à celle que j'aime,
et à ceux, peu nombreux qui nous ont aidés
Amnésie...
Je n'ai plus la mémoire des lieux de mes installations anciennes, ou presque. Ces lieux sont partis dans le choc de l'accident, avec le reste.
Je me souviens d'avoir marché longtemps, sans compter, et d'avoir passé ma vie sous la pluie, le vent, le soleil, sans même faire attention à la nuit qui venait me manger la lumière.
Je me souviens d'avoir aimé cette vie rude, de longs efforts que demande la route, l'escalade, la découverte de lieux inconnus, les marais dangereux. Je me souviens d'avoir rencontré beaucoup de gens autour de mes spirales. Mais j'ai oublié qui ils étaient, ce qu'ils me disaient, pourquoi ils me filmaient si souvent, avant de disparaître.
Je me souviens d'avoir travaillé le sable comme une terre qui m'appartenait, de façon éphémère, avant d'y semer mes rêves.
Je me souviens des dialogues avec les cairns, de leurs secrets partagés, de leur mémoire prodigieuse qui remontait à la nuit des temps.
Je me souviens d'avoir coupé, cueilli, choisi, assemblé, lié, attaché tend de végétaux avec une vraie joie de le faire.
Je me souviens du chant des rivière, de l'eau prise dans mes mains et qui reprenait sa liberté. Je me souviens des eaux du fleuve, glacées, pour y être tombé dedans, en hiver. Je me souviens de mes courses avec la mer qui me rattrapait souvent avant que le travail soit terminé. Je me souviens d'avoir eu peur, cerné sur un rocher à marée montante, pour terminer un ouvrage.
Je me souviens qu'hier encore, je rêvais de pouvoir toujours pratiquer le land art de cette façon là. Mais l'heure a failli sonner pour la dernière fois. Le temps me rattrape et me remet en place, à une nouvelle place. Celle du débutant que découvre les gestes à faire, à refaire, à oser, à réapprendre, pour oublier le choc, si c'est possible.
et à ceux, peu nombreux qui nous ont aidés
Amnésie...
Je n'ai plus la mémoire des lieux de mes installations anciennes, ou presque. Ces lieux sont partis dans le choc de l'accident, avec le reste.
Je me souviens d'avoir marché longtemps, sans compter, et d'avoir passé ma vie sous la pluie, le vent, le soleil, sans même faire attention à la nuit qui venait me manger la lumière.
Je me souviens d'avoir aimé cette vie rude, de longs efforts que demande la route, l'escalade, la découverte de lieux inconnus, les marais dangereux. Je me souviens d'avoir rencontré beaucoup de gens autour de mes spirales. Mais j'ai oublié qui ils étaient, ce qu'ils me disaient, pourquoi ils me filmaient si souvent, avant de disparaître.
Je me souviens d'avoir travaillé le sable comme une terre qui m'appartenait, de façon éphémère, avant d'y semer mes rêves.
Je me souviens des dialogues avec les cairns, de leurs secrets partagés, de leur mémoire prodigieuse qui remontait à la nuit des temps.
Je me souviens d'avoir coupé, cueilli, choisi, assemblé, lié, attaché tend de végétaux avec une vraie joie de le faire.
Je me souviens du chant des rivière, de l'eau prise dans mes mains et qui reprenait sa liberté. Je me souviens des eaux du fleuve, glacées, pour y être tombé dedans, en hiver. Je me souviens de mes courses avec la mer qui me rattrapait souvent avant que le travail soit terminé. Je me souviens d'avoir eu peur, cerné sur un rocher à marée montante, pour terminer un ouvrage.
Je me souviens qu'hier encore, je rêvais de pouvoir toujours pratiquer le land art de cette façon là. Mais l'heure a failli sonner pour la dernière fois. Le temps me rattrape et me remet en place, à une nouvelle place. Celle du débutant que découvre les gestes à faire, à refaire, à oser, à réapprendre, pour oublier le choc, si c'est possible.
Roger Dautais
Les photos 1,2,3,4,5,7 sont des installations récentes
et j'aime la 1 sui a réveillée l'enfant que j'avais oublié et ses tableau de pétales - on pose un verre dessus, on met un peu de terre et une marque pour savoir que c'est là
RépondreSupprimerWonderful creative images!
RépondreSupprimerDear Roger,
RépondreSupprimerYour work will always speak to you. And You will find yourself safe there.
