à mon père...
C'est l'été, enfin, sur le calendrier. Bienvenue à cette nouvelle saison et que la vie continue. Je me souviens avoir pris tellement de fois la route, sac au dos, traversé tant de saisons et pratiqué le land art pendant de longues années à ne plus savoir, justement ce qu'il me restait à faire. Je me souviens d'avoir ouvert un blog pour montrer mon travail parce que j'étais lassé de toutes ces expositions auxquelles je ne croyais plus trop. Alors j'ai reçu des visites, lu des commentaires élogieux ou critiques, pris des leçons de petits maîtres qui d'ailleurs donnent des leçons à tout le monde pourvu qu'on les vénère et les appelle : maître. J'ai reçu la visite d'artistes, photographes, peintres, écrivains, d'autres qui étaient simplement des êtres vivants et aussi respectables. J'ai tout lu et j'ai essayé de comprendre ce que voulaient dire leurs mots, parfois leur fidélité au Chemin des Grands Jardins. Cela m'a appris des choses mais je reste toujours dans la même incertitude par rapport à ce que je devais faire demain. Alors, je vagabonde au travers de mes routes parcourues, une sorte d'école buissonnière d'où je ne sortirai ni indemne ni meilleur mais qui me permet un choix aléatoire de petites installations a vous présenter pour fêter l'arrivée de l'été. Comme j'avais eu du mal à travailler sur cette mare couverte de lentilles d'eau, presque autant que de plaisir, pour ouvrir une fenêtre triangulaire et poser quelques fleurs de pois de senteur sauvages, parce que le vent me dérangeait mes plans. Mais comment lui en vouloir, au vent, il était chez lui ! Et cette ponctuation de marrons sur la route, l'été, entre solitude et solitude, avec des rêves de retrouvailles qui m'embrouillaient les idées. Plus tard, cet arc de pommes miniatures, offert au fleuve et ces trois cercles réalisés pour orner la roselière du plateau. L'oiseau de pierre, je l'avais fait, tombé, bec au pied de la falaise pour ne pas oublier tous ceux que j'avais trouvés morts sur la plage et enfouis, a chaque fois, par dignité par amour pour les oiseaux. D'où tenais-je donc tous ces rituels ? Et puis une fois, dans ce petit parc aux bambous de la grande ville voisine, j'avais transformé des chatons en mygale, pour le geste, pour les frissons aussi, pour le jeu, tout simplement. Il me fallait terminer cette série par un choix parmi ces milliers de photos et je me suis arrêté sur la dernière en lui donnant une légende : souvenir pour un printemps défunt. J'avais organisé une sépulture pour cette saison, sur une ile imaginaire dont j'avais tracé les contours avec des fleurs de gynerium cueillis non loin du marais, pour donner du panache à cette dernière demeure. Et j'ai vu cette île s'éloigner dans mon rêve. Lorsque je me suis éveillé ce matin, une autre saison l'avait remplacée. Comment oublier aussi que pour une première fois, de ma vie, je ne pouvais plus appeler mon père pour lui parler de l'été, comme je l'avais toujours fait jusqu'ici.
Roger Dautais
Haïku
Seulement ce chemin
où je marche seul.
Taneda Santôka
Vague à l'âme_
je bois un peu d'eau
et je reprends ma route.
Taneda Santôka
Le matin commence -
mort d'une mouette
qui pique dans l'océan
Kanedo Tôta
Juin coule en pluie -
la solitude
suinte des murs
Hoshinaga Fumio
J'adore ta 4ème composition... Une merveille !
RépondreSupprimerEt puis, on peut toujours parler... D'une manière différente...
*** Très très beau texte Roger ! Un texte très intime et en même temps qui nous fait comprendre que derrière chacune de tes œuvres il y a une histoire, un sentiment, une époque.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup les marrons sur la route et la première photo aussi avec les fleurs sur l'eau (triangle)...
Voilà une nouvelle saison, l'été, pleine de promesses. Je suis certaine que tu seras inspiré par la nature épanouie.
BISES et bonne continuation Roger ***
Fait pour voler, fait pour flotter, fait pour peser. Cerf-volant, nénuphar, minéral simplement.
