La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

lundi 29 avril 2019

Bascule   :  pour Marie-Josée Christien


Nous avons le bonheur en nous.
Arrêtons de jouer des rôles, ça le dissimulerait.
Bouddha


 Et voici  bien ma terre
la vallée de  mes amours.
Glenmor



Censure

L'épais brouillard qui  pesait sur  mes épaules de marcheur matinal, a fini  par quitter le pays. Le soleil se  lève au  si  à l'Est, par  ici. Sous les sables des  plages sanglantes, dorment es mémoires  mortes des combattants. J'avance en terre sacrée..
Mes  mains  choisissent, nettoient,déplacent  posent, empilent,équilibrent. Je regarde se faire  le  mystère. Une fois  monté, le cairn est habité par  une  présence qui  m’interpelle. Un dialogue de  muets s'installe entre l'infini et  l'ultime. Souvent,  une parole  m’échappe qui se veut amicale. La pierre dit  l'universel par sa  présence. Ici, dans la solitude des sables, l'humanité se conjugue au présent, et prend sa source au cœur du roc. Partir de rien,saisir sa chance, transformer,  offrir. Partir sans  rien emporter et vivre  pleinement sa joie. Au pays, les  langues de  pute s'activent.
Roger Dautais

LE CHEMIN DES GRANDS JARDIN
http://rogerdautais.blogspot.com/
 Photo  : création land art de Roger Dautais
"Bascule " à Marie-Josée Christien
Normandie - années 2000



Grand Garage Blanc


 Pour Edith et Maud...

Être  un moment d'éternité et ne pas le savoir  !
Parfois, la désespérance, je la lis dans cette nature qui souffre par  l'incurie des hommes. Je ne m'étonne  plus qu'elle en vienne  à se  venger.
D'où  me vient ce sentiment d'être perdu dans  une chambre d'hôpital et de ne jamais  l'avoir été, en voyage, au  travers d'un pays et de ses  paysages  inconnus ?

Roger Dautais
Hôpital de Vannes,
 service de cardiologie. Avril 19

11 commentaires:

  1. regarder l'horizon et attendre...que le jour se lève

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    1. La cachette de Josette
      Merci Josette. J'aime cet instant et ne m'en lasse pas. je photographie très rarement le soleil. Je privilégie son emprunte sur mon âme.
      Amitiés.
      Roger

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  2. Merci, je ne peux qu'adhérer à tes textes, que dire de plus.
    " Partir de rien,saisir sa chance, transformer, offrir."

    face à l'horizon
    verticalité
    un dialogue d'éternité


    je t'embrasse et te remercie
    pour tout.

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    1. memoire de silence
      Tes mots me touchent chère Maria en cette traversée du désert.
      Les moments de maladie,d'hospitalisation sont toujours accompagnés de cette fuite humaine, plus prompte a célébrer le héros que l'homme tombé à terre. Il se fait que j'ai passé une grande partie de ma vie à relever et soigner les personnes atteintes par le sort.
      Ce phénomène de fuite face à la maladie, à la mort, est commun. Très souvent d'ailleurs, dans ces fuyards, l'on trouve des forts en gueule, des bons vivants,des croyants, bon Dieu, si croyants;
      la maladie balaye tout et les beaux sentiments 'évaporent des que le mauvais sort s'installe chez quelqu'un. J'ai beaucoup fréquenté les prisons de longue peine. Là, c'est pareil, les écrivains à la plume acérer qui défendent les droits de l'homme, on ne les voit jamais dans ces lieux. Écrire, oui,dénoncer, oui, fréquenter la lie, non, jamais.
      C'est quand même paradoxal ce courage à deux vitesses.
      Si j'avais fait moins de politique, si je m'étais moins engagé, j'aurai probablement bénéficié d'une belle carrière artistique. Cela ne m'a jamais intéresse de me glisser dans le lit du roi.
      J'adore les chansons de Montéhus. Cet homme m'a toujours inspiré. ttps://www.youtube.com/watch?v=3OWrPIdgg6w
      sa chanson reste d'actualité
      Un jour ou l'autre, tout se paye et les déserts nous ressemblent, on y respire tranquillement mais on y croise peu de gens.
      Je t'embrasse chère Maria.
      Roger

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  3. "Vivre pleinement sa joie". La nature a tant de force en elle, nous avançons pas à pas.
    Comment vas-tu?

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    1. Thérèse,
      Merci, Thérèse.
      Je vais comme après une opération à cœur ouvert, 21 jours,après. C'est très dur. Crevé et douloureux.
      Mais je ne laisse pas abattre.
      Je t'embrasse.
      Roger

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  4. Juste t'embrasser Roger.
    Je fais comm-union. Tout ce que tu publies, tout ce que tu dis est touchant.
    Je fréquente les hôpitaux régulièrement en tant que patiente et l'inhumanité et la solitude y règnent.
    J'espère que tu parviens à prendre le large dans ton espace onirique et que tu te rêves plein vent, pleine lumière en train
    de créer.
    Je t'embrasse encore.

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    1. Leeloo. Merci chère Leeloo. Je suis rendu loin de ces textes écrits pendant ces 3 semaine d’hôpital. Mais ils sont écrits,je les publie.
      Mon état de santé reste très faible,ce qui est normal, après cette grosse opération à cœur ouvert. Il me reste assez de cœur pour penser aux autres, tu sais, et cela m'aide aussi à me remettre. Pour ce qui est de la part "intouchable " qui ne vit que pour l'argent et la cupidité, je laisse de côte.
      Cet après-midi, j'ai fait un tout petit peu de jardinage et te dire si j'étais heureux ! Tu vois, tout va bien
      Je t'embrasse très fort et je te souhaite une bonne santé.
      Roger
      Roger

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  5. "D'où me vient ce sentiment d'être perdu dans une chambre d'hôpital et de ne jamais l'avoir été, en voyage, au travers d'un pays et de ses paysages inconnus ?"
    ****
    Les pays des chambres d'hôpitaux sont plus que des déserts, leurs traversées se font dans la nuit, l'inquiétude, la souffrance...

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    1. Marie
      Merci Marie. Je me suis raccroché à plus malade que moi, plus paumé, et je les ai aidés. Cette fraternité m'a fait du bien.
      La nuit, lorsque toutes les âmes déambulent dans le couloirs, morts et vivants, confondus, il est bon de se retrouver du côté des rescapés.
      Je t’embrasse, fort.
      Roger

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  6. Ton grand garage blanc me semble avoir été un long désert peuplé de cauchemars, et je suis heureuse que tu en sois sorti, que tu aies pu retrouver ton jardin en attendant le land art...

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.