Take care buddy.
Wishes and regards,
Bhags.
India
Je me souviens...
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ce clin d'oeil à Georges Perec...
Bonne soirée, Roger, bises.
Norma
hi Roger those new installations are amazing,
RépondreSupprimermy favorite la #4 composition and colors are really nice!
and #2, #13 hypnotizing me,
thank you very much,
elena
La poésie ne s'arrête jamais.
RépondreSupprimerAnne
tu es si riche de souvenirs et le bonheur est
RépondreSupprimerpeut-être aussi après la page que tu tournes comme
dans un livre ! l'histoire se découvre peu à peu
et c'est bien ! un choc ne s oublie pas, il
s' apprivoise !
plein de belles choses pour toi Roger
tu me fais toujours rêver avec tes créations
bisous
"Je cherche en même temps l'éternel et l'éphémère"
RépondreSupprimerUne citation de Georges Perec qui convient bien à ton blog !
Bonne semaine !
ROGER
RépondreSupprimerADMIRO TU CREATIVIDAD, TU ORIGINALIDAD. ERES UN SER MUY ESPECIAL ME AGRADAN TUS IMÁGENES MAS TUS TRABAJOS, DONDE EXPRESAS TUS DONES. ABRAZOS UN PLACER PASAR..
La cascade de baies rouges dans ce ferraillage comme une plaie sanguinolente.
RépondreSupprimerBelle relation avec les éléments, prochaine étape sculpter le vent.
Je pense qu'il vous serait possible de le faire.
Bonne suite.
Avancer, en s'appuyant sur ce que l'on n'a pas oublié ... c'est notre lot ! On oublie parfois ce qui nous semblait autrefois important, et c'est une autre vie qui commence, avec d'autres impératifs. J'aime le carré de moules et galets : textures et couleurs, à peine délimitées par une paille.
RépondreSupprimerVu toutes les choses dont tu te souviens, je pense que tu es loin d'être amnésique !
RépondreSupprimerPetit clin d'oeil avec ta 3e photo : 12 h 15 ?
J'aime l'humour de la 5e avec tes oreilles de Mickey !
Biseeeeeeeeeeees de Christineeeee
PS/ Toujours frisquet en Normandie ?
Oublier le choc....oui ; apprendre à aller plus loin que lui, pour ne pas rester figé à son heure, ce serait une grande force, mentale celle-ci, mais qui t'aiderait beaucoup.
RépondreSupprimerPour que se continue ta route ; il y a encore des horizons.
bien belles, les installations du jour.
brigetoun,
RépondreSupprimerC'est exactement cela et tout le reste ajouté qui ne se dit pas.
Merci
Roger
Art,
RépondreSupprimerThank you for your comment.
Best bishes,
Roger
Chère India,
RépondreSupprimerMerci pour ces mots d'amitié,
Roger
Norma C.
RépondreSupprimerRien ne t'échappe. A moi, si. Je n'avais m^me pas pensé à ce cher Georges. Sans doute avais-je cette musique en moi. J'y ai déposé quelques mots.
Je t'embrase,
Roger
L'émotion,toujours.....
RépondreSupprimerBicocacolors,
RépondreSupprimerMerci Eléna pour tes commentaires d'experte.
Ce petit carré de pierres et de moules m'a donné beaucoup de mal car j'ai des difficultés à me baiser ou à courber le dos vers la terre. J'ai essayé de faire jouer ensemble les formes géométriques et les couleurs naturelles de la plage.
Pour l'étoile réalisé en fétus de paille, j'ai pris beaucoup de photos avant d'en réussir une bien en mouvement.
Quant au serpent d'eau, bien plus long qu'ici, je l'a photographié au passage, dans le courant de la rivière alors qu'il prenait des airs de volute. Mais je suis incapable e te dire où j'ai fait ça.
Belle journée à toi,
Je t'embrasse,
Roger
Anne,
RépondreSupprimerC'est certainement vrai, mais nous y sommes plus ou moins sensibles selon les événements.
Belle journée,
Roger
Marty,
RépondreSupprimerOui, c'est vrai, un choc ne s'oublie pas facilement. Cette nuit, j'ai ressenti un choc et je me suis réveillé, pensant être rentre de face dans une autre voiture!
Je suis heureux de t'ouvrir à d'autres rêves par mes installations land art.