RépondreSupprimerTexte qui fait vibrer sa résonnance au fond du coeur. Merci.
Un cerf-volant planant
RépondreSupprimerAu-dessus des lentilles
Jolis marrons en ribambelle
Petites pommes jouant
A qui veut se jeter à l'eau
Trèfle à 4 feuilles
Flottant paisiblement
(La 4e a été picorée
Par l'oiseau blanc sur le sol posé)
Et pour une fois...
Ce ne sont pas les chatons
Qui mangent les mygales !
Merci de m'avoir fait voyager !
Biseeeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeee
Superbe série!
RépondreSupprimerje fonds pour ce monde flottant et ne résiste pas
à ces arrangements floraux,
compositions aquatiques éphémères
qu'un souffle de vent peut défaire
et qui les rend si beaux!
"Comment oublier aussi que pour une première fois, de ma vie, je ne pouvais plus appeler mon père pour lui parler de l'été, comme je l'avais toujours fait jusqu'ici."
RépondreSupprimerLe premier été, ou le premier printemps, après EUX, c'est toujours une souffrance...
FLO,
RépondreSupprimerSympa ton commentaire. Merci à toi et bonne soirée.
Roger
Nancy,
RépondreSupprimerC'est toujours important d'avoir un retour sur son travail même si ce n'est pas là que se joue la création. L'important est bien sûr dans cet échange humain sur un travail dont on peut dire que 95 % de la population n'éprouve aucun intérêt à le regarder. C'est ce que m'avait dit une vieille artiste peintre, qui après 70 ans d'excellent travail ne restait pas dupe sur ce sujet mais trouvait à se réjouir avec cette petite marge de sympathisants. J'ai adopté sa façon de voir les choses.
Merci pour ton passage ici et encore bel été à toi et aux tiens,
Roger
chriqstineeeee,
RépondreSupprimerBien joué, ton tour de page est parfait. Un mot pour chaque chose, de l'humour et hop...enlevez et servez chaud. Voilà qui est fait
Merci,
Roger
alterdom,
RépondreSupprimerTu vois, cet après midi, je travaillais dans un sous bois que j'ai eu beaucoup de mal à atteindre, à travers champs, car je savais trouver, au bout de ma marche pénible, une toutes petite rivière paisible avec une lumière pénétrant à peine les frondaisons pour caresser la surface de l'eau. Un très léger courant froissait à peine une eau claire et j'ai réussi quelques installations flottantes que je présenterai un de ces jours.
Je partais pourtant vers les plages et mon regard a été arrêté par une poignée de coquelicots. Le reste, je viens de te le raconter.
Merci pour ton commentaire,
Bonne soirée,
Roger
Gine,
RépondreSupprimerAinsi, tu viens de Suisse pour déposer ton commentaire, ici...Je t'en remercie sincèrement.
Roger
Moi, ça fait déjà ("déjà" !) quatre ans que je n'appelle plus mon père, pour lui parler de quoi que ce soit...et je mesure combien l'absence est une présence, une "pesance", même.
RépondreSupprimerMe voilà lourde à vie de mon père mort, en attendant la suite, en attendant "les autres" et leurs absences...nous vivons aussi de cela.
J'aime beaucoup ces fleurs roses sur lentilles d'eau,et ces entrelacs de roceaux. Je m'y émerveille, et c'est assez pour me faire vivre.
A quoi bon cherhcer plus ?
Bonne semaine !
Norma,
RépondreSupprimerJe voudrais ne pas en parler ici, mes les mots me viennent tout naturellement et cela me soulage un peu. Rien à voir pourtant avec ce que je ressens, sur le terrain lorsque je travaille avec des fleurs. Mes parents étaient, horticulteur, pépiniériste pour mon père, et fleuriste pour ma mère. Mon épouse fût fleuriste très longtemps et j'ai moi-même exercé tous ces métiers, une partie de ma vie.
Autant dire que je connais un peu le sujet et que cela me fait revivre beaucoup de moments passés. Voilà, chère Norma, c'est dit.
Bel été à toi et qu'il t'apporte bonheur et inspiration pour tes tableaux futurs.
