Toute une vie de chat et plus : pour Maé |
Apaiser l'esprit des eaux : pour Marie-Claude |
Kerpenhir : spirale pour Maé ( phase II ) |
Un monde à part : pour Béatriz Cunha |
La résistance au nombre : Pour Serge Thébault |
Le chant des cupules : Pour Albane Gellé |
Terre inondée : pour Gérard Bonemaison |
Partition pour un merle moqueur : à Ana Minguez Corella |
Epidemic dream : pour Erin |
Voisinage : pour Lucas Moreno |
L'orange bleue : Cécilia |
Côté face : pour Denise Scaramai |
Parenthèse
Il pleut sur Kerpenhir. Encore une fois, l'océan va se déchaîner quoiqu'on fasse. Une nouvelle tempête est annoncée pour cette nuit. Est-ce une raison pour en vouloir à la mer ? Non. Enfiler une paire de bottes, mettre un ciré, marcher sous la pluie, je sais faire. Travailler sous des trombes d'eau, subir les rafales du vent qui ne permettent aucun travail, c'est douloureux. J'ai pourtant, pendant ces quinze jours derniers, j'ai trouvé de rares éclaircies pour réaliser quelques installations land art, malgré une santé encore moyenne.
Ce jour là, il fait relativement beau sur la côte et pourtant Maé vit ses dernières heures. Je décide de créer une spirale qui portera son nom. Il me reste presque deux heures avant la marée haute. Je débarrasse les sables de gros paquets de goémon qui ralentiraient ma progression dans son tracé. Malgré les grosses pluies de la nuit dernière,malgré la tempête, les vagues, le fort coefficient de marée, le sable est relativement souple et se travaille très bien. J'ai bien en tête, le rythme à suivre, celui de ma respiration, la profondeur du sillon à tracer, l'écartement entre les tours. La plage est en pente. Je connais cette difficulté qui va me ralentir en montant et accélérer en descendant. Il faut adopter une vitesse moyenne si je veux une spirale parfaite, car chaque changement de rythme se ressent et se voit. Ainsi, dans la partie basse, je dois assurer le volume du sillon en renvoyant le sable sur la gauche avec la pointe du pied tandis que le talon creuse. C'est le mouvement le plus difficile à coordonner. Lorsque je reprends mon souffle, je suis parfois, face au large, parfois, face à Kerpenhir et Port-Navalo. Le lieu est d'une beauté à couper le souffle. Il est parfait pour ce dernier hommage à Maé.
Les vagues s'allongent et livrent des algues fraîches aux courlis qui sont à la fête et trouvent leur pitance, assez facilement. J'aime cette compagnie des oiseaux de mer quand ceux-ci m'adoptent et m'autorisent à les côtoyer.
Alors que je débarrasse le bas de la spirale de trop gros tas de goémon, dos à la mer, une vague plus forte que les autres, fait une avancée de cinq mètres et je me retrouve dans l'eau jusqu' aux genoux. Je pense : bien joué. Ce n'est pas très chaud mais ça sèche.
Le soleil fait une très belle apparition pour saluer mon travail et je le remercie. Je peux maintenant reprendre la route.
à Marie-Claude
. La vie s'écoule et s'inscrire dans les silences, les respirations du temps, l'oubli, n'est pas chose facile.
Dans nos galères, nous avons attendu en vain, les autres saisons, celles qui manquaient, qui se faisaient porteuses d'espoir. Mais rien n'a jamais pu arrêter la vie.
Un jour, je trouvais qu'il manquait une couleur à ta voix, un autre jour, le bleu de tes yeux virait au gris. Pourtant, avec tout ce que je n'étais pas, toutes mes imperfections, je n'ai jamais désespéré ni douté, te retrouver, à chacun de mes départs.La Nature me parlait de toi, me ramenait à toi, dans ses moindres détails.
Je pense l'avoir déjà écrit, la solitude habitée, n'est pas pour arranger les choses. La gamberge ne s'arrête pas. Aucune thérapie ne peut l'éradiquer. La progression d'aujourd'hui se fait avec des souvenirs de hauts murs, de cris entendus, de descente aux enfers qui émergent dans les moments les plus inattendus. Cauchemars aux mains de noyés agrippant l'air, puis m'empoignant pour me faire sombrer avec eux.
