L'aiguille blanche : pour Ana Mendieta |
En mémoire de toi, mon inespérée
femme aimée...
M'étais-je totalement remis de la lecture du livre de Lamarche-Vadel :
" L'art, le suicide, la princesse,son agonie "
ou étais-je bon à finir ma vie, derrière un stand de vide grenier ?
" L'érudition n'est pas l'apanage des pauvres "
me martelait Serge, devant un café.
" à chacun sa place " réponds-dis-je.
Dans les allées du Père Lachaise, l'obsidienne des Marges, convoyait mes délires d'héroïnomane, au petit matin. 1983;
"Puja Rice", cria-t-elle devant le crématorium...t
" toutes les âmes de la terre, par là, non de dieu !
Je l'aimais ainsi.
Et pendant ce temps, perpétrant leur danse sacrée, des femmes de la tribu warli, mimaient le geste de récolter le riz, en le coupant. Hervé me l'avait écrit sur cette carte postale venue d'Inde,ce matin là;
Je ne croyais plus à son désir de proximité. Trop de drogue entre nous., malgré sa peau cuivrée d'amérindienne, ses délires étaient trop forts à vivre. Nous n'étions pas à Rio !
Sur l'Ïle de Tatihou, de nombreux corbeaux du continent,enterraient l'un des leurs
Jakub Mokrosinski, m'envoya une invitation, pour son dernier vernissage. Je m'achetais, une étoile de David, ayant donné l’autre.
Je quittais l'Obsidienne, sur le quai de gare, décalquée.
En bordure de sa vie, à cause de sa bouche sublime, j'avais cédé à l'impermanence de ses vies.. La complétude ne nous avait jamais unis. Avec elle, c'était toujours, plein feux, plein gaz. Une vie de braise, incandescente, jumelle de la mienne, avant le trou noir.
Jugée, sanctionnée, elle y plongeait, presque avec délice. Une récompense, disait-t-elle, à ses yeux de Junky brésilienne.
à l'origine de cette histoire vraie, un train, un voyage interminable et la rencontre, rue Monsieur le Prince, de cette chanteuse de samba aux pieds nus.
Saint germain des prés, était son territoire.
J'étais au cœur du pierrier de Ty Bihan, à Carnac, trente cinq ans après, lorsque me revinrent des bribes, puis l’entièreté de cette aventure.
Cela me permit de créer cinq cairns, face à l'océan, alors que les premières vagues de la marée montante, léchaient l'estran. Je n'avais eu qu'à tendre les mains pour ramasser cette histoire et les pierres nécessaires à mon entreprise matinale.
Aucun besoin d'inventer des œuvres, elles étaient là. Simplement à les lier, les assembler.
Avec quel ardent désir de proximité suis-je ce jour là,descendu me baigner, au pied de mes cairns? Je ne saurai répondre, mais je lai fait et l'eau était glacée en ce printemps.
Lamarche-Vadel aurait aimé.
Bien avant, une aiguille blanche s'était élevée dans la grotte Ana Medieta. Un souvenir commun les liait maintenant, pour l'éternité d'une seconde.
Roger Dautais
Nuits d'insomnie et de douleurs.
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com/
hoto : création land art de Roger dautais
" L"aiguille blanche " pour Ana Mendieta.
Hauteur : 2,10 mètres.
Lion sur Mer - Normandie
Aiguille blanche
RépondreSupprimerPour relier la terre au ciel
A travers les marées d'eau
Marie,
SupprimerDans mes dérives de jeunesse, l’aiguille fut trop souvent plantée dans mon corps et il y a deux ans encore une fois. Nuits morphiniques dont il me reste l'insomnie. Je ne lui en veut pas. Merci pour ton si beau courrier, reçu de toi ,femme discrète que j'aime beaucoup.
Je t'embrasse très fort.
Roger
J'aurais aimé dire oui, mais je suis de tout coeur avec vous même de loin.
SupprimerMarie.
SupprimerOui, je sais Marie. Mais rien n'a changé entre nous. Merci.
Je t'embrasse.
Roger
Pureté de l'aiguille blanche en contraste avec la grotte vert-mousse qui lui fait écrin
RépondreSupprimerQuand l'acte devient urgence.
Bel après-midi Roger
Je t'embrasse
Océanique,
SupprimerMerci mon amie. Ma vie st urgente, à tel point qu'un ami, directeur d'un centre d'art contemporain, m'avait qualifié d'artiste de land art, urgentiste. J'aime asez. Je t'embrasse. Roger
Roger je passe te dire bonjour même si le vent ne souffle pas. encore de trés belles photos que je ne pourrai oublier.
RépondreSupprimerJ'ai lu ton message sur mon petit blog et je pense fort à toi ROGER.
La vie il faut la prendre comme elle se présente même si il arrive hélas qu'elle devient triste .
Je t'embrasse fort
France, Merci ma chère France. Nous avons tant de points communs. J'attends toujours de te voir passer par ici pour te serre dans mes bras.
SupprimerJe t'embrasse fort. Embrasse ton grand fils pour moi.
Roger