Triangle initiatique pour G.M. |
La déclaration : pour Marie-Claude |
Un autre monde, dessous : à Maria-Dolorès Cano |
Dérive mauve à Sophie ( Pastelle ) |
Nées du chaos : pour Océanique |
L'excuse du fleuve : pour Thibault Germain |
En hommage à Annaïg Gwernig, décédée ce jour; |
Georges Haldas.
Le Grand garage blanc.
Rescapé, sur mon radeau de survie, je ne peux plus être maintenant, dans la continuité d'un savoir ou d'un savoir-faire, mais dans la déconstruction d'une énigme. Le land art en serait , probablement le pivot, l'Amour, l'essentiel, qui me conduirait à brûler définitivement ma vie.
Je vois à peu près le chantier, comme ça.
Roger Dautais
à Guy Allix,
Le Grand Garage Blanc
Forcément, on finit par se demander, pourquoi ils parlent, sans savoir, pourquoi, ils disent des choses sur l'amour, sans avoir aimé. Exclues du village, les amours clandestines ! Il faut les séparer à coup d'eau bouillante, ces amants, comme les chiens, dans la rue. Aimer ne s'apprend pas. C'est le coeur qui parle, d'arbre àarbre, de fleur à fleur. Le courant pase. Tu ne peux pas résister. Tu donnes, tu reçois, le meilleur. Tu aimes en grand. C'est tout.
Mais eux, les médisants de cour et d'arrière cour, les petits juges de paix, ils te guettent, te dénoncent, pour briser cet interdit.
Ils ne savent rien des arbres, rien des fleurs, ni des amants passionnés et forcément, ils continuent à parler en mal de l'amour, pour remplir leurs petites vies.
Roger Dautais
Hopital de Vannes
Pâques 2019
En ces jours de fête, les hôpitaux deviennent des lieux d’exclusion et d'oubli, où la douleur exulte.
Le grand Garage Blanc ( Hôpital de Pontchaillou - Rennes)
***
Opéré du cœur, pour une lourde intervention à l’hôpital de PontChaillou, le 9 avril dernier, j'ai survécu à cette rude épreuve, ce qui n'était pas joué d'avance. après 4 jours passés en réanimation, tutoyant la mort, vivant une expérience rare que je raconterai un jour. Des le cinquième jour, je me suis mis a écrire ce qui m'était donné, pour comprendre ce que la morphine pouvait donner comme transformation de mon état de conscience. J'ai poussé cette expérience jusqu'au 19 ème jour concluant mon séjour dans deux hôpitaux.
Plusieurs mois sont nécessaires à la reconstruction de mon corps et de ce cœur, réparé. l'avenir me dira ce qu'il me reste à vivre. Il faut deux mois pour ressouder un thorax, scié en deux.
J'en suis au 20 jour. Contrairement à de bons amis, absents de ce 19 jours, mais toujours prêts à vous donner un coup de main pour couler, dès votre retour, ma vie n'est pas facile, mais elle me convient mieux qu'une sortie en morgue.
Roger Dautais
! just back from the forest, where i heard your name! or was that your voice?
RépondreSupprimermy first trip through the woods since the snow has abated. last year's inukshuks have tumbled but visitors will come again and set them right. i was more interested in the woods herself though, the trees, the moss, the leaf litter. always this magic, removed from oneself one feels more well, more at home. woodpeckers worked trees. bird chatter and silence soothed me, thank god.
yes, i am thankful.
there was so much space in the forest. room enough for a pure kind of absence which makes room for love.
i'm so glad you have survived. forget all nonsensical banter. make way for that peace and love))
ERIN
Supprimermerci Erin.
Traduction :Je viens de rentrer de la forêt, où j'ai entendu votre nom! ou était-ce votre voix?
mon premier voyage à travers les bois depuis la neige est tombé. Les inukshuks de l'année dernière ont chuté mais les visiteurs reviendront et les redresseront. Je m'intéressais davantage aux bois elle-même, aux arbres, à la mousse, à la litière de feuilles. toujours cette magie, retirée de soi on se sent plus bien, plus à la maison. pics ont travaillé des arbres. le bavardage des oiseaux et le silence m'ont apaisé, dieu merci.
oui, je suis reconnaissant.
il y avait tellement d'espace dans la forêt. assez de place pour une pure sorte d'absence qui fait place à l'amour.
