Trace sur le bitume |
A Raymond, où que tu sois... |
Cairn de la fontaine Ty Moon. |
Spirale rive droite |
Exil (suite) |
Exil (suite) |
Cairn Lola |
Rapprochement |
Carré d'automne |
Gisant orienté |
Simple trace d'une vie, la mienne |
Cairn de la carrière rouge |
Toxique |
Un jour en Décembre( suite) |
Quand même à force il faudra bien
combien de temps combien de pages
il se fit un silence
qu'elle soit aumône du temps
Mais pourtant la rivière belle
A la commissure du monde
Une fois de plus.
Pierre Maubé
Les soirs étaient toujours semblables,
la bière avait le goût de la mélancolie.
Un pianiste jouait un jazz vanille brume,
un chat occasionnel me racontait
à voix basse des histoires de famille.
Il faisait chaud dans ce café du Nord,
je regardais brûler dans la cheminée noire
ma jeunesse parmi des bûches écroulées.
Je souriais, j'étais très triste,
les yeux noyés dans les reflets des braises
ou la fumée de la salle voûtée,
les bras abandonnés sur le bois noir d'une table de rencontre,
le corps à la dérive,
l'esprit perdu dans des accords mineurs,
j'étais triste et je ne t'avais pas
encore
rencontrée.
Pierre Maubé.
(poème extrait du Calendrier de la poésie francophone 2010,
quelques renseignements : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Maub%C3%A9
Ailleurs encore
à quêter
au labyrinthe hétéroclite
du cœur
ce qui ne peut ne saurait
s'y trouver
Ailleurs
au centre
sa haute chambre de hiéroglyphes
maison hantée
saugrenu paroxysme
lui
zénith et cœur
si cher payé
l'éclair scandaleux
du poème
Je te cherche
et c'est
invitée chez moi
sous un toit de ciel
se tenant là debout
ici et maintenant
cette agonie foudroyée
en robe blanche et rouge
Martine Morillon-Carreau
Poésie l'éclair l'éternité. - éditions Sac à mots, 2012.
Martine Morillon-Carreau
Née en 1948. Parmi ses autres recueils : Dire (Le Petit Véhicule, 1998) ; Midis sans ombre (Librairie-Galerie Racine, 2002) ; Le jardin du porte-plume (Sac à mots, 2005) ; Mais c'est ailleurs toujours (Sac à mots, 2008) ; De l'autre côté ce miroir (Sac à mots, 2005).
Son site : http://m.morillon.carreau.free.fr/
Toujours autant de beauté et de poésie...
RépondreSupprimerBelle journée,
Pierre
Pierre BOYER,
SupprimerNous en avons tant besoin dans ce monde indifférent.
Amicalement,
Roger
Toxique et appétissant, comme le serpent et la pomme. Prudence.
RépondreSupprimerPensées affectueuses.
Manouche,
SupprimerEn effet, prudence.
Amicalement,
Roger
I love that single trace of life (pic). And beautiful poetry.
RépondreSupprimerGreetings,
Bhagya
Life Like This,
SupprimerC'est vrai, nous sommes des êtres éphémères même dans la pensée des autres.
Belle journée.
Amicalement,
Roger
Dense, à lire et à contempler, une fois encore ton billet est un instant privilégié de la journée. Merci.
RépondreSupprimerGine,
SupprimerJ'ai choisi ces trois poèmes, différents car je les ai trouvés d'une belle densité poétique.
Belle soirée.
Amicalement,
Roger
A wonderful collection.
RépondreSupprimer. . . especially "Exil (Suite)" . . . that family.
Rick Forestal,
SupprimerMerci Rick. Je continue cette série " exil" pour rendre hommage à tous ces peuples de migrant dont le voyage obligatoire, sur les routes de l'exil, semble être le seul pays possible.
Roger
Pierres éparpillées devenues superbe cairn aux pierres délicatement, soigneusement rangées.
RépondreSupprimerLe contraste est saisissant. Et ce bleu sombre semble annoncer la tempête qui
peut-être le dérangera de nouveau...
Contraste de "poids" avec ce ventre de feuilles d'automne : une gestation pour
un magnifique printemps à venir sans aucun doute.
