Cairn Normand : à Marie-Claude |
En cages cadenassées, des mémoires empilées, strates de vies oubliées. J'avance dans l'estuaire, passe les filières. Saigné à blanc, mon cerveau demande grâce. J'achève le rêve. Des soleils-matins sont ouverts. Ils me réchauffent. Je rends la route d'hier, jusqu'aux tripes puis en reprend une autre. La terre hallucine et me supporte encore. Je vais au bout des confluences. Je quitte, ici, avec le reste de moi. Il se résume dans un cri : il agonise, échelle rompue dans les vasières.
J'ai besoin d'une autre chance. Peut-être une vie d'oiseau libre en automne?
Le tonnerre circule d'un cap à l'autre, éclaire ma nuit nue. Rêve éveillé. J'avance vers la mer encore incapable de renouer avec le chant des cupules.
Me voici artisan, au seuil du savoir. Il est temps de choisir l'endroit et d'incarner mes rêves. Ce sera ici.
Avec quelques pierres complices, le cairn s'élève.
Roger Dautais
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com/
" Cairn Normand " à Marie-Claude
Rive droite en estuaire de l'Orne.
Merville-Franceville - 2012
Jour de bruine
personne
qu'elle
Le vent seul
croise les chants d'oiseaux
où dorment les étoiles
Alain Boudet *
https://www.babelio.com/auteur/Alain-Boudet/106207
En union de pensée avec vous, Roger.
RépondreSupprimerAh ce cairn du résistant! Continue de te battre contre vents et marées! Ce soir j'ai vu une jolie pièce de théâtre à Chelles, le dernier métro et j'ai pensé à toi!
RépondreSupprimerJ'aime ces poèmes courts si lourds de sens comme ton cairn.
RépondreSupprimerRésistant contre vents et marées
RépondreSupprimerUn très beau cairn, sentinelle qui se détache sur un ciel tourmenté
RépondreSupprimerQue chantent les oiseaux...
Droit le cairn monte vers la lumière
RépondreSupprimerCelle qui éclaire tes jours
Celle qui accompagne tes nuits
C'est beau très beau
Merci de ce plaisir
Belle soirée