Les demoiselles de Carnac : pour Maïté (Aliénor) |
La passe de l'Ange : pour Anne Lemaître |
Le rescapé de Piriac : pour Bob Bushell |
Guetteur d'estran : pour Tilia |
Les guingois de Brec'h : pour Christian Cottard |
Visions et rituel d'automne : pour Danièle Duteil |
Loc'h, rive gauche : pour Pastelle |
Les rencontres de Brec'h : pour Elfi |
Passerelle pour le temps: pour Patrick Lucas |
Le grand lever : pour Hélène Phung |
Le chant des saisons : pour Marty |
Les âmes au fond du lac : pour Norma |
L'espace-temps : pour Rossichska |
Passe Sud : pour Uuna Syrjäsuo |
Identité : pour Marie-Josée Christien |
Aux passantes du Chemin des Grands Jardins
Au fond du lac, bordé de chênes, asséché pour cause de travaux, ce long cordon noir qui borde la rive par endroits, me fait penser à de la laisse de mer. Des milliers de cupules, ont mariné, passé leur vie sous les eaux et gardé une trace de leur vie au grand air. J'en ramasse quelques-une qui me serviront pour les installations.Le temps s'écoule doucement.
Je pense à cette personne qui m'a dit: j'ai fait la Chine en dix jours. Comme elle a du souffrir ! Je suis beaucoup plus lent, puisque je vais mettre plusieurs jours pour faire le tour du lac de Brec'h. Il est vrai en prenant mon temps. Depuis notre arrivée, il y a dix-huit mois, je l'ai connu, très calme, agité, bouleversé par les inondations, accueillant de magnifiques couchers de soleil d'hiver, brumeux, froid, animé par la présence de pêcheurs, désert. Mais, en cela, il ressemble au reste de la nature, en perpétuel, mouvement, en changement, en mutation. Il faut être aveugle pour ne pas avoir remarqué toutes ces variations qui rendent ce lieu attrayant.
Cette étape de ma vie me fait interroger l'univers au travers de ce lac. C'est vrai, j'ai peu l'occasion de rencontrer des êtres humains capables de s’arrêter dans leur course, d'écouter, de partager. Tout le monde ou presque, court, s'agite, se connecte, passe à côté de la nature. Je ne condamne pas ces gens pressés, je constate qu'ils sont prisonniers du système.
Les pierres noires du fond du lac asséché ont entrepris une reptation
nocturne vers ce grand serpent d'eau qui subsiste en son centre. J'en
rassemble quelques-unes. Elles sont lourdes, sèches, ayant perdu toute
leur eau. Elles sont parlantes et je capte beaucoup de leur énergie par
les mains. La réponse de l'univers semble m'arriver par là. J'élève un
premier cairn. J'ai réussi à m'exprimer, parler sans ouvrir la bouche,
le jour où j'ai compris le formidable langage des pierres. Leur énergie
transcende ma pensée.
Être au monde devrait éveiller en nous ce sentiment de surprise permanente face à la nature.
Être suspendu entre naissance et mort dans une tension permanente, devrait nous éveiller à cette fragrance de la vie, cette vibration vitale et non nous endormir dans le vacarme de la vie imposée. Évoquer souvent l'éphémère en oubliant qu'il est au cœur de ma propre condition humaine, sans l'avoir compris, serait une imposture.
Être suspendu entre naissance et mort dans une tension permanente, devrait nous éveiller à cette fragrance de la vie, cette vibration vitale et non nous endormir dans le vacarme de la vie imposée. Évoquer souvent l'éphémère en oubliant qu'il est au cœur de ma propre condition humaine, sans l'avoir compris, serait une imposture.
Alors, tant pis, je n'aurai pas " fait la Chine en dix jours" mais j'aurais appris à vivre en bonne entente avec un lac, qui probablement, ne m'avais pas attendu pour faire sa vie.
Pendant cette dernière quinzaine, je me suis beaucoup déplacé dans la région et beaucoup marché, accusant une perte de créativité due probablement au moral. J'ai donc ainsi, pu observer la nature, la mer, les oiseaux de mer qui sur cette côte Bretonne sont très nombreux. Se pose la question d'arrêter ou pas,le land art, dans ces pannes créatives où je ne veux pas forcer ma pratique. Et puis l'envie de créer est revenue, doucement, le plaisir aussi, de toucher la pierre, la terre, le sable, l'eau, d'y sentir le temps les posséder.
La conscience d'exister se cultive et peut se trouver aussi dans ce plaisir à manger quelques quartiers d'orange, assis dans les pierriers de Carnac, face à l'Atlantique, après une dure séance de land art. La conscience d'exister était en ce dernier jour de l'été, de penser à celle que j'aime et de constater, une fois de plus, que le bonheur sépare autant qu'il rapproche.
