Parole de silence |
Jeu de massacre |
Petite mémoire |
Récit 42 : Pour Raymond, seulement |
Témoin gênant |
La trace |
Grande spirale de Merville-Franceville |
La vie discrète |
Impression d'hiver : pour Moun |
L'heure unique |
Ondes courtes : Aux métallos |
Les guetteurs |
Guetteur de marée : pour Isabella Kramer |
Je ne suis qu'un passeur de sens qui voyage entre deux mondes.
R.Dautais
Le jour d'après...
N'ayant pas la patience, ce jour là d'attendre que la mer monte, je la quitte et prends la route, direction plein Sud. Après une demi-heure de trajet, j'arrive sur ce que j'appelle "le plateau des âmes en peines", vaste étendue de friche industrielle qui plane au-dessus de la grande ville voisine , comme un reproche permanent. On ne rase pas une usine métallurgique et ses hauts fourneaux sans casse humaine. J'ai toujours aimé les lieux qui se révoltaient contre l'injustice. Vingt ans après cette fermeture dramatique pour des milliers d'ouvriers, j'entends encore la longue plainte du beuglant annonçant la coulée, accompagnée de cette lueur rouge,perçant la nuit, visible de chez nous, à plusieurs kilomètres de là.Je me souviens des luttes ouvrières, des grèves, des drames provoqués par cette fermeture, puis du démontage de l'usine, emportée pièce par pièce, jusqu'en Chine à grands renforts de cargos. En hiver, la silhouette du grand réfrigérant, continue à témoigner, de sa masse imposante, dernier survivant de cette histoire, tout en maudissant ces casseurs d'usine.Comment rester insensible à ces histoires d'hommes que le vent colporte sur ces terres sacrifiées. Comment ne pas capter cette mémoire qui suinte toujours du sol?
La neige s'est accrochée par plaques sur ce plateau. Je me suis agenouillé dans ce grand espace vide pour réaliser trois mandala dans ce désert pollué, en souvenir de ces
métallos, Français, mais aussi étrangers, Russes, Polonais etc. ayant trimé ensemble en ces lieux maintenant désertés. Oubliant le froid, mon âge et mes vieilles douleurs, je dispose avec précision, des ronds concentriques de baies rouges cueillies dans un cotonéaster. Suivent les feuilles taillées aux ciseaux, les chatons de noisetier, les brindilles. Les heures passent et lorsque j'aurai terminé mon travail, à la tombée de la nuit, je n'aurai rencontré personne. Un dernier regard au grand réfrigérant que la nuit ne va pas tarder à envelopper et je reprends la route.
métallos, Français, mais aussi étrangers, Russes, Polonais etc. ayant trimé ensemble en ces lieux maintenant désertés. Oubliant le froid, mon âge et mes vieilles douleurs, je dispose avec précision, des ronds concentriques de baies rouges cueillies dans un cotonéaster. Suivent les feuilles taillées aux ciseaux, les chatons de noisetier, les brindilles. Les heures passent et lorsque j'aurai terminé mon travail, à la tombée de la nuit, je n'aurai rencontré personne. Un dernier regard au grand réfrigérant que la nuit ne va pas tarder à envelopper et je reprends la route.
Le jour d'avant...
Voilà deux jours que la neige s'absente par endroits. Je me dis qu'il doit en rester encore un peu sur la côte. Je prends la direction de Cabourg et je m'arrête au hasard, dans la petite station balnéaire de Merville-Franceville. La plage est immense et balayée ce jour là, par un vent glacial. Il fait -3°, ce qui veut dire un ressenti de -6°. La neige s'est accrochée aux dunes, s'appuyant sur les oyats.Je remarque, sur la plage, une longue trace d'un tracteur s'avançant vers la mer. La neige s'est accumulée dans les ornières. J'aimerais réaliser une spirale qui tiendrait compte de cette mémoire blanche, en forme de tracer rectiligne qui relie un passé récent à la mer.
Je me demande pourquoi je continue d'être attiré par ces immensités désertiques et pourquoi, malgré le froid, je me bats presque tous les jours de cet hiver pour tracer une spirale de plus. Spirale que personne ne verra probablement avant que la mer ne la recouvre.C'est peut-être le goût de la solitude, celui de l'effort aussi, un peu de la continuité dans le chemin parcouru et surtout la présence de la mer qui m’enchante et me calme à la fois.J'aime cette mer qui me rend libre et me renvoie aux jours heureux vécus en Bretagne.Et puis, il faut dire que je n'aime pas les foules ni ces masses de gens agglutinées dans les grandes surfaces, avides de consommer toujours plus.Je les fréquente le moins possible C'est donc par goût de l'évasion que je suis devenu, voyageur.
