La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

jeudi 1 juillet 2010










Car il faut que chacun compose le poème de sa vie.

Youenn Gwernig







J'ai donné rendez-vous au réalisateur Patrice Gérard, sur le parking situé à proximité de la halle aux poissons de Ouistreham. A l'heure dite mon téléphone sonne. C'est lui. Il m'appelle depuis l'hôtel du phare où il a passé la nuit. Je le rejoins à la porte. Il est en compagnie de Yoann Martineau son caméraman. Le contact s'est pris grâce à un réalisateur de France 3 Normandie, pour qui j'ai travaillé dans le magazine Littoral. Patrice Gérard a été marin pêcheur et il en a gardé l'allure. L'homme est direct, sympathique, avec une voix éraillée qui raconte un peu son parcours, certainement, rude. Auteur et réalisateurs de nombreux documentaires , dont plusieurs de 52 minutes, il privilégie l'humain, le vécu, le témoignage et veut montrer un monde du travail bien mal en point en dénonçant les abus de la société face à l'homme exploité.
Cela me va assez bien même si cela n'est tout a fait le propos. Yoann a bien trente ans de moins que moi. C'est un homme dans la force de l'âge, qui parle peu mais juste. Il est discret et me donne quelques indications sur son parcours professionnel commencé au Brésil. Les bretons, on en trouve partout dans le monde. Le courant passe entre nous trois bien que je leur aie refusé un petit déjeuner avec eux. Je préfère, qu'ils me découvrent, au travail sans trop de préparation avant. Ils sont un peu déçus.
Je les conduis sur un autre parking où je me change puis nous partons en direction de la plage. Ils ne savent pas grand chose de ce que je vais faire. Je vais donc réaliser une installation de mon invention qui s'appelle le temps qui passe . Au centre, une spirale de 45 mètres de circonférence, entre parenthèses, puis un axe orienté, perpendiculaire à ces lignes parallèle, de part en d'autre, se terminant par une flèche indiquant le chemin de la mer.
Je plante mon bâton de marche dans le sable, pose mon sac à dos et leur dit : c'est ici que je vais travailler. Pourquoi, ici, sur cette immense plage qui recevra plus de 20 000personnes au coeur de l'été, pourquoi près du chenal d'entrée dans le port, pourquoi sur le sable mouillé et pas sur le sable sec ? Pourquoi à cette heure là ? Travailler pour un tournage,demande un minimum de réussite. Il faut être sûr de son coup même si,par exemple, un claquage musculaire ( c'est arrivé) mettait fin au travail. Je pense à ces deux homme,qui auront fait pas loin de 700 kilomètres aller-retour ( ils viennent de Nantes) pour me voir et par respect pour eux, je me dois d'être à la hauteur.
Bien sûr, travailler devant une caméra ( cela m'est arrivé de le faire devant une équipe de 9 personnes) change un peu la donne. On est plus tendu. Ce n'est pas trop la peine d'apprendre un texte à débiter et d'ailleurs, avec Patrice Gérard, pendant les phases d'interview, les questions sont courtes, directes, incisives, parfois déstabilisantes( mais pas trop). Je m'efforce de faire des réponses courtes et de laisser de côté le beau jargon de l'art contemporain,dont les spécialistes se délectent. Je parle bien sûr de ceux qui le " pondent" pas de ceux qui le déchiffrent avec un dictionnaire ! Le travail se déroule bien, mon corps courbé, la t^te vers le sol, les yeux rivés sur le sillon, tout mon poids pèse sur la jambe gauche dont le pied fait office de soc, pendant que la jambe droite, sert de moteur. j'essaie de trouver , rythme, une fois l'ivresse des premiers tours passés, quand la tête tourne et qu'il faut quand même rester debout.
Avant de quitter le parking, Yoann m'a équipé d'un micro HF car, économies obligent, il n'y a pas d'ingénieur du son comme d'habitude. On oublie très vite que l'on est ainsi relié en direct aux oreilles du cadreur et il me dira, plus tard, comment il avait été surpris par ce souffle qui rythme l'avance . Il me faut cette régularité entrecoupée de pauses, si je veux obtenir une régularité géométrique. Ma perception mentale durant ce voyage d'une heure et demi est celui d'un chemin ligne droite alors que je trace une courbe d'ailleurs. Cela se comprend par le fait d'avancer 30 centimètres par trente centimètres à la fois. Il faut lever les yeux pour voir la réalité. Je trace ensuite mes parenthèses. Parfois je vois le cadreur entrer dans mon champ de vision, parfois, j'entends les deux hommes se déplacer, puis plus rien. Pendant les pauses d'instants très courts où je reprends mon souffle, je les vois, plus loin, vers la mer à 50mètres réaliser des plans de coupe, puis revenir.
L'heure est venue de rendre un hommage à la Bretagne, avant d'offrir mon travail à la mer. Et je choisis, une fois de plus d'écrire ce vers CAR IL FAUT QUE CHACUN COMPOSE LE POÈME DE SA VIE... quécrivit un jour, le poète, breton d'origine, Youenn Gwernig, dont je garde au delà de la mort, un besoin d'ensemencer les sables de ses mots, car je sais, que d'une façon ou d'une autre, ils lui reviendront, avec mon amitié.
J'ai calculé l'heure de ma performance pour que la mer suit présente à la fin et vienne couronner le tout de ces instants magiques que je veux leur offrir à voir et vivre. Car le land art n'est pas un art photographique, mais bien une expression, une création " in situ"" qui intègre le mouvement, surtout ici, au bord de la Manche, et à Ouistreham ou le marnage est conséquent et les mouvements d'eau, rapides et importants. Patrice qui est marin l'a aussitôt compris, mais il reste très étonné de cette communion entre les éléments qui se rencontrent, se complètent, dialoguent autour et dans la spirale. J'ai vu beaucoup de cadreurs mais c'est le premier que je vois prendre autant de plaisir à filmer cet instant et je suis content pour lui. Car à cet instant, mon installation m'échappe et ne m'appartient plus. Tant de paramètres entrent en jeu dans ces moments là qu'il me serait impossible de reproduire deux fois le même spectacle. Il y a une part de rêve à provoquer dans ces installations mais la scène finale ne sera jamais rendue par une simple photo. . Avec le film, on se rapproche plus de la réalité, bien sûr, mais rien ne vaut de le vivre comme nous l'avons fait tous les trois, hier.
Dans cette chronique, je tiens à rendre hommage, à travers Patrice Gérard et Yoann Martineau au métier de réalisateur et de cadreur, à mes amis réalisateurs que sont Jean Jacques avec qui je travaille actuellement sur mon documentaire, à Claudy, André et Michel, Valentin,tous dans cette profession, qui œuvrent dans l'ombre pour servir des causes , montrer le monde tel qu'il est ou faire découvrir un artiste. Qu'ils en soient remerciés, ici.



