A la vie à la mort, mon amour |
Épousailles au cœur de l'hiver 42
Prières d'agnostique...
à la marcheuse aux pieds nus, en chapelle. J'ai souvent comparé mes cairns à des forets trouant le ciel vide. . Ce sont aussi me prières d'agnostique. Bien que nous puissions vivre sans bravos,si l’artiste en a besoin pour réchauffer son désir, je suis rendu au point de ma vie, où, devant une installation land art méconnue, cela me renvoie au geste premier. Jamais personne n'entre en nous, à part la lumière, pour concevoir l'intention, au moment d'élever ces cairns dans la solitude. Et pourtant, il existe. Autre question, pourquoi tant de laudateurs, de flatteurs, de compagnes et compagnons de route,de déclarations d’amour, de rendez-vous physiques, de prière communes, de poèmes échangés, si ce n'est pour le plaisir de celui ou celle qui s'engage. Ressassement égotique,qu'il convient de faire cesser en prenant de la distance. Il parait que les promesses n engagent que les personnes qui les écoutent. Personnellement, j'ai tendance à les croire, à aimer, à prendre le risque de l'échec, plutôt que de vivre frileusement ma vie. La tombe d'un ange sert parfois de lien avec un passé heureux. Le saviez-vous ? Si ma vie ne brûle pas, ne se brûle pas à l'autre, si mon cœur n'est pas incandescent, s'il n'enflamme pas mon alter ego, alors, je ne vis pas comme j'ai l'intention de le faire. La douleur est ma compagne. Je l'ai reçue en épousailles, sans choix, dès ma naissance. Ma vie est initiatique en cela, mais je ne prétends pas vivre en lévitation. Mes deux pieds ancrés dans la terre noire de mes ancêtres, la tête dans les étoile, je regarde,yeux grands ouverts, le spectacle du monde sans être dupe. Je participe aussi à sa perte, mais au moins, je le sais. Non, se gaver de bonnes choses comme je l'ai entendu dernièrement, en laissant crever les autres, n’est pas mon choix. Je ne pleurerai pas sur ces boulimiques du plaisir permanent, ni sur leurs indigestions,Je n'alimenterai pas ce consumérisme new age,, nouvelle religion des masses pratique généreusement toute leur vie, sans qu'ils n'aient vécu le soupçon d'un soupçon de lucidité avant de mourir. Il régleront cela avec leur Dieu personnel. Je retourne à mes pierres. Elles contiennent le secret de la connaissance et de la sagesse. Je les aime pour ça. Roger Dautais J'ai sapé ma jeunesse à être puni,frappé,enfermé, moqué, à la maison, mais aussi dans ces infâmes écoles qui nous faisaient adorer Dieu. Ils me disaient , rebelle à toute autorité. Ce n'est pas vrai .Lorsque je comprends, je l'accepte, mais simplement, lorsque je comprends. Ceci,au prix de ma vie. R.D. LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS http://rogerdautais.blogspot.com/ Photos, créations land art de Roger Dautais Ces deux photos sont indissociables et dédiées à Marie-Claude, ma femme aimée. Normandie 2007 " Pour toi, Amour, à la vie à la mort " à Marie-Claude.
01/03/2019
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Un très beau texte qui me touche . Les illustrations par ton art sont magnifiques dans leur simplicité .
RépondreSupprimerBelle fin de semaine Roger . Je t'embrasse avec toute mon amitié virtuelle
Merci Brigitte.
SupprimerJe me demande si j'écris encore en Français. Deux commentaires. C'est une magnifique reconnaissance de mes amis de la toile. Sans doute les symboles qui gênent. C'set vrai, on est en France et les cimetières ont tendance à être "tagués" grave.
Mais vous ne craignez rien. Je laisse passer tous les commentaires,sauf ceux à caractère antisémite.
Je t"embrasse très fort,chère Brigitte.
Roger
Vos mots cher Roger me touchent en plein coeur, et Ô ! comme je me sens en empathie
RépondreSupprimer"Ils me disaient , rebelle à toute autorité. Ce n'est pas vrai.
Lorsque je comprends, je l'accepte, mais simplement, lorsque je comprends"
Vos compositions sont d'une grande beauté et je les aime tout particulièrement
Je vous embrasse cher Roger et vous remercie pour votre lucidité.
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"Je t'ai vue, la dernière fois, dans le wagon encore ouvert,
Parmi le troupeau effaré, les visages des enfants juifs,
Je n'ai pu te tendre la main même pour le dernier voyage
Déjà le camion fermé m'emportait vers la grande route.
Et je ne savais pas que c'était le dernier,
Le dernier voyage de tous nos rêves,
Au loin les monts bleuis vers nous semblaient geler
Et près d'eux, sur le ciel, crachaient les crématoires. "
Isaïe Spiegel
mémoire de silence.
RépondreSupprimerMerci Maria-Dolorès. Deux sur le quai de gare à lire ce poème de Spiégel. C'est normal. La France roupille, parlotte au son du moulin à moudre le grain et l'ivraie assemblés pour faire une mauvaise farine.
Pourtant très active à chasser le Juif en 42, elle se refroidit, notre France, quand il faut monter au combat. Certes nous étions un certain nombre dans les manifs pour Ilan, mais la masse des gens, bien nourris, bien chauffés, bien tout,qui se gave... Elle était ou, cette foule?
J'aime Isaïe Spiegel. Il n'a pas son pareil pour nous ramener à l'essentiel.
Tu les vois,ces enfants sacrifiés, dans les wagons plombés, roulant vers Auschwitz, chère Maria-Dolorès? Tu sais que certains aimeraient recommencer ces rafles, cet holocauste. Le fumier répandu dans mon jardin me plait , il amende ma terre. Lorsqu'il qualifie ces négationnistes, il me fait gerber. Nos petits blogs sont désertés, dès que l'on atteint l'essentiel, car il est bien plus facile de pérorer sur le dernier but de footballeur ou sur la portée chatons arrivés dans la villa.
On n'y peut rien, et sache que si cette guerre arrivait, nous ne serions pas plus que dans la dernière, à résister.
Je t'embrasse fort.
Fraternellement.
Roger
Bonsoir Roger, c'est terrible ce que tu dis mais désespérément vrai pourtant il va falloir apprendre a résister. Bisous amicales.
RépondreSupprimerNadezda.
SupprimerMeri mon amie. Le plus terrible est devant nous. Vois combien peu de gens s'en soucient. C'est maintenant qu'il faut résister.
Je t'embrasse.
Roger
"Je retourne à mes pierres. Elles contiennent le secret de la connaissance et de la sagesse.
RépondreSupprimerJe les aime pour ça."
Les pierres ont dans leur cœur l'essentiel des origines et des trésors de sagesse oubliés...
Je t'offre ce vieux poème:https://marie-aupaysdesimagesetdesmots.blogspot.com/2017/09/poeme-souvenirs-cailloux.html
Marie
RépondreSupprimerMerci Marie. Je viens de lire ce poème si touchant. Nous sommes frères et sœur, maintenant.
Je 'embrasse.
Roger