foreing language |
“Il faut espérer puisqu'il faut vivre.”
Proverbe Italien.
à demain dans tes pas...
Rouge sang et mémoire amnésique.
Me voici au centre de neutre du lieu nommé marais qui se ressent comme un non lieu. J'avance dans le noir; Atteindre la lumière sera salvateur mais il faut franchir un limès inconnu. Pas de main amie, ni de sourire complice, juste le doute pour avancer. et vivre un jour de plus. Rien qu'un jour.
Je me pose la question fondamentale : quelles sont les forces qui commanderont la forme ?
En l'occurrence je ne sais plus si c'est un sentiment de joie ou de plénitude, qui fera contrepoids à ma peine ? Ne plus savoir ce que sera demain, résout le jeu des mains, paume contre paume.
Heureuses incertitudes, pour ma propre délectation des divagations dangereuses, je me perds dans le limès chaotique du désir. Faut -il aimer encore ? Le lâcher-prise est arrivé dans un regard. Ici ont commencé les débordements et ivresse, dans un couloir, no-man's land des cœurs dans les odeurs de Javel. Des flux de ma pensée, exhumé de formes anciennes, fixées par des archétypes de mémoires échevelées, la ligne de partage, fend le coeur-passion, en deux, du zénith au nadir.
J'impose cette langue carminée, pauvre dans son unité plastique, comme la seule trace de mon passage, inscrit dans un cadre. Je constate que ce n'est plus une image que je vois : elle s'est effacée avec les forces vives de mon imaginaire et devient objet de passion. Elle rejoindra, rouge sang, ma mémoire amnésique.
Roger Dautais
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com/
Photo : création land art de Roger Dautais
" foreign language "
Biéville-Beuville Normandie - 2019
pointe de lance sanglante ou pistil indécent ce vermillon impose sa présence aux iris
RépondreSupprimerJosette
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire sensuel. Le seul pour le moment. La pudeur est de mise chez les blogueurs ?
Je le trouve très poétique en plus.
Amitiés.
Roger
Étonnant ce dard arrogant dominant cette fleur si douce, mais ouverte déjà. La vie... Foreing language mais langage universel.
RépondreSupprimerRouge, jaune et vert, ne manque que le bleu. Mais on le devine dans la lumière.
Rencontré ce jour sur un autre blog ami, cet extrait qui pourrait sans doute vous parler fort, Roger :
RépondreSupprimer"Wabi sabi est la beauté des choses imparfaites, impermanentes et incomplètes, c’est la beauté des choses modestes et humbles, c’est la beauté des choses atypiques.
(…)
Les fondements métaphysiques du wabi-sabi
Soit les choses se détériorent jusqu’au non-être, soit elles se développent à partir du non-être.
À l’approche du crépuscule, dans l’arrière-pays, un voyageur cherche un abri pour la nuit.
Il avise les hauts joncs qui poussent tout autour de lui; il en réunit une brassée et les lie à leur sommet. Et voilà, un hutte d’herbe vivante !
Le matin suivant, avant de reprendre sa route, il dénoue les joncs; et voilà, la hutte, déconstruite, disparaît et redevient une part quasiment indiscernable de la prairie environnante.
Le caractère sauvage du lieu paraît être restauré, mais de menues traces de l’abri subsistent. Ici et là, une légère torsion ou inclinaison dans la tige d’un jonc. Il y a également le souvenir de la hutte dans la mémoire du voyageur (et dans celle du lecteur qui lit cette description). Le wabi-sabi, dans sa forme la plus pure, la plus idéale, s’intéresse précisément à ces traces fragiles, ces faibles preuves, aux frontières du non-être.
(…)
Et le non-être lui-même (plutôt que d’être un espace vide, comme en Occident) est vivant de possibilités. En termes métaphysiques, cela signifie que l’univers est en mouvement constant vers ou à partir du domaine des possibilités."
Léonard Koren, "Wabi-sabi, à l’usage des artistes, designers, poètes & philosophes", Traduit de l’anglais par Laurent Strim, SULLY, Le Prunier, 2018, pp.7, 48 & 51.
Le blog est l'atelier numérique de Sylvie-E. Salicetti, qui propose toujours à ma méditation de belles miscellanées.