Fleur de Kerpenhir : Pour Marie-Claude |
L'adieu : à Jean Clément |
Cair,n de la sérénité : pour Kris Marty |
L'écho de la mémoire : Pour Ali Badri |
La parole donnée : à Marie-Josée Christien |
L'appel de Méaban : à Pierre Boyer |
Les trois frères de Locmariaquer : à mes frères Jean-Pierre et Jacques |
Hommage aux Pierres Plates : Pour Elena Nuez |
Libération : pour Pastelle |
L'enchantement des cupules : Pour Camino roque |
Le bout du tunnel : Pour Thibault Germain |
La métempsychose des fougères : Pour Isabelle Jacoby |
Les cinq raisons de l'heure dite : pour Remei |
Le chant de fumiyo : Pour Fumiyo Suko |
Le triangle de Gourvanzeur
Après ce long hiver éprouvant, semé de tempêtes et de doutes, irais-je ainsi, droit devant moi, jusqu'à ivresse de l'absence ? Faut-il aller tutoyer les zones d'ombres de la mémoire et prendre le plus obscur des intersignes comme une révélation, un cap à suivre ? Marcheur inguérissable, bardé de certitudes trop floues pour qu'elle deviennent un jour autre chose que des pensées inutiles, je charge à nouveau ma vie future de m'apprendre tout en matière de land art.
L'assemblage des vides est, certes passionnant et la matière première ne me manque pas.Chaque trou de mémoire est une chausse-trappe qu'il faut savoir éviter pour continuer l’aventure. Entre la leçon non apprise, les livres que je n'ai pas lus, le montage couturier des manques et des vides peut me faire une belle couverture pour le reste de l'hiver, façon patchwork.
Je cherche des silences pour cimenter l'amitié qui se délite, je rêve de retrouvailles souhaitables sans jamais les réaliser et puis, au bout du compte, je reprends le rythme des jours ouvrés.
A moi les cueillettes sans fin de pierres à assembler, pour garder la main, sans autre programme. Cela me paraît acceptable pour le moment.
Je trouve dans ces répétitions de travaux de quoi aller plus loin, quitte à en faire parler les chemins creux qui je nomme les muets, les taiseux.
"Quand la musique est belle", chante Goldman...Belle, belle belle.
Oui mais, quand la musique n'est plus là, présente, évidente, il faut bien se mettre à l'ouvrage et attendre que la nature vienne réveiller en moi, cette envie qui sommeille.
C'est ce que j'ai vécu, dans le triangle de Gourvanzeur.
Imaginez un carré de nature de 300mètres de côté, tracez une diagonale et, dans le triangle de droite, vous trouverez ce qui m'a inspiré, ce jour là. Tout d'abord, trois routes passantes, dont une en herbe. Un étang qui s'échappe par le Nord, passe sous la première route, débouche dans un lavoir ancien, envahi par les herbes sauvages. Un ruisseau nait de ce lavoir, côtoie une petite source maçonnée, et rejoint un second ruisseau, plus important. Leurs eaux mêlées passent sous la deuxième route, herbue, celle-ci et se jettent dans un troisième ruisseau, vers le nord-Est. Dans ce territoire triangulaire, tout n'est que flux , eaux mêlées, routes, passages, échanges, frémissements, chants de merles, vie, renaissance. Il ne faut pas en sortir, se fier au magnétisme du lieu. Je démarre mes travaux au nord, puis je rejoins, le sud, explore l'ouest et l'est. Je saisis chaque instant, entre dans le rythme, installe, installe et installe encore, oubliant l'heure, le jour, le temps. Mon histoire du jour, est géométrique, parle d'Orient, de prison, d'évasion, de métempsychose des fougères acajou. Tout ceci se mène dans le calme d'un travail soutenu et solitaire qui me conduit à l'oubli à l'occultation du reste.
Plus de paysage, plus de pays au-delà de ce triangle, simplement des perceptions, des ombres, des eaux limpides et leur mémoire à portée de mains, des pierres solidaires, une herbe qui sent encore l'hiver et les cadavres de centaines de cupules que le froid et l'humidité auront noircies, calcinées, préparées à la disparition dans l'humus, au pied des grands chênes.
L'intensité de ces partages avec la nature accueillante, ce jour là, en mouvement, est vécue comme un voyage sans fin où les rôles s'inversent. Je me sens porté par l'idée naturelle de me sentir moins important que la plus petite des brindilles, la moindre pierre au fond de l'eau. Toute ma vie résumée dans ces instants rares et sacrés, comme une approche du bonheur partagé entièrement avec la nature, lorsqu' aucune autre pensée ne s'accroche, lorsque le lâcher-prise devient l'essentiel.