Une phrase de Dan Ar Braz me trotte dans la tête : Rien ne nous appartient. on appartient à cette terre sur laquelle nous vivons". J'aime assez cette idée et je m'en rapproche chaque jour un peu plus. C'est ainsi que, accompagné par elle, je désigne un endroit comme devant être le centre de ma future spirale et je plante mon talon droit dans le sol. Il me sert de soc de charrue et c'est lui qui va tracer la figure jusqu'à la fin. Je déroule le sillon avec difficulté. Le sable est souple mais truffé de pierres qui font dévier mon pied.Contrôler, l'écart et le parallélisme du sillon me demandent de gros efforts physiques. Je souffre des jambes, à la limite des crampes car il fait très froid et mes muscles se contractent. Malgré toutes ces difficultés, la spirale est bien équilibrée. Elle "tourne bien ". Elle sera même un peu plus grande que d'habitude. 49 mètres de circonférence, une belle pièce ! De plus, j'ai réussi ce que je voulais. Elle intègre bien la trace de neige. Ce rapprochement me va car il dynamise mon installation qui semble rejoindre la mer. Je termine mon installation, complètement frigorifié mais heureux.
Le jour même.
C'est un jour noir, un jour dont le ciel pèse lourd sur les épaules et mange la lumière. Le vent est déjà levé mais il forcira certainement dans la soirée. C'est maintenant qu'il faut y aller.Je vais me rendre sur le plateau de Colombelles où l'hiver m'attend. Je pars du canal, traverse un premier terrain vague, puis un second et j'oblique vers le Nord. J'entends au loin, les bruits de la ville mais il n'y a personne dans les parages.Je longe un bosquet de buddleias fatigué par les coups de gel successifs .J'atteins un ancien pont métallique rongé par la rouille et dont le franchissement n'est pas conseillé à cause de son état. Avec des précautions de chat sauvage, ,je l'emprunte et franchis l'ancienne voie ferrée, puis le fleuve qui courent dans la vallée au pied du plateau, sur lequel je débouche après avoir escaladé un dernier terrain très pentu. Le grand réfrigérant me toise. A sa droite, un bâtiment industriel en ruine sert d'exutoire aux taggers de la région. Ce lieu est insalubre. Très rapidement je suis transit de froid et je décide de marcher avant toute chose pour me réchauffer.Je ferai une très grande boucle autour de ces deux "ruines industrielles et j’installerai, en route. L'ambiance est glauque, digne d'un polar de Stephen King. Le peu de lumière me ferait croire que la nuit tombe. Il n'est que 15 heures.
Saurais-je raconter ces heures où je m'absente d'elle alors que la vie n'en finit pas de s'user. Je suis un oublié du temps, un voyageur immobile happé par des installations éphémères.Je ne suis qu'un passeur de sens qui navigue entre deux mondes.
Ma mémoire s'absente aussi, me déleste des soucis du quotidien et me permet de créer, jour après jour dans cette apnée volontaire.
Je vais ainsi commencer par une spirale de graviers noirs, avec en toile de fond, le grand réfrigérant. Quoi de mieux que ces ondes sorties du sol pour envoyer ce message au monde : Respectez les hommes et conservez nos outils de travail. Puis j'obliquerai vers l'est et trouverai de la neige autour d'une mare pour réaliser quelques petites installations dont l'étoile de mon ami Raymond qui repose en paix mais reste toujours vivant dans ma mémoire. En quelques heures, je termine le tour de ce plateau désert et j'élève un dernier cairn pratiquement au pied du grand réfrigérant. Belle rencontre.Je pense que cette nuit, ils se parleront. Avant de reprendre le chemin du retour, j'entre dans l'enclos du grand réfrigérant.Immense cathédrale de béton, sans toit. C'est un univers de courants d'air, de poutrelles de béton armé, avec un sol jonché de gravats, à moitié inondés.Spectaculaire et un peu effrayant à la fois. J'y ai déjà crée des installations mais ce soir, il fait trop noir, et je suis fatigué par ce froid intense. Je n'ai plus qu'une envie, marcher. Et c'est ce que je fais en direction de la maison où m'attend celle que j'aime.
