Transcendance |
Poème N°I . La Mémoire Amnésique |
Le grand passage |
Rêve d'enfance |
Vibrations sur pierre noire |
A Raymond , en souvenir |
à la tombée de la nuit dans le marais |
La mare aux chasseurs |
à Marie-Claude |
Le signal |
Colonnes |
Travailler pour des nèfles |
Les escargots du plateau |
à Denise Scaramai*
amicalement.
Il fait froid. Le vent d'est couche les oyats. J'entends la mer, sans doute déchainée, derrière les dunes à deux cent mètres de moi. La mémoire d'Ana Mendieta me hante. Comment disparaître de la terre aussi tragiquement. Régulièrement, je lui dédie mes travaux. A cette période de ma vie, frappée par des deuils familiaux à répétition, j'ai besoin d'exorciser ces morts. La conjonction de ces deux pensées me fait travailler sur les rites de passage. Je sais bien que ces installations n'ont pas de succès dans mes expositions, mais-suis-je ici, en ce jour pour penser au succès.
J'ai, avec moi, une bêche et je vais m'en servir pour continuer une série de gisants, commencés en baie de Sallenelles,cet été 2003. Je trace une forme de fosse dans la quelle je vais sculpter un gisant. Elle mesure deux mètres de long sur 0,80 de large, orientée Nord-Sud. Très important, l'orientation. Je creuse le pourtours sur 30 cm de profondeur et entasse le sable au milieu. Je tasse grossièrement le tas et la forme d'un corps allongé se dessine. Le reste se fera à mains nues. Le sable est gelé. Mes doigts, aussi. Il ne s'agit pas de sculpter à la perfection, mais d'évoquer un corps. La tête, les épaules, le tronc, les jambes , puis les pieds. Je sens une présence et, sans avoir des illuminations, je sais qu' un transfert se réalise entre mes pensées et le corps imaginé. Je lui parle. Je leur parle à mes morts comme on le fait en Bretagne, sans les craindre. Cette proximité m'est nécessaire dans une partie de mon travail d'artiste, pour faire mon deuil, aussi. Parfois, je nomme ces gisants : répétition générale, voulant par là, rire de ma propre disparition. Je me lève et prends le vent d'est en pleine figure.Mes yeux pleurent. Il me reste encore à faire. Je vais marcher dans les dunes et ramasser une grande quantité de brindilles. Cela va me prendre une heure. Je reviens avec mes chargements et les dispose autour du corps, sur 30 cm de profondeur. Une fois la fosse pleine, je vais procéder à l'allumage. Je me penche sur la fosse et la protège du vent de mon corps courbé en deux, avant de craquer trois allumettes sous les brindilles, et ce, de chaque côté de la fosse. Une petite flamme hésitante finit par se propager tout autour du gisant, puis s'élève et se couche sous le vent glacé, venant de l'est. La crémation est parfaitement évoquée.
Mon idée était de réaliser trois crémations , je suis revenu, le lendemain, puis le surlendemain, pour sculpter les deux autres gisants, pratiquement, côte à côte.. Dans la fose du premier, j'ai prélevé des petits bois calcinés que j'ai disposé, dans la fosse du second, puis j'ai réalisé le même rituel, pour le troisième, liant les trois gisants dans le même espace-temps.
C'est la première fois que je montre une telle scène sur mon blog sans savoir ce que vous allez en penser, et c'est pour cette raison que j'ai donné beaucoup d’explications.
Je me suis un peu éloigné de cette pratique, n'éprouvant plus, pour le moment, le besoin de la réaliser.
Roger Dautais
Toutes les installations ont un point commun, avoir été réalisées en Automne et en Hiver entre 1999 et 2012, les deux dernières étant de ces jours-ci
* Denise Scaramai
http://denisescaramai.carbonmade.com/La dernière urgence
Quand ce sera la dernière fois de nous
Le dernier coeur à corps
La dernière urgence
Et que nous ne saurons pas plus qu'avant
pas plus qu'après
quand ce sera déjà après
Et que nous lèverons un peu la tête comme avant
Mais sans plus de foi
Mais sans moins de foi
Sans plus de courage qu'avant
Mais avec ce souffle vain
Une dernière fois
Nous rentrerons dans l'ombre
Aurement que par cet amour
Dont nous n'étions jamais sortis
Guy Allix
SURVIVRE ET MOURIR
Rougerie . année 2011
J aime bcp les premieres,le feu,la craie,c est nouveau,j aime vraiment bcp,comme le reste...