Voir, lire, ressentir.
Merci Roger.
Belle et douce journée !
Leeloo,
SupprimerCe cairn monumental, avec sa fontaine, approchait les 9 tonnes de pierres. Je n'ai plus la force de le faire, maintenant. Il fut bien arrosé par un violent orage et détruit le lendemain de son élévation qui avait demandé plusieurs jours, par le propriétaire de cette friche industrielle, que cela gênait. La friche resta en l'état pendant plusieurs années, par la suite.
En dehors des commandes subventionnées qui ouvrent à toutes les fantaisies, le land art est un art marginal. C'est ce qui m'intéresse.
Belle soirée.
Amicalement,
Roger
Les mots ,les images et la vie qui va au gré de tes errances
RépondreSupprimerAmi qui passe et laisse ainsi les petits cailloux de bonheur à celui qui sait voir
Merci Roger
Arlette
arlettart,
SupprimerJe rentre d'une sortie land art, sur une des rives du fleuve, reliant ma ville à la mer. Je ne suis pas encore très vaillant sur mes jambes mais j'ai vécu des heures de vrai bonheur en réalisant quelques installations le long de ce fleuve, parfois, les pieds dans l'eau, seul, en pleine nature. Il n'en restera rien dans quelques jours, et pour moi, l'envie de vivre cette passion au travers de ces traces éphémères.On ne peut pas expliquer cela à tout le monde, car pour beaucoup, à 70 ans, bientôt, je devrais déjà être au fond d'un fauteuil.Cela à bien failli m'arriver.
L'autre degré à gravir sera de voyager à nouveau.
Je t'embrasse amicalement et je te souhaite une belle soirée.
Roger
tellement zen...tant de beauté qui se cachent en nuances, derrières des maux sans aucune consonances...Exil me plait beaucoup
RépondreSupprimerdouce continuité Roger, prends soin de toi
bisous
Rêveuse bleue
SupprimerL’exil, est une série commencée en 2005, lorsque j'étais intervenant au CADA(Centre d'aide aux demandeurs d'asile) de Caen. Partager la vie des ces hommes femmes et enfants, parfois, arrivant du bout du monde, après avoir été victime de ces mafia de passeurs, complètement ruinés, m'avait fait toucher du doigt la misère du mode de l'exil.
Mes propres parents ayant subit les mêmes exactions pendant la seconde guerre mondiale, je fus particulièrement sensible à leur sort et réalisant alors en land art, cette série sur l'exil.
Je te souhaite une belle soirée.
Amitiés.
Roger
Merci de ces précision Roger
Supprimertu as une belle âme...
Rêveuse bleue
SupprimerBeaucoup de mes installations se rattachent à une histoire qui s'inscrit ainsi dans le paysage et prolonge mon émotion.
Belle journée.
Amicalement
Roger
I want to be there ... on this side of the world and you create.
RépondreSupprimerGreat! great!
Stella,
Supprimerlors de ma dernière sortie land art au bord de la mer, un groupe de 5 personne s'est longtemps arrêté pour me voir travailler sur de petits cairns et ceci, en silence, avant de reprendre leur marche.Je les voyais parler entre eux, prendre des photos. J'ai respecté leur silence tout en me demandant ce qu'ils pouvaient bien dire. Beaucoup de personnes ont vu mes installations" in situ, surtout sur les plages. Ailleurs, je suis le plus souvent seul. Il me reste les photos pour partager ma passion.
Merci pour ton commentaire.
Amicalement.
Roger
Cette fois ce sont les trois dernières qui ont ma préférence. Entre mer et forêt, mon inclination naturelle me mène toujours vers la forêt... et "la rivière belle" de Pierre Maubé. En voyant le "Cairn de la carrière rouge", je ne sais pourquoi, j'ai pensé au Talisman...
RépondreSupprimerMerci Roger, pour la découverte des poètes et pour tes images qui me parlent toujours autant.
Tilia
SupprimerLa forêt n'est pas mon lieu favoris mais il reste l'un des paysages les plus riches en couleurs et souvent les installations peuvent faire penser à des atmosphères de peintures, comme tu l'évoques toi-même.
Merci de souligner l’œuvre de Pierre Maubé que tu pourras continuer à découvrir, maintenant.