Il y a toujours au autre jour.
Le dolmen des pierres plates de Locmariaquer, fait face à la reine des solitudes. Méaban, en Mor Braz, garde toute son attirance sur moi avec ce grand menhir, gardien des lieux, amer pour tout marin venant de l'Ouest et faisant route vers la Pointe de Kerpenhir. Je ne passe jamais devant lui sans lui adresse une tape amicale et visiter ce remarquable dolmen de 25 mètres de long
Méaban , je rêve de cette île dont la silhouette me rappelle celle de Césembre au large de Saint-Malo. C'est donc, tout à mes pensées d'exploration que je me lance dans une série de cairns qui vont me valoir, ce jour là, de belles rencontres. A part le poids des pierres bien sûr, je n'ai aucun mal à les élever en cairn, à trouver les points d'équilibre entre elles, malgré un vent qui souffle très fort et m'en bascule au passage, deux ou trois.
Je suis très inspiré par ce lieu et je raconte mes histoires,pierre après pierre.
Lorsque le vent se fait trop insistant, je me déplace vers la pointe de Kerpenhir. Je gare ma voiture à trois cent mètres du menhir de Kerpenhir. Imposant par sa masse, il est isolé de tout autre mégalithes, et maintenant que je le connais, chacun de mes passages vers la petite plage du golfe, passe obligatoirement par lui. Longeant une très grande haie de fusain, j'en prélève quelques feuilles pour un travail ultérieur. Après avoir franchis, non sans mal, un pré inondé, je fais un arrêt près du grand Menhir, le salue et retrouve, quasi intacte, la pagodes des quatre vents, montée, avec du bois, entre lui et la mer. Elle a résisté aux grosses tempêtes. Une fierté pour elle et pour moi.
Je ne vais réaliser que deux petits installations sur la plage, où le vent a encore forci. L'une d'elles porte le nom de Fleur de Kerpenhir. Sur le chemin du retour, je me réfugie sous un immense mimosa en fleurs, en attendant que la grêle cesse !
Le jour d'avant la tempête
La météo annonce deux jours de répit dans le mauvais temps et j'ai repéré, sur ma carte IGN une plage de Locmariaquer, encore inconnue de moi, et dont la courbe me paraît intéressante pour y réaliser des spirales. Je m'y rends, bien que le vent n'annonce rien de bon. Pour une fois, le soleil est de la partie. La plage est en effet, très belle et porte le nom de Saint Pierre. Tout le monde a eu le même réflexe, il fait beau, on va à la mer. Si bien que pour la spirale, je ne me vois pas la réaliser dans cette ribambelle de gens et de chiens en liberté. Sur la partie la plus à l'Ouest de la grande plage, une dune dessine un terrain plat où je trouve des centaines de pierres étalées. Un marcheur me montre d'où elles viennent. Un muret de pierres sèches a littéralement été soufflé par le vent, que la météo à annoncé avec des pointes de 120 à 130km heure. Une catastrophe pour l'environnement, un bonheur pour le land artiste que je suis, en attendant la reconstruction du mur !
En deux heures trente, je monte le Cairn de la sérénité ,sans savoir, même avec une belle assise et son 1,40 mètre de haut, il tiendra longtemps en place. Une fois terminé, il est pris en photo par beaucoup de marcheurs.
J'aurais encore été mis en difficulté pendant cette période avec une météo décidément, difficile et je ne peux pas dire que j'ai repris un rythme normal dans mes sorties, mon travail. Cela se fera dans les jours ou les semaines à venir, mais comme d'habitude, dans l'acceptation de la nature, telle qu'elle se présente et dans la patience.
Roger Dautais
On se croit en pays connu
Mais c’est tout le contraire ;
Tout s’efface à mesure
Que le temps se perd.
On aura mal su
Ce qu’est le présent
***
Depuis les premiers jours jusqu’à plus tard
Jusqu’à demain
Quelle continuité ? Je me souviens
De peu d’images, de quelques moments parlés :
Comment ne pas croire
À du tissu déchiré ?
Jusqu’à demain
Quelle continuité ? Je me souviens
De peu d’images, de quelques moments parlés :
Comment ne pas croire
À du tissu déchiré ?
***
Dans la proximité de la mort, forcément.