RépondreSupprimerBonne journee ;o)
Audrey
SupprimerMerci pour ton commentaire. Petite précision, ce n'est pas de la craie mais de la peinture à l'eau employée pour peindre la plus grande des quatre "pierres de silence". Ce sont quatre de mes poèmes, traduits en Chinois puis reportés sur les pierres dont cette-ci, la plus grande faisait 8 mètres de haut, couchée dans une pente de carrière. Un an après, la peinture avait disparu. Je considérais alors que cette pierre possédait en mémoire ce texte qui, de mon côté, avait été oublié. Ainsi, devenait-elle la première "pierre de silence".
Bonne journée Audrey, Amicalement.
Roger
Des images et des textes très forts et très prenants.
RépondreSupprimerMiss-Yves,
SupprimerMerci d'associer le très beau poème de Guy Allix, à cet hommage.
Belle journée.Amicalement.
Roger
Your breath-taking proposals always give us a revolution of feelings and a pleasant confusion of the thoughts.
RépondreSupprimerAll the best!
Gio Ve
SupprimerCelle-ci a été vue 418 fois hier, selon Bolgspot et c'est un nombre considérable par rapport au peu de réactions commentées, ce qui prouve bien que l'image dérange, alors qu'il ne s'agit que de sable et de bois. Sans doute ai-je touché là à une émotion qui regarde l'inconscient collectif et réveille ce sentiment de finitude dont nous ne parlons qu'avec difficulté.
Merci pour le commentaire et à bientôt.
Roger
Je vous en prie :-)
SupprimerGio Ve,
SupprimerJe crois que nous sommes amis, maintenant. Je viens de votre blog. Je le visite régulièrement et j'invite mes lecteurs à le faire. Il y a beaucoup à voir, à apprendre, aussi.
Bon weeek-end,
Roger
Wow, your new work and direction is very dramatic. Very powerful.
RépondreSupprimerThe flames around the human figure remind me of a funeral ceremony.
Great work.
Rick Forrestal
SupprimerC'est vrai, l'évocation d'un bûcher funéraire est très fortement ressenti,et encore plus intensément, in situ, mais c'est fait pour cela. Après chacun continue le chemin dans sont esprit.
Merci Rick, pour ton commentaire et à bientôt.
Roger
Sobrecogedor. Pero absolutamente comprensible. Y sano. Iba a decir que todos los artistas, cuando trabajamos, hablamos con nuestros muertos. Pero en realidd esa afirmación es extensible a cualquier ser humano sensible y sin rejuicios ni miedos impuestos. A veces se revela más signo de lucidez que de ninguna otra cosa. No sirve para que pase, ni ha de pasar en realidad. Sin embargo sí espero que logres convivir en paz con ello. Y dado el modo en que lo afrontas, estoy segura de que estás en la buena vía; tienes muchas más posibilidades que quienes, ingenuamente, encierran el recuerdo en un armario y tiran la llave. Abrazos fuertes.
RépondreSupprimerSalomé Guadalupe Ingelmo
SupprimerTrès heureux de lire ces lignes qui soulignent mon intention de ne pas suivre la mode actuelle à ne montrer que ce qui plait, flatte, rapporte. Je ne fais pas une fixation sur la mort, j'y pense comme tout le monde, je l'exprime de cette façon, je pense aux miens disparus. Cela ne m’empêche pas d'aimer la vie et de la célébrer.Ton avis est fort intéressant pour moi et je t'en remercie.
Je t'embrasse,
Roger
Les rites de passage et les ex-votos sont de tous temps et de tous peuples, un besoin essentiel de l'Homme. Nous sommes tous plus ou moins des Célébrants.