Pour tenter de m'éloigner de ces zones sombres, je me lance dans la cueillette de hampes de fougères, afin de compléter ma collection de Décembre dernier. Autant à cette époque, du côté des dolmens de Crucuno, du Mané Cro'h, du Mané Braz, elles étaient de couleur orangé, autant maintenant, vers Kerplouz ou Baden, elles ont viré au brun, parfois, à l'acajou, quand ce n'est pas noir.Elles sont devenues plus fragiles mais tellement belles. Je récupère aussi, en chemin des baies de cotonéaster, et quelques boules rouges sur les ruscus, aux feuilles toujours aussi piquants. Ce travail prend du temps, mais me permet d’écouter le chant des oiseaux, moins fréquent en hiver.
C'est avec toute cette récolte que je pars en installations dans les petits étangs de Goëtazouz et Kergroix. Tout est plus compliqué, car le vent tombe rarement et je dois trouver des endroits abrités. Mais quel bonheur lorsque j'arrive à stabiliser ces petites installations, à capter un morceau de ciel dans ces fenêtres de l'entre-deux mondes, accompagné par le chant d'un merle qui me rappelle aussitôt, la présence de mon père. J'avais aimé partager avec lui, ce travail de la terre, l’horticulture, la précision des séances de semis, de repiquage, de rempotage. Comment ne pas l'associer, depuis qu'il n'est plus, à tous ces gestes, ces postures d'un corps vieillissant, penché sur la terre, avant de la rejoindre à son tour ? Il n'y a rien de triste dans cette démarche et ces moments de création sont au contraire d'une vraie joie, exprimée avec le peu, mais dans la plus grande intensité, sans autre besoin.
Je ne sais pas si cela peut se partager. Je ne crois pas.
Je ne sais pas si cela peut se partager. Je ne crois pas.
L'essentiel n'est pas dans le détail de chaque travail, il est bien dans l'inscription à long terme et dans cette envie de vivre ainsi, loin du tumulte.
J'ai rejoint le silence, mon silence. J'attends le prochain départ, avec le désir d'oublier tout ce que je sais du land art, tout ce que j'ai déjà fait ,avec l'intention de laisser la Nature me proposer, d'autres pistes, d'autres inspirations.
Probablement, je vous en montrerai quelques unes, si tout se passe bien. Enfant, j'aimais l'école buissonnière. je n'ai pas beaucoup changé.
Roger Dautais
Noyau central
Lorsque les mots parviennent à leur sommet
Ils ont déjà brûlé
Le texte s'écrit
Dans les ponces et les basaltes
Je ne sais rien e ce que je suis
Je ne connais que les scories
Où va le doigt sur le chemin des signes
Obstinée à la phrase
Puisatier du verbe
Je n'ai de lien qu'avec l'opaque
Consumée- c'est toi qui portes le feu.
Claude LOUIS-COMBET
"Petite géologie du cœur " in Le Petit Œuvre Poétique.
juste s'incliner et se recueillir devant ces alliages fragiles, subtils et délicats.
RépondreSupprimerElise,
SupprimerMerci Elise. Le recueillement fait partie de mes rituels dans la nature. Il me permet de me rassembler après cet éparpillement que la vie quotidienne nous impose souvent.
Belle soirée et à bientôt.
Amitiés.
Roger
J'ai beaucoup pensé à toi ces jours derniers et à ton "terrain de jeu"... Ma soeur qui vit vers Nevèz ne me donnait pas des nouvelles rassurantes du littoral... Je crains que nous ayons franchi une ligne où désormais, ce sera comme ça! Violent et répétitif, par notre seule folie.
RépondreSupprimerchri.
SupprimerMerci pour ton message. C'est vrai que, tempêtes après tempêtes, le pays souffre et l'on a beau courber l'échine, ça fait un peu trop. Avoir vu arracher les haies à grand coup de subventions, puis faire le contraire quelques années plus tard. Faire la même chose pour les pommiers, c'était quand même un sport national. Nous avons organisé la nature et puis voilà qu'elle reprend sa place sur nos côtes, défaisant ce que l'homme a construit artificiellement. A qui la faute ? Pour trouver des responsables, c'est très dur, ils courent si vite !
Bonne soirée malgré tout.
Amitiés.
Roger
Magnificent series.
RépondreSupprimerAll the best, Roger.
Rick Forrestal
SupprimerJe te savais "on the road"maintenant que tu es revenu, je vais retourner chez toi.
Merci pour ton passage et belle soirée à toi, Rick.
Amicalement.
Roger
L'art de composer, et celui de trouver des titres... Pour un tout toujours aussi poétique et évocateur...
RépondreSupprimerL'école buissonnière a du bon ;-)
Ceciel
SupprimerMerci du compliment. Oui, c'est vrai,je suis un éternel adepte des chemins de traverse, ceux qui conviennent si bien aux mauvais élèves.