Belle journée.
Amicalement
Roger
Des photographies très émotives, leurs noms, et les poèmes qui les accompagnent.
RépondreSupprimerNous vous remercions d'avoir participé à mon blog.
Je vous invite également à l'autre, ce qui est en pause, bien que arrière...
Je ne sais pas parler français.J'espère que vous me comprenez.
Un HUG du Chili!.
http://expresiongraficayverbal.blogspot.com/
http://verbal-maritza.blogspot.com/
Maritza,
SupprimerMerci pour ton commentaire. J'ai bien compris ton invitation à découvrir ton second blog et je vais le faire prochainement. Tu seras, si je ne me trompe, ma première correspondante Chilienne et ce sera un honneur pour moi. Je connais quelques Chiliens en France, tous artistes et tous réfugiés politiques au départ, ayant ensuite choisi la France pour y vivre.
Je te souhaite une belle journée.
Amicalement.
Roger
No sé escribir en francés.
RépondreSupprimerSólo sé escribir en el idioma de las piedras.
Como las tuyas.
Un abrazo.
Sarco Lange
SupprimerLe langage des pierres est un langage comme un autre et tu peux continuer à t'en servir.
Belle journée à toi.
Amicalement.
Roger
J'adore ton "carré d'automne", pour sa composition et ses couleurs ; pour aussi un je ne sais quoi de "différent"...
RépondreSupprimerJe t'embrasse, Roger, très belle journée !
seré una simple pero es que me encantan las amapolas. sólo una hilera de castañas me haría seguir.
RépondreSupprimercamino roque
SupprimerLaisse parler tes émotions, c'est parfait comme ça.
Je t'embrasse.
Roger
Je voyage toujours autant dans tes images, et les mots dont tu les accompagnes sont tellement beaux, aussi.
RépondreSupprimerNorma
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire
Ce carré mêle les saisons, les paysages, les matériaux, la mer et la campagne. Différent du mandala plus chargé de symbole, le carré reste un exercice de composition intéressant par lequel je passe de temps en temps.
Très belle journée en création.Je t'embrasse amicalement,
Roger
Le jazz vanille brume...
RépondreSupprimerMerci aussi pour le choix des poètes qui nous sont offerts à lire.
Chri
SupprimerLa défense de la poésie fait partie de mes engagements.Le plaisir est aussi pour moi de les lire.
Belle journée
Roger
C'est toujours avec autant de plaisir et d'émerveillement que je passe chez toi .
RépondreSupprimerMerci à toi Roger
Brigitte
SupprimerMerci Brigitte.
Amicalement.
Roger
Un exil avec pourtant tant d'endroits où se poser ne fut-ce qu'un instant. Les souvenirs et les endroits marquants ne sont pas pour autant ceux où l'on s'est posé le plus longtemps. Le "rapprochement" est touchant.
RépondreSupprimerMerci pour ce moment de sérénité... quel beau partage.
RépondreSupprimerBisous et douce journée.
Thérèse
Thérèse,
SupprimerC'est vrai, s'il n'y avait pas ce partage, je ne sais pas si je continuerai.
Merci pour tes mots d'encouragement.
Je t'embrasse,
Roger
Les traces que tu éparpilles de-ci de-là, ne sont pas si éphémères que cela. Les fils invisibles de la vie en font leur miel en nourrissant tout ce qui nous entoure et au de-là. Quand la pluie tombe, que savons nous de ce que contiennent les gouttes?
RépondreSupprimerAmitiés
yanis Petros,
SupprimerC'est sans doute pour cela, qu'inconsciemment nous continuons cette route si dure. Loeuvre n'existe qua dans le regard de l'autre et c'est ce qui l'humanise.
Merci Yanis
Amitiés.
Roger
ROger bonsoir j'adore ta deuxième photo et ces détails puis les pierres bien entendu
RépondreSupprimerJ'aime m’amuser avec les ombres je trouve que le calme est tj au RV
Le plaisir de regarder tes photos
est là ROGER
je pense que tu vas continuer et tu as raison
Ce blog est pour moi un blog unique comme toi
Je t'embrasse fort
France,
Supprimerà propos de la deuxième installation à l'étoile, j'ajoute quelle est dédiée à mon ami Raymond qui fut l'une des rares personne à s'échapper de la rafle du Vel d'hiv, alors qu'il était un enfant de 12 ans, en compagnie de son jeune frère.
