Derrière les hauts murs...
Aux aveugles...
Sous les silences répétés des pierres, un passé inaperçu continue de vivre.
Je n'ai plus l'air de chercher et j'avance sous un soleil pâle. Les visages reviennent avec les souvenirs...les voix...aussi, les gestes...tout est là qui me parle, à nouveau sous les roches salées, soulevées. Tout sombrera avec la prochaine marée, comme mes pensées furtives. Dès l'aube, j'arpente les ruelles sombres de ma mémoire, je longe ces interminables murs à l'affût d'une lumière, d'une faille, d'un tressaillement de la terre qui les mettrait à bas. Entre les ruines, nos cris assemblés et l'espoir, un jour, de parler la même langue.
Roger Dautais
Sous les silences répétés des pierres, un passé inaperçu continue de vivre.
Je n'ai plus l'air de chercher et j'avance sous un soleil pâle. Les visages reviennent avec les souvenirs...les voix...aussi, les gestes...tout est là qui me parle, à nouveau sous les roches salées, soulevées. Tout sombrera avec la prochaine marée, comme mes pensées furtives. Dès l'aube, j'arpente les ruelles sombres de ma mémoire, je longe ces interminables murs à l'affût d'une lumière, d'une faille, d'un tressaillement de la terre qui les mettrait à bas. Entre les ruines, nos cris assemblés et l'espoir, un jour, de parler la même langue.
Roger Dautais
extrait de: Pourquoi je pratique le land art ?
Ces photos sont extraites d'une série de 150 photos qui avaient été choisies par des détenus d'un centre de détention. Elles furent présentées sur la télévision interne aux 420détenus pour accompagner une exposition photographique de vingt autres de mes réalisations, montrées pendant un mois, dans le bâtiment culturel . Je n'oublierai jamais ces six années, où je travaillais avec eux, en qualité d'artiste intervenant bénévole, puis d'administrateur des lieux avec 6 autres personnes, tant cette expérience humaine m'a ouvert les yeux. C'est aussi à ces personnes que je pensais en écrivant le texte ci-dessus.
Roger Dautais
Ces photos sont extraites d'une série de 150 photos qui avaient été choisies par des détenus d'un centre de détention. Elles furent présentées sur la télévision interne aux 420détenus pour accompagner une exposition photographique de vingt autres de mes réalisations, montrées pendant un mois, dans le bâtiment culturel . Je n'oublierai jamais ces six années, où je travaillais avec eux, en qualité d'artiste intervenant bénévole, puis d'administrateur des lieux avec 6 autres personnes, tant cette expérience humaine m'a ouvert les yeux. C'est aussi à ces personnes que je pensais en écrivant le texte ci-dessus.
Roger Dautais
Derrière les hauts murs il ne reste plus que l'évasion mentale et des personnes comme toi qui poussent un peu les limites du quotidien.
RépondreSupprimerTranscender l'impossible détention. Ne pas en mourir.
Tout est-il transformable ?
Un très beau texte et de splendides images, très émouvant...
RépondreSupprimerJe suis souvent sans mots devant vos photos et vos textes.....mais jamais sans éMOTion tellement je trouve cela beau!
RépondreSupprimerQuel plaisir ces promenades sur le chemin des grands jardins!Merci et bonne semaine!
sélection très sympa !
RépondreSupprimerles champignons retournés font une drole de construction... ou de chapeau !
Lôla a dit,
RépondreSupprimerJe ne sais pas. J'ai simplement côtoyé des hommes condamnés à de très longues peines dont certains étaient incapable d'envisager une quelconque expression de leur souffrance. D'autres, par l'écriture, la sculpture, la peinture la musique, le chant, semblaient reprendre un peu d'espoir et entamer une reconstruction de soi, avec des résultats, parfois, très étonnants. Dans ces lieux d'exil, il est très important que des artistes s'engagent dans cet accompagnement fraternel car ils participent à donner une chance à ces êtres humains, certes condamnés, de s'en sortir peut-être un jour, un peu moins mal.
Roger
norma,
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire.
Roger
J'aime beaucoup ce feu sur la pierre à côté de l'écriture, cette image
RépondreSupprimerje la laisse voyager et je reviendrai lui parler! Aussi,
cette sphère prête à se glisser dans le fleuve...et votre texte à l'adresse
des" emmurés" belle soirée Roger
C'est trés beau ce que vous faites,plus beau encore,vous le partager.