Circulaire et furtif, le jour répète sa leçon. Hier, maintenant, demain. Tout est appris,tout est contenu dans l'instant et cependant le vide s'élargit qui parle d'abandon.
Roger Dautais
La lumière pèse à peine
ma patience du jour
accompagne l'accomplissement
des saisons
Chaque mot levé en moi
peu à peu.
m'unit
au froissement de l'invisible
***
Le ciel
embarque un écho
de la terre
le monde qui circule en moi
se nomme avec la nuit
il y brume
par envoûtement.
Marie-Josée Christien *
Ces deux poèmes sont extraits de
Temps morts
Editions Sauvages 2014
* http://mariejoseechristien.monsite-orange.fr/
Gisante, l'ombre d'où tu viens
révèle le paysage comme quand on s'éveille.
Cette nuit, chaque étoile eut une tige
enfoncée dans le cœur de chacun
comme pour y puiser sa lumière
et la laisser retomber jusqu'à nous
qui ne savions la saisir.
Mais toi, tu vins et toute la nuit glissa de ta robe
puis ta robe de tes épaules.
Qui es-tu, maintenant si proche,
quand nous qui croyons être éveillés
ne sommes qu'appuyés à la fenêtre aveuglante
mais toujours fermée d'un songe qui te désire. - See more at: http://www.recoursaupoeme.fr/critiques/jean-fran%C3%A7ois-math%C3%A9-la-vie-atteinte/gwen-garnier-duguy#sthash.1BlX8BEY.dpuf
révèle le paysage comme quand on s'éveille.
Cette nuit, chaque étoile eut une tige
enfoncée dans le cœur de chacun
comme pour y puiser sa lumière
et la laisser retomber jusqu'à nous
qui ne savions la saisir.
Mais toi, tu vins et toute la nuit glissa de ta robe
puis ta robe de tes épaules.
Qui es-tu, maintenant si proche,
quand nous qui croyons être éveillés
ne sommes qu'appuyés à la fenêtre aveuglante
mais toujours fermée d'un songe qui te désire. - See more at: http://www.recoursaupoeme.fr/critiques/jean-fran%C3%A7ois-math%C3%A9-la-vie-atteinte/gwen-garnier-duguy#sthash.1BlX8BEY.dpuf
Gisante, l'ombre d'où tu viens
révèle le paysage comme quand on s'éveille.
Cette nuit, chaque étoile eut une tige
enfoncée dans le cœur de chacun
comme pour y puiser sa lumière
et la laisser retomber jusqu'à nous
qui ne savions la saisir.
Mais toi, tu vins et toute la nuit glissa de ta robe
puis ta robe de tes épaules.
Qui es-tu, maintenant si proche,
quand nous qui croyons être éveillés
ne sommes qu'appuyés à la fenêtre aveuglante
mais toujours fermée d'un songe qui te désire. - See more at: http://www.recoursaupoeme.fr/critiques/jean-fran%C3%A7ois-math%C3%A9-la-vie-atteinte/gwen-garnier-duguy#sthash.1BlX8BEY.dpuf
révèle le paysage comme quand on s'éveille.
Cette nuit, chaque étoile eut une tige
enfoncée dans le cœur de chacun
comme pour y puiser sa lumière
et la laisser retomber jusqu'à nous
qui ne savions la saisir.
Mais toi, tu vins et toute la nuit glissa de ta robe
puis ta robe de tes épaules.
Qui es-tu, maintenant si proche,
quand nous qui croyons être éveillés
ne sommes qu'appuyés à la fenêtre aveuglante
mais toujours fermée d'un songe qui te désire. - See more at: http://www.recoursaupoeme.fr/critiques/jean-fran%C3%A7ois-math%C3%A9-la-vie-atteinte/gwen-garnier-duguy#sthash.1BlX8BEY.dpuf
cher Roger
RépondreSupprimertes images sont touchantes et inspirées
beau travail et belle sensibilité que la tienne
à bientôt my friend
je t'embrasse
Patrick Lucas
Patrick Lucas,
SupprimerMerci Patrick. J'ai attendu que l'inspiration revienne entre les pauses. A vrai dire, ce que nous vivons comme épreuve, n'y portait pas naturellement et la nature est pour moi, un ressourcement en cette période, plus que lieu d'inspiration. Mais cela reviendra.
Je t'embrasse.