RépondreSupprimeranne des ocreries,
SupprimerBien évidemment et je ne vois rien de morbide en cela.
Belle journée à toi, Anne,
Je t'embrasse amicalement.
Roger
La réalisation est impeccable comme toujours! mais c'est trop triste! S le feu vous inspire ; un feu de joie, comme les indiens, ou comme les gitans, ou un barbecue entre amis! pardon, mais même si je comprends votre démarche, je n'arrive pas à l'apprécier à sa juste valeur, étant une optimiste inconditionnelle!
RépondreSupprimerGwendoline
RépondreSupprimer"Je ne pense pas que l'on puisse séparer la mort et la vie, tout mon travail se concentre là dessus : Eros, la vie et la mort " Ana Mendieta
Cette citation m'est envoyée par Michèle W.sur Facebook et elle ajoute :Quelle chance ont les artistes de pouvoir "exorcicer" en créant... mais la douleur est tenace... »
Les gitans ont des rites de passage qui te surprendraient. Notre société cache ses morts. Ils faut partir, sans déranger. C'est une vision des choses qui n'est pas la mienne, mais je ne cherche pas à faire école. Il me semble célébrer la vie généreusement dans mon art. J'ai expliqué dans ce texte pourquoi je réalisais des gisants que je ne fais plus actuellement. A chacun d'apprécier ou pas.
Merci de ton commentaire.
Amicalement.
Roger
il y a si peut d'espace entre la vie et la mort. L'homme a toujours été fasciné par cet endroit qui fait partie d'un tout. Il est évident que l'amnésie en est la marque la plus subtile...
RépondreSupprimerJe te souhaite un très beau weekend de Toussaint cher Roger
Je t'embrasse
Amicalement
Patrick L/N
Neo
SupprimerMerci Patrick pour ce commentaire bien senti qui peut en éclairer certains. Il est vrai qu'en Bretagne, nous vivons parmi nos morts.
Je te souhaite aussi un beau week-end de Toussaint.
Je t'embrasse amicalement.
Roger
Caro Roger, c'est un travail qui évoque beaucoup de force et d'un grande intention.
RépondreSupprimerUne beauté éphémère, qui sert à transporter dans une autre dimension, que nous ne voyons pas, mais il nous accompagne.
Le feu est un élément de transformation, agit explicitement, remuer dans l'abstrait de nos âmes.
Très belle votre texte et votre description de tout ce que vous sentez, quand vous êtes dans le processus de création et d'exécution. Comme toujours, les éléments de la nature, le sable froid, le vent, l'eau, les brindilles.... fidèles compagnons.
Je me suis senti transporté!
Merci pour la dédicace, je suis très honoré!
À l'amiable, l'étreindre
Denise
Denise Scaramai,
SupprimerNous avons fait connaissance par blog interposés. J'ai toujours beaucoup aimé vos travaux d'artiste et il me semblait que le temps était venu de vous dédicacer l'une de mes pages par amitié et aussi parce que vous aviez la force de comprendre l'intention de mon travail d’aujourd’hui. S'il pouvait en faire fuir certains, je savais aussi que vous en dépasseriez l'image pour la transcender. Je ne me suis pas trompé.
Au plaisir de vous revoir.
Je vous embrasse amicalement.
Roger
merci merci - je vous salue, mon ami!
SupprimerQue la vie peut être belle mais ne pas songer à la fin, ne fait pas partie de ma façon de penser. Je suis complètement d'accord avec toi Roger pour dire que notre société fait tout pour occulter la fin de vie et cette mort qui nous attend tous .
RépondreSupprimerHier je suis allée voir le sublime film "Amour"certains vont le trouver trop dérangeant et pourtant ...
Belle semaine à toi
Brigitte
SupprimerTellement choses dérangent, la mort, la maladie, la misère, la violence, la faim dans le monde , l'exil,qu'il est difficile de vivre dans un monde de bisounours en permanence. C'est la vie comme elle va, et si bousculée en ce moment
Les évoquer fait fuir le monde, mais pas tout le monde. L'évoquer la mort, dans une création artistique est un droit fondamental de liberté d’expression, après on assume ses créations.