Roger
Anne des ocreries,
RépondreSupprimerOui, oui, les petites choses, les petits bonheurs, le travail de création qui ne bouleversera pas la face du monde, un sourire, un mot gentil, quelques autres écrits par toi, et l'amour de ma femme, suffisent largement à me faire vivre.
Le mot " pesance" met bien en valeur la gravité de notre vie et il nous faut, en contre partie, de la légèreté; malgré tout et du bonhheur de vivre.
Ici, tout le monde est parti de nos parents, sans doutes sommes nous maintenant aussi, rattrapés par l'âge. Ce n'est pas un problème. On court moins vite, c'est tout. Mais il y a des passages où ils sont tous là
"nos revenants" comme on dit en Bretagne et ça te met un sacré coup de bourdon. Du gris, de la brume devant les yeux et puis ça repart. On a quand même des ressources et du fond pour vivre cette peine qui se partage si mal. C'était un peu tout ça ces derniers jours mais cela ira mieux demain.
Très bonne soirée à toi à bientôt
.
Roger
Superbe !
RépondreSupprimerJ'aime tout particulièrement les deux premières compositions.
Bien que très différentes, je leur vois un point commun...quelque chose de "fermé" avec un "chemin" qui se poursuit derrière...
Comme la vie ?
Qui s'ouvre...et se poursuit...
au moment même où l'on croit qu'elle se ferme, qu'elle se termine ?
La Licorne,
RépondreSupprimerMerci.
C'est toujours intéressant de découvrir les interprétations de chacun comme ici, les tiennes, très pertinentes. Je considère que mon chemin de création est ouvert même si je sais que chaque jour il me conduit au terme. Les photos sont toujours un peu restrictives et il reste toujours le hors-champ à imaginer, ce que je n'ai pas à faire dans la nature. Le moment du déclenchement de l'obturateur suit de peu, le choix du cadrage, de la lumière, du choix final. Un grand entrainement à ce genre de prise de vue donne aussi plus d'assurance mais nous ne voyons véritablement bien notre travail de photographe que sur le PC. Il n'est pas rare d'être surpris. , soit déçu et parfois agréablement surpris, tant la tension de la prise de vue nous a privée de ce plaisir. Je n'aborde pas ici, les incidents qui peuvent survenir avec le matériel à tout moment et laisser à tout jamais une création, pour ce quelle est, dans la nature et pour la Nature. Parfois, ce n'est pas plus mal. Je ne le regrette jamais longtemps. Comme tu le dis, la vie doit reprendre le dessus et se poursuivre.
Roger
Cet oiseau de pierre qui prend son envol malgré sa densité me fait revenir un souvenir
RépondreSupprimerEnfant, avec des copains, ma soeurs, nos parents à tous, dans une carrière, nous les gars avions construits une maison faite de grosses pierres roulées au sol pour faire un muret assez haut (de mes yeux d'enfant) et ma soeur, seule fille devait se trouver exclue, mon père lui dessina le plan d'une maison avec des cailloux alignés au ras du sol.
Maison à la protection bien ridicule à côté de notre véritable chateau
et pourtant sur le moment la présence de mon père pour ma soeur, la grâce de cette maison si légère et pourtant en cailloux me toucha au coeur, au point que c'est toujours présent en moi
merci d'avoir fait involontairement, remonter ce souvenir grâce à ces photos de ces oeuvres qui à chaque fois me font dire "mais comment fait il ?" (ce triangle au milieu des lentilles est déjà un super exploit à mes yeux)
chaleureusement
frédéric
frédéric,
RépondreSupprimerEn qualité de créateur et d'illustrateur, tu dois savoir que la puissance de l'imagination et du rêve transcende bien souvent la réalité. C'est ce qu'a vécu ta petite sœur avec ce "cadeau" qui venait de votre père et qui n'était qu'un geste d'amour. Voila pourquoi, dans nos créations nous devons retrouver cette humanité qui relie notre geste, notre don, au reste du monde. Sans cela, nous ne sommes que des machines de production.
C'est à mon tour de te remercier pour cette belle histoire que tu illustreras peut-être un jour.
Bonne journée à toi.