RépondreSupprimerParceque un jour on peut se perdre et c'est plus facile ,que de se retrouvé,enfin..presque.
Et l'art est un bonne therapie .
Amicalement,linda.
Magnifique, tout simplement magnifique!
RépondreSupprimerConcernant votre parcours et votre engagement, connaissez-vous?
- Le bruit des trousseaux de Philippe Claudel, récit dans lequel il raconte son engagement au sein de l'univers carcéral, dans lequel il enseignait Les Lettres.
- Paroles de détenus, un recueil de témoignages, lettres, récits.
Ce sont de très beaux textes à découvrir, à méditer, à partager.
Belle journée, et merci pour vos partages.
Claire Fo,
RépondreSupprimerMerci de ce commentaire "plein d'émotion".
Roger
Sonia Blanc,
RépondreSupprimerOui, d'ailleurs cette installation me donna beaucoup de soucis avant de la réussir. Elle s'intégrait à un ensemble de "pagodes" de ce genre.
Roger
Superbe!
RépondreSupprimerBrigitte Maillard,
RépondreSupprimerCette pierre sur laquelle j'avais écrit un poème en chinois, faisait partie d'une série de trois "pierres de silence". Ainsi les avais-je nommées à cette époque, imaginant que cette peinture à l'eau, totalement disparue au bout de deux ans, avait été absorbée par la pierre et que le poème s'y trouvait à l'intérieur.
Roger
Linda Lourenco,
RépondreSupprimerCe n'est pas l'art thérapeute que je suis, qui vous dira le contraire.
Amitiés,
Roger
araucaria,
RépondreSupprimerJe ne connais pas le livre de Philippe Claudel que vous citez, mais je vais essayer de le trouver.
Pour l'autre, Paroles de détenus, oui, je le connais et je l'ai lu avec beaucoup d'intérêt. Merci pour votre passage amical sur Le Chemin des Grands Jardins.
Roger
Isabelle Kessedjian,
RépondreSupprimerMerci beaucoup,
Roger
Magique encore et j'aime beaucoup ta 2 eme photo oui c'est mon choix.
RépondreSupprimerTon blog me fait tj autant rêver et je te dis merci
je suis tjr aussi fan de vos oeuvres,que de photos magnifiques,bravo et bonne semaine ;O)
RépondreSupprimer(j ai travaillee a Capbreton dans ma "jeunesse" )
araucaria
RépondreSupprimerMerci pour les liens que j'ai publiés, ici pour en faire profiter aussi, tous mes lecteurs.
Roger
France,
RépondreSupprimerLa deuxième photo fait partie d'une série réalisée sur une année, avec la même sphère, à travers les quatre saisons auquel j'ai donné le nom suivant : LE VOYAGE DE LA SPHÈRE. Il m'est arrivé d'en publier quelques unes sur mon blog.
Merci de ton commentaire amical.
Roger
Voilà Roger j'ai retrouvé ce poème d'Adonis pour votre photo du poème
RépondreSupprimerdisparu dans la pierre ...
PIERRE
J'adore cette pierre paisible
J'ai vu mon visage dans ses veinures
J'y ai vu ma poésie perdue
ADONIS
extrait Le Charmeur de poussière - Gallimard
Nefertiti,
RépondreSupprimerMerci de votre commentaire très encourageant.
Roger
Une profonde Communion avec cet artiste qui risque de faire des émules...
RépondreSupprimerOh... Merci d'être venu me rendre une petite visite... Juste parce que je suis ravie de te rencontrer toi et tes oeuvres... Le landart, j'adore... Je sais, ça fait niais comme phrase mais comment expliquer ce que l'on ressent... C'est rempli d'émotions... Merci pour ce joli moment !
RépondreSupprimerj'aime beaucoup ce travail... je ne suis pas la seule visiblement !
RépondreSupprimerBretagne buissonnière,
RépondreSupprimerVisiblement, c'est vrai, pour mon plus grand plaisir.
Merci, Roger
Flo,
RépondreSupprimerMais pas du tout, chacun exprime ce qu'il ressent avec ses mots. Ici, il n'y a pas de concours. Je suis toujours aussi surpris de déclencher de telles réactions, mais c'est moins grave qu'un tremblement de terre et ça me fait beaucoup plus plaisir. Alors, de tout cœur, merci,
Roger
Mima,
RépondreSupprimerMais je ne demande pas mieux, la terre est vaste...Il suffit de se lancer.