Toutes ces installations comportant l'étoile de David, le touchaient beaucoup. Plus tard, il créa l'Association des enfants et petits enfants rescapés de la rafle du Vel d'Hiv du 16 Juillet 1942. Depuis sa mort, c'est son petit-fils qui la préside.
Je sais que tu seras sensible à cette histoire.
Je t'embrasse amicalement,
Roger
Merci ROger pour tes lignes oui je suis très sensible à ces mots pour ton ami Raymond et toutes ces personnes
Supprimerqui ont pu échapper de cette rafle*
Que de tristesse pour les autres personnes Et il n'avait que 12 ans
Merci ROGER il a en plus eu la courage de créer une association *
OUI je suis même très émue ROGER
Je t'embrasse
Ces créations éphémères n'ont pas besoin de mots pour dire le mystère et la beauté. Et pourtant, ces poèmes sont splendides ! Je suis heureuse de lire ici une amie, Martine Morillon-Carreau.
RépondreSupprimerThat is so brilliant, your art is superb, I love it.
RépondreSupprimerDanièle Duteil
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire. Ce serait sympa d'avertir Martine, puisque c'est une amie, de cette présentation sur mon blog car je n'ai pas trouvé ses coordonnées. Merci.
Belle soirée,
Roger
De nuevo por tu casa, disfrutando de las cosillas que nos dejas. Siempre un placer.
RépondreSupprimerSaludos y buen fin de semana.
Merci pour le partage!Vous avez fait un très jolie blog ici! Félicitations!
RépondreSupprimerLéia
C'est toujours merveilleux de te suivre..!
RépondreSupprimerAmitiés
¸.•°`♪♪♫
RépondreSupprimerO que dizer?
Lindo... lindo... lindo!
Bom fim de semana!
Beijinhos.
°ºBrasil♫º
♫♪.•彡♡彡•.♪♫
...
RépondreSupprimerSi l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.
Pierre Marbeuf
Bixen
SupprimerMerci pour cet extrait de poème de Pierre Marboeuf. Très parlant.
Amicalement,
Roger
le cairn de la fontaine Ty Moon a dû être bien arrosé après son achèvement,
RépondreSupprimervu la couleur du ciel !
j'imagine les premières gouttes qui caressent les pierres et glissent
doucement en attrapant la poussière et puis la pluie comme une cascade
qui rebondit et éclabousse ! magnifique impression...
bisous Roger
belle semaine
Marty,
SupprimerJ'aurais imaginé une vie plus longue pour ce cairn détruit par les propriétaires du terrain vague, le lendemain de son achèvement. Il fut, en cela, comme la vie de Ty Moon, trop vite disparu.
Je te souhaite une belle semaine et je t’embrasse,
Roger
J'aime toujours autant tes créations éphémères ou non.
RépondreSupprimerEt aussi les mots qui les accompagnent !
Merci pour ces concentrés de poésie.
Solveig
SupprimerMerci pour tes mots d'amitié déposés, ici.
Belle journée, Solveig et à bientôt,
Roger
Exil, ailleurs ... c'est vrai qu'on peut s'évader sans aller très loin !
RépondreSupprimerMarie, Oui, tu as remarqué ?
SupprimerBelle journée à toi, Marie.
Roger
Rebonjour Roger, me revoilà après un déménagement le 1er juillet...
RépondreSupprimerTrace sur le bitume je l'Adore, car elle représente, le droit de la nature de reprendre sa place a travers les lieux habités par les humains de cette merveilleuse terre.
Carol Proulx
SupprimerHeureux de te relire à nouveau.Merci pour ton commentaire et à bientôt,
Roger
je te souhaite une belle journée ROGER
RépondreSupprimerFrance
RépondreSupprimerEt moi, également.
Bises
Roger
Magnifiques oeuvres que tu offres à mère nature et dont tu nous régales à travers de bien jolies photos!
RépondreSupprimerBravo et merci pour le partage, Roger.
***
Re-bises et à bientôt****