Je n'ai pas vu le film dont tu parles mais sa présentation m'avait donné envie d'aller le voir.
Merci pour ton commentaire et belle fin de semaine.
Amicalement.
Roger
Moi mes morts, je les engueule. J'en profite qu'ils ne puissent plus rien répliquer pour leur hurler tout ce qu'ils ne m'ont pas permis de dire de leur vivant.
RépondreSupprimerJ'ai lu tes réponses, et en particulier celle que tu fais à Gwendoline, et je suis assez d'accord avec toi. Moi, les gens ont tendance à me trouver morbide, parce que je me ballade avec un hootie dessinant un squelette par dessus mes formes. Les Occidentaux ont peur de tout, et ils font toujours le choix conscient d'ignorer ostensiblement ce qui a trait à ce qui leur fait peur, comme la mort, par exemple. Les plus belles célébrations de la mort que j'ai connu, c'est finalement au Brésil que je les ai vécue : on fait une fête à tout péter, pour trinquer une dernière fois avec le disparu.
Je suis terrifiée par la mort, mais ça ne m'empêche pas de danser avec elle et de la célébrer : sans elle la vie n'aurait si aucun sens... Je me dis toujours : "au moins, quand j'y serais, ben je saurais définitivement, quoi." ;) J'attends la mort avec beaucoup de curiosité intellectuelle : c'est l'ultime expérience à vivre...
Ça se répare, alors, cette déchirure ? Comment te portes-tu ?
Tsuki,
SupprimerJ'aime bien ta réponse. Elle est claire et sans détours. Il faut bien clarifier les choses, même si on respecte la façon de penser de chacun.
Question déchirure musculaire, j'en suis à mon 23ème jour de soins sur 45 . J'avais mis le paquet ! Je reste plus optimiste que le toubib et espère un guérison plus rapide que prévue. Mes chaussures de marche me réclament !
Belle fin de semaine, Tsuki et à bientôt sur ton blog.
Amicalement
Roger
Pense à l'arnica, Roger. C'est traditionnellement utilisé pour les bleus et les contusions, mais ça accélère le processus de cicatrisation, surtout. (si tu as d'autres pommades à appliquer, tu peux aussi l'avaler : granules homéopathiques, tisane (c'est chaud à trouver, par contre en plante), gélule de poudre de la plante en phytothérapie)
SupprimerI do appreciate your picture with the mushroom and the cherries, and they make wonderful pictures, I hope you will keep them on the camera.
RépondreSupprimerBob Bushell
SupprimerMerci pour ton commentaire, Bob. Je garde pas mal de photos sur mon PC mais je fais un tri de ce que je rapporte de chaque sortie sous peine d'envahissement.
Bonne fin de semaine.
Amicalement.
Roger
Hommages à nos chers disparus ! Beaucoup d'émotion, comme toujours à regarder vos créations. Il s'agit d'amour pour ceux qui nous ont quittés, il s'agit de transcender l'angoisse du passage qui nous attend tous. Une belle manière qui célèbre cette vie qui contient la mort.
RépondreSupprimerFifi
SupprimerMerci pour ce commentaire très juste. Tu as parfaitement compris mes intentions. Bon weekend de la Toussaint.
Amicalement
Roger
Je la trouve magnifique moi cette première photo. J'y vois un acte d'amour, une manière de communiquer avec ceux qui sont partis.
RépondreSupprimerLes autres images ont toujours le même charme.
Et grâce à vous, je découvre Ana Mendieta que je ne connaissais pas. Un superbe travail, là aussi.
Merci pour l'ensemble.
C'est un tout... j'aime , comme la feuille morte qui voltige va et vient ,pensée en errance
RépondreSupprimerBelle célébration qui parle à tous et à chacun
Merci Roger de se tenir si prés
Des jardins où il doit être bon de penser à nos chers disparus. C'est très beau pour ce jour de la Toussaint.
RépondreSupprimerBonne journée, Roger.
A veces pienso que las montañas esconden más de un sacrificio.
RépondreSupprimerAbrazos.