Merci de ton passage sur Le Chemin...
Roger
c'est la dernière composition qui me fait vibrer.
RépondreSupprimerje vois peut-être l'amour partout,
je vois au loin un jeune couple tendrement et joyeusement enlacé.
au premier plan, la duègne qui veille et les protège.
entre les deux, un petit filet d'eau , la vie...
merci pour ces moments de rêve.
Anita.
Que d'émotions contrastées émanent de chacune de tes photos : le fragile échafaudage des champignons pagode me font partir dans le pays des elfes, la sphère au bord de l'eau semble en partance vers la source du monde et du temps puis la sentinelle au bord de l'océan veille sur l'infini tandis que le ruban de feuilles se perd dans la lumière et que le feu préside à l'absorption du poème par la pierre enfin les petits phares de l'espoir écoutent le chant d'un filet d'eau.
RépondreSupprimerSuperbe
Marisol
Anita,
RépondreSupprimerUn vrai plan de cinéma, que ton très beau commentaire.
Merci,
Roger
Marisol,
RépondreSupprimerTes émotions sont décrites avec beaucoup de poésie et je reste étonné de tout ce que mes installations te déclenchant comme idées. C'est superbement écrit.
Merci
Roger
Champignons pagode
RépondreSupprimerChampignons jupons
Pour danser le flamenco
Un jour au bord de l'eau
Suivre le chemin de feuilles
Flottant sur le miroir des rêves...
Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeeee
Obigada pela tua visita ao blogic@ndo.blogspot.com,
RépondreSupprimerPassei para ver as fotos fantásticas e fiquei impressionada com a poesia que transmitem.
Um abraço.
Bonjour, Roger.
RépondreSupprimerTout me séduit et m'émeut dans ce billet :le prétexte, le texte et les illustrations.
Pour les aveugles, la terre se soulève avec tendresse, s'érige en belle sobriété et tes mots nous guident dans leur pensée.
Merci beaucoup.
En fraternité
Bonjour.
RépondreSupprimerVos œuvres ressemblent Cinq pagode Storeyed.
Kyoto et Nara ...
Je me souviens il.
Merci.
ruma
Herbert,
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire chaleureux et fraternel.
Bien à toi,
Roger
Ruma,
RépondreSupprimerMerci de ton clin d'œil venu d'Extrême-Orient. Je ne connais pas l'œuvre à laquelle mon installation te fait penser mais je vais la chercher, par curiosité.
Bonne journée,
Roger
bonjour Roger
RépondreSupprimerj'aime regarder vos installations et les textes que vous écrivez sont merveilleusement émouvants ,il me parle ! belle journée à vous ! maïté
Christineeeee,
RépondreSupprimerMerci de ton commentaire, qui , ton habitude est tourné de façon originale et poétique.
Roger
Emilia,
RépondreSupprimerEn effet, je suis passé découvrir ton blog que je conseille, d'ailleurs, pour sa qualité. A mon tour de te remercier pour ta première visite sur Le Chemin des Grands Jardins.
à bientôt,
Roger
Maïté,
RépondreSupprimerMerci de ce généreux commentaire de la part d'une artiste qui pratique elle-même le land art.
Roger
J'aime ce petit lutin de champignon sur son piédestal de mousse.
RépondreSupprimerSur quel royaume veille-t'il ?
Annick,
RépondreSupprimerJe ne saurais te dire.
Merci de ton commentaire plein de fantaisie.
Roger
I have been looking at the mushroom creation every day-it makes me so happy!
RépondreSupprimerThanks,
Thea
Thea,
RépondreSupprimerMerci d'être passée sur Le Chemin des Grands Jardins pour y déposer quelques mots d'encouragement et à bientôt, j'espère?
Roger
j'adore la quatrième photo...entre ciel et terre, air et eau...
RépondreSupprimerLe chapeau de magicien(ne) est une pure merveille, je te l'emprunterais bien.
RépondreSupprimerMarie L.
RépondreSupprimerIl est à toi, ce chapeau, mais à condition que tu te transformes en elfe ou en korrigan.
Bonne soirée à toi,
Roger