Amitiés.
Roger
roger, real joy, intensity without need - but of course this is what must drive your art or there would be nothing. certainly not the endurance in any one session, never mind a lifetime. such balance. i have to admit i have joy and intensity, but i have need too. i'm impetuous and driven, not by the ordinary things, but by a small and isolated fire that burns in me. might i one day find intensity without need? it sounds euphoric, or beyond euphoria:)))
RépondreSupprimeryour playful heart and your enduring love for marie-claude tell me stories do continue in the most meaningful of ways.
i intensely love epidemic dream. it reflects the fire i was just writing of:) thank you so much my dear friend.
xo
erin
erin
SupprimerMerci Erin. C'est vrai que l'ordinaire de nos jours reste le support de notre vie. Cependant, il nous faut le dépasser pour aller chercher cet ailleurs de nous-même où se trouvent les réponse de notre quête. Le jour où le questionnement cessera sur notre démarche, sera probablement la fin du voyage artistique.
Belle soirée, Erin
Je vous embrasse bien amicalement.
Roger
Toujours de belles pensées et de beaux titres, dans cette nature , ce cosmos qui dépassent l'être humain.
RépondreSupprimerMerci de nous y élever par ces photos et ces textes.
Miss-Yves
SupprimerSi n'acceptions pas d'être dépassés, ce serait de l'orgueil car il y a beaucoup à apprendre de la Nature.
Merci pour votre signe d'amitié déposé ici.
A bientôt chez, vous.
Bien amicalement.
Roger
Merci et bonjour ROger j'espère que tu vas bien et je sais bien qu'il ne fait pas bien beau en Bretagne
RépondreSupprimerMa mère est à Concarneau et ne sort plus du tout
Je pense fort à vous tous
j'espère que le calme va arriver mais pas aujourd'hui je le sais bien
Merci pour ces créations qui sont toujours si douces
BISOU ROGER
France,
SupprimerIl faut avoir de bonnes raisons pour sortir et nombre de personnes âgées se trouvent isolées par ces conditions climatiques. Je pense souvent à elles pour les avoir si longtemps accompagnées et côtoyées dans les Maisons de Retraite. Elles y trouvaient, malgré tout, un peu de chaleur humaine. Mais seules, sans moyens, c'est très dur cet hiver.
Merci d'être passée. Ta présence ici m'est chère.
Je t'embrasse bien amicalement.
Roger
sehr interessant!
RépondreSupprimerLiebe Grüße,*Manja*
Manja
SupprimerBienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins, et merci pour ton commentaire.
Je vais aller visiter ton blog prochainement.
Amitiés.
Roger
J'aime cette idée de laisser la Nature proposer d'autres pistes, d'autres inspirations. De cette manière, elle ne cesse de nous surprendre, encore et toujours, sans jamais nous décevoir ;-)
RépondreSupprimerTes travaux sont remarquables et j'ai beaucoup de plaisir à te lire. Merci Roger
Isa,
SupprimerMerci pour ton très beau commentaire. C'est vrai,sans cette attente de la découverte, comment peut-on vivre des moments d'intense émotion. On ferait comme beaucoup de gens: passer.
Belle journée à toi.
Amitiés.
Roger
Une parenthèse magique et enchanteresse.
RépondreSupprimerBonne fin de semaine Roger et n'oublie pas de prendre soin de toi .
Je t'embrasse
Brigitte.
SupprimerMerci Brigitte, pour tes paroles d'encouragement. Demain, c'est le cardiologue qui prendra soin de moi. Je sens que nous allons avoir une conversation très intéressante. Le moteur, ça compte !
Belle soirée et à bientôt.
Je t'embrasse aussi,
Roger.
Coup de coeur pour la "Partition pour un merle moqueur " cet oiseau si cher a mon coeur dans notre terre d'adoption d'Arizona.
RépondreSupprimerUn echange toujours a deux dimensions chez vous, entre vous et vous-memes et les votres et un echange avec ceux qui ont la chance de contempler et mediter comme nous.
Thérèse, Merci pour ton commentaire. Eh ! oui, comment oublier cette superbe chanson, " Le temps des cerises" qui elle aussi a son merle moqueur. J'attache plusieurs significations à la présence de cet oiseau comme je l'ai souvent écrit et il méritait bien que je lui ouvre une fenêtre sur " l' autre monde".
SupprimerAmitiés.