Très cordialement,
Roger
je crois que ce que j'ai le plus aimé c'est ton texte...sa sincérité, sa simplicité, son authenticité...pas de fioriture,pas de mise en scène,juste des mots comme des pas, l'un derrière l'autre pour baliser ton chemin...
RépondreSupprimerdes mots qui prennent les images par la main pour les guider vers leur destin...comme un père...son enfant!
d
Je me souviens aussi, après le décès de ma mère avoir fait les comptes à l'envers...J'ai eu les larmes aux yeux à vous lire.
RépondreSupprimerMême en faisant les plus belles choses du monde, comme vous le faites, les questions qui touchent à l'utilité de notre vi ne manquent pas de se faire connaître, tout le temps.
Peut-être pourriez vous penser à nous qui aimons les oiseaux, les fleurs, les chemins que vous tracez pour nous. Nous sommes ensemble à ne pas savoir où aller...
Merci !
Roger, j'ai été si touchée par vos mots enguirlandés de fleurs et de pierres que j'ai complètement oublié de vous souhaiter un très bel été.
RépondreSupprimerJ'ai suivi le vent pour coucher des mots sur tes superbes tableaux effets...mers ... La beauté se laisse courtiser par tes touches d'art ici et là laissant Dame nature se transformer en un jardin majestueux ... Des rosaces , des pierres se sont posées au gré de ton imagination laissant la contemplative que je suis béate d'admiration ... Merci pour ces beaux partages traversant les âges et de tes mots reflétant tes émotions ...
RépondreSupprimerDouce journée auprès des tiens ...:o)
¿Lo que has de hacer mañana?¿hay mañana? mejor esperar a que llegue, observar mi estado de ánimo y proceder...... si hay mañana, será otro día. Yo tampoco puedo llamar a mi padre.
RépondreSupprimerPreciosa y poética tu obra. Magnífico tu blog. Muchas gracias por tu visita.
Un abrazo
Flo,
RépondreSupprimerJe suis un fidèle lecteur des Galets de Nonza, dont j'apprécie, je te l'ai déjà dit, le contenu poétique. Je sais l'importance que tu donnes au choix des mots, à ce travail d'écriture qui est le tiens, auprès de ta création artistique. C'est pour cela que ton commentaire me touche plus particulièrement, non qu'il me surprenne, car je sais aussi ton sens de l'humanité et ton attachement à la liberté, mais parce qu'il nous rapproche un peu dans cette quête de la lumière, si nécessaire en ces temps obscurs.
En toute amitié,
Roger
Danielle,
RépondreSupprimerContrairement à ce que javais imaginé, j'ai rarement terminé un travail, l'ayant d'avance offert à une personne ( rarement ne veut pas dire jamais, mais alors, c'est presque une commande). Je ne sais pas l'alchimie qui se met en route, ni par quels chemins de la pensée, je passe, pour qu'à un moment, je me dise, tiens, c'est pour papa. Je ne peux l'expliquer. Ce que je peux faire, vous l'avez sous les yeux, en partageant ces photos, mes films quelques documentaires ou vidéos, vous les voyez à la télévision, assister à une conférence si j'en redonne d'autres un de ces jours, ou voir mes expos, ou bien encore me trouver au gré des chemins et tomber sur une installation" in situ".
En attendant, j'espère bien vous croiser à nouveau ici et sur votre blog.
Bel été à vous
Roger
FLORESTEBANEZ Je reste sur mon unique voyage en Espagne comme sur un petit nuage, tant ce pas, traversé de part en part m'avait plu. Nous avions également apprécié la gentillesse et l'accueil des Espagnols dont j'aime la culture.
RépondreSupprimerMerci de votre passage sur Le Chemin des Grands Jardins.
Bien amicalement,
Roger
Toujours autant de poésie et d'émotion chez toi, Roger, que ce soit dans tes créations photographiées, dans tes mots à toi et dans ceux des autres que tu fais découvrir.
RépondreSupprimerEt il est souvent bon de ne pas savoir ce que l'on doit faire demain. ;-))
Si tu avais trouvé la réponse dans ce blogue, à quoi te servirait-il d'être un humain ?
