Les filles de Niobé : to Modjica Jurcer |
Ce que j’espère écrire de plus
juste se situe , sans doute, à la jointure du familial et du social,
du mythe et de l’Histoire.
Annie Ernaux
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À
à ma femme aimée.
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Le
Grand Rêve
Cette
nuit là, en plein sabbat de la nouvelle lune, j’avais laissé
de côte, la crainte de l’inconnu qui parfois, me tourmentait. Le
chiffre sept m’était apparu dans ce grand rêve, au milieu du
jeu, comme étant le numéro du jour. Dans Sept étages superposés
de l’univers où les femmes enfantaient le nouveau monde, je
courais à ma perte lorsque les énergies spirituelles ont agi.
Il
existait en moi, une terra incognita que je n’atteindrai qu’au
dernier jour de ma vie. Une profonde circonvolution, marquait dans
mon corps, une fin de cycle de sept ans. Mon cœur prenait
rendez-vous avec les coutures, pour plus tard. Le passage dans
l’inconnu futur se ferait par une pensée chamanique, incarnée,
dans un cours d’eau.
Ainsi-
le vivais-je dans le grand rêve.
Je
marchais vers un ailleurs onirique, étranger, et je me devais de
trouver de petites escales, pour installer mon campement, puis
attendre de rencontrer le lieu idéal Au land art.
Sept
fils de Niobé, avaient été tués dans ce rêve, dont les corps
échappaient à ma vue. Puis, les sept autres filles, avaient vécu
cette terrible fin.. Il me restait à incarner les corps des sept
filles de Niobé, ayant subit le même sort, sauf une,, qui semblait
vivre, et à les rassembler dans une installation symboliques.
Le
bruit de l’eau courante dans le bief, auprès duquel j’avais
installé mon campement provisoire, m’indiquait la marche à
suivre. Le grand rêve permettait de conclure le rituel sacrificiel.
Ma mémoire en solitude me souffla les gestes.
Je
coupais sept poignées d’herbes souples que je nouais, en tête.
Apparaissaient du grand rêve, sept
«
Niobides » six assassinées par flèche et une rescapée,Mileboéa
.
Je
ne pouvais séparer les sept sœurs, quel qu’aient été leur
sort.
Une
fois assemblées, les représentations des sept corps étaient
offerts à l’eau du petit fleuve qui se chargerait du dernier
convoi..
Je
ne pouvais réaliser et vivre de telles installations que nourries
des légendes de la mythologie Grecque, dans la solitude, au cœur
d’une nature accueillante.
Cet
acte libératoire, me permettait de passer à des installations
plus communes, mais faisait partie de la réalité de ma vie
poétique.
Il
rejoignait en cela, le côté sacré donné à mes gisants.
Roger
Dautais
Notes
de la land art sur La Route 78
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«
Les filles de Niobé » to Modjica Jurcer
Sur
le cours du fleuve Orne.
Normandie
– Région de Caen
Annie Ernaux qui court à retenir le temps qui ne cesse de couler... à nous il nous incombe de retenir la nature pour qu'elle ne foute pas le camp comme elle le fait.
RépondreSupprimerQu'il est doux de reposer ses yeux sur tes conceptions.
Légèreté sublime.
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