Roger
Ingrate que je suis je ne t' ai pas remercié pour ton magnifique " cercle ami", ce cordon de notre amicale d' amoureux souffrants dans l' enfantement d' un monde à recréer, que tes silences soient les maîtresses d' école buissonnière qui t' apprennent à nous enchanter.
RépondreSupprimerorfeenix
SupprimerNon, tu es pardonnée. Je connais ta ponctualité. Je n'ai pas la même. Quant à notre pauvre monde, oui, il y a du travail et je crois que j'en laisserai un peu en partant. Je vais méditer sur tes dernières paroles...savoureuses.
Je t'embrasse, chère Isabelle.
Rogere
Tutte belle ma le due spirali sono assolutamente FAVOLOSE.
RépondreSupprimerBuona serata
Francesca
Francesca
SupprimerMerci Francesca pour ce commentaire qui me touche vraiment.
Bonne soirée.
Avec mon amitié.
Roger
to work, to play, nature like a big box filled with wonderful toys, building something unknown with familiar things.
RépondreSupprimeryour photos together with your words give me a good hint of the feeling you get holding one perfect red berrie between your fingers or pulling a line in the sand.
wonderful again, x
renilde
SupprimerMerci pour ton commentaire. Oui, c'est vrai, le jeu reste très important, c'est à dire l'espace, le silence, la distance qui permettent de mettre en mouvement, aussi bien l'esprit que les choses. Ne jamais oublier ça.
Belle soirée.
Amitiés.
Roger
Votre épitaphe pour Maé m'a beaucoup touchée. Quant au reste, on marche sur les eaux comme une aigrette, on caresse la poésie, fouetté par la pluie. Et les graines rouges et le vert tendre, et le gris du bois qui appelle la caresse, tout est tactile, visuel, une ode à la beauté et à la vie.
RépondreSupprimerNicole Giroud
SupprimerMaé, elle valait cela et tellement plus !
C'est vrai que l'hiver me permet de faire( avec les restes) naître quelques rêves flottants.
Merci pour le commentaire t belle soirée en amitié, Nicole.
Roger
Je ne sais, pourquoi je ne passe pas souvent chez toi,Roger, malgré le plaisir que j'ai toujours trouvé à admirer tes belles œuvres toujours faites avec beaucoup d'imagination et de recherche! Comme un endroit qu'on se réserve à visiter après!...après quoi? je ne sais! je passais Roger pour te dire bonjour et je constate que tu as beaucoup d'amis qui sont en admiration pour tes belles œuvres et ton imagination si fertile et surtout ta persévérance à faire toujours quelque chose de plus beau! Merci.
RépondreSupprimerBizak
SupprimerL'admiration, c'est beau mais tu ne peux pas t'en contenter ou sinon, tu ne rentres plus dans ton chapeau. Ceci dit, ce blog est devenu un espace d'expression et d'échange qui m'apporte beaucoup, m'éclaire sur mon propre travail et fait naître parfois des vocations. Alors c'est bien, mais à condition de ne pas simplement se convaincre de son talent. Reste le principal, l'humilité et le travail.
Au plaisir de te revoir à la croisée des chemins.
En toute amitié et belle soirée.
Roger
Fantastic sand circles!
RépondreSupprimerForest Dream Weaver
SupprimerMerci. Un plaisir pour moi de réaliser chaque spirale puis de les montrer en sachant que cela peut rendre heureux une personne qui les regardera.
Belle soirée en amitié.
Roger
Nice series !
RépondreSupprimerartisjoskken
SupprimerBienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins et merci pour tes mots d'encouragement.
Amicalement.
Roger
Mmmmm, majestueux!!
RépondreSupprimerIt only gets better :-)
Have a wonderful week end.
All the best to you.
Lis
SupprimerMerci Lis et très bon week-end à toi également.
Avec mon amitié.
Roger
Toujours de beaux textes qui accompagnent (tes) réalisations( je me lance ! ). Un bel hommage à la nature et à l'amour aussi , tout en délicatesse et tendresse... J'aime beaucoup les moments de recherche dans la nature aussi.... C'est un moment d'imprégnation , de sensations et retour aux sources aussi important que celui de la création. Les chants d'oiseaux m'interpellent aussi ... mon papa me faisait découvrir leurs chants , les reconnaissait et leur répondait : de superbes souvenirs de complicité de mon enfance !!!!...Surtout , ne pas arrêter , continuer , découvrir , regarder , créer , savourer, partager , aimer et bien d'autres choses....Amitiés Cat.