Et tous ces gestes qu’on dirait lancés depuis notre enfance
Sont devenus de la peur
À cause de l’obscure énigme du monde,
Mais du vivant qui s’affirme, encore
Dans la proximité de la mort, maintenant.
Et tous ces gestes qu’on dirait lancés depuis notre enfance
Sont devenus de la peur
À cause de l’obscure énigme du monde,
Mais du vivant qui s’affirme, encore
Dans la proximité de la mort, maintenant.
James Sacré publie Donne-moi ton enfance,
Éditions Tarabuste.
Oh oui, je vais me réincarner en fougère ( quel joli titre) surtout à Brocéliande pour constater de visu la véracité des histoires que tu racontes à travers les pierres, merci pour ces cadeaux éphémères qui s' incarnent dans ma mémoire pour l' éternité, je t' embrasse!
RépondreSupprimerorfeneenix
SupprimerComme j'ai des grandes chance de passer avant toi, je n'ai pas encore choisi en quoi j'aimerai être réincarné, mais si tu choisis d'être fougère, c'est sûr que nous devrions nous rencontre .
Merci pour ton message.
Je t'embrasse.
Roger
That is the best I've seen, all made by our owns natural, and work that you have created, love it.
RépondreSupprimerBob Bushell,
SupprimerMerci Bob. Venant de toi, ça me touche beaucoup car tu as l’œil. Je dois être en progrès. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer
A très bientôt sur ton blog de rêve que je recommande vivement..
Bien amicalement
Hola Roger.. Love all the compositions.. Are like a beautiful dreams.. A hug..
RépondreSupprimerAna Minguez Corella
SupprimerTa visite me fait plaisir Ana et je t'en remercie.
Bonne semaine, je sais que ta chasse d'images saura encore nous surprendre par sa qualité.
Je t'embrasse
Roger
Juste te dire mes préférées : "Fleur de Kerpenhir", "La parole donnée", Le chant de fumiyo . Mais comme chaque fois je les aime tous et je reviendrai lire :
RépondreSupprimerLe triangle de Gourvanzeur. A plus tard, Roger !
Fifi,
SupprimerMerci d'apprécier mon travail. Cela est très important pour un artiste d'avoir des retours sur son travail. Je dois dire que de mon c^té, je suis plutôt comblé.Quant à mes billets, je me disais ce matin qu'il faudrait que je les raccourcisse un peu.
Au plaisir de vous revoir dans le triangle de Gourvanzeur.
Bien amicalement.
Roger
Un enchanement, une réponse à mon besoin de sérénité... C'est beau, Merci!
RépondreSupprimerGine,
SupprimerMerci Gine. Enchantement est le mot qui qualifie ce que j'ai vécu à Gourvanzeur. Merci au ciel pour sa parenthèse de beau temps et au soleil pour sa lumière géniale à Locmariaquer.
Belle semaine, Gine et à bientôt.
Amitiés.
Roger
"Je ne passe jamais devant lui sans lui adresser une tape amicale "...
RépondreSupprimerJe fais pareil avec certains arbres, certaines vieilles maisons et après, je me sens plus vivante...
Tout... j'aime!
Bises d'Ep'
Epamine,
SupprimerTu vois, nos points communs...ce n'est pas une légende. Il faudra que tu passe ces gestes à ton petit-fils. Mais je suis sûr que cela sera fait en heure et en temps.
Je t'embrasse.
Roger
Bonjour Roger
RépondreSupprimerJe passe très souvent par chez toi sans commenter , je me suis permise de mettre un lien vers ton blog pour un article que je publie en début d'après midi
J'espère que tu ne m'en voudras pas ..si cela t'ennuies dis le moi et je le retirerais tout de suite
Je suis admirative devant tes créations !!
Bonne journée à toi
Claudine Le Bagousse,
SupprimerMerci pour cette intention délicate. Bien évidemment, je suis d'accord et c'est à moi de te remercier.
Je t'embrasse bien amicalement.
Roger
J'admire ton imagination sans limites qui guide tes mains puissantes..".La libération" avec ces plantes qui s'échappent des barreaux , quelle belle allégorie!.
RépondreSupprimermanouche
SupprimerMerci, manouche, En effet, cette libération m'est sortie des mains si je puis dire, à travers ces barreaux avec une pensée pour ceux qui passent leur vie en prison.
Amitiés.
Roger
Bonjour Roger, Voila je suis. Je n'ai pas ecrit des comments, mais j'ai vu tous les postes. Je les adore! Je viens a ton blog de temps en temps et c'est comme faire un promenade dans la nature de Bretagne. C'est toujours une surprise et une detente, et apres je me sens heureuse. Merci!