Amitiés,
Sébastien
shaton,
RépondreSupprimerJe ne cherche aucune réponse dans ce blog, en effet. Le le considère comme une interface nécessaire, actuellement, mais je ne planifie pas sa pérennité. Je suis bien plus préoccupé de monter mon film sur la maladie d'Alzheimer et sur l'art thérapie que j'exerce avec passion. Mes patients sont des personnes très âgées, très malades, souvent déroutantes dans leur façon d'appréhender notre monde et de vivre leurs dernières années, frappées par ce malheur. Elle sont en marge d'une société qui ne veut, ni de vieux ni de déments et pourtant nous sommes beaucoup à nous en occuper. Ces marges humaines là m'intéressent, car elles sont révélatrices de ce que peut être l'humanité dans nos derniers échanges. Tu vois, c'est bien loin du land art et pourtant là, encore, c'est d'expression par la peinture, d'échanges humains, et de sentiments dont il s'agit et qu'il faut faciliter afin de permettre à ces personnes de mieux vivre. Pardonne moi cette petite parenthèse mais elle me semblait utile.
En dehors de cela, j'apprécie toujours tes commentaires que tu as le droit d'écrire librement.
Très amicalement,
Roger
C'est ce côté merveilleusement humain que j'aime venir chercher ici. Parfois je le trouve dans tes oeuvres, dans leur force ou leur délicatesse, mais le plus souvent ce sont tes mots qui me touchent infiniment, c'est ta poésie, ton honnêteté toujours très présente qui retiennent mes émotions.
RépondreSupprimerUn grand merci pour ce partage ici.
Bises très amicales
Alors... vous savez saisir dans leurs yeux cet instant où ils cherchent dans les votres, leur indentité?
RépondreSupprimerTendresse.
RépondreSupprimerDouceur,tendresse,calme et jolies couleurs et toute cette harmonie est accompagnée d'une lettre remplie d'amour ..
RépondreSupprimerMerci de nous faire partager une si belle passion .
Douce journée .
Thérése .
Sérénité,
RépondreSupprimerNous sommes loin du land art mais puisque vous me posez une question directe, j'y réponds. Oui, ces échanges de regard, ces silences, les sortent parfois de cet abîme insondable dans lequel ils paraissent avoir été précipités par leur maladie et coupés du monde, sans autre moyen de pouvoir s'y accrocher.Il faut vivre le poids de ces silences, de cette perte de soi, et l'observer pour en comprendre le drame humain. Je connais certaines de ces personnes depuis plus de dix ans, et si je les accompagne depuis moins longtemps dans mon atelier, n'est-ce quand même pas suffisant pour les aimer et éprouver une certaine tendresse à leur égard, et ne plus voir devant moi les malades qu'ils sont, mais des êtres humains dont le parcours a été très long sur la terre
( ils ont entre 85 et 95 ans) et qu'il convient de respecter et d'aider comme ils le méritent dans cette épreuve. J'ajoute qu'il est bien difficile de quantifier cette aide et qu'il faut être modeste à ce propos.
Roger
Un peu de tout,
RépondreSupprimerToujours agréable de lire ces mots qui ne font que m'encourager dans ma démarche.
Merci à toi, et bienvenue sur Le Chemin,
Roger
Bonjour oui je suis en retard comme souvent mais je suis ainsi aussi hihihih
RépondreSupprimerMerci un superbe texte et ces photos le bonheur je suis si heureuse de voir des photos tes créations car je ne vois pas cela si souvent tu sais. Donc oui il faut bien en profiter
Tu me fais rêver merci
France,
RépondreSupprimerMais non, ton heure est aussi la mienne, toujours heureux de retrouver tes pas et ta trace amicale sur Le Chemin.
Bonne journée, France et à bientôt,
Roger
Bonjour Roger,
RépondreSupprimerJe me suis arrêtée un bon moment sur ton blog.
Ce que j'en retire, c'est simplement un délicieux instant de calme, à regarder et lire tes pensées.
Ca vaut bien d'autres thérapeutiques... Merci beaucoup .
Je reviendrai.
Olivia.
Olivia, Merci de ton passage ici, ainsi que tes mots d'amitié et d'encouragements.
