La vie, comme elle va
"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009
Roger Dautais . Septembre 2009
Un voyage étonnant au cœur du land Art
dimanche 10 janvier 2010
Il faut accepter de passer par des moments où l'on est incapable d'être créatif. Plus on accepte sincèrement, plus ces moments passent vite.
Etty Hillesum.
à Etty...
Les oiseaux de silence ont survolé la plaine, leurs yeux rivés sur une mer invisible. Ils palpent l'air glacé de leurs ailes. Je marche dans la neige depuis une heure. Il n'y aura rien d'autre que ma trace dans cette friche industrielle faite pour l'oubli des saisons passées... rien d'autre que ma trace et celle d 'un lapin de garenne, au moins aussi doué que moi. Le spectacle est en l'air, entre les flocons qui reviennent et un ciel plombé.
A ces oiseaux de silence, je leur demande d'emporter mon meilleur souvenir, loin d'ici, en Bretagne, vers celui qui s'éloigne définitivement, étranger à ce monde devenu trop blanc.
Roger Dautais
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Qui êtes-vous ?
- LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
- Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.
"Autrefois je croyais devoir produire un certain nombre de pensées profondes par jour: aujourd'hui il m'arrive d'être une friche infertile,mais étendue sous un ciel vaste,haut et paisible. c'est mieux. Je me défie aujourd'hui de cette profusion de pensées jaillissantes,j'aime mieux être de temps en temps en friche et en attente." Etty
RépondreSupprimerMagnifique tes spirales et cet hommage à Etty qui guide en ce moment mes pas vers l'essentiel...
je me pose la question... comment faites-vous pour tracer des cercles aussi parfaits et réguliers ?
RépondreSupprimerTes spirales de sable s'évanouissent dans les bras des vagues...
RépondreSupprimerTes spirales de neige disparaissent sous le regard du soleil...
Comme des mandalas colorés, tes spirales sont des offrandes à la nature...
Merci de votre amitié.
RépondreSupprimerPour répondre à Marie, je dirai que mes spirales, je les porte en moi. Je m'étais amusé un jour à évaluer le nombre tracées en ces années de land art, du Sud marocain ou Tunisien, dans le désert, sur les îles, en France ou ailleurs et j'avais évalué cela à 1200. Sans compter les spirales, en pierre, en feuilles, en bois, en mousse. J'ai si bien intégré le mouvement que je les trace sans aucun repère.
A quelques exceptions près, elle font toutes 24 tours autour du centre et représentent les 24 heures du jour. Mais elle sont parfois conjuguées avec d'autres traces,arc en sable, écrits de poèmes, sculptures de sphères etc. Elle servent aussi de centre à de plus grandes installations sur plage, la plus grande ayant atteint 5000 m2. A ceux qui me reprochent de faire tout le temps la même chose, je leur répond que d'abord, c'est mon droit, et pour moi, ces spirales ne sont jamais les mêmes, variant avec le lieu, l'a configuration de la plage, la lumière. Le tracer peut prendre entre une heure et une heure trente dans les sables les plus difficiles. Le moments les plus magiques sont ceux où la mer, reprenant sont territoire, recouvre mes spirales à marée haute.
C'est avant tout, un moment de travail très physique, un temps de concentration, un bonheur de faire, un plaisir de l'offrir à la mer. C'est aussi bien autre chose pour moi, qu'une figure géométrique, c'est un lien avec l'univers que je me plais à répéter, sachant qu'un jour, je ne pourrais sans doute plus le faire.
Roger
Meilleurs voeux Roger. Je te souhaite une année lumineuse et prolifique de créativités. Tes commentaires chez moi sont toujours d'une grande richesse et je les bois telle la "substantifique moelle". Merci
RépondreSupprimer" Le soleil n'est jamais si beau qu'un jour où l'on se met en route "