RépondreSupprimerhedwig
SupprimerJe te remercie de ton commentaire..Ce mois ci, plus de 4000 personnes sont passées sur Le Chemin des Grands Jardins et il serait inconcevable que chacun s'exprime par écrit. Je ne le souhaite pas.Par contre,ce qui est remarquable, c'est la pertinence et la qualité des commentaires. Ces échanges emplis d'humanité, font de ce blog d'artiste un espace d'échange et de liberté qui participe grandement à sa qualité et je ne peux que remercier tous les auteurs, chaleureusement.
Au plaisir de relire une prochaine fois.
Amitiés.
Roger
Et quelle belle response!
SupprimerHedwig
SupprimerMerci. J'essaie parfois de développer un peu mes réponses ce qui est une façon aussi de répondre plus amplement à tout le monde.
Je t'embrasse bien amicalement.
Roger
Roger, merci pour visiter mon blog! J'ai fait un peu de landart! C'est mieux l'art du jardin. Mais regarde! http://hedwigml.blogspot.nl/2014/02/if-prewitchtoric.html
SupprimerT 'embrasse!
Merci encore! A bien tot!
SupprimerHedwig
SupprimerJe suis allé visiter ton blog à la page indiquée et t'ai laissé un petit commentaire.
Belle journée.
Amitiés.
Roger
Bonjour Roger toujours fidèle à la beauté; qui ne se repose pas devant une pierre, n'entendra pas cette enchantée nous chanter l'orage et le soleil dans le pas des promeneurs passés; merci de cette dédicace fraternelle : Amitiés, Thibault
RépondreSupprimerThibault Germain,
SupprimerPour moi, tu es l'ami du sud, le poète, le côtoyant du fleuve dont tu partages les rives et l'eau qui nourrissent ton œuvre de peintre. Tu sais ce que veut dire se poser, prendre son temps, écouter la nature, avant d'entreprendre quoi que ce soit dans la création. C'est pourqoui, sans s'être rencontrés, nous partageons beaucoup de points communs.
Merci pour tes mots qui savent me toucher.
Belle fin de semaine.
Amitiés.
Roger
bonjour Roger ! je ne suis pas peu fière que ce cairn de la sérénité que tu as mis si longtemps à monter me soit dédicacé !
RépondreSupprimermerci vraiment il est magnifique et j'aime l'endroit ! je l'aurais sans doute photographié moi aussi....ça me paraît être un travail
titanesque pour le bâtir !
tout est très beau ici, ces cairns qui touchent le ciel et j'aime le bout du tunnel !
merci Roger, belle journée
je t'embrasse
MARTY.
SupprimerMerci pour ton commentaire.
Titanesque?, je ne dirais pas cela, mais délicat dans la manœuvre car chaque pierre doit être choisie par rapport à la place qu'elle occupera. On commence par une couronne au sol, puis on "nourrit" le cœur du cairn par des pierres plus petites et on remonte une autre couronne. Celui-ci est de forme conique, mais il peut être de forme pyramidale, cylindrique ou en colonne. Tout cela dépend de la réserve de pierres à disposition. C'est la première fois que j'allais sur cette plage qui m'a l'air fréquentée. Cette semaine étant celle des vacances scolaires, je pense que la vie de ce cairn est limitée car certains gamins adorent les détruire. C'est le risque dans cet art éphémère !
Belle fin de semaine, Marty.
Je t'embrasse.
Roger
Arriver a cette serenite que vous savez si bien transmettre dans vos realisations qui n'ont ni heure, ni jour. Heureusement rien ne s'epuise, jamais, ni les mots ni les gestes. Merci.
RépondreSupprimerThérèse
SupprimerMerci. Oui, c'est vrai je crois au concept de l'heure unique dans le lieu unique. Bonne soirée à vous.
Roger
Une fleur
RépondreSupprimeren écho aux pierres
nous sommes tous frères ;)
:)
SupprimerMerci.
Oui, nous sommes tous frères et pourtant cette réalité s'étiole bien dans notre monde moderne. Les valeurs à la mode ne ressemblent pas à celle-ci.
Belle soirée à toi.
Roger
Je viens de chez canelle... Super ton blog. Bon samedi.ZAZA
RépondreSupprimerZAZA
SupprimerDe chez Cannelle ? Bienvenue à toi sur Le Chemin des Grands Jardins et merci pour ton commentaire et bises à Cannelle et à toi.