RépondreSupprimerBonne soirée,
Roger
cher Roger - votre bel art remplit toujours moi avec tant de joie - il est si merveilleux de trouver un autre esprit d'amour pour tous les êtres vivants - dans les dernières semaines de la profanation horrible de notre planète, j'ai essayé d'être encore plus solidaire de mes propres petites plantes et les herbes et les créatures - de venir ici pour voir votre travail est plus que rafraîchissant! et pour cela je suis reconnaissante! ont un beau jour - jenean
RépondreSupprimerGYPSOWOMAN,
RépondreSupprimerOui, j'avais trouvé votre prise de position, poétique et courageuse, sur votre blog que je conseille à mes lecteurs. Je pense que nous partageons les mêmes craintes quant à l'avenir de notre planète, malheureusement.
Merci pour votre commentaire.
Roger
J'ai envie de parler de communion en regardant vos images, votre travail, quelque chose de sacré qui se dit là dans l'improvisation, dans l'inattendu de ce qu'offre la nature, quelque chose qui dit le respect, la beauté bien-sur, tout simplement l'amour !
RépondreSupprimerJe suis admirative et reconnaissante pour ce que vous montrez de votre travail, également avec les personnes âgées !
La tendresse que nous avons partagé avec ceux qui sont partis est pour toujours présente au coeur de la vie et du nôtre !
Bel été à vous ! Merci de vous être arrêté chez moi ! Je reviendrai !!!
ta première photo me plait beaucoup et je suis vraiment émue quand tu parles des oiseaux. merci pour eux, pour ce geste d'amour et de respect.
RépondreSupprimermon coeur se réjouit de voir qu'il existe des hommes capables de faire une sépulture pour des oiseaux morts.
Anita.
I love land art-- always so intriguing and interesting and unique
RépondreSupprimerLignes ouvertes, lignes fermées, main tendue, main pliée, chemins, jardins clos et partout les noms et les couleurs des fleurs. Ton émotion habite mon cœur.
RépondreSupprimerMarisol
je n'avais pas lu le texte la première fois (yeux trop sollicités par l'écran au travail)
RépondreSupprimeret j'apprécie beaucoup ces mots, cet hommage qui tourne autour sans en parler, mais qui sans aucun doute parle du père à travers rituels, quête existentielle, héritages divers (amour de la nature...)
ces mots qui disent l'équilibre entre deux quêtes, la solitaire dans la nature et l'humaine, partiellement sur le blog,
ces questionnements qui donnent profondeur à l'existence...
Pour tout cela, Merci Roger,
Fifi,
RépondreSupprimerMerci pour ton beau commentaire. Je serai toujours heureux de t'accueillir sur Le Chemin des Grands Jardins,
Roger
Layers,
RépondreSupprimerMerci pour votre visite et vos mots d'encouragement,
Roger
Marisol,
RépondreSupprimerTes mots me touchent et m'encouragent.
Bon week-end à toi
Roger
alterdom,
RépondreSupprimerCe matin, j'animais un atelier d'art thérapie, recevant des personnes très âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer et je me promenais avec elle dans ce " on man's land" que tant de personnes se refusent à franchir pour partager leur vie. Une grande leçon d'humilité et d'humanité à la fois, me parvenait d'elles , et je ne pouvais que les aimer pour mieux les comprendre et les aider dans leur détresse. Cette réalité est si constante et si différente à chaque fois, qu'il est impossible de s'y ennuyer. J'espère que mon film documentaire saura montrer tout ça.
Merci pour ton généreux et amical commentaire.
Roger
alterdom, dans le billet précédent, il fallait lire "no man's land".
RépondreSupprimerMille excuses,
Bon week-end
Roger
Bonsoir
RépondreSupprimerUn peu en retard aussi pour cause .....de partage et de déception quand on donne tout sans malice il ne faut rien attendre!!! mais le coeur est comme les fleurs posées là en bel arrangement qu'il ne faut piétiner
pas grave dirait l'enfant !! juste un peu mal
Etre le passeur voilà la vérité "Toutes qualités comportent les ferments de destruction "disait ST Ex dans Citadelle
Belle soirée d'été
Arlette
..."Entre solitude et solitude"... Tel est le destin de tout être d'émotion... Et il n'y de pire solitude que celle que l'on ressent en étant au milieu d'autres qui ne ressentent pas...