Roger,
RépondreSupprimerMerci de nous avoir rendu visite sur "Les Fous du Cap".
Les explications autour de vos gisants sont très belles, nous aimons beaucoup votre façon de rendre hommage à ceux qui vous sont chers.
Est-ce qu'ils repartent avec la mer ?
En attendant de vous relire, amicalement.
Céline & Philippe
De retour, je viens refaire le plein. D'émotions et de forces. De celles d'autres mondes auquel vous, l'artiste et vos oeuvres nous reliez. Vous êtes un lien entre ces mondes à côté desquels nous passons.
RépondreSupprimerMerci.
En voyant les flammes autour du gisant je me suis demandé comment tu avais fait!
RépondreSupprimerIl suffisait de lire;o)
Merci pour ces explications. Je trouver que c'est une belle façon d'exorciser la mort et de rendre hommage aux être chers qui nous ont quitté.
Quand aux créations à partir des bienfaits de la nature, ils sont magnifiques comme toujours. J'aime particulièrement "pluie rouge dans le marais" et l'hommage à Raymond.
Merci pour le partage Roger.
***
Bises et bonne après-midi****
Ah oui! Merci pour ton petit mot au sujet de l'instrument de musique bizarre dans "Mildred délire"!
RépondreSupprimerTu as exprimé mes pensées mieux que je n'aurais su le faire!
***
Merci encore. Et re-bises****
L'art ne connaît pas de frontières.
RépondreSupprimerVous avez très bien réussi dans votre travail.
Il peut sembler quelque peu un certain nombre de «terrible».
J'ai été le tournage du vieux cimetière a été ouvert par les chercheurs.
Nous y avons trouvé une mort très vieux momifiée.
Je pense que c'était un «Land Art» - il ya un siècle ...!
Nous vous remercions de votre visite et commentaires.
Content que tu sois allé - bienvenue à la re ...
Greetings from Kuusamo Eko.
Roger, je parle un peu français, mais vos paroles ont été pour moi une joie pour moi. J'aime la France et la culture française et je suis maintenant dans l'amour avec votre blog. Heureux que vous ayez trouvé Introverted Art. Votre travail est magnifique. Ana
RépondreSupprimerVotre art est incroyable. Vous vous sentez profondément et parle des expressions dans votre art. Soyez assurés que l'esprit vit toujours
Brenda
Les gisants que vous nous offrez, moi ils m'émeuvent sans larmes, sans rejet, juste le coeur... Les avez-vous déjà photographiés depuis les pieds, où gardez vous volontairement la symbolique "des pieds devant" ? Ma question est sans doute idiote mais je me suis demandé quelle serait mon ressenti dans ce cas...
RépondreSupprimerMerci Roger pour ce partage si plein de tendresse et de délicatesse !
Marie-Pierre
Anonyme
SupprimerJe comprends votre émotion,Marie-Pierre, car j'éprouve la même. Oui, bien sûr, je les ai photographiés sous tous les angles et m^me filmés. Un instant particulier est celui, où, ayant choisi d’enflammer le gisant au moment de la marée haute, la vague vient le prendre et le délite entièrement sous une fumée blanche. J'ai quand même attendu 9 ans pour montrer ce gisant en flammes sur Internet et l'on voit comment il fait encore réagir de façon très forte.
Le sujet n'est pas anodin.
Belle soirée à vous, Marie-Pierre et à bientôt.
Amicalement
Roger
RépondreSupprimerRealmente muy especial, pero muy bonita.
Saludos, Helma
Helma
SupprimerBienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins et merci pour ton commentaire.
à bientôt,
Roger
avoir conscience de la fin.. pour ne pas gâcher le présent...
RépondreSupprimerELFI
SupprimerOui, Elfi, c'est une bonne précaution. Hâtons-nous d'être vivants !
Belle fin de soirée,
Roger
Le commentaire a du s'effacer
RépondreSupprimerLand Art / Body Art...
Une toute beaute. Cela me rappelle Dia de los Muertos/Le jour de la mort. Une celebration du deux novembre au Mexique et dans le sud ouest des Etats-Unis. Incorporer les disparus au monde des vivants. Une grande decouverte lorsque nous vivions en Arizona et surtout un bel apprentissage de Vie.