RépondreSupprimernenupharts ateliers,
SupprimerMerci à toi. Les textes naissent de mes expériences de terrain et comme elles sont une grande partie de ma vie, ils parlent aussi, de ce qu'elle est " hors cadre". C'est ma façon d'écrire. Je te souhaite aussi, tout ce que tu me souhaites.
Bien amicalement,
Roger
il y a tant de choses à faire pour qui sait lire les fruits, découvrir des plages à spirales, écouter les pierres
RépondreSupprimerl'appel de la nature est fort et tu sais l'écouter .
mais attention aux vagues Roger !!!
je te souhaite un beau weekend
je t'embrasse
MARTY
SupprimerMerci Marty.
Oui c'est vrai, je n'ai pas encore fait le tour du sujet et je vais d'ailleurs le retrouver après cette longue pose en convalescence, si je peux la définir ainsi. Il faut encore que le ciel se calme un peu car je n'ai pas essayé de tracer une spirale, abrité sous un parapluie. Cela pourrait être drôle. Belle jopurnée, Marty et à bientôt chez toi.
Je t'embrasse.
Roger
Bonsoir Roger,
RépondreSupprimerJuste ces paroles et te saluer sur "le chant des cupules" :
"Quel que soit leur langage
J’ai toujours compris tous les chants
Rien en ce monde
De tout ce que j’ai pu boire et manger
De tous les pays où j’ai voyagé
De tout ce que j’ai pu voir et apprendre
De tout ce que j’ai pu chercher et comprendre
Rien, rien
Ne m’a jamais rendu aussi heureux
Que les chants
Les chants des hommes"
Nazim Hikmet
Je t'embrasse amicalement.
Leeloo
Leeloo,
SupprimerNous avons tous un chant intérieur. Certains l'étouffent, d'autres l'expriment. C'est ce que j'ai fait dans Le chant des cupules. Quelle belle surprise que de recevoir en écho, ce superbe poème de Nazim Hikmet. Je pense que je le représenterai un jour sur Le Chemin.
Un grand merci à toi pour ce bel envoi.
Je t'embrasse.
Roger
Magique... Tua s le sens du merveilleux. Admiration totale pour Epidemic dream, pour le chant des cupules, et la spirale...
RépondreSupprimerKerpenhir... C'est tout près de Locmariaquer ! On est pile dans le Golfe, la poésie du paysage est déjà de toute beauté, tes installations lui font un bel hommage.
Merci Roger pour toute cette beauté, doux week-end là-bas...Amitiés
Nathanaëlle
SupprimerMerci Nathanaëlle, tes mots m'encouragent beaucoup. Kerpenhir, qui fait partie de la commune de Locmariaquer, est un lieu d'une grande beauté mais qui peut basculer très rapidement au cauchemar pour qui navigue dans les parages, en cas de mauvais temps. Les courants y sont redoutables également pendant le mouvement de la mer, à chaque marée.
Cela reste pour moi un des lieux les plus attirants pour mes créations marines.
Bon week-end à toi aussi.
Bien amicalement.
Roger
I am always amazed at the patterns you create. They look beautiful!
RépondreSupprimerIndrani
SupprimerMerci Indrani pour ta visite et pour ton commentaire.
Amitiés.
Roger
Le radeau des sept rouges ...médusés est l'image de ce que nous vivons cet hiver.
RépondreSupprimerBon week end , Roger.
Manouche,
SupprimerMerci, les tempêtes et les fortes pluies ont durablement marqué la région. J'aime pourtant la pluie mais cette fois-ci, il serait temps que l'on passe à autre choses. Mes installations sont des rescapées de cet hiver.
Bon Week-end, Manouche et à bientôt.
Amitiés.
Roger
Superbe texte plein de poesie , bon dimanche.
RépondreSupprimerretriever
SupprimerMerci et bon Dimanche également.
Amitiés.
Roger
Bonjour Roger, c'est toujours avec beaucoup d'émotion que je découvre tes nouvelles oeuvres éphémères. Elles sont éphémères sur terre mais pas dans nos coeurs où elles s'ancrent solidement grâce à la puissance de leurs symboles et à leur beauté indéniable.
RépondreSupprimerHier j'ai fait une très belle promenade sur des plages normandes et j'ai pensé à toi, rêvant de tes spirales, toujours si belles. J'ai pensé aussi à toi à cause du vent violent qui emporte tout et qui ne facilite pas les créations...
J'espère que ta santé est bonne malgré tout et que tu pourras toujours "contre vents et marées" poursuivre ce travail dont j'aime tant le partage.
Je t'embrasse bien amicalement.