Roger
Je viens de chez Canelle. Une belle découverte ce blog. A bientôt. ZAZA
RépondreSupprimerRoger, sinä olet ihana. Sinulla on nämä upeat kuvat aina saatavilla. En kyllästy katsomaan niitä.
RépondreSupprimerHyvää viikonloppua.
Hei ja halaus
orvokki
SupprimerMerci à toi et à tes mots d'encouragement, bien nécessaires en ce moment.
Amitiés.
Roger
ROger bonsoir je viens de rentrer je sis là avec toi
RépondreSupprimerj'espère que tu vas bien et encore merci pour tes photos ces créations qui parlent et dansent si doucement
et c'est agréable car je ressens ce calme encore chez toi et toutes ces beautés que j'aime regarder
ce chemin que tu nous fait est rempli d'amour et tu sais nous en avons besoin de cet amour en photo et je trouve que tu sais t'y faire
toujours avec tant de simplicité
Merci encore ROGER
BISOU et bonne soirée
France
SupprimerMerci pour ton très beau commentaire, si touchant, à ta façon, avec la générosité qui te caractérise.
Je t'embrasse.
Roger
Merveilleux ! Coup de coeur pour "le chant des cupules" et" la parole donnée", le talent donné et le temps passé sur ces oeuvres sont du bonheur offert à ceux qui les contemplent ici.
RépondreSupprimerMerci Roger, belle semaine !
Nathanaëlle,
SupprimerOui, c'est vrai, j'y passe beaucoup de temps, une grande partie de ma vie. Beaucoup de gens ne s'en rendent pas compte dans ce monde où tout est immédiat, tout est donné à profusion. Je suis toujours étonné de voir, comme il y a peu de temps, une personne s'approcher de mon travail,le photographier avec son smartphone, pianoter quelques secondes pour envoyer sa photo à je ne sais qui, sans même m'avoir adressé la parole.Je trouve ça d'une goujaterie totale. Je ne travaille certainement pas pour ces gens là. Fort heureusement,mes contacts avec les marcheurs croisés sur mes chantiers éphémères sont souvent très intéressants et m'apprennent beaucoup aussi.
Belle soirée à toi Nathanaëlle.
Amitiés.
Roger
Que dire encore ? Sinon que j'aime toutes tes compositions qui sont en harmonie avec cette nature que j'aime .
RépondreSupprimerBelle semaine à toi et je te souhaite un temps plus calme
Je t'embrasse
Brigitte,
SupprimerLire tes mots " en harmonie avec la nature " m'enchante car c'est une perpétuelle recherche pour moi que cette harmonie.
Merci de l'avoir souligné.
Belle semaine à toi, Brigitte.
Je t'embrasse.
Roger
Des deux versions de "veilleurs" présentées aujourd'hui, c'est celle avec les deux personnages de "L'appel de Méaban", dont un est agenouillé (ou assis sur ses talons), qui me parle le plus. Et si j'aime beaucoup "Fleur de Kerpenhir", j'aime encore davantage "L'enchantement des cupules" : une pure merveille !
RépondreSupprimerQuand la musique se tait et que la quête des pierres à assembler te semble une tâche monotone, pense, cher Roger, au plaisir que tes nouvelles réalisations vont apporter à toutes celles et ceux qui te suivent pas à pas sur le chemin des grands jardins.
Comme les vrais gens, tes veilleurs (ou tes "guetteurs" comme tu les appelles parfois) sont tous différents. Ils ont chacun leur personnalité et tes mises en scène de ces petits acteurs ne sont jamais répétitives. D'autant plus que le décor de ce petit théâtre en plein air varie à chaque épisode. J'adore suivre leurs aventures, tout comme les lecteurs des 19e et 20e siècles se délectaient en lisant chaque semaine la suite de leur roman feuilleton.
Encore merci pour le plaisir ainsi offert
Amitiés
Belle semaine malgré le mauvais temps annoncé (patience, ça finira bien par se calmer)
Tilia,
RépondreSupprimerMerci Tilia. Oui, ces formes de personnages que l'on retrouve dans mes créations doit bien remonter maintenant à une dizaine d'années . Initialement nés de mes rencontres avec les sans papiers et exilés du CADA de Caen, ces premiers groupes évoquaient leur errance et leurs histoires personnelles de leurs récits de vie, tous plus dramatiques les uns que les autres. Les gens leur ont prêté d'autres significations. Je ne peux raconter cela tout le temps et d'ailleurs, certaines personnes n'en ont rien à faire. Je le rappelle quand cela vaut le coup et que l'oreille prêtée à mes explications est attentive. Mais je n'en veut à personne et je suis heureux que mes petits personnages puissent encore attirer l'attention de personnes en simple promenade, comme je l'ai vécu samedi dernier avec toute une famille , sur la côte bretonne de Locmariaquer.