Roger Dautais
Si chaque fois que
Si chaque fois que
je sue je te perdais je serais rendue
à bon port :
tu ne reviendrais point dans
ma gorge le matin mais
suaire de toi sur mon
drap.
se ogni volta che
sudo ti perdessi sarei
a buon punto :
non torneresti in
gola la mattina ma
sindone di te nel mio
lenzuolo.
Voilà deux jours que la neige s'absente par endroits. Je me dis qu'il doit en rester encore un peu sur la côte. Je prends la direction de Cabourg et je m'arrête au hasard, dans la petite station balnéaire de Merville-Franceville. La plage est immense et balayée ce jour là, par un vent glacial. Il fait -3°, ce qui veut dire un ressenti de -6°. La neige s'est accrochée aux dunes, s'appuyant sur les oyats.Je remarque, sur la plage, une longue trace d'un tracteur s'avançant vers la mer. La neige s'est accumulée dans les ornières. J'aimerais réaliser une spirale qui tiendrait compte de cette mémoire blanche, en forme de tracer rectiligne qui relie un passé récent à la mer.
Je me demande pourquoi je continue d'être attiré par ces immensités désertiques et pourquoi, malgré le froid, je me bats presque tous les jours de cet hiver pour tracer une spirale de plus. Spirale que personne ne verra probablement avant que la mer ne la recouvre.C'est peut-être le goût de la solitude, celui de l'effort aussi, un peu de la continuité dans le chemin parcouru et surtout la présence de la mer qui m’enchante et me calme à la fois.J'aime cette mer qui me rend libre et me renvoie aux jours heureux vécus en Bretagne.Et puis, il faut dire que je n'aime pas les foules ni ces masses de gens agglutinées dans les grandes surfaces, avides de consommer toujours plus.Je les fréquente le moins possible C'est donc par goût de l'évasion que je suis devenu, voyageur.
Une phrase de Dan Ar Braz me trotte dans la tête : Rien ne nous appartient. on appartient à cette terre sur laquelle nous vivons". J'aime assez cette idée et je m'en rapproche chaque jour un peu plus. C'est ainsi que, accompagné par elle, je désigne un endroit comme devant être le centre de ma future spirale et je plante mon talon droit dans le sol. Il me sert de soc de charrue et c'est lui qui va tracer la figure jusqu'à la fin. Je déroule le sillon avec difficulté. Le sable est souple mais truffé de pierres qui font dévier mon pied.Contrôler, l'écart et le parallélisme du sillon me demandent de gros efforts physiques. Je souffre des jambes, à la limite des crampes car il fait très froid et mes muscles se contractent. Malgré toutes ces difficultés, la spirale est bien équilibrée. Elle "tourne bien ". Elle sera même un peu plus grande que d'habitude. 49 mètres de circonférence, une belle pièce ! De plus, j'ai réussi ce que je voulais. Elle intègre bien la trace de neige. Ce rapprochement me va car il dynamise mon installation qui semble rejoindre la mer. Je termine mon installation, complètement frigorifié mais heureux.
Le jour même.
C'est un jour noir, un jour dont le ciel pèse lourd sur les épaules et mange la lumière. Le vent est déjà levé mais il forcira certainement dans la soirée. C'est maintenant qu'il faut y aller.Je vais me rendre sur le plateau de Colombelles où l'hiver m'attend. Je pars du canal, traverse un premier terrain vague, puis un second et j'oblique vers le Nord. J'entends au loin, les bruits de la ville mais il n'y a personne dans les parages.Je longe un bosquet de buddleias fatigué par les coups de gel successifs .J'atteins un ancien pont métallique rongé par la rouille et dont le franchissement n'est pas conseillé à cause de son état. Avec des précautions de chat sauvage, ,je l'emprunte et franchis l'ancienne voie ferrée, puis le fleuve qui courent dans la vallée au pied du plateau, sur lequel je débouche après avoir escaladé un dernier terrain très pentu. Le grand réfrigérant me toise. A sa droite, un bâtiment industriel en ruine sert d'exutoire aux taggers de la région. Ce lieu est insalubre. Très rapidement je suis transit de froid et je décide de marcher avant toute chose pour me réchauffer.Je ferai une très grande boucle autour de ces deux "ruines industrielles et j’installerai, en route. L'ambiance est glauque, digne d'un polar de Stephen King. Le peu de lumière me ferait croire que la nuit tombe. Il n'est que 15 heures.