Roger Dautais








Il faut que mon esprit
ait son espace libre de rire d'être vague
sur le sol tendre de cette vie
contre les sueurs de quêtes inutiles
Vaines
Un lit d' unique paresse
Douceur sommeillante reine d'une heure
contre mots blessants maux profonds stupides.


Aurélien Onnen

51 commentaires:

  1. j'aime ce que tu montres c'est magnifique merci

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  2. Merci Roger pour ces photos ( et ton récit) je les trouve émouvantes. On essaie d'imaginer l'émotion et le charnel de ce vécu, car c'est cela que j'ai envie de retenir, la sensualité du moment. On en capte des bribes qui donnent envie, bien sûr.
    Toi qui travaille et créé en solitaire, cela doit être une drôle d'étape d'avoir cette compagnie. Comme une autre fenêtre ouverte ?

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  3. as tu des informations sur la façon dont il sera diffusé?

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  4. Que dire d'autre, en effet ? Merci !

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  5. Lola,
    Depuis le nombre d'années que je connais ces expériences pour la TV, j'essaie d' humaniser au mieux ces prestations. J'ai parfois été déçu du comportement de certains producteurs qui se comportent en prédateur et refusé de me plier à leurs desiderata. Je refuse de préparer un discours avec eux avant le tournage ou d'orienter un discours pour satisfaire leurs désirs.
    Après, ils font ce qu'ils veulent au montage car je ne suis jamais là. C'est le risque. Si on ne fait confiance à personne, autant vivre enfermé dans une pièce et coupé du monde. Ce n'est pas mon cas.
    Fort heureusement, j'ai vu aussi de très beaux résultats à l'écran qui servent bien le land art.
    Hier, j'étais en relation avec de vrais professionnels et ça, on le sent rapidement.
    Bonne journée à toi,