Oxygène
SupprimerMerci, Oxy. En effet, quel ancrage. Tu sais ce qu'il te reste à faire sur les plages Normandes, c'est de t'essayer à tracer des spirales et à m'envoyer quelques photos. Merci de prendre de mes nouvelles. Ma santé s'améliore, il ne reste plus que le temps à s'améliorer à son tour et nous voilà repartis pour vivre un beau printemps.
Je te souhaite un beau Dimanche et je t'embrasse amicalement.
Roger
Bonjour Roger, ce qui est intéressant, c'est qu'à chaque fois que je vois un cairn par exemple je ne peux m'empêcher de penser à toi, me demander ce que tu en aurais fait, si tu aurais ajouté ou retiré, embelli... en tout cas, c'est toujours avec un grand plaisir que je viens admirer ici ou ailleurs mais qui est devenu essentiel dans mon environnement sur le net.
RépondreSupprimerMerci pour ça
Je t'embrasse
Moun
SupprimerMerci. Personnellement, lorsque je rencontre un cairn, je me contente d'y déposer une pierre à ses pieds mais je ne le touche pas, ni le transforme. Je le laisse à son destin de cairn.
Merci pour ton commentaire qui me touche vraiment.
Je t'embrasse amicalement.
Roger
que dire, j'admire...
RépondreSupprimerBzzz...
le bourdon masqué
SupprimerMerci et bon vol.
Amitiés.
Roger
Toujours le même plaisir à voir tes créations, le nom que tu leur donnes et aussi tes dédicaces... J'espère que l'esprit des eaux t'entendra, un peu...
RépondreSupprimerPastelle, Oui, Pastelle, j'espère que je serai entendu. Pas pour ce soir car une autre tempête nous tombe dessus. J'avoue avoir un peu de mal à pratiquer le land art en ce moment.
SupprimerMerci pour ton passage.
Je t'embrasse bien amicalement.
Roger
j'adore les spirales...cette notion d'infini et la lumière qui joue sur ses reliefs! oui...on n'arrête pas la mer...ou très difficilement! belle journée!
RépondreSupprimerGwendoline.
SupprimerMerci Gwendoline. C'est vrai, regarde ce qu'il arrive parfois sur les polders pourtant jugés insubmersibles. En tous le cas on peut dire en ce moment que tout baigne en Bretagne.
Belle soirée,
Je t'embrasse.
Roger
Un cheminement vers la terre sacrée... une traversée vers une spiritualité épurée... à l'encontre des bras chaleureux de la nature mère...
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup admiré ton art... qui m'a porté en pensée vers l'harmonieux... le complémentaire... et l'amouraché... qu'est le couple insondable...
l'humain et la nature...
Tes textes enrichissent tes photos...
Merci du plaisir de l'échange et du partage.
Je me suis sentie comme chez moi... un accueil chaleureux...
Cordiales amitiés.
Reem
Déesse des Anges
SupprimerBienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins et merci pour ton très beau commentaire A noter que c'est la première fois depuis son ouverture que Le Chemin accueille une Déesse. Un véritable événement qu'il faut saluer comme il se doit.
Belle soirée, Amicalement.
Roger
J'aime beaucoup ta façon de conjuguer le passé simple et ta version très personnelle de l'album de Tintin, "Les oranges bleues"! Comme toujours, un régal pour les yeux et le cœur!
RépondreSupprimerBises d'Ep'
Epamine
SupprimerMerci Sylvie.
On ne peut rien te cacher et en plus je vois que tu es comme moi, une tintinophyle. Il faut bien que je m'amuse un peu. Non ?
Je t'embrasse, chère Sylvie.
Roger
Tes spirales, Roger, m'inspirent toujours autant d'admiration !
RépondreSupprimerEt l'Orange bleue est une merveille, tant par sa réalisation que par son titre imprégné de poésie surréaliste.
Parmi toutes les magnifiques réalisations présentées aujourd'hui, tout comme dans mon commentaire sur le précédent billet, il y en a une qui me pose question car je ne vois pas clairement de quoi il s'agit. Dans quoi as-tu fais macérer les tranches d'agrume (orange ou pamplemousse..) pour obtenir cette belle teinte brune qui les fait si bien voisiner avec les Stereum hirsutum qui poussent près d'elles sur la branche leur servant de support ??
Ma curiosité étant sans limite, merci de bien vouloir la satisfaire ;-)
Quoi qu'il en soit, le résultat de ce Voisinage est à classer parmi tes chef-d'œuvres d'imagination.
Et encore merci pour le bol d'air ainsi procuré.
