fleuve qui se chargerait du dernier convoi..
Je ne pouvais réaliser et vivre de telles installations que nourries des légendes de la mythologie Grecque, dans la solitude, au cœur d’une nature accueillante.
Cet acte libératoire, me permettait de passer à des installations plus communes, mais faisait partie de la réalité de ma vie poétique.
Il rejoignait en cela, le côté sacré donné à mes gisants.

Roger Dautais
Notes de la land art sur La Route 78
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«  Les filles de Niobé » to Modjica Jurcer
Sur le cours du fleuve Orne.
Normandie – Région de Caen

2 commentaires:

  1. Annie Ernaux qui court à retenir le temps qui ne cesse de couler... à nous il nous incombe de retenir la nature pour qu'elle ne foute pas le camp comme elle le fait.
    Qu'il est doux de reposer ses yeux sur tes conceptions.

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.