Roger
Roger bonjour et encore merci pour tes photos tes créations et toutes tes belles idées
RépondreSupprimerfaire la CHine en 10 jours et bien toi tu marches à ton allure rien de plus puis rien ne presse non plus
au moins tu peux observer sans rien louper
gros bisous ROGER
France
Supprimer. Merci Chère France. Tu as raison, rien ne presse et pourtant, je pressens l'urgence. Il faut faire avec nos contradictions. Je t'epère en bonne santé et je t'embrasse.
Roger
Wow, Roger. You continue to discover new creations.
RépondreSupprimerI love #1 -- you are the creative master.
Rick Forrestal,
SupprimerMerci, Rick. Ta présence amicale et ton regard professionnel, me soutiennent.
Bien amicalement.
Roger
Bonjour Roger, très beau, c'est la sagesse du Tao, tu es un peintre du chemin, avec amitiés d'Arles
RépondreSupprimerThibault
SupprimerMerci Thibault. Notre choix est restreint si nous avons compris. Il faut continuer sans attendre quoi que ce soit en retour.
Belle journée à toi dans ton magnifique pays que je connais un peu.
Bien amicalement.
Roger
i was just wondering, what if roger did something completely unrecognizable from any of his other work? and while this is, of course, recognizable, there is an advanced element to it that i've not noticed before. perhaps the difference lies in me, the witness, or could it be that somehow something from the core of being touched you even more directly than usual? the depth of balance is almost beyond mind in these creations. no, no, it seems to me something is heightened, something severe, pushing through you to get out.
RépondreSupprimeri have just found the poet robinson jeffers. i wonder if you are familiar with his work. i don't think i will be able to separate what you do from what he did, now that i know of him.
The Treasure
Mountains, a moment's earth-waves rising and hollowing; the
earth too's an ephemerid; the stars-
Short-lived as grass the stars quicken in the nebula and dry in their
summer, they spiral
Blind up space, scattered black seeds of a future; nothing lives
long, the whole sky's
Recurrences tick the seconds of the hours of the ages of the gulf
before birth, and the gulf
After death is like dated: to labor eighty years in a notch of
eternity is nothing too tiresome,
Enormous repose after, enormous repose before, the flash of
activity.
Surely you never have dreamed the incredible depths were prologue
and epilogue merely
To the surface play in the sun, the instant of life, what is called
life? I fancy
That silence is the thing, this noise a found word for it; interjection,
a jump of the breath at that silence;
Stars burn, grass grows, men breathe: as a man finding treasure
says 'Ah!' but the treasure's the essence;
Before the man spoke it was there, and after he has spoken he
gathers it, inexhaustible treasure.
xo
erin
Erin,
SupprimerMerci, Erin. Ma démarche n'est pas celle d’innover dans le sens de la mode, ni de plaire à tout crin, mais de bien comprendre cette vie qui m'offre une expérience unique, le plus longtemps possible. L'expérimentation passe par un corps vieillissant et un amour grandissant pour la nature qui m'accueille. Ma démarche ne s'arrête pas à ces quelques photos d'instants figés, mais s'inscrit dans une médiation possible par ces installations entre l'univers que nous habitons tous, et ma petite personne. Il est bien évident que les réponses dépendent essentiellement de ce que l'on offre sans attendre. C'est plus facile à vivre qu'à expliquer.
Je ne connaissais pas le poète dont tu parles Robinson Jeffers et je l'ai découvert avec plaisir. J'ai retenu son idée de l'homme, maillon d'un chaîne et dans son cas comme dans le mien, simple passeur, mais si nous avons certes quelques points communs, ce n'est pas le poète dont je suis le plus près.
Je te remercie, sincèrement, Erin, du temps que tu me consacres, ce qui me touche beaucoup. Je reste très attentif à tes travaux. Prends soin de toi.
Je t'embrasse.
Roger
j'ai agrandi tes images et je les trouve très belles ! merci pour ce chant qui ondule en notes rouge et vert sur
RépondreSupprimersur une partition d'écorce et de mousse ! ça me plait beaucoup et la chanson ne s'arrête jamais, juste elle
change un peu au fil des saisons !
bises Roger
prends soin de toi
merci beaucoup
Marty
SupprimerMerci, Marty. Ce tour du lac dont je parle et réalisé en plusieurs jours,en allant aussi au fond puisqu'il est vidé aux trois-quart de sa surface, m'a fait remonter dans son histoire. Passionnant. L'installation que je t'ai offerte a été réalisé pendant le troisième jour de marche, sur la rive gauche. Voilà, tu sais tout. Pour le moment, j'ai repris le fil de ma chanson et la route par la même occasion.
Je t'embrasse bien amicalement.
Roger
Ton art est si poétique, si vrai et si généreux.
RépondreSupprimerTu sais toucher mon coeur et lui parler doucement.