Belle fin de journée, Roger
Amitiés
J'oubliais, j'espère que les inondations ne vous ont pas posé de problèmes ?
Tilia,
SupprimerMerci pour ton commentaire. En effet ce sont des tranches d'orange que j'avais mises à sécher dans le jardin, il y a pas mal de temps.Puis, je les ai oubliées. Le plateau sur lesquels elles se doraient au soleil, s'est rempli d'eau et les retrouvant par hasard, j'ai découvert qu’elles s'étaient teintées dans cette eau brune. Elles commençaient même à pourrir. Je les à nouveau mises au soleil Je te parle du temps où on le voyait ici. Il a fixé la couleur, et voilà.
Nous ne sommes pas inondés personnellement, mais toute la région Bretagne est plus ou moins touchée. C'est triste de voir des gens tout perdre de cette façon.
Je ne te cache pas que j'ai du mal à pratiquer le land art, d'abord parce qu'il pleut très souvent, il y a du vent et que les terrains en campagne sont gorgés d'eau. Voilà une semaine que je n'ai rien fait. Alors, je m'arme de patience et j'attends que le beau temps revienne. Cela ne m’empêche pas d'aller marcher sous la pluie dès que c'est possible car j'aime bien ça. Je ne devrais pas le dire en ce moment, le ciel va me faire livrer des trombes d'eau !
Je te souhaite une très belle soirée et je t'embrasse amicalement.
Roger
Cher Roger !... Vous avez donc, malgré les vents de tempête, repris votre chemin de sérénité... Quant à la joie que vous éprouvez à créer, elle est là, bien là, dans vos mots images et vos mots : vous arrivez, mieux peut-être que vous ne le pensez, à la partager. Pensées pour vous... et pour Maé.
RépondreSupprimerMonika
Monika Swine
SupprimerMerci Monika. C'est vrai, d'après les nombreux commentaire , incroyablement chaleureux, je constate en effet que le partage avec vous tous se fait très bien.C'est mon caractère anxieux et mon questionnement perpétuel par rapport à mon art qui me font doute de la qualité de ce que je fais ou de ce que j'écris. C'est comme ça.
Merci de vos pensées amicales.
Maé reposera bientôt sous un cerisier du Japon qui symbolisera toute sa beauté orientale et toutes ses qualités.
Belle soirée.
Je vous embrasse.
Roger
De temps en temps je vous visite, c'est toujours agréable de voir vos creations et les textes qui les accompagnent.
RépondreSupprimerUn abrazo
Damaso Aguilar
SupprimerMerci Damaso. C'est très sympa de venir jusque sur le Chemin des Grands Jardins et de m'en faire part. Soyez en remercié.
Salut amical.
Roger
Je viens te dire bonsoir ROger et je pense bien à vous tu sais et j'espère que cette pluie part tout simplement
RépondreSupprimerje sais rien de simple pour vous puis vous devez en avoir bien assez
cette année sera une année spéciale et une année de flotte
ici nous en avons eu aussi pas mal pais pas comme chez vous
enfin pas vers NIMES pas encore
Même en restants sur ses gardes la pluie passe quand même et que faire de plus!
car laisser sa maison n'est pas chose facile et devoir tout recommencer non plus
Je t'embrasse fort et je vais essayer de t'envoyer du soleil
France,
SupprimerHeureux de te lire chère France et d'apprendre que pour le moment, c'est plus sec chez toi que par ici. Tu sais que je te suis régulièrement et que je suis un fidèle lecteur de ton blog. M'en passer serait difficile.
Je te souhaite une bonne soirée et je t'embrasse.
Roger
J'aime énormément tes spirales... elles symbolisent la vie pour moi :-) Certains petits grains de sable peuvent ne pas vouloir se plier à l'harmonie et c'est le petit tracas :-)
RépondreSupprimerMerci Roger de ton commentaire.
Amitiés et GROS BECS
Marité
SupprimerMerci Marité. La vraie symbolique de mes spirales c'est de représenter en tournant 24 fois autour du centre, les 24 heures d'une journée. Je les associe également, avec un tracé complémentaire, au temps qui passe et je les appelle très souvent " identité". Enfin, elles restent emblématiques de mon travail de land artiste. Je t'embrasse bien amicalement.
Roger
Bonjour Roger le Poète des Grands Espaces
RépondreSupprimerLe monde secret des insectes est à ton image, inventeurs de merveilles avec toute la beauté et la cruauté des hommes
La vie sous toutes ses formes de la nature et du coeur , cet élan vital qui transcende le moindre brin d'herbe
Merci Toujours
Arlette
arlettart.