Sable Bois
Cela evoque egalement ces peintures de sable a meme le sol des Navajos qui les detruisaient ensuite. Ceremonie en huit clos mais qui s'exteriorisent maintenant pour des raisons commerciales evidentes. A nous de cheminer.
Thérèse,
RépondreSupprimerIl est vrai que chaque peuple du monde a sa vision de la mort. L'inconscient collectif appartient à tout le monde et j'ai souvent constaté que mes créations rejoignaient celles d'autres cultures:Inuit, Chinoises, Japonaises, pour avoir travaillé avec des artistes de ces nationalités. Et ce, sans les avoir rencontrés au part avant. Cela restait d'ailleurs très troublant de part et d'autre.
Merci pour ton très beau commentaire qui, sans doute m'avait échappé et cela aurait été dommage pour nous tous.
Belle journée, Thérèse et à bientôt.
Roger
Epave
RépondreSupprimersans entraves
fenêtres fermées
regard brûlé
trait d'union
Gisant
Cher Roger
mon amitié
Yanis Petros,
SupprimerEn effet, mes gisants ne sont que des traits d'union.
Bonne soirée et à bientôt sur ton blog où peuvent se rendre les amoureux de la poésie de qualité.
Bien amicalement
Roger
En raison d'un deuil récent qui me touche de très près, je préfère rebondir sur les seize nèfles encadrant 44 escargots. Il y avait un néflier dans le jardin de mon enfance. C'était un délice pour moi d'y grimper et de croquer dans les fruits. Après quoi, je descendais de l'arbre avec une provision de noyaux tout lisses et tout brillants, que je conservais comme autant de joyaux.
RépondreSupprimerBon rétablissement sur tes deux pieds, Roger, prends bien soin de toi
Amitiés
Tilia
SupprimerLes souvenirs d'enfance sont irremplaçables. J'ai aussi, vécu une enfance dans le jardin de mon père, horticulteur, rempli d'arbres fruitiers dans lesquels nous grimpions. Il y a avait là, un très vieux néflier qui nous servait régulièrement de perchoir. Nous avions appris à nos dépens, qu'il fallait de la patience pour en manger les fruits !
Belle soirée à toi, Tilia et à bientôt.
Bien amicalement.
Roger
Até onde vai sua criatividade? É algo espantoso de tão lindo e diferente suas fotos. Parabéns! Um belíssimo trabalho.
RépondreSupprimerMarina Linharès,
SupprimerMa créativité est surtout inspirée de ma propre vie, de mes rencontres, mes lectures, de la réflexion sur la vie, par le hasard. Le reste n'est que technique accumulée année après année. On voit bien par là, que mes émotions guident mon travail d'artiste.
Merci pour ton commentaire.
Amicalement
Roger
" La Mer en témoin "
RépondreSupprimerTout y est Roger
présent, passé et futur -
La Mort et la Vie!
✿海子✿
Quelle richesse!
Merci infiniment pour tant de chemin partagé.
Okasan
RépondreSupprimerBienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins et merci pour ton commentaire.
Belle soirée et à bientôt.
Roger
Très bel hommage à tous ces êtres qui ont traversé le Grand Passage!
RépondreSupprimerMerci de ta visite, je te souhaite une agréable soirée Roger
Kenza
SupprimerMerci pour ton commentaire, Kenza et belle semaine à toi, Kenza.
Amicalement
Roger
La traversée est penible..mas devant telles images et poesies on ne peut que rester indiférent!
RépondreSupprimerBravo mon cher ami Roger!
Scene + Serenity
Le corps vieillit et meurt mais il suit dansant avec l'energie de l'univers.La mort est un nouveau commencement.Et quand je mourrai je commencerai a nouveau dans l'univers,je continuerai en dansant.
" Kasuo Ohno "
Note :Pas reussi a t'ecrire la semaine derniere ici, Internet e ordi capricieux ..
Tu trouveras Le texte cité ci-dessus avec une image que j'ai publié dans ma page,je t'invite également pour poster tes publications,
Et je peux dejá te dire que lá tu ne laisse personnes indiférent! et ça me fais tellement plaisir!
A bientôt tres cher ami,je t'embrasse
Linda Lourenço
Linda Lourenco,
SupprimerC'est toujours un plaisir de te lire, ici, chère Linda. Tu auras remarqué que ce gisant de feu fait naître des commentaires divers et opposés, tant le thème de la mort reste délicat à traiter, même en art. C'est ce qui rend l'exercice intéressant, en même temps, et la lecture de tous ces commentaires, dont le tiens, passionnants.
Merci de ce que tu fais pour moi sur ta page.
Je t'embrasse bien amicalement.
Belle semaine à toi, Linda.
Roger
Bonjour Roger,
RépondreSupprimerLes sorcières d'Halloween seraient seraient-elles descendues du "Grenier" de Tilia, attirées par le feu étrange de ta première photo ?
Je resterais plus terre à terre, préférant déguster ton plateau d'escargots, et terminerait mon repas par la salade de champignons aux fruits rouges !
Biseeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Christineeeee
SupprimerPour certains, le feu est diabolique, pour d'autres Divin, ou passage. Chacun projette ces propres pensées. Tu préfères la dégustation à la contemplation, comme on le fait aux enterrements, en se retrouvant autour d'une table pour célébrer le disparu.
Pour les escargots, j'espère que tu as de la patience et une loupe !
Merci pour ton commentaire.
Je t'embrasse.
Roger
How many pictures! Precious art and a very good processing!
RépondreSupprimerPure art, in particular the colors.
:.tossan
SupprimerMerci pour ta présence amicale et pour tes commentaires.
Belle semaine en création.
Amitiés.
Roger
Bonjour Roger,
RépondreSupprimerà partir de toutes vos photos, mais aussi votre script écrit montre que vous avez vraiment bien réfléchir à la façon dont vous voulez représenter certaines choses. Vous y vivre et parler aux morts.
Grand compliment comment tout cela mis en œuvre ont apporté. Vous êtes un grand artiste.
Sincèrement, Helma
***
Hello Roger,
from all your photos but also your written script shows that you really think carefully about how you want to portray some things. You live in and talk to the dead.
Great compliment how this all implemented have brought. You are a great artist.
Sincerely, Helma
***
Helma,
SupprimerMerci pour votre très beau commentaire. C'est vrai, j'ai toujours donné un sens à ce que je créais en land art. Il est parfois caché, tout simplement, parce que je le désirais ainsi, au moment de l'installation et il, d'autres fois plus explicite. S'il n'y avait pas cette dimension dans mon travail, il serait vite devenu," rengaine " et creux pour moi, au point que je l'aurais probablement abandonné depuis de nombreuses années. Ce matin, occupé à de très petites installations sur des roches noires, je me sentais attiré par leur magnétisme et ce sont elle qui m'ont guidées dans mes gestes. Simple échanges de signes entre le vivant et le minéral dont je ressentais toutes le vibrations dans ce petit matin gelé.
A bientôt, Helma
Amicalement.
Roger
Saisissant et envoûtant ce culte surgit du fond des âges !
RépondreSupprimerÉchouée la barque du temps
pour le grand passage
des traces éphémères
au rivage des jours
Hola amigo, que interesante tu bloc!. Ante todo te pido disculpas por mi tardanza,debido a mi falta de tiempo, pero no me olvido de que me pediste información sobre el tema del acordeón en mi bloc de Entretenidos...toma nota.La valse d`amelie acordeón, Yann Tiersen.Espero que lo disfrutes, y gracias por tu visita y comentario. Un beso y buen comienzo de semana.
RépondreSupprimerBonjour Roger,
RépondreSupprimervoici plusieurs chef d'oeuvres.
j'aime surtout la mémoire amnésique. Ca montre les substra de l'esprit. Ca me rappelle LA MAIN DE DIEU par Auguste Renoir.
Je t'embrasse dans cette lumière révélatrice.
I love your work, you're good!
RépondreSupprimer