Merci pour tout ça.
AMBRE
SupprimerMerci, Ambre, ce que tu m'écris me touche beaucoup et m'encourage.
Je t'embrasse.
Roger
Quand on vit dans un endroit où "ils" viennent, les touristes, on voit bien qu'ils ne regardent pas ce qu'ils ont devant les yeux ce qui leur importe c'est d'avoir la preuve qu'ils y sont venus. Pour montrer aux autres, à ceux qui n'ont pas pu venir... Faire la Chine en dix jours devrait être une expression pour dire la vanité. Dans chacune de tes "oeuvres" on sent le temps qui passe et on en est touché. Profondément.
RépondreSupprimerMerci pour les guingois de Brec'h... Et heureux de ta "remise en chemin".
Chri
SupprimerMerci Christian. C'est vrai que j'y passe une grande partie de ma vie, au land art et cela représente beaucoup de temps. Ceci me permet d'explorer mes territoires, de les suivre dans leur évolution, de vivre pleinement les saisons, les différence de climats. Cela donne obligatoirement une sensibilité à la nature et c'est elle qui influence en premier mes travaux. C'est une chance qui se paye au prix d'une vie.
Ce qui m'a intéressé dans ces guingois, c'est de pouvoir, dans une séance préparatoire de cueillette d'éléments naturels, associer de très jolis verts, qui ponctuent la fin de l'été au brun des cupules, de l'an dernier.Les tiges de fougères, virent actuellement à l'orangé et se marient bien au reste. C'est en somme, une petite boîte à mémoire réalisée dans un lieu historique " Le champ des Martyrs de Brec'h " qui se rattache à l'histoire de France et à celle de la Bretagne.
Je te souhaite une belle semaine.
Amitiés.
Roger
Passante du Chemin des Grands Jardins, je m'attarde le temps de voir, revoir, et humer encore ces grands bols d'air salin vivifiant que tu nous offres, cher Roger, avec toujours autant de talent et de générosité. Merci pour ce "Guetteur d'estran" il me convient parfaitement.
RépondreSupprimerLe moral a des hauts et des bas, ce doit être en relation avec les phases de la maîtresse des marées, ou de je ne sais quelles forces cosmiques qui nous gouvernent. Recharger mes batteries au contact de vieilles pierres, ou d'arbres bien portants, c'est ce que je fais aussi au cours de mes promenades. Et prendre mon temps également :-))
Bon dimanche et belle semaine, Roger
Amitiés
Tilia
SupprimerMerci Tilia.
Certaine formes de cairn semblent plus évoquer des présence humaine par leur silhouette. Celui-ci s'approche d'un Inuksut, tout en étant différent et il a tout de suite pris ses fonctions de guetteur de marée, avant même que je ne m'en éloigne. Ayant eu l'occasion de revenir le lendemain, travailler sur la même place, j'ai constaté qu'il était toujours là, respecté par les gens, respecté par l'océan. Une satisfaction pour moi. Je te souhaite une très belle soirée.
Amitiés.
Roger
J'aime quand tes créations s'émaillent de rouge, un je ne sais quoi d'une intensité particulièrement vivante !
RépondreSupprimerJe t'embrasse très fort, Roger, très bon dimanche !
Norma C
SupprimerMerci, Norma.
Je me sers de couleurs lorsqu'elles apparaissent dans la nature et je suis donc tributaire de ce fait.C'est vrai que le rouge, symbole de la passion, apporte toujours une intensité particulièrement vivante;
Belle fin de journée.
Je t'embrasse.
Roger
Dear Roger, I feel happy and privileged to see a composition, dedicated to me!!! Merci beaucoup de tout mon coeur! Quelle belle surprise!
RépondreSupprimerThe energy of stones, the language of water, the delicacy of sand, the mystery and generosity of nature - it's one thing to hear/read about them, another - to feel them and completely different to UNDERSTAND... Thank you for sharing your knowledge with us! I think I have a lot to study...:) Very best wishes!!
rossichka,
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire. Heureux de partager ton bonheur à recevoir cette dédicace. Je l'ai fait en toute amitié.
Belle soirée à toi.
Roger
I like these photos... so beautiful.
RépondreSupprimerAme Amebadonna
SupprimerMerci Ame pour ta visite amicale.
Amitiés.
Roger
j'aime tout.. merci aussi pour le dédicace! la première oeuvre .. des sucettes sur un bâton.. c'est alléchant!
RépondreSupprimerTrop fière et trop heureuse d'avoir une création rien que pour moi ! J'aime bien le symbole aussi, ces bogues un peu piquantes mais qui cachent un coeur tout doux, et le rouge emprisonné, les pierres, les feuilles mortes, j'aime tout... Merci infiniment.