    Roger

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  6. "IL FAUT QUE CHACUN COMPOSE LE POÈME DE SA VIE..."
    C'est vraiment une très belle phrase...
    Très beau aussi ce que tu composes...
    Bonne journée à toi !
    Norma

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  7. emmanuel,
    Je n'ai pas de date précise. Il faut dire que ce documentaire est en cours de réalisation. Il sera diffusé sur la TV, soit régionale soit nationale, à la rentrée 2010 . C'est tout ce que je sais.
    Bonne journée à toi,

    Roger

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  8. Gine,
    Merci de tes mots qui viennent m'encourager depuis la Suisse.
    Bonne journée à toi,

    Roger

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  9. Ils sont arrivés,
    Les pieds dans l'eau,
    Les yeux rivés sur la lorgnette,

    Pour observer,
    Bouche bée...

    Il était là,
    Fidèle au rendez-vous,
    Les talons au boulot
    A tracer son fidèle sillon...

    Pas besoin de bouteille
    Pour adresser encore une fois
    Un poème à la mer...

    Ce jour là,
    Ils transformèrent
    L'instant éphémère
    En souvenirs impérissables !

    Merci pour le "making of" !

    Biseeeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeee

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  10. NORMA,
    Blogsopt nous fait le coup, parfois, d'avaler des commentaires. En voici un de toi que j'ai recopié sur ma boîte Firefox.

    CAR IL FAUT QUE CHACUN COMPOSE LE POÈME DE SA VIE...
    C'est une très belle phrase
    C'est beau aussi, ce que tu composes.
    Bonne journée à toi
    Norma.

    et voici ma réponse,

    Youenn Gwernig est un poète majeur qu'il te faut découvrir. Il écrivait en Breton, Anglais et Français. Sa vie est aussi très intéressante à connaître.
    Merci de ton commentaire amical.
    Bonne fin de journée,

    Roger

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  11. Norma,
    Autant pour moi, Blogspot vient de me rendre ton commentaire passé aux oubliettes !. Tu seras donc éditée deux fois de suite sur mon blog. J'en profite pour inviter mes lecteurs à découvrir ton très beau travail de peintre en cliquant sur ton icône.

    rOGER

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  12. Christineeeee,

    J'avais promis de relater ce tournage, à une personne, c'est pour cela que je l'ai fait.
    Merci pour ton commentaire rimé !
    Bonne soirée,

    Roger

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  13. Magnifique, Roger, j'en ai le souffle coupé !
    ça m'aurait plu, de voir ça.
    Et je suis contente, parce que certes, tu "fais", mais ce faisant, tu ES, et c'est cela le sens de l'existence, je crois, être, être là, être à ce qu'on fait^. Cette manière là d'être au monde, je la trouve intense.

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  14. anne des ocreries,
    Oui, cette manière d'être au monde est en effet, intense et reste quand même, marginale. J'ai besoin aussi de cette autre réalité qu'est pour moi, la pratique de l'art-thérapie. Merci de ton très beau commentaire,
    Bien amicalement,

    Roger

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  15. Magnifique reportage émouvant du travail réalisé et partagé et ce qui me frappe en plus c'est la belle part donnée aux réalisateurs -opérateurs qui je pense ne peuvent travailler qu'en osmose parfaite avec l'artiste pour en sortir "la substantielle moelle
    Bravo et Merci Roger
    Arlette

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  16. Je suis émerveillée par ton texte et ta prestation !!! C'est tellement fort !!! Merci Roger pour cet Art de vivre.
    BISOUS.

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  17. arlettart,
    Ce que tu dis est vrai. Si le courant" passe" si on se comprend, ce qui demande un effort de chaque côté et le résultat n'en est que meilleur. C'est ce que j'ai ressenti pendant ce tournage et voilà pourquoi, j'ai voulu leur rendre hommage dans ce texte.
    Merci pour ton passage sur Le Chemin que tu connais bien, maintenant.
    Amicalement,

    Roger

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  18. Marité,
    Je te remercie pour tes mots d'encouragement,
    Bel été à toi et aux tiens,

    Roger

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  19. Superbe avec toujours cette émotion liée à l'impermanence
    très touché par la notion du "souffle qui rythme l'avance" (je pensais que tu avais fait cela avec un rateau)
    et cette phrase je la garde en mémoire :
    "CAR IL FAUT QUE CHACUN COMPOSE LE POÈME DE SA VIE..."
    merci
    chaleureusement

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  20. Frédéric,
    Essaie de trouver l'œuvre du poète Youenn Gwernig. Magnifique écriture, inspirée d'une vie d'homme et de voyageur accompli. La phrase que tu aimes est tirée d'un poème trilingue AN DIRI DIR, Les escaliers de fer.
    Merci de tes mots chaleureux qui sont un vrai encouragement pour moi.