Saurais-je raconter ces heures où je m'absente d'elle alors que la vie n'en finit pas de s'user. Je suis un oublié du temps, un voyageur immobile happé par des installations éphémères.Je ne suis qu'un passeur de sens qui navigue entre deux mondes.
Ma mémoire s'absente aussi, me déleste des soucis du quotidien et me permet de créer, jour après jour dans cette apnée volontaire.
Je vais ainsi commencer par une spirale de graviers noirs, avec en toile de fond, le grand réfrigérant. Quoi de mieux que ces ondes sorties du sol pour envoyer ce message au monde : Respectez les hommes et conservez nos outils de travail. Puis j'obliquerai vers l'est et trouverai de la neige autour d'une mare pour réaliser quelques petites installations dont l'étoile de mon ami Raymond qui repose en paix mais reste toujours vivant dans ma mémoire. En quelques heures, je termine le tour de ce plateau désert et j'élève un dernier cairn pratiquement au pied du grand réfrigérant. Belle rencontre.Je pense que cette nuit, ils se parleront. Avant de reprendre le chemin du retour, j'entre dans l'enclos du grand réfrigérant.Immense cathédrale de béton, sans toit. C'est un univers de courants d'air, de poutrelles de béton armé, avec un sol jonché de gravats, à moitié inondés.Spectaculaire et un peu effrayant à la fois. J'y ai déjà crée des installations mais ce soir, il fait trop noir, et je suis fatigué par ce froid intense. Je n'ai plus qu'une envie, marcher. Et c'est ce que je fais en direction de la maison où m'attend celle que j'aime.
Roger Dautais
Si chaque fois que
Si chaque fois que
je sue je te perdais je serais rendue
à bon port :
tu ne reviendrais point dans
ma gorge le matin mais
suaire de toi sur mon
drap.
se ogni volta che
sudo ti perdessi sarei
a buon punto :
non torneresti in
gola la mattina ma
sindone di te nel mio
lenzuolo.
Elisa Biagini
http://www.elisabiagini.it/online/
Rien ne dit
la source
ni la fougère
ni la mousse
ni la salamandre amie
de l'ombre
Je sais l'endroit
à mi-pente
de la rue Anne
et le garde
secret
comme un serment
fait à mon père
disparu.
Roger Dautais
un passeur de sens qui transforme comme le souffle transforme, vehicule leger . Un grand merci Roger
RépondreSupprimerkirikion,
SupprimerÉole se sera chargé de te faire passer le message.
Belle soirée.
Roger
J'aime beaucoup te lire et j'aime tes créations,MERCI encore pour ce partage!
RépondreSupprimerBonne journée.
Cath
WeekendAbstrait
SupprimerQue demande le peuple ? Merci pour tout.
Je t’embrasse
Roger
Ah, elle fournit son lot de matière-à-rêves, la livraison du jour, et ils sont bien jolis, tes mandalas !
RépondreSupprimeranne des ocreries.
SupprimerJe songe à m'acheter un triporteur pour mes futures livraisons , pour voyager plus loin et pourquoi pas, aller te rendre visite dans ton beau jardins;
Amitiés.
Roger
Le guetteur de marée me parle bien et ce secret bien gardé qui unit le père et le fils... beau
RépondreSupprimerMerci
Moun,
SupprimerTu es entrée dans le secret des pierres. Tu pourras donc les écouter et les interroger une prochaine fois. Elles savent beaucoup de choses sur moi.
Merci pour ta délicatesse.
Amicalement.
Roger
Aujourd’hui, tu as bien choisi le moment de politiser ton art,chapeau les métallos!
RépondreSupprimerTrès belles ces créations sur la neige...
RépondreSupprimerAvec vos œuvres, vous partagez la poésie de la vie, la force de la nature, la grandeur du cœur maternel de la terre ...
RépondreSupprimerliaison d'un passé qui laisse des traces, des odeurs et des sons! Tout cela est un don, corps et âme ... la plus belle prière!
Merci.
un câlin
A fantastic winter series! (Of course you can adapt to the snow. Love it.)
RépondreSupprimerI especially like the detail and symmetry in "parole de silence."
Nicely done.
I like the ones in the snow!