SupprimerMerci à toi. C'est vrai,je suis très sensible à cette vie qui nous entoure et surtout, je me suis déconnecté du rythme effréné de la vie moderne qui nous fait passer à côté de tout. Cela ne m'empêche en rien d'être au courant des affaires du monde, pas toujours réjouissantes.
Je te souhaite une très belle semaine en amitié.
Roger
Enfants, nous apprenions les comptines, les jours de la semaine et l'étrange nom des mois de l'année, rythmant ainsi les saisons qui défilaient si rapidement. Ce furent nos premiers rituels, que nous complétions avec l'apprentissage du chant des oiseaux, la collecte des plumes, feuilles, mousses, insectes et de la reconnaissance des feuilles des arbres... Rythme, rituels, la vie d'enfant est une comptine, une farandole. Une facilité, un jeu, une aisance particulière qui nous rendait si vifs et curieux.
RépondreSupprimerAdultes, nous avons tendance à oublier les rituels, à fuir le quotidien, à exécrer la routine, à rechercher l'aventure, le dépaysement, à nous oublier nous-même. Nous laissons derrière nous tout ce qui nous a construit, et seulement un jour nous nous rendons compte que cela nous manque, que nous en avons besoin, que nous ne pouvons vivre sans ce rythme si profond ancré en nous. Revenir à l'essentiel.
J'aime d'autant plus venir te rendre visite, Roger, en ces lieux inspirés, que j'ai plaisir à voir que tu es un homme qui sait rendre hommage, déclarer son amour à ses proches, travailler avec ce que la Nature lui offre, selon les saisons et malgré les intempéries qui réduisent trop souvent à l'impuissance. Résister et créer encore.
Mes visites sont devenus un rituel, que je finis par retarder lorsque je sais que je n'aurais pas le temps de prendre le temps, justement, pour contempler tes installations et lire tes textes si émouvants. Le Chemin des grands jardins est tracé dans mon coeur désormais.
Merci de ces nouveaux partages,
Excellente semaine à toi Roger,
Amicalement,
Sadaya
Sadaya
SupprimerMerci. Je suis bien servi. Quel beau commentaire ! Je suis d'accord avec ce que tu écris. Personnellement, j'ai toujours voulu préserver cette part de mon enfance que je porte encore aujourd'hui avec tous ses côtés, les pires comme les meilleurs. Cela me sert beaucoup à garder cette fraîcheur du regard, cette capacité d'étonnement, cette curiosité aussi. J'y ai ajouté, ce que la vie m'apprit durant toutes ces longues années et j'ai appris à ne pas étouffer ma sensibilité. Ajoute à cela, du travail, beaucoup de travail et le compte y est.
Pour le moment, les intempéries sont un vrai frein à la création , mais j'espère que tout repartira avec le beau temps.
Je te souhaite une belle semaine, Sadaya.
Amicalement.
Roger
Qu'il pleuve, qu'il vente, chacune de vos créations dégage une énergie vitale exceptionnelle qui fête inlassablement la création sous ses diverses formes et dans tous ses cycles, la vie, la mort, la renaissance.
RépondreSupprimerTes textes et tes images me retournent à chaque visite, et me restent longtemps ancré dans la mémoire. Et si je ne les commente pas souvent, c'est que je me sens si petite face à toutes ces émotions, que je n'ose pas et que les mots seraient bien fades ...
RépondreSupprimerMerci Roger de la simplicité avec laquelle tu mets ton âme à nu, tu livres tes instants vécus au regard de tous sans retenue. C'est à la fois une poésie et ça résonne aussi si profondément que c'en est existentiel ...
Un jour aussi, j'aurai le courage de vivre dans cette harmonie qui t'habite malgré tout ce que tu traverses. c'est le vœu que je fais pour moi et pour tous ceux que j'aime.
Bonne route à toi et enchante-nous encore longtemps
Je retrouve ici la nature que j'aime , revisitée de si belles compositions, délicates, éphèmères, que le vent n'a pas manqué d'emporter...
RépondreSupprimerJ'ai tout aimé !
Que de plaisir de venir sur ton blog, te lire et revisiter tes merveilleuses compositions...que du plaisir !
RépondreSupprimerJe te souhaite un très bon week-end
Bises Cath.
je ne regrette pas d'être venue ..tard.., il n'y a pas seulement le soleil qui admire ton travail... moi aussi!
RépondreSupprimerELFI
SupprimerMerci,Elfi et belle journée à toi.
Amitiés.
Roger
nice, as always!! good week to you!!
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