    Roger

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  21. Bonsoir Roger
    et merci pour tout ce que je peux voir chez toi et observer avec un très grand plaisir ton monde est si beau
    Je te souhaite une très belle soirée en espérant que chez toi la chlauer ne cogne pas trop ici les cigales sont là mais pourquoi pas

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  22. France,
    Sympa, ton passage. Merci pour ton commentaire. Ici, il fait très chaud mais nous n'avons toujours pas de cigales !

    Bonne soirée à toi et à Flo,

    Roger

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  23. Bonsoir Roger,
    Merci beaucoup pour ce récit concernant le tournage de ce documentaire sur le land Art, c'est très intéressant, et tu le racontes bien. On a l'impression d'être à côté de toi, et d'entendre ton souffle, de suivre ton rythme.
    Et cette phrase "car il faut que chacun compose le poème de sa vie" qui est si belle...
    Merci à toi, Roger. Bonne fin de soirée et bon week-end.

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  24. Bonsoir Roger.
    J'aime cette idée des spirales de sables à la manière d'un jardin zen englouties par la mer.
    Dans ces spirales, j'y mettrai mes peines en espérant que la mer puisse les effacer à la prochaine marée...
    Bravo pour ce reportage. C'est chouette de penser que d'autres personnes vont pouvoir découvrir tes oeuvres. Bravo !!

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  25. Esta serie de esculturas de elementos de la naturaleza es muy hermosa. Las fotos muy buenas. Suerte con tu documental¡¡
    Felicidades por tu trabajo¡¡¡¡¡

    Johnny

    ps. Gracias por tus comentarios me alegro que te guste el arte de Barcelona

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  26. Françoise,
    Merci pour ton passage sur le Chemin des Grands Jardins.
    Je te conseille aussi de découvrir l'œuvre du poète Yoyenne Gwernig, auteur de cette phrase qui marque tant les esprits.
    Bon week-end,

    Roger

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  27. Olivia, Cette spirale a vécu en tout et pour tout, deux heures trente. Sa disparition fût un très beau spectacle. Bon week-end à toi,

    Roger

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  28. Johnny,
    Merci de ta première visite, ici.
    Ton commentaire nous vient d'Espagne d'où tu animes un très beau blog " Barcelona Photo " que je conseille à tous de découvrir.
    Bonne fin de semaine,

    Roger

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  29. Que c'est beau cette eau qui participe à la vie de cette oeuvre...

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  30. Flo,
    Oui, à chaque fois, la magie de l'instant opère et fascine les spectateurs quand il y en a !
    Bonne fin de semaine,

    Roger

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  31. Je suis émerveillée par tant de grâce, de beauté, de sensualité dans ton oeuvre. Un côté épuré qui me touche droit au coeur. Tout est là pour nous faire rêver en accord avec les éléments.
    Et pour couronner le tout cette phrase : "CAR IL FAUT QUE CHACUN COMPOSE LE POÈME DE SA VIE..."
    Merci à toi, Roger.

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  32. J'aime la façon dont vous avez capturé pour moi de toute façon ... la vulnérabilité de la terre à la mer le chemin de la spirale est lentement dévoré par la mer est si belle ...
    et il est à la fois un sentiment de l'éternité de la vie ainsi ... grazie

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  33. La Dolce Vita,

    Lorsque j'ai voulu développer ce mouvement de spirale sur le sable, je l'ai très vite associé au mouvement de la mer. La conjonction des deux fait naître d'autres mouvements. Une autre composante est la lumière du soleil qui met en mouvement( c'est une illusion d'optique) la spirale quand on tourne autour.
    A bientôt sur Le Chemin des Grands Jardins.