RépondreSupprimer"Faire la Chine en dix jours", hilarant et stupide. Je déteste cette expression. Moi j'ai vécu au Maroc pendant 7 ans et je n'ai pas la sensation d'avoir "fait" le Maroc, et même en y allant vingt fois jamais je n'oserais dire que j'ai "fait" les dunes de Merzouga. Comme si on pouvait jamais en faire le tour ! Je suis allée les admirer, c'est tout...
Et comme toujours j'aime aussi tes autres installations, le chant des saisons pour Marty me fait sourire, mais toutes m'émeuvent et m'émerveillent.
I always love seeing your photos. They are so unique!
RépondreSupprimerLes demoiselles de Carnac veillent sur une echasse, pas facile.
RépondreSupprimerLes saisons se deroulent ainsi que vos creations toujours si emouvantes et prenantes.
Thérèse.
SupprimerMerci Thérèse.
C'est l'émotion qui me guide dans cette grande Nature, et je suis heureux lorsque cela se sent un peu.
Belle soirée.
Roger
Salut Robert!!.. Love Visions et rituel d'automne and Les demoiselles de Carnac.. Wonderful!!!.. Have a great week.. A hug
RépondreSupprimerAna Minguez Corella
SupprimerRobert, c'est pas mal, mais Roger, c'est mon prénom. Sans rancunes, tes photos sont trop belles.
Je t'embrase.
Roger
Mon cher Roger tu prends de la hauteur ! quelles sont gracieuses ces demoiselles de Carnac expertes dans l'exercice chinois périlleux de la pile d'assiettes !!!
RépondreSupprimermanouche
SupprimerMerci de ton commentaire. Je me suis essayé aux baguettes Chinoises avec une seule assiette. Pas facile du tout. Mais ici, je dois dire, c'est très difficile aussi.
Je t'embrasse.
Roger
D’une passante des Grands Chemins aux
RépondreSupprimerDemoiselles d’ici ou de là, de landes et de forêts,d'eau et de ciels, de Carnac, de Rochefort ou de Coujoux...
Dans les pierriers qui t’inspirent , j’ai peine à croire que l’imagination se tarit quand l’émerveillement est toujours au bout de l’effort , quelle que soit la réalisation puisque chacune a son charme.
Mais tu ne m’en voudras pas de me concentrer sur les Demoiselles de Carnac alors qu’Emmanuel Clancier n’est jamais très loin :
« Pointillé d’humains à l’horizon
A ras de terre et d’eau lointaines
De quoi s’enivrer de grand large
Sans avoir à quitter le port. »
/ Suite Marine
Guillevic n’est jamais très loin non plus ;Il rôde sur la Bretagne tout comme la poésie de Marie-José Christien avec laquelle tu as collaboré.
« Il y brume
Par envoûtement »
L’envoûtement ainsi créé par tes mains nous donne à voir des Demoiselles, sans doute toutes un peu fées.
Et pourtant :
« A hauteur d’homme
Le ciel
A hauteur d’homme
Qui rêve. » Guillevic
Juchées sur leur échasse unique comme mon grand-père pouvait l’être sur la sienne afin de s’approcher un peu de la cime des pins et surtout de leur sève blonde, elles vont par cinq, les Demoiselles, devisant de pierre et de ciel sculpté. J’entends d’ici leur chant de bambou tandis que de pierre en pierre s’élève la sève de leurs galets ronds d’énergie.
Cheveux invisibles au vent, elles croquent à douce tête la grise toile cotonneuse, les nuances claires obscures du ciel, ce ciel et cette côte dont j’aime tant la richesse des nuances.
Elles disent leur fierté, leur tête de brume, leur incrustation dans une nature de roches et d’argent qui leur va bien et qu’elles respectent, peut-être en s’arrêtant à la limite de deux mondes.
Sur le chemin des Demoiselles de Carnac qui me ravissent, Roger, et dont je te remercie, j’explore divers chemins de pensée, ayant remarqué leur voisinage avec le chiffre 5, harmonie, équilibre, grâce.
J’écoute le chant des saisons qui convoque les nuages, les bogues et les fruits. Grâce. Je m’enivre aussi parfois de la vision d’une touffe d’herbes gracieuses, solitaire dans la lande. Je ne fais pour cela que juste prendre le temps de contempler quand » le grand lever » se love dans son cocon de nature :Roger, l’effort est récompensé : la nature t’attendait. La nature l’attendait.
Majuscule MERCI.
Toujours touchée par tes délicates attentions, à mon égard, bien sûr, mais aussi en ce qui concerne les autres dédicaces.
