Précieuses messagères ou, le sel de la vie : à Maïté- Alienor |
...Tant que la vie n'est pas terminée, le combat reste à mener.
Boris Cyrulnik
Avant de répondre, il convient de vivre, d'avancer. Ce matin fut consacré à l'écoute du chant des oiseaux, sous les étoiles présentes et invisibles. Je me suis laissé aller au plaisir de l’écoute, toutes résistances posées. Je désirais recevoir ces chants, pleinement, sans intervenir, de cœur à cœur. J'étais des leurs, ils venaient à moi. Telle fut mon expérience sur ma nouvelle route, en non mouvement, suspendu à leur chant.
J'en suis resté là.
R.D.
***
à ma femme aimée
Brisures d'Amour
Dans les champs d'amont
Tout bouge au pied
des oyats froisés
par nos corps
Jusqu'au moindre grain
de sable .
Roger Dautais
Mes nuits décousues de morphine sont à reprendre.
CHU de Pontchaillou-Rennes
Service de chirurgie cardiaque.
Avril 2019
Magnifique cette spirale, comme si elle menait au plus profond de soi.
RépondreSupprimerC'est une jolie activité pour une convalescence que d'écouter le chant des oiseaux...
Pastelle Merci chère Sophie.
SupprimerJ'ai toujours rêvé, si je revenais sur terre, le faire sous la forme d'un oiseau. Je l'ai toujours écouté,adoré, dessiné, élevé,soigné,enterre avec rituel quand je les trouve port sur ma route. Il rare que mes actions n’aient pas un sens que se rattache à mon vécu, voir plus loin puisque je crois à l'inconscient collectif. C'est pourquoi, j'aime expérimenter l'inconnu dans toutes les matières, pour en nourrir mon espérance de vie éphémère.
Carpe diem.
Je t'embrasse.
Roger
Salut mon cher ami Roger. He regresado a mi blog y he pensado en ti. A buena hora encuentro la dirección de tu blog.
RépondreSupprimerCómo estas amigo? Estos preciosos mensajeros...llegan con el trinar de los pájaros, también a mi. Estoy desinformada, ha ocurrido algo?
Un abrazo muy grande.
Ceciely
SupprimerMerci Ceciely, Une chirurgienne experte m'a rendu ma vie, le 9 avril de cette année, une chirurgienne m'a rendu la vie, après une opération du cœur,délicate. J'en suis sorti, très fatigue, affaibli et ne suis pas encore remis. Je reste un sujet à risque pendant quelques mois, mais je suis vivant. Je me suis donc remis à écrire,remerciant le ciel d'être là. Je suis très heureux de te retrouver,chère amie et je t'embrasse très fort.
Roger
Se brancher sur tout ce qui vit, car notre vie est tout sauf solitaire. Se relier, pour retrouver la force, ou la paix. Dans l'infini, retrouver le souffle de l'être aimé.
RépondreSupprimerSe poser sur l'instant, sur le chant du merle, sur le scintillement de la dernière étoile...
Bonne convalescence à vous, cher Roger.
AnneLeMaitre.
SupprimerJe pratique la reliance au monde, l'échange d'énergie avec l'univer, la relation de coeur à coeur. Je suis né pour aimer. Cela a failli s’arrêter.
Qui peut comprendre l'arrêt total d'un cœur pour réparation, que l'on fait repartir et qui veut bien repartir, s'il n'y a pas d'amour ?
Je reviens de très loin mais est-ce pour autant que l'on ne m'attend pas au tournant ? Non.
Ma vie est a continuer avec la même énergie, loin des faux amis. Si le temps passé à méditer à me complaire dans le chant des oiseaux, ets considéré par beaucoup,comme inutile, je n'ai plus envie de m’éparpiller, parmi ceux qui ont tout et veulent en plus te voler ta vie.
Je suis bien revenu dans le monde cruel et abruti, cupide tel qu'il peut l'être. Ce n'est plus le mien.
Le mien s'appelle Amour. Je me consacre à ceux que j'aime en priorité,et dont vous faites partie.
Le chant des oiseaux, la vue des fleurs et des arbres par la fenêtre: vital quand on est immobilisé.
RépondreSupprimerJ'admire ta spirale parfaite et que tu as su faire vivre.
la vie s'enroule et se déroule... faut il mourir pour naitre à la vie ?
RépondreSupprimerCher Roger
RépondreSupprimermerci pour cette spirale qui a quelque chose de l'infini et dont le chemin peut s'agrémenter d'un fruit déposé chaque jour; avec ses antennes multiples et déployées pour cueillir le sel de la vie.
Le sel de la vie et ses couleurs ardentes, côtoyer la femme aimée avec tant d'amour et de reconnaissance pour ces instants fragiles et se mettre à l'écoute du chant environnant.
Rien ne me plaît plus que de rester quelques instants immobile sur mes terres landaises, lorsque je peux profiter de ces moments rares, à l'écoute du chant des oiseaux, particulièrement de celui du coucou en ce moment, et de la mélopée du vent dans la cime des arbres; comme une houle de vie que les urbains oublient, et qui, comme toi est inscrite dans mon être.
Je fais mienne aussi la citation de Boris Cyrulnik.
Pour toi un poème de François Cheng:
Éteindre en nous ce feu
Qui mord, qui dévore?
Mais que faire d'autre
Sinon rallumer
Un feu autrement
Plus puissant, plus libre,
Charnel-aérien,
A l'image de
La flamme initiale,
Ne trahissant rien,
Mais transformant tout
En veillée
nuptiale.
Cher Roger, je t'embrasse fort.
Un jour encore et c'est pour voir
RépondreSupprimerEt pour aimer ces choses
Qui auraient pu rester
Pour toujours dans le noir
A ne pas être vues.
Un jour encore
Pour voir le jour
Tâter l'espace et le gagner.
Un jour pour approuver
Ce que vaut la lumière
Et pour y faire
Tout ce que c'est que vivre
Un jour encore.
Guillevic, in Envie de vivre
Cette spirale rouge me fait penser au labyrinthe initiatique des cathédrales.
RépondreSupprimerQuestion morphine, après son pontage en 2009 mon époux a testé. Lors d'une de mes visites journalières dans sa chambre d'hôpital, alors que je lui parlais, il me disait que tout en m'écoutant il voyait une sorte de dragon chinois traverser la pièce à hauteur du plafond. Sa sœur (passée sur le billard après avoir chuté d'une terrasse) voyait, quant à elle, une kyrielle de petits poussins pioupoutant sur les murs de sa chambre !
Comme le chante Alain Souchon La vie ne vaut rien, rien ... mais rien ne vaut la vie.
Et la contemplation des beautés de Dame Nature est un puissant remède à la mélancolie.
Bonne suite à l'écoute du chœur des petits chanteurs à plume, Roger, bises