Pierres d'oubli : à Youenn Gwernig |
Le temps galope vers le "Miz du" ...
L'automne est au Nord. Un soleil pâle tente de réchauffer ma carcasse. Je sors de mon placard d'enfance. Les heures tranquilles se comptent sur les doigts d'une main.
Le temps galope vers le "Miz du ".
Je ne crois plus aux couleurs vives des feuilles, vivant leurs derniers instants dans les arbres. L'entropie est aussi en moi également. Pas d'indulgence dans le décompte. Je descends la pente. Au cœur des pierres se trouve le chant de la mer . Ici se posera la première pierre de mon oubli. Sauf que je vais aveuglément rejouer le geste de mon enfance et lever les yeux au ciel, désespérément vide.
Roger Dautais
Notes de land art pour la route 75
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com/
Photo : " Pierres d'oubli " Pour Youenn Gwernig
Locmariaquer - Bretagne
*
« Voilà maintenant suis fixée
J’ai l’âge où un gars défoncé
Dans un métro de nuit bondé
Éructe et me tend un billet
Pas du tout doux pas doux du tout
Un billet rose pourtant mais bouh
Billet de banque de dix euros –
C’est pour t’acheter une teinture –
Je n’ai pas compris tout de suite
N’ai pas saisi du premier coup
Le message en sa vacherie
Quand je suis sortie à l’air libre
La lune éclairait sans scrupules
Les gens les choses jusqu’aux racines ».
Valerie Rouzeau*
* https://www.franceculture.fr/personne/valerie-rouzeau
L'automne est au Nord. Un soleil pâle tente de réchauffer ma carcasse. Je sors de mon placard d'enfance. Les heures tranquilles se comptent sur les doigts d'une main.
Le temps galope vers le "Miz du ".
Je ne crois plus aux couleurs vives des feuilles, vivant leurs derniers instants dans les arbres. L'entropie est aussi en moi également. Pas d'indulgence dans le décompte. Je descends la pente. Au cœur des pierres se trouve le chant de la mer . Ici se posera la première pierre de mon oubli. Sauf que je vais aveuglément rejouer le geste de mon enfance et lever les yeux au ciel, désespérément vide.
Roger Dautais
Notes de land art pour la route 75
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
http://rogerdautais.blogspot.com/
Photo : " Pierres d'oubli " Pour Youenn Gwernig
Locmariaquer - Bretagne
*
« Voilà maintenant suis fixée
J’ai l’âge où un gars défoncé
Dans un métro de nuit bondé
Éructe et me tend un billet
Pas du tout doux pas doux du tout
Un billet rose pourtant mais bouh
Billet de banque de dix euros –
C’est pour t’acheter une teinture –
Je n’ai pas compris tout de suite
N’ai pas saisi du premier coup
Le message en sa vacherie
Quand je suis sortie à l’air libre
La lune éclairait sans scrupules
Les gens les choses jusqu’aux racines ».
Valerie Rouzeau*
* https://www.franceculture.fr/personne/valerie-rouzeau
Bonsoir cher Roger,
RépondreSupprimerj'espère que cette fois mon message ne passera pas à la trappe. C'est ce qui m'est arrivé un jour sur ton site, cet été.Internet n'est pas une science exacte.
Il m'a fallu chercher " Miz du"... Je comprenais intuitivement mais voilà...
Alors je te mets ici les paroles de la chanson de Benjamin Biolay:
"Novembre toute l'année
Une vie en demi pente
La lumière absente
Un pavillon de briques du lierre
Quelque part sur terre
Une vie en demi teinte
La lumière absinthe
C'est toujours le même film qui passe
Quelque part sur place
Novembre toute l'année
Toute l'année c'est novembre
Le ciel est blanc
Le ciel est blanc cassé..."
Heureusement, malgré la nostalgie et le temps qui passe " et ne se rattrape guère, et ne se rattrape plus" chantait Barbara, il y a quand même quelques éclaircies dans ton ciel automnal.
Je te suis au fil des écrits mais ne me manifeste pas souvent.
Sache cependant que je suis contente de te retrouver chaque fois, fidèle à tes écrits et tes réalisations.
Je t'embrasse fort, cher Roger.
Maïté/ Aliénor
Beautiful scene!
RépondreSupprimerIl faut parfois avoir le courage d'accumuler les pierres de l'oubli!
RépondreSupprimerMarie. Pas spécialement. La passion fait faire beaucoup de choses. Je ne suis ni très grand ni très musclé,et je l'ai pourtant fait. Le courage, j'en ai besoin pour vivre maintenant avec ces prothèses posées sur ma colonne vertébrale, qui, un an après l'opération, me font pas mal souffrir et m'interdisent encor =e le land art. J'ai toujours dans l'idée de le pratiquer à nouveau un jour. Merci de me soutenir en ces temps difficiles où la foule n'est plus là. Mais je comprends ça, même si ce que je présente vaut mieux que l'oubli.
SupprimerAmitiés.
Roger
Merci pour ta réponse...
SupprimerJe t'ajoute quelques mots de Paul Bergèse:
"Une aventure vibre
au profond du galet
Musique de fontaine
où s'abreuve un poème
Le galet
est un mystère
le galet
est un secret.
Il est silence
et nul ne sait
à quoi peut penser
le galet"
Être seul sur la plage et côtoyer les grands arbres
RépondreSupprimerSérénité
Amitié