Maïté/Aliénor
SupprimerMerci Maïté. Ton commentaire est un pur chant d'amour. Une fois passé, le café du commence ou dans la foule des consommateurs, se cachent quelques flatteurs professionnels qui ne font de mal qu'à eux-mêmes, une fois passé les foires à la poésie, une fois laissés de côté les opportunistes, il reste une poignée de gens pour qui, aimer veut dire encore quelque chose. Il faut aimer avant tout, pour créer, aimer sans obligatoirement compter la récolte de ce qui sera semé. Et quand ça ne rapporte rien, si justement , dans ce rien, on trouvait quelques pépites, venues briller dans le noir commun? Ce serait un signe, un vrai.
Je n'ai pas connu Gullevic, mais je côtoie toutes les semaines , un poète qui l'a fréquenté pendant des années. Il s'appelle Serge Mathurin Thébault. Guillevic lui parlait de cet amour qui doit passer avant tout si l'on veut atteindre l'âme. Serge a suivi ses conseils.Il vit dans l'amour de la poésie. Il me dit que je suis sur ce chemin.
Clancier, Guillevic, Christien, Thebault, je ne fais pas de classement d'autres s'en chargent. Il reste la poésie à laquelle tu as pensé en regardant mes installations.Je t'en remercie et cela me touche beaucoup. Dans la solitude de mes jours difficiles en ce moment, j'essaie ces combinaisons possibles de médiation entre l'univers et moi, connaissant mon sort, sachant ma place. Les moments sont intenses. Puis j'oublie, ces installations font partie du grand tout. Vient le temps du partage. Je montre, je dédie et parfois, je reçois ce qui aide à vivre, un geste d'humanité, venu de l'autre, presque inconnu et cela n'a pas de prix. Je continue mon chemin
Je t'embrasse.
Roger
Vers le haut, le spirituel, le guetteur et surtout le rescapé, vous faites des merveilles!
RépondreSupprimerLes demoiselles indiquent le chemin, la poésie:
Chaque mot levé en moi
peu à peu.
m'unit
au froissement de l'invisible
Merci pour tout!
Colo,
SupprimerMerci à vous. Vous savez, les guetteurs sont toujours seuls, mais reliés. Reliés à leur peur de ne pas voir, reliés, au bruit, au silence encore plus inquiétant. Reliés au monde aussi, puisqu'ils en font parti. Nous sommes tous reliés au monde, à l'univers, mais combien le savent encore, qui courent après le veau d'or ?
L'invisible, je le côtoie, dans la tradition Celte, l'Omphalos est si proche. Et puis la Nature est sacrée, on ne dit pas la négliger, il faut l'aimer. Il n'y a aucun autre choix possible pour moi.
Merci encore d'être venu d'Espagne pour me saluer et bonne soirée à vous.
Roger
J'adore les demoiselles de Carnac ! Mais comment as-tu pu ériger cette création ?
RépondreSupprimerGROS BISOUS Roger
Marité.
SupprimerMerci, Marité. Tout est une question équilibre et de patience.
Je t'embrasse.
Roger
Jeferson.B.Cezimbra.
RépondreSupprimerMerci Jefferson, très heureux de te revoir sur Le Chemin.Tes mots sont des encouragements dont je te remercie.
Belle soirée.
Roger
Cher Roger,
RépondreSupprimerC'est merveilleux, comme toujours, les créations (merci beaucoup pour "Visions et rituels" d'automne ! Comme cette composition est harmonieuse et apaisante...), votre texte avec ses interrogations légitimes chez tout artiste qui se respecte, la poésie, belle à couper le souffle, de Marie-José. Demain soir, à Vannes c'est le vernissage de mon livre et de l'exposition haïga qui va avec, d' Ion Codrescu, à Tea & Cie Maison et comptoir de Thé (17h30). Le festival haïku va durer jusqu'à dimanche. Des moments passionnants en perspective. Viendrez-vous faire un tour ? Détails sur mon blog. Amitiés. Danièle
Danièle Duteil.
SupprimerMerci, Danièle.
Effectivement, la poésie de Marie-Josée Christien,est, dans toute son œuvre, habitée par un souffle rare qui me fait la lire très souvent et la publier aussi, souvent n'en déplaise à certains qui, probablement voudraient y à sa place. Ceci est une autre histoire.
Merci pour l'invitation, je vais essayer de vous rendre visite, Samedi.
Amitiés.
Roger
Je suis fort heureux que tu continues ton chemin, à ton rythme, pour nous faire partager les joies de la nature... nous amener sa beauté et une forme de sérénité, qui, personnellement, me permet de m'extraire de la grande course...