Je lis toujours tes commentaires avec le plus grand intérêt, car ils sont e"humainement, riches et je t'en remercie.
Pour le beau temps, ce soir, c'est "rapé " comme on dit car nous attendons ,une fois de plus , le passage d'une énième tempête sur le pays Breton. Bien amicalement.
Roger
Ces choses que sans tes yeux ni l'empreinte de tes mains nous resteraient inconnues, ces choses qui parlent à travers les mots que tu décris avec poésie, ces choses comme un avant-goût du printemps, malgré parfois une grande lassitude que je ressens en toi, merci pour les pierres amoncelées avec patience et sens de l'équilibre, merci pour les fleurs détachées de leur contexte et prêtes à la renaissance sous d'autres formes tressées, merci pour ces noms de lieux que sans toi nous n'aurions jamais foulés dans l'esprit, merci pour les gens que tu honores ici en leur faisant le plus beau des cadeaux !
RépondreSupprimerSARAVATI
SupprimerTu l'as compris, je ne possède rien de tout ce que j'utilise, j'emprunte à la Nature, je déplace, mais si peu, j'embellis parfois, je donne un rêve à partager et une passion à découvrir. C'est mon chemin, chaque jour et c'est aussi ce qui est le plus difficile à faire comprendre à beaucoup de gens. Le land art, quand il n'est pas soutenu par la folie des grandeurs et des montagnes d'argent, ne peut être que marginal et forcément, rend humble.
C'est que mon principal " concurrent " s'appelle, la Nature. Normalement ça calme ou bien on n'a rien compris. Mais il y a beaucoup de confusion autour de cet art et déplacer 3 pierres dans un week-end ne fait pas de toi, un land-artiste. Il faut du travail, de la réflexion, de la maturité, de l'adresse, de l'habileté, du goût, le sens de l'observation, il faut aimer vivre dehors en toute saison, il faut savoir aussi que cet art ne rend pas riche. Alors, voilà, après, chacun peut tenter sa chance. C'est pour cela que si je fais le cadeau d'une dédicace à mes lecteurs, ce n'est jamais par hasard, mais par estime pour ce qu'ils sont, pour ce qu'ils font et par amitié.. Voilà pourquoi je l'ai déjà fait pour toi.
Belle fin de journée
Amitiés.
Roger
La poésie des mots, la création que demander de plus pour passer un bon moment! Merci pour ce joli partage.
RépondreSupprimerBonne journée à toi! Cath.
weekend et coup de brosse
SupprimerJe suis heureux de t'avoir fait passer un bon moment. On en a toujours besoin dans la vie. Je te remercie également de me l'avoir écrit.
Belle soirée à toi, Cath
Amicalement.
Roger
La symétrie est toujours trompeuse et quelque fois, même, elle n'essaie même pas de s'imposer au contraire.
RépondreSupprimerJ'ai un faible pour le "bout du tunnel" dont l'horizon est prometteur parce qu'il n'est pas déterminé...
Marguerite, Merci,
SupprimerJ'aime bien ce que tu dis sur le Tunnel, ça rejoint mon idée. Belle journée, Marguerite.
Amicalement.
Roger
You always capture the most interesting rock sculptures!
RépondreSupprimerLisa,
SupprimerMerci Lisa. Mes travaux de pierres ont toujours plu à mes amis Américains. Bien amicalement.
Roger
i love your cairns - especially those that have more than one. :)
RépondreSupprimerTexWisGirl
SupprimerMerci. C'est vrai qu'en Bretagne, la côte est bordée de nombreuses plages mais aussi de vraies réserves naturelles de belles pierres où je puise avec un grand plaisir. Mais ne t'inquiète pas, tout reste en place.
Belle journée.
Amitiés.
Roger
encore ou déjà un peu de rouge...passion... pour ton travail!
RépondreSupprimerELFI
SupprimerOui, les dernières graines de ruscus, mais la saison se termine. Merci pour ton commentaire.
Amicalement.
Roger
Super ici, c'est plein de poésie.