RépondreSupprimerconsidering the photographs of your work i wanted to say, you are a revolutionary, roger, but then i read the text and while this is not undone, this phrase, this truth, something else emerges; something below language which almost makes me weep. no, this is not true. i do cry. i cry even now. what can i say to you? what can anyone say? i grapple with what to do in my life and i come here and you are doing more than i can imagine and so i ask, am i selfishly moved or moved because what you do is important? the answer is both. in your silence you seem to throw down language and put your hands to the throat of living. i watch on in gratitude.)))
RépondreSupprimerxo
erin
erin,
SupprimerCertains événements poussent à révolte. Non, la vie n'est pas un long fleuve tranquille pour tout le monde, ni une contemplation permanente de biens accumulés au mépris des autres. Travaillant sur cet ancien site industriel abandonné depuis tant d'années, ma réflexion s'est faite matière et la matière est devenue mémoire d'hommes réduits à rien, de façon brutale. On peut l'oublier et considérer que c'est le progrès. Je fais partie de ceux qui trouvent cette politique scandaleuse et je le dis. Mes créations sont des "ravive-mémoire".
Concernant mon travail d'artiste, il ne m'appartient pas de dire si cela est important ou pas. Il est important que je le réalise sans penser à cela. Ce qui compte, c'est ce qu'il peut provoquer chez l'autre comme conséquence et comment le mouvement des idées se fera en lui. L'être humain a cette qualité de s'enrichir au contact de son semblable, mais l'expérience artistique est d'abord et avant tout,pour moi, une expérience singulière que je dois mener jusqu'au bout de ma vie, si je le peux.Elle n'appartient à personne. Je ne peux raboter mes idées pour être plus lisse ou faire plus convivial. Ma voie est ailleurs. Il t'appartient de comprendre ce que tu veux, d'y accrocher tes rêves et de les emporter plus loin pour les faire grandir. Alors ce que j'aurai fait pour t'y faire parvenir, sans te connaître aura un vrai sens.
Je te remercie pour ton très beau commentaire.
Avec mon amitié.
Je te souhaite une belle soirée, Erin,
Roger
you have helped me in ways you can not imagine to realign myself with what i knew before and don't know how i had forgotten...but this seems to be my way: believe, know, forget, relearn.
Supprimeri am so happy you are alive. i am so happy you live as you do, are moved as you are, and have such a dear love to walk home to.
(isn't walking so very important, roger, using the body to allow the spirit? i am so very grateful today.)
xo
erin
Bonjour Roger! Je t'ai suivi tout le long de ces dernières randonnées et j'en suis revenue épuisée,mais la tête pleine de vie aussi. Merci de partager ces beautés. :)
RépondreSupprimerHelen H Trachy
SupprimerMerci pour ton commentaire. Il me faut retrouver cet état de fatigue qui purifie aussi l'esprit et me ramène à l'essentiel. Je dois "oublier" avant de créer. Je récupère le soir.
Amicalement.
Roger
Merci ...j'aime te retrouver sur tes textes !!!et tes cairns ..
RépondreSupprimerBises
Claudine Le Bagousse
RépondreSupprimerMerci pour ces mots d'amitié.
A bientôt,
Roger
C'est très beau d'être le "passeur de sens" que tu es, Roger !
RépondreSupprimerJe t'embrasse.
Je ne cesse de s'émerveiller devant votre imagination.
RépondreSupprimerEncore une fois, ce sont des pièces magnifiques de l'art.
Bises
je ne saurai commenter, mais j'ai eu et plaisir à lire et plaisir à regarder ces photos
RépondreSupprimertoujours à la recherche de l'espace, ces productions sont .... ingéieuse, merci
biz
Mon amie, what a beautiful collection of beauty.
RépondreSupprimerIntroverted Art
SupprimerMerci, Ana et belle journée à toi.
A bientôt sur ton blog.
Amicalement.
Roger
bonjour cher Roger-que c'est magnifique tous les images!oui l'explosion vivante brillante de la silence- toujours la tension de l''univers.
RépondreSupprimeret l'impression de l'hiver- ouic'est un reflet du sphère,
je t'embrasse dans cette lumière magnifique
.(je suis mirae, il faut changer le nom de plume a cause des situations techniques.)
crederae
SupprimerBienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins avec ton nouveau pseudonyme dont je prends note et merci pour ton commentaire.
Belle journée à toi,
Amicalement.
Roger
J'aime toujours autant... En particulier l'équilibre fragile des guetteurs...