RépondreSupprimer:)
SupprimerMerci. Sans retour et sans commentaire, on travaille un peu dans le vide et il est important de s'exprimer come tu le fais ici.Ceal me permet aussi de progresser.
Bien amicalement.
Roger
Oh, comme c'est vrai !
RépondreSupprimerPrendre le temps, comme je le fais maintenant en regardant tes photos et oublier un instant tout ce qui court autour de nous !
Merci
Marie
SupprimerMerci Marie. Une vie tele que la mienne est aussi un choix et on ne peut pratiquer un art sans y passer beaucoup de son temps. Sur une longueur d'années, comme c'est mon cas maintenant, cet art devient tout simplement un art de vie qui ne peut coller à toutes les modes ni fonctionner en courant. Belle journée à toi, Marie.
Amitiés.
Roger
Une panne m'a tenue quelques jours éloignée de la Toile. J'y reviens et y rencontre un Ange, et puis vos mots, qui me touchent particulièrement ce matin, Roger. La Chine et le lac... Je les recopie dans mon carnet quotidien.
RépondreSupprimerJe vous souhaite lumière et paix en cette journée d'automne. Je m'en vais peindre des coings qui depuis hier embaument l'atelier. Mais comment peindre ce parfum-là ?
Anne Le Maître
SupprimerEst-ce que l'eau d'une aquarelle nous demande de se souvenir d'elle ? Non, elle est anonyme, elle est l'instant, le passage de l'esprit dans la main, le guide de la couleur, l'évanescence, puis sa présence n'est plus que souvenir. Le parfum de vos coings sera comparable. Il embaume votre atelier, touche vos sens, se fond dans votre intention de peindre. L'acte d'amour est là qui constitue l’œuvre. Sans lui, il n'y a pas de création possible.
Mais vous savez cela, mieux que moi, ma chère Anne.
Belle journée à vous. Amitiés.
Roger
Oui.
SupprimerC'est précisément ça.
Merci, Roger.
Merci pour ce si joli commentaire laissé sur le blog. Ainsi je te découvre ce matin avec bonheur. Plusieurs années de suite, j'avais proposé un projet Land-art à mes élèves et nous étions partis une semaine sur les plages de la côte basque pour créer ces statues et ces compositions éphémères dans le vent mouillé, le parfum des vagues, pour savourer ensemble un temps de contemplation et de rire.
RépondreSupprimerAussi je suis ravie de voir chez toi ces silhouettes de pierres qui semblent danser pour l'éternité ou ces petites fenêtres évocatrices et colorées que tu composes à même le sable.
Merci
Pétales de roses
SupprimerBienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins et merci pour ton commentaire. Si tu as le temps de lire ce que je dis à propos de ces créatures de pierre, dans mes pages, tu verras qu'elles ont à voir avec l'exil, avec Lampedusa, également.
Bien amicalement.
Roger
J'ai transformé la fée en roses, mais, je pense que certaines y habitent. Le titre de ton blog est plus poétique " Pétales de fée "et de plus, c'est le vrai nom. Je profite pour te dire, continue le land art avec tes élèves.
SupprimerAmitiés.
Roger
Por aquí estoy echando un vistazo a tus últimos trabajos, felicidades por estas creaciones.
SupprimerSaludos.
Jesus
SupprimerMerci, Jésus. Un ami de retour, ça fait toujours plaisir. Je ne pouvais plus poster sur ton blog et tu sais combien j'aime ton travail de photographe. Le hasard fait, qu'allant sur ton blog aujourd’hui, j'ai pu enfin poster un avis. Tout est donc rétabli. Amitiés.
Roger
C'est tellement vrai ce que vous dîtes Roger. Vous le dîtes tellement bien ce temps à goûter à chaque instant, cette nature à regarder vraiment. Je le fais mieux maintenant, je le fais même avec plaisir. Chaque saison qui passe nous apporte quelque miracle nouveau, des couleurs, des parfums... Aujourd'hui, il pleut alors que je pensais jardiner. Je vais donc regarder la pluie et le jardin se mouiller et prendre des couleurs nouvelles. Je vais dessiner, flâner, écrire sur les blogs amis. C'est bien et bon.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup les Demoiselles de Carnac, et toutes les installations de fruits et la belle lumière du Grand Lever et du Chant des saisons... tous ces moments que vous vivez si pleinement
Belles promenades Roger et amitiés du centrebretagne
Brizou
SupprimerMerci Brizou pour ce très beau commentaire, encourageant et amical. Centre Bretagne, c'est Pontivy ?
Belle soirée.