RépondreSupprimerLe land art je découvre bien que de temps à autre j'ai aperçu de telles réalisations (sans savoir y donner un nom).
Réalisations d'autant plus intéressantes que les les œuvres sont éphémères ...( Comme les roses chez Pierre de RONSARD) !
Bonne journée A +
:o)
Daniel
SupprimerBienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins et merci pour ton commentaire.
Bien amicalement.
Roger
Gorgeous creations as always! Much love. xo
RépondreSupprimerNancy@A Rural Journal
SupprimerMerci Nancy pour ta visite et pour tes mots d'encouragement.
Bien amicalement.
Roger
Réalisations et titres de plus en plus beaux: est-ce l'effet du printemps qui va renaître ou de la sérénité gagnée? (Sortie du tunnel?)
RépondreSupprimerJ aime les touches d'humour ...qui rime avec "Amour"comme dans "Love Story", ci-dessous, par exemple, même si dans cette histoire, l'amer n'est pas loin
Miss-Yves
SupprimerMerci pour ton commentaire " généreux". Je ne sais pas donner d'explications à cela. Oui sans doute, une arrivée du Printemps qui me rend ainsi.
Amicalement.
Roger
Pierre de MARBEUF (1596-1645)
RépondreSupprimerEt la mer et l'amour ont l'amer pour partage
Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.
Celui qui craint les eaux qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.
La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.
Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.
Miss-Yves
RépondreSupprimerC'est la surprise totale. Cela ne m'arrive pas souvent , mais je te remercie pour ce cadeau d'amitié.
Permets-moi de t’embrasser bien amicalement.
Roger
just thinking about simone weil i read of you forgetting yourself. as she wrote about withdrawing so that God may gain contact it feels as though you vanish so that creation can gleam. but ironically, if it is irony, very specifically your hands manipulate the earth to reveal the earth. i consider what you've created and i am astounded as if seeing your work for the first time. i gasp at the rounded rocks balanced perfectly in "farewell" and "faith" and i shake my head at the interlocking stones comprising the cairn "serenity". and then the way the cross-sections of stones reveal themselves counter to the three brothers! it is difficult to understand that such things occur! and so there is a dance between presence and withdrawal, isn't there? i think i begin to see:)
RépondreSupprimerxo
erin
erin
RépondreSupprimerMerci pour ce long commentaire de réflexion personnelle. Il est bien évident que dans cet exercice de recherche équilibre avec de simples pierres, cela ne se résume pas à ce que l'on voit. Personnellement, chaque cairn élevé lest le premier pour moi. Il faut vraiment avoir atteint un état de sérénité intérieur pour réaliser ces équilibres. Par exemple hier, un enfant accompagné de sa grand' mère est venu perturber mon travail alors que j'allais réaliser une belle série. Je ne pouvais plus extraire de ce contexte et ne pensait plus qu'à lui, gesticulant et s'agitant devant mes cairns. Il y avait des centaines de mètres à sa disposition, j’expliquais à la vieille femme qu'il me gênait mais elle n'a rien fait pour le calmer. Je suis parti, incapable de retrouver mon calme et ce détachement nécessaire à cet exercice délicat et difficile. Je me suis éloigné de 5O mètres. Dès que l'enfant a été tranquille, il a fait tomber tous mes cairns, un par un puis s'est éloigné avec sa grand-mère. Tout ce que j'ai pu entreprendre après , dans la journée à échoué parce que je n'avais pas pu prendre de la distance face à cet incident. Sans doute un manque de sagesse de ma part.
Il faut être physiquement présent, oui, mais avoir l'esprit totalement libéré du contexte environnant, voilà une des conditions majeures pour réussir un cairn.
Belle journée à toi.
Je t'embrasse amicalement
Roger
Bonsoir, Roger... Merci pour ton commentaire plein d'indulgence sur mon "Eternel Retour". Je m'apprêtais à t'y répondre qu'il y a des voyages qui valent la peine quels que soient les dangers de l'aventure. Mais voilà qu'à la suite d'un clic intempestif, j'ai effacé ton commentaire. Je m'en veux beaucoup ! Alors, me voilà pour me faire pardonner ! Bien sûr, je ne passe pas ici sans rien lire et sans rien voir. Et là, je tombe, comme par hasard, sur le poème de Marbeuf : "Celui qui craint les eaux qu'il demeure au rivage". Peut-être, après tout, que mon clic intempestif était une invitation à venir prendre l'air du large sur ton "chemin des grands jardins" après avoir passé une journée, assez fatigante, à travailler dans le mien (qui pourtant n'est pas bien grand !). Amitiés,
RépondreSupprimerMonika
Monika Swuine.