RépondreSupprimerMerci beaucoup Roger pour toute cette poésie.
Belle journée,
Pierre
Pierre BOYER
SupprimerCes cairns sont particulièrement difficiles à réussir car la bonne tenue de la base, trop lourde pour être déplacée, doit être trouvé sur place. Première difficulté. Seconde difficulté, le reste de l'empilement tient sur 1ou 2 cm2 et je te laisse deviner combien l'équilibre est précaire jusqu'à la dernière pierre.
Merci pour ton commentaire et à bientôt, chez toi.
Amicalement.
Roger
j'aime bien la parole de silence
RépondreSupprimercamino
SupprimerC'est une parole née sur un sol qui fut le témoin de luttes violentes. Sur l'écho de celles-ci, j'ai voulu apporter un peu d'apaisement et de douceur.
Merci pour ton commentaire et belle journée à toi,
Roger
Oups, je n'avais pas remarqué la légende d'Impression d'hiver et m'en voilà toute retournée, ragaillardie même tant l'hiver en ce moment se situe à tous les niveaux, pas du land art mais peut-être du heart art ?
RépondreSupprimerBiz à bientôt
Moun
SupprimerTrouver un sens à tout ce que nous vivons est une des solutions pour sortir de l'ornière même si souvent le monde alentour semble nous abandonner. Bon courage.
Je t'embrasse aussi,
Roger
Magnifique comme d habitude !
RépondreSupprimerAudrey
RépondreSupprimerMerci, Audrey et à bientôt sur ton blog.
Amicalement.
Roger
I love these wonderful artworks and ideas!
RépondreSupprimerUuna, Je te remercie pour ton commentaire Uuna et je te souhaite une belle journée dans ton pays enneigé.
SupprimerAmicalement.
Roger
Magnific collection!!
RépondreSupprimerLuis Lapa
SupprimerBienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins et merci pour ton commentaire.
Amicalement.
Roger
You really have proved that art is everywhere - and you helped it along of course.I like all those radial compositions especially - interesting to compare them with each other.
RépondreSupprimerlorik
SupprimerOui, tout peut être prétexte à m'exprimer et dans les endroits les moins attendus. Je crois que c'est, avant tout, une question de regard sur le lieu, dans le paysage.
Merci pour votre commentaire.
Amicalement.
Roger
Trabalho fantástico! Uma preciosidade. Parabéns!
RépondreSupprimerMarina Linhares
SupprimerMerci Marina et belle journée à toi.
Amicalement.
Roger
vos images sont parmi les plus beaux que j'aie jamais vus. Puis-je utiliser votre citation "Je ne suis qu'un passeur de sens qui voyage entre deux mondes" sur mon blog, svp? d'avance merci
RépondreSupprimerCarol aka Traveller
traveller 2006.
SupprimerBienvenue sur Le Chemin des Grands Jardins et merci pour votre commentaire. Pour la citation, je suis d'accord si cela vous fait plaisir.
Amicalement.
Roger
Et en plus de toute cette beauté, tu es ATTENDU...
RépondreSupprimerChri,
SupprimerOn est toujours attendu mais on ne sais jamais par qui exactement.Il y a des bonnes et des mauvaises rencontres.
A bientôt, Chri et belle journée.
Amicalement.
Roger
J'évoquais bien sûr celle que tu évoques, celle qui t'aime...
SupprimercHRI
SupprimerPardon, je n'avais pas compris. Oui, c'est vrai, c'est si important d'être aimé et de pouvoir aimer à son tour.
Belle fin de soirée.
Amicalement.
Roger
ROger bonjour je viens de me lever pas encore en forme mais tout
RépondreSupprimerva passer
Tes photos sont toujours aussi belles et tu as toujours des idées je me
demande comment tu fais!!!!!!!!!!! c'est vrai ton blog est pour moi
le plus beau que je connaisse et avec de très belles réalisations
IL faut le dire je pense
TU passes surement beaucoup de moment a essayer encore et encore
Mais dés que l'inspiration arrive ROGER peut suivre ses idées
QUEL BONHEUR ENCORE ROGER
JE t'embrasse
FRANCE,
SupprimerToujours un plaisir de te retrouver ici, France
. Merci pour ton commentaire chaleureux. J'espère que tu vas mieux.
Je t'embrasse bien amicalement.
Roger
Passeur de sens ,passeur de vie ...