RépondreSupprimerTes créations sont toutes plus stupéfiantes les unes que les autres, et tes mots ... si profondément émouvants et pleins d'humanité.
Juin passera, et avec lui la petite pluie de ce beau haïku qui clôture ton billet... Je te souhaite un très bel été !...
Amitiés,
NiNa-Lou
Arlettart,
RépondreSupprimerMerci pour ton très beau commentaire. Il me donne du courage pour cette belle journée d'été.
Bien à toi,
Roger
NiNa-Lou,
RépondreSupprimerIl me faut les mots des autres et aussi les tiens, pour me rendre compte de l'effet produit sur eux par mes installations. Bien sûr, sur le terrain, je fais de belles et fortes rencontres, mais ce travail se fait avant tout, seul et sans attente de retour que ce plaisir d'être dans la Nature, le plus souvent possible, à l'œuvre.
Je te souhaite aussi de passer un très bel été.
Roger
Quand je vois le flot des commentaires superbes qui enrichissent ton blog, comme je suis fière d'avoir été une de tes premières visiteuses...
RépondreSupprimerTon texte est tout simplement merveilleux.
Je comprends ta dernière phrase car depuis le printemps 1998, je ne peux plus téléphoner à ma chère grand-mère pour lui annoncer que mon forsythia est en fleurs... et je pleure!
Bises épaminées
Belles images de la nature, retouchées par ton âme et ton talent.
RépondreSupprimerEpamin',
RépondreSupprimerJe te renvoie le compliment parce que tu m'as beaucoup aidé dans la compréhension et le fonctionnement des blogs. Nos échanges ont été si nombreux qu'il me paraît maintenant naturel de faire référence à toi, d'aller me promener et me ressourcer sur tes blogs. Dans ce monde virtuel, parfois futile, c'est la preuve que l'on peut faire de belles rencontres. J'espère que cela durera longtemps.
Avec mon amitié,
Roger
ouuuuuuuuuuuuh un billet tellement émouvant et tellement beau tout simplement, merci pour ce moment magique...
RépondreSupprimerJ'aime cette idée d'île imaginaire!
"Il vaut mieux que ce qui éveille l'imagination demeure imaginaire" Paul Auster
je ne suis pas du tout étonnée que ta nature généreuse -qui te porte à être généreux dans la nature-
RépondreSupprimerte fasse aussi naviguer, confiant, dans cet entre deux mondes qu'est la démence ...(le seul mot effraie, on lui préfère un nom de médecin) où l' on se sent si perdu face à cet Autre, jadis aimé, aujourd'hui méconnaissable car ne partageant plus la mémoire...cela remet tellement en cause nos habitudes de communication que l'on préfère la fuite...
où pourra-t-on voir ton reportage?
Amitiés sincères
Enitram,
RépondreSupprimerL'imagination est l'un de mes plus beaux cadeaux de naissance.c'est parfois encombrant mais je vis avec depuis si longtemps que ne pourrais plus m'en passer. Le land art me convient parfaitement avec l'écriture pour développer ce don.
A bientôt, ici ou ailleurs,
Roger
alterdom,
RépondreSupprimerUne des qualités de soignants s'occupant des déments, est de les aimer tels qu'ils sont et de rester au contact, de partager leur vie au lieu de les fuir comme le font la plupart des gens. Je considère mes patients, avant tout comme des êtres humains et non comme des malades. Ma qualité d'artiste permet aussi de faire cette navigation, comme tu dis, à vue, dans un monde où, comme dans la création, ce n'est pas la raison qui compte mais bien la sensibilité et l'affectif, avant tout. La peinture n'est là que pour faire l'interface, et créer un terrain propice à la médiation. Recueillir la parole malade et l'interpréter sont des actions qui se feront pendant la séance d'art thérapie. C'est ce que j'essaierai de montrer dans ce documentaire de 52 minutes, déjà acheté par une chaine de TV. La programmation sera probablement décidée à la rentrée prochaine.
J'espère avoir répondu à tes questions;
Roger