SupprimerMerci Monika. Si tu ne m'avais pas parlé de ce petit clic, je n'en aurai jamais rien su. Je pense que cela arrive à tout le monde. Puisque tu as lu mon message, c'est le principal et puis, je repasserai chez toi. Oui, c'est vrai, ce poème de Marboeuf m'est arrivé comme un cadeau. Ta fatigue de jardinière est une bonne fatigue, elle mène au bonheur de la contemplation.
Belle soirée à toi et à bientôt pour un prochain et éternel retour.
Avec mon amitié.
Roger
Un pas ici...
RépondreSupprimerUn espace là...
Interlude dénudé...
Sur le parvis de la vie...
Merci Roger, j'ai retrouvé ton jardin où il fleur bon les temps réfléchis
Bisous
Rêveuse bleue
rêveuse bleue
SupprimerUne vie hors les murs, hors les modes donne le temps. La contemplation de la Nature est d'une grande richesse pour l'être humain qui la pratique, le reste, en l'occurrence pour moi, le land art, est une simple réponse de remerciement.
Je te souhaite une belle soirée.
Je t'embrasse.
Roger
Merci Roger
SupprimerSi tu veux passe me voir en mon jardin
ombredesmaux.canalblog.com
bisous et doux WE
rêveuse bleue
SupprimerMerci pour ton invitation. Je l'avais déjà visité et j'y retourne. C'est en effet un très beau jardin poétique.
Bon week-end
Bises.
Roger
J'espère que le temps se remet pour vous permettre un travail plus intense.
RépondreSupprimerBonheur du jour.
RépondreSupprimerIl semblerait que cette fois, oui, le temps s'améliore vraiment.
Merci pour votre visite et à bientôt.
Roger
No cesas en tus creaciones. Son todas tan espectaculares que no sabría cual elegir... pero las piedras apiladas me pueden .
RépondreSupprimerAbraçades
Esmeralda
SupprimerLes meilleures chose ont une fin, Esmeralda. Jour après jour je suis mon chemin avec le même bonheur de création. Jusqu'à quand ?
Merci de ta visite et de tes encouragements chaleureux.
Je t'embrase.
Roger
J'aime tout particulièrement tes dernières oeuvres, Roger...(photos de ce billet et du précédent), il s'en dégage quelque chose de très prenant, de très vivant...et de très sincère...et il se dégage la même chose de ton texte...
RépondreSupprimerContinue ta quête, il semblerait que la "grâce" de la création soit en toi...:-)
Amitiés.
La Licorne
SupprimerMerci pour tes mots d'encouragement et ton passage amical ici. A bientôt chez toi.
Amitiés.
Roger
RépondreSupprimerBonjour, LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS.
Votre travail est embrassé dans votre douceur.
Et doux messages charmes mon coeur.
La prière pour tous la paix.
Je vous souhaite tout le meilleur.
Passez une bonne journée. Du Japon, ruma ❀
Ruma,
SupprimerTrès heureux de recevoir ton message du Japon et merci pour ton commentaire
.Bien amicalement.
Roger
Magnificent photos! A beautiful look! hug
RépondreSupprimer(amizade é que importa)
Tossan
SupprimerMerci à toi, l'ami Tossan et à bientôt chez toi.
Amicalement.
Roger
Encore et toujours d'émouvantes merveilles... Merci, Roger!
RépondreSupprimerChri
SupprimerMerci. Lorsque l'émotion est atteinte, alors, le principal est fait.
Amitiés.
Roger
Je viens te dire bonsoir ROger je rentre je suis restée la journée dehors avec mes pierres
RépondreSupprimerlà un peu de repos pour mon dos
Tes mots et tes créations sont toujours sublimes et nous rêvons toujours très loin avec toi
Merci ROger
je ne reste pas trop sur les blogs en ce moment
Mais je préfère profiter du soleil et des vacances pour sortir et visiter des coins
je t'embrasse
FRANCE
SupprimerMerci pour ta fidélité au Chemin des Grands Jardins. Je te souhaite encore de belles découvertes dans ta région.
Je t'embrasse.
Roger
Roger meu querido, depois de algum tempo ausente venho visitar seu blog e apreciar seus lindos trabalhos, já estava com saudades de vir aqui.
RépondreSupprimerAmo sua arte em todos os detalhes.
Beijos
Joelma