RépondreSupprimerToujours à la recherche de l'équilibre et aussi je trouve de l'harmonie des couleurs ...Tu témoignes de par tes créations .Lire un de tes textes est un réel plaisir et ce serment me touche .
Bonne et belle fin de semaine à toi
Je t'embrasse amicalement
Chri voulait peut-être dire que tu étais attendu par les lecteurs de ton blog?
Brigitte
SupprimerTu sais en art, rien n'est donné, rien n'est acquis et qui ne doute pas un minimum, n'avance pas beaucoup. Pratiquer le land art, c'est connaitre les échec, aussi, parfois, répétés. Seul le travail et l'obstination permettent de progresser un peu et c'est un bonheur quand on me le fait remarquer.
Merci
Belle soirée.
Je t'embrasse,
Roger
Your artwork is creative the snow, cheers Roger.
RépondreSupprimerBOB BUSHELL
SupprimerMerci Bob.
Cette année, peu de neige ici donc peu d'installations.
Merci pour ton commentaire et à bientôt sur ton blog.
Roger
"Ravive Memoires" tout est dit avec le poids des pierres, la legerete des baies, les noms qui emergent au detour des feuilles, des cercles, le poids de la neige, les souvenirs et meme l'appel de l'etre aime a la maison qui attend dictant toutes ces oeuvres de Vie.
RépondreSupprimerThérèse
RépondreSupprimerJe ne crois pas que Marie-Claude m'ait dicté quoi que ce soit dans notre vie commune, ni moi, d'ailleurs. Nous préférons dialoguer et nous parlons beaucoup ensemble. Qu'elle m'inspire, alors là, c'est certain et je ne m'en plains pas bien au contraire.Durant quelques années, elle m'assista dans de grandes installations en bord de mer, mais nous avons tout dit de ce côté.
Merci pour ton commentaire
Belle fin de journée.
Roger
De tes textes, Roger, ou de tes illustrations, difficile de dire ce que je trouve le plus envoûtant... Comme d'habitude je suis sous le charme. Cette fois-ci encore plus particulièrement. Est-ce l'ombre de ce géant qui hante ton récit et que tu nommes Grand Réfrigérant, comme les indiens disent Grand Manitou ? Par son allure, il entretient l'équivoque avec ceux du nucléaire qui sont, eux, de vrais génies malfaisants. Alors que lui fut quasiment inoffensif...
RépondreSupprimerTon courage, ta rage même, de te battre avec les éléments pour accomplir ta mission force mon admiration. Tout comme l'attitude bienveillante de l'aimée, qui comprend et attend patiemment ton retour.
De plus, j'aime les récits écrits au présent, c'est tellement plus vivant que les romans :)
Bonne soirée et bon dimanche, Roger
Amitiés
Tilia
SupprimerQue veux-tu que j'ajoute à tes mots sinon qu'ils sont tissés d'une amitié qui me touche beaucoup.
Je te souhaite une belle journée et je t'embrasse amicalement.
Roger
Tres jolie!!!.. felicitations.. ;-)))
RépondreSupprimerAna Minguez Corella
SupprimerMerci Ana et à bientôt sur ton blog.
Amicalement.
Roger
Venir sur vos pages est toujours un bonheur
RépondreSupprimerpoésie du silence ... rencontre avec l'essentiel
j'aime comme vous faites cohabiter ces lieux
douleurs souffrances mémoire d'une histoire
on regarde on lit on saisit sans prendre
et l'on repart apaisé(e)
merci
mémoire de silence
SupprimerMerci pour ce très beau commentaire. Je suis heureux de savoir que mon espace de créations éphémères vous procure la sérénité.
Bien amicalement.
Roger
Puisque Tilia a tout dit... ! (biseeeeeees à elle en passant)
RépondreSupprimerAujourd'hui, c'est la fête aux mandalas : tiens, ça me fait penser à Durgalola qui en propose de nombreux sur son blog !
Une autre façon de voir le monde...
biseeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeeeeeeee
Christineeeee
SupprimerMerci pour ton commentaire te pour l'adresse de ce blog sur les madala. Je viens d'aller le visiter. Il y a de très bonnes choses.Belle fin de journée.
Je t'embrasse.
Roger
sempre bello e affascinante ammirare le tue opere
RépondreSupprimerSandra
Sandra,
SupprimerMerci Sandra pour tes mots d'encouragement et à bientôt chez toi.