Je suis tellement content que vous ayez survécu. Oubliez toutes les plaisanteries insensées. place à cette paix et amour))
Merci, chère Erin
Ce pourrait être ma voix, car j'ai beaucoup" voyagé" pendant l'opération et les quatre jours qui ont suivi. Je raconterai un jours cette expérience irrationnelle.
Je n'ai pas encore retrouvé la nature, car elle est loin de moi et hors de portée. Dès que j'ai mis le nez dans mon jardin, j'ai été accueilli par des chants d'oiseaux, très nombreux dans le chèvrefeuille et cela a été le premier lien avec la vie. Vint le souffle du vent et la course des nuages. Je me suis laissé emporter par le bonheur d'être en vie. Cela m'a fait oublier un instant la douleur qui m’étreint le thorax. Je me vois déjà, marchant librement à la rencontre de cet amour vivifiant, ce don total, que présence cette nature à la quelle j'aspire pour me remettre debout.
Je t'embrasse.
Roger
Bonsoir Roger
RépondreSupprimerC'est toujours pour moi extraordinaire de passer voir et d'apercevoir de la lumière d'ouvrir la porte et de trouver toutes ces merveilleuses marques d'attention en dédicace. Après le chaos de Lomener où j'ai apprécié le terrain de jeu propice au land art j'aime ce bouillonnement.
Prend bien soin de toi Roger
Merci d'avoir poussé ma porte sur le chemin du Sal.
Je t'embrasse en amitié océanique
Oceanique
SupprimerMerci Jacqueline. Je ne suis pas assez vaillant pour te suivre sur les rives du Sal, mais je suis en vie. C'est un début. Si l’hôpital infantilise, il est aussi le seul lieu pour opérer de tels miracles. Mais mon Dieu,qu'il faut entendre de bêtises, allons jusqu'au mot " conneries, de la part de gens en bonne santé, sans esprit et qui en font de manière si indélicate. Une chance que le coup dur éloigne, en principe, les faux amis; Mais ils reste les doués, qui mettent les pieds dans le plat. Au fond du trou,je ne pouvais répondre. Je recommence à prendre du poil de la bête et à répondre, simplement quand il faut.
Encore loin du land art, je réapprend à respirer, marcher,contempler la nature à ma portée,dans le silence. Le Bono, est très loin d'ici,pas dans mon esprit. J'adore ce village. J'y ai beaucoup marché, beaucoup créé en land art et j'y retournai.
Je t'embrase fort.
Roger
Oh ! Quel joie et bonheur de te retrouver.
RépondreSupprimerChaque jour je poussais la porte en me disant il est encore trop tôt pour qu'il soit là
Et ce soir j'ai regardé la date en deux fois
Oui, tu es là, revenu, et oui je confirme "plusieurs mois sont nécessaires à la reconstruction d'un corps et d'un cœur, réparé."
je te souhaite pour cela cher Roger patience et courage, et je dirais aussi confiance.
Merci pour la dédicace si belle et si près de moi, j'en ferai très certainement quelque chose, merci.
je t'embrasse
Maria-D
mémoire de silence.
SupprimerMerci Maria. Oui,je suis si heureux d'être entré à la maison, repris Marie-Claude dans mes bras et continué notre belle histoire d'amour. Oui, mon cœur est réparé,de manière remarquable, mais avec une artère en moins, des blessures, et aussi fragile qu'avant l'opération. Il me faudra passer dans un mois ar une réadaptation cardiaque de 5 semaines,avant de m'éloigner de ce réel danger. Cela pimente la vie et fait apprécier chaque geste,chaque regard,chaque embrassade, chaque baiser. Ils ont tellement le goût de la vie. Les perceptions s'en trouvent modifiées. Je n parle pas de la morphine à haute dose qui m'offrit le grand voyage, cœur à l'arrêt. No, c'est un tout, une distance nouvelle pour certains événement, une proximité pour d'autres. Une envie d'aimer,vraiment. Le chemin à parcourir se raccourcit, c'est vrai, mais passion qui m'anime est intacte,ce qui gène mon entourage, me voulant posé dans un fauteuil. Encore un peu de temps, s'il vous plait, Maître des Horloges, i me reste encore à aimer.