    Roger

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  34. J'espère avoir l'occasion de voir ce reportage. Pour l'artiste, présenter son travail est essentiel, il ne doit pas être réservé à quelques initiés mais toucher le plus grand nombre et je sais que par tes différentes activités tu permets l'accès à l'art à des gens qui en sont exclus et j'admire cela.
    Le film est bien adapté à tes performances éphémères et les photos du tournage présagent de très belles images de la naissance à la irréversible submersion de ta spirale. Ton entente avec le réalisateur est positive car outre les belles images, le propos, l'intention et la sincérité de l'artiste ne doivent pas être déformés par un regard décalé ou subjectif.
    Bon week-end

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  35. Maïlliki,

    C'est en pensant à l'un de tes derniers billets que j'ai écrit celui-ci pour répondre à tes questions. Je vois que j'ai atteint mon but.
    Bon week-end,aussi

    Roger

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  36. *** Un petit coucou et un GROS BISOU en passant chez toi ce dimanche matin ! :o) ***

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  37. J'ai été étonné de voir l'interaction de la mer avec le travail!
    est le complément de son art éphémère!
    qui belle mission que vous avez à effectuer ces travaux!
    Félicitations

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  38. Quelle magie de voir cette oeuvre vivre sous la pulsion de la mer, même si c'est pour disparaître à la fin. C'est avec ce message que je comprends mieux comment, une fois terminée l'installation, elle ne t'appartient plus et que la nature retrouve son pouvoir.

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  39. Mariage de la terre, de l'eau et du travail de l'homme !!! C'est fascinant !

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  40. Wouaaaaaa!!!! Quelle chouette balade sur ce blog,BRAVO !!!!
    Cordialement

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  41. Denise Sacaramaï,
    Oui, tu as raison, cette complémentarité est un jeu organisé.

    Roger

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  42. Amartia,
    La mer, par le phénomène des marées, très marquées, ici, met plus en évidence le phénomène d'entropie si présent dans le land art.

    Roger

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  43. Fifi,
    Cette arrivée et ce passage de la vague sur la mer est aussi un spectacle fascinant pour moi, même après plus de dix années de pratique.
    Merci de ton commentaire.

    Roger

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  44. Christian Zennaro,
    Merci d'être venu jusqu'ici pour me rendre visite. J'ai à mon tour , découvert ton blog "oriental" très bien fait.

    Roger

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  45. Bonsoir Roger... le land art a été pour moi un vide artistique qui ne m'a jamais parlé... aujourd'hui je le redécouvre une boule au ventre. Une harmonie si équilibrée, poétique et émouvante. Roger, es-tu sculpteur?, photographe?, poète?, compteur? ou philosophe?
    Amicalement
    K'reen

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  46. Bérénice Onnen4 novembre 2010 à 17:38

    Bonsoir,

    Un grand merci pour avoir publié ce poème de mon frère.

    Ou l'avez-vous trouvé?

    Bérénice Onnen.

    "Il faut que mon esprit
    ait son espace libre de rire d'être vague
    sur le sol tendre de cette vie
    contre les sueurs de quêtes inutiles
    Vaines
    Un lit d' unique paresse
    Douceur sommeillante reine d'une heure
    contre mots blessants maux profonds stupides."

    Aurélien Onnen

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  47. Bonsoir,

    Un grand merci pour avoir publié ce poème de mon frère.

    Ou l'avez-vous trouvé?

    Bérénice Onnen.

    "Il faut que mon esprit
    ait son espace libre de rire d'être vague
    sur le sol tendre de cette vie
    contre les sueurs de quêtes inutiles
    Vaines
    Un lit d' unique paresse
    Douceur sommeillante reine d'une heure
    contre mots blessants maux profonds stupides."

    Aurélien Onnen

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    Réponses
    1. Habitiez-vous à Thiais?
      Si oui, j'étais l'ami de ton frère.
      Tu es sa petite sœur?
      Je suis souvent venu chez vous à l'époque.

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  48. Bérénice,
    Cette fois, le voici triplé sur la page, ce très beau poème de ton frère. Comme quoi, une erreur de manipulation peut se transformer en bonheur renouvelé !
    Je suis un grand lecteur et un ardent défenseur de la poésie en général. J'ai publier ce texte parce qu'il m'a semblé, beau, fort et plein de sens.
    Il n' a pas obligatoirement de relation entre le texte et les photos.Je ne les commente pas non plus. Je laisse au lecteur le choix de faire son propre chemin.

    Merci de m'avoir écrit.
    Belle journée à toi,

    Roger

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  49. Magnifique poeme d'Aurélien Onnen . <3

    Merci de l'avoir publier .


    Mina Onnen.

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.