Roger
Quelle expérience que ce "grand réfrigérant" comme tu dis si justement. C'est étonnant. Ton texte, comme les clichés de tes mandalas et cairns m'ont fait revenir à la mémoire le film des années 70 " Dersou Ouzala " et la séquence extraordinaire où l'officier du Tsar est sauvé du froid sibérien par son vieux guide trappeur qui construit un abri en 5 minutes... Belle phrase de Dan ar Bras aussi à laquelle j'agrée totalement. La vie est du vent tissé...
RépondreSupprimerHeffe
SupprimerC'est toujours sympa de savoir que mon travail renvoie à une autre création. Je ne connais pas ce film dont je viens de voir des extraits sur Youtube. Cela me plairait de le voir. Peut-être le trouverai-je à ma médiathèque.
Merci de ton passage et de ton commentaire. A bientôt.
Amicalement.
Roger
Hello Roger!
RépondreSupprimerj'aurais bien gardé juste un bout de la "petite mémoire"
amitiés
je t'embrasse
Patrick Lucas N
Neo,
SupprimerSalut Patrick. Difficile de garder autre chose qu'une photo de mes réalisations. Il te faudra donc, faire acte de mémoire pour t'en souvenir.
Porte-toi bien. Bonne route.
Je t'embrasse amicalement.
Roger
HOla ROger, perdona que por motivos de salud no he podido seguiros. Andamos un poco atrajeados pero ahora que tenemos un "pequeño respiro" aprovecho para pasarme por tu blog y volver a mirar tus fotos. Me gusta muchísimo la que has retratado de la bola del mundo. Tanto el encuadre cómo las formas y toda la situación parece tan real.... las otras también me gustan mucho pero hoy me ha llamado mucho la atención la que has titulado como "impresion d'hivern:pour mon". me encanta. Recibe un fuerte abrazo.
RépondreSupprimerDolors Reig Vilarruba
RépondreSupprimerMerci pour ce long commentaire. J'espère que ta santé continuera à mieux aller. C'est le principal. Je te souhaite une belle fin de journée et je t'embrase amicalement.
Roger
Tes belles constructions,Roger, donnent l'impression d'être une reproduction permanente et indéfinie d'un paysage et pourtant, on décèle inépuisablement(malgré la fatigue!)et indéfiniment une multitude de sens qui indique l'effort de génie de la constitution d'un composite en reprenant les éléments épars de la nature et qui libère un charme, une lumière qui nous ravissent indéfiniment!
RépondreSupprimerla grande spirale s'accroche à la trace blanche pour accueillir les vagues dévorantes
RépondreSupprimerqui engloutissent le souvenir heureux et glacé d'un espace de liberté devenu tien
le temps d'une création faite de sable de sel de vent et d'amour !
ton hommage aux metallos est comme un cri noir sur la neige blanche ! Emouvant....
j'aime la douceur d'une "impression d'hiver" !
je te souhaite une belle journée Roger ! ici il a neigé cette nuit et il neige encore
il n'y a pas de spirale, parce qu'il n'y a pas de Roger, mais des traces de pas !
je t'embrasse
la beauté dans le silence de l'hiver: Merci pour tant de ténacité créatrice!
RépondreSupprimerYou are a hunter gear while doing
RépondreSupprimerphotographic art on any theme.
hug
De superbes créations et de magnifiques photos comme toujours!
RépondreSupprimerBravo et merci pour le partage Roger!
Je manque de temps en ce moment, aussi je repasserai pour te lire;o)
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Bises et bon weekend****
quel équilibre, c'est beau! et pour une fois, pas de tristesse....j'aime, pourvu que ça dure!bizz
RépondreSupprimerParcourrir tes Grands Jardins c'est toujours très beau.
RépondreSupprimerBonne santé! Merci bien de me rendre heureuse en regardant tes images.
M. Emília
Toujours aussi créatif.
RépondreSupprimertes pierres levées me font penser à celles du Tibet.
je me trouve très bien dans le silence. Pas de radio à mon atelier de décoration. J'ai beaucoup souffert à Londres, en travaillant à l'atelier, chez Omega. Il y avait une *dictaturesse*, qui mettais sa radio nasillarde à *fond la caisse*. personne n'osait broncher. C'est un très mauvais souvenir. J'attrapais mal au dos le lundi matin, au moment d'aller retravailler.maintenant je suis seule à bord. Même dans ma voiture c'est le silence.