Belle journée à toi,
Roger
Enitram,
RépondreSupprimerDécidément, il faut que je relise ce Georges Perec. Il tourne autour de moi. Je vais aller saluer son ombre.
Amicalement,
Roger
Maelgi,
RépondreSupprimerMerci pour ces mots d'amitié et d'encouragement.
Je vous embrasse
Roger
Le bourdon masqué,
RépondreSupprimerIl m'est arrivé c'est vrai,de composer avec le vent, notamment des arcs sonores mis en vibration par lui, ainsi que des totems avec des parties mobiles, il y a quelques années de cela.
J'ai un ami Italien, Alejandro Guzzetti qui compose beaucoup avec le vent. A découvrir sur son site qui porte son nom.
Belle journée,
Roger
il est long le chemin Roger
RépondreSupprimerpour sortir du trouble cauchemardesque dans lequel tu / nous sommes entrés
la poésie est une porte
comme celle de
la création
Belle journée à toi
... et bonne fête à toutes les Marie !
je vous embrasse
Patrick Lucas,
RépondreSupprimerMerci d'être présent. Je transmets ta bise à Marie-Claude, fille de Saint Laurent de la mer, ma femme aimée.
Je t'embrasse
Roger
Belíssimo!
RépondreSupprimerParabéns
G.J.
Gaspar de Jesus,
RépondreSupprimerMerci de ton passage amical sur le chemin,
Belle soirée à toi,
Amicalement
Roger
Merci de partager ces merveilles et de nous les donner à voir... Avec vous de coeur et de forces pour le reste...
RépondreSupprimermagnifique, l'étoile qui tourbillonne..
RépondreSupprimerLa vie toujours en mouvement!
Je suis toujours fascinée par la richesse de tes créations. C'est une réelle chance pour nous que tu nous offres ces photos de tes oeuvres en partage.
RépondreSupprimerQuant à tes mots, ils sont pleins d'une émotion qui me touche beaucoup.
Merci à toi Roger (et merci aussi pour tes gentils mots sur mon (mes) blogs)
Chri,
RépondreSupprimerLe temps adoucira ces difficultés.
Bonne soirée,
Roger
croukougnouche,
RépondreSupprimerC'est ce que je voulais exprimer dans ce tourbillon. Belle soirée à toi,
Roger
Oxygène,
RépondreSupprimerJ'aime lorsque les mots deviennent sujet d'échange.
Je t'embrasse,
Roger
Ton texte, j'aime ! me fait penser à la devise du Québec "Je me souviens"
RépondreSupprimerTes photos m'épatent par ta créativité !
J'aime beaucoups les photos! These are so magical, in meaning and in design- just fantastic!
RépondreSupprimerGarde en mémoire la beauté et la richesse de certains liens, la fraîcheur et la puissance de certains mots, la chaleur et la sincérité de certaines rencontres.
RépondreSupprimerBises d'Ep'
PS: tes installations récentes sont aussi splendides que les anciennes!
Ton texte est d'une beauté de cristal et il révèle autant tes blessures que la force de cet art qui te porte et que j'ai toujours considéré comme un guérisseur. Mes pensées t'accompagnent dans ce long chemin que tes œuvres jalonnent de pétillantes ponctuations.
RépondreSupprimermagnifique! J'aime les formes organiques!!
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire sur mon blog!
Elles sont vraiment belles vos oeuvres éphémères et sûrement pas vaines. Tout est à refaire ou à se souvenir.
RépondreSupprimerJe souhaite la guérison pour ton âme et créativité! Tes oeuvres sont toujours uniques et magnifiquement toucher!
RépondreSupprimerje t'embrasse de tout mon cœur
isabella
Bonjour, Roger, et merci de votre passage chez moi.
RépondreSupprimerVotre blog, vos oeuvres, votre créativité ont toujours été pour moi des énigmes mais des énigmes fascinantes!
C'est pour cela que je ne fais pas beaucoup de commentaires (du moins intelligents) car en matière d'art, je n'appréhende bien que la musique, le chant, le théâtre (toujours un rapport avec la voix..) et suis si peu manuelle.
J'aimerais avoir votre talent et votre sensibilité.
En tous les cas, prenez bien soin de vous.
Belles pensées pour vous et Marie-Claude.
Au fait, pouvons-nous nous tutoyer ?
Carol Proulx,
RépondreSupprimerMerci de ta présence amicale, ici,
Roger
sharmon