Je t'embrasse fort.
Roger
Alleluia ! Roger est de retour parmi nous.
RépondreSupprimerParmi toutes ces belles images le chapelet rouge en hommage à la merveilleuse Annaïg Gwernig, partie bien trop tôt rejoindre son père en Avallon, me touche beaucoup.
Bon rétablissement, Roger, je suis vraiment heureuse de te savoir vainqueur de cette lourde épreuve et je t'embrasse bien amicalement
Quel instant magique que d'arriver "Sur le chemin des grands jardin" et de découvrir tes écrits et tes créations!
RépondreSupprimerRemets-toi doucement et bien. Tu peux toujours compter sur la Nature.
Trouver la force d'émerger, et s'accrocher très fort à la vie comme tu le fais, c'est beau de revoir enfin le ciel qui finira par s'éclairer et de retrouver les siens...
RépondreSupprimerYoupiiii, bravo Roger tu es plus solide que le roc ! Et le Grand Maitre d'un joyeux triangle initiatique !
RépondreSupprimerJe t'embrasse.
Quel bonheur de te retrouver ici ! Réparé, abîmé, mais vivant, les yeux et le coeur ouverts.
RépondreSupprimerDouble bonheur avec cette dédicace, cette dérive mauve qui vogue au milieu des nuages, entre mer et ciel.
Merci infiniment.
J'avais préparé un banc pour t'attendre, et magique, tu es arrivé tout de suite !
Bon rétablissement, je t'embrasse fort pour te transmettre amitié et énergie...
En voilà une de bonne nouvelle! Merci Roger d'en être le porteur et le vainqueur. Bonne et pleine convalescence!
RépondreSupprimerBonjour cher Roger!
RépondreSupprimerQuelle joie!Quel soulagement!
Il y a donc une justice: celle de la vie pour quelqu'un qui lui est reconnaissant et qui célèbre ses manifestations sous toutes ses formes.
Je suis venue à peu près tous les jours guetter le moindre message.
Merci pour ce beau message écrit, au plus près du Grand Garage blanc et de ton corps qui te chahute et que l'on chahute et surtout pour ta vivacité à saisir ces moments si étonnants, si intenses et si étranges.
Merci pour ces belles installations où je serais bien incapable de faire un choix.
Je t'embrasse fort et te souhaite de continuer à reconstruire ton corps au fil des jours, avec la ténacité que l'on te connaît.
Admiration sincère.
Amitié aussi.
Maïté
Une coucou du Poitou pour te souhaiter de nouveaux matins...et des galets "courage" pour refleurir sur les rivages de la vie...
RépondreSupprimer"Ivresse de renommer les choses comme au premier matin du monde"
François Cheng
"On ne souffre pas seul, on souffre toujours avec ceux qui souffrent à cause de votre souffrance."
Elie Wiesel
L'absence m'inquiétait... ouf le retour s'annonce
RépondreSupprimerà nous de déchiffrer l'écriture du land-art, la beauté et l'amour inséparable et indestructible car toujours recommencés
Bonne convalescence Roger
Ici préparation d'une grosse intervention pour mon mari... je ne suis pas très présente pour écrire mais je lis avec avidité ce qui est publié sur le blog.
Wouah!Youpiii ROger plus solide que les rocs que tu aimes !
RépondreSupprimerje t'embrasse.
Cher Roger, que je suis contente de vous voir de retour! Prenez bien soin de vous et tout le temps nécessaire pour reprendre vos habitudes et votre activité préférée au coeur de la Nature. Merci d'être venu nous donner de vos nouvelles ♡
RépondreSupprimerCher Roger, ayant été privée de l'ordi pour une intervention des yeux, c'est seulement aujourd'hui que je viens voir comment le choses se sont passées pour vous. J'étais certaine (à chacun ses petits dons) que vous alliez revenir parmi nous et je pense que vous vous êtes, en plus de retrouver doucement la santé, enrichi d'un grande expérience. Je ne peux pas encore trop lire mais je vais lentement, chaque jour, déguster un peu de vos nouveaux écrits et contempler vos oeuvres. Amicales bises. Ariane Callot.
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