Roger
Bonsoir Roger,
RépondreSupprimerj'ai suivi chacune de tes nouvelles mises à jour, et enfin je reviens avec quelques mots. La force est toujours là, cette nature qui se laisse apprivoiser par un poète de la texture, de la sensation et de l'envie. C'est une chance de pouvoir venir ici et de prendre son temps pour deviner, espérer et comprendre ce qui nous échappe chaque jour.
Je me suis finalement éloignée de la nature, je vis en ville désormais, et me voilà comme déracinée. Mon appareil photo est délaissé et je dois m'y faire quelques temps. Le ruisseau est devenu rivière et fleuve, la roche est devenue colonne d'une architecture massive, le bois est devenu banc, l'arbre un ornement au coin d'une rue... Il est déjà temps que je m'éloigne pour enfin respirer.
Que sais-je, je parviendrai peut-être à apprivoiser mon nouvel environnement. Quoiqu'il en soit, tu restes un repère, un phare naturel pour les "exilés", je sais où revenir quand les temps me sembleront longs et sans saveur!
J'espère que tu te portes bien, me voilà revigorée pour un moment, mille mercis, excellente semaine à toi,
Sadaya
Sadaya,
SupprimerMerci de ta fidélité au Chemin des Grands Jardins, même s'il n'a plus la fréquence de parution d'il y a quelques mois, santé, oblige. Je comprends ton déracinement. J'ai vécu des périodes identiques mais nous sommes tus uniques devant le ressenti. Ce serait bien que tu reprennes ton appareil photo, d'abord parce que tu te débrouilles très bien, et qu'en plus, cela t'aidera à découvrir ta vile sous un autre angle. Tu as une sensibilité artistique qu'il faut continuer à exercer.
Je te remercie pour tes mots très touchants et je t'envoie toute mon amitié en te souhaitant bonne chance dans ta novelle ville urbaine.
Belle soirée.
Roger
Your art is so lovely.
RépondreSupprimerWish you happy autumn times.
Orvokki
SupprimerMerci, Orvokki et bel automne à toi également. Amitiés.
Roger
Et toujours des créations pleines de délicatesse , de poésie et d'équilibre .Tu sais trouver les mots juste pour parler de ton art et nous le faire partager
RépondreSupprimerJe te souhaite une belle fin de semaine ,Roger et je t'embrasse
Brigitte,
SupprimerMerci, Brigitte. Tu ajoutes à tous ces commentaire, ton amitié fidèle dont je te remercie.Je t'embrasse bien amicalement.
Roger
Que dire ?
RépondreSupprimermerci pour tant de souffle, de vie, de poésie
merci pour les demoiselles de Carnac
le chant des saisons
merci
mémoire de silence
SupprimerEt merci à toi de sortir de ton silence pour soutenir mon travail.
Amitiés.
Roger
Les éléments n'attendaient plus que toi pour nous délivrer leur message.. Et avec toi , on comprend que nous sommes humbles et fragiles , et que nous sommes seulement de passage...
RépondreSupprimerMartine, Merci Martine. Tout ce que tu dis est très juste et souligne ce qui me fait aller de l'avant et continuer ce chemin en land art.
SupprimerBien amicalement.
Roger
gorgeous thoughts
RépondreSupprimerimages
creations
sculptures
nature and with love for you friends
such a joy to find you
thank you for your visit!
Tammie Lee,
SupprimerBienvenue sur Le Chemin des Grands jardins et merci pour ton commentaire.
Bien amicalement.
Roger
I love the atmosphere in the first picture, the colors go so well together. The way you create symmetry and geometrical formations from vegetables are fascinating!
RépondreSupprimerThe last image in the series is hypnotic, kind of, the perfectly formed circles being eaten by the waves....so nice :-)
I wish you all the best on your future adventures.
Amietes
Lis
:-)
Parcourir ce blog, c'est accepter un décalage, c'est ne plus marcher de la même façon, c'est regarder autrement la pierre, c'est lui offrir la couleur des baies, c'est ouvrir vers d'autres perspectives, c'est interroger l'espace, c'est porter témoignage par ce souffle poétique, c'est la rencontre étonnante avec ces demoiselles qui me susurre ce poème :
RépondreSupprimerQue nous disent-elles
Au firmament
Qui les entend
Ces demoiselles
Perchées sur leur mât gris
Elles ont un corps de pierre
Elles scrutent l'infini
Y puisent la lumière
Vous les verrez parfois
Au gré de vos errances
Marquant souvent l'endroit
D'une forte présence
Elles sont mémoire
Et nous alertent
Elles sont Avant dire
Ou Transmission
Ne les dérangez pas
Elles sont éphémères
Elles guideront vos pas
Ces belles messagères
Merci à toi Roger pour ce beau voyage que tu nous proposes
Kristian