à Maria-Dolorès Cano
Pour le moment, je demeure en moi-même à l’écoute de ma propre nature. Là, brille mon étoile.
La route sera reprise, à l'insu du jour, entre deux heures-temoin, au cœur de la nuit prochaine, sans la présence de qui que ce soit.
Le chemin de Kerléano me parait interminable. les fougères poussent trop vite cette année. Elles donneront du bois,cette année. Mais avant,aux crosses en l'air, je déserterai. ferai le mur de la cour de la caserne .A Ménimur, il manque ds pages au livres. les choufes ont sifflé trois fois. Rien à voir là-dedans.
On se résigne toujours au moment de plier les gaules. Pareil pour les pierres. Trop grosses, elle dictent leur loi. J'abandonne la grosse pierre, pas la partie. Trop lourde.
Et pour la mort,c'est pareil. Au peloton d'exécution, à la limite, un cri, un chant des partisans. Après, c'est plus ton truc.
Tu connais, la dernière ligne droite, le dernier baiser, le dernier nuage, le dernier pas, la dernière bouffée d'air, avant de quitter le merdier.
Mais alors, pourquoi le land art ? C'est le meilleur moyen de m'effacer du monde. J'y vais de ce pas.
Roger Dautais
LE CHEMINDES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com:
Photo : création land art de Roger Dautais
Pour le moment, je demeure en moi-même à l’écoute de ma propre nature. Là, brille mon étoile.
La route sera reprise, à l'insu du jour, entre deux heures-temoin, au cœur de la nuit prochaine, sans la présence de qui que ce soit.
Le chemin de Kerléano me parait interminable. les fougères poussent trop vite cette année. Elles donneront du bois,cette année. Mais avant,aux crosses en l'air, je déserterai. ferai le mur de la cour de la caserne .A Ménimur, il manque ds pages au livres. les choufes ont sifflé trois fois. Rien à voir là-dedans.
On se résigne toujours au moment de plier les gaules. Pareil pour les pierres. Trop grosses, elle dictent leur loi. J'abandonne la grosse pierre, pas la partie. Trop lourde.
Et pour la mort,c'est pareil. Au peloton d'exécution, à la limite, un cri, un chant des partisans. Après, c'est plus ton truc.
Tu connais, la dernière ligne droite, le dernier baiser, le dernier nuage, le dernier pas, la dernière bouffée d'air, avant de quitter le merdier.
Mais alors, pourquoi le land art ? C'est le meilleur moyen de m'effacer du monde. J'y vais de ce pas.
Roger Dautais
LE CHEMINDES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com:
Photo : création land art de Roger Dautais
Pour Edith et Maud, petites étoiles au firmament de ma mémoire.
L'histoire les avait déposées parmi nous, sauvées de je sais où. Nous étions frère et sœurs dans la même cour. Qui peut bien me dire, encore ici, que nous n'avons pas de cœur. Vous n'étiez même pas le soupçon d'une intention de naissance,dans le cerveau de vos parents. Enfants de la guerre, nous garderions en nous cette peur d'être dés-aimés. Peur de mourir de faim, quand nous mangions le pain sec dans la cage de lapins. Mais c'est de trop peut-être, pour vous, gens de haute volée intellectuelle, qui adorez le gourou et pratiquez l'inverse de son enseignement.
J'ai vu tes pieds nus, marcher sur le granit de la chapelle, devant la Vierge.J'ai vu tes mains allumer des ciierges Etait- ce pour denvenir ce que tu es ?
Le mépris est un poison. L'Amour n'est pas à trouver dans cette direction. J'ai mal pour toi, égarée, aujourd'hui.
Roger
Merci infiniment
RépondreSupprimerpour cette dédicace
et cette composition
si expressive
sur les rails rouillés
le rouge et le noir
lambeau de chair
langue carbonisée
un blanc rouleau
comme une coquille
secret -- mémoire
l’étoile magique
décousue de fil blanc
le nombre sept en bouclier
chant hébraïque
espoir inoxydable
je t'embrasse
mémoire de silence.
RépondreSupprimerCette modeste installation fait partie d'un ensemble consacré à la Shoah et réalisé en grande partie( (mais pas simplement ) dans la gare de triage de Caen. Nombreuses installations avec l’étoile de David, jamais publiées. j'i eu le bonheur de les présenter à Raymond Anisten, enfant rescapé de la Rafle du Vel d'Hiv, aujourd'hui,décédé fondateur de cette association de mémoire, mon ami, mon frère. Lors de notre commémoration du Débarquement, sur les Plages de Normandie, il y a une douzaine d'années, Raymond Ansiten, était à mes côtes, ainsi que son épouse, jeanine. C'est lui qui me décora de la médaille de Paris, de la part de son Maire ( la seule que je porte) en remerciement de mes actions envers la communauté Juive. Ceci étant public,je peux le dire, ici.
Il nous reste peu pour nous rencontrer, mais je l'espère, un jour,tant que nous sommes encore vivants.
Je t'embrasse, chère Maria-Dolorès.
Ton ami
Roger
Certains trains menaient à l'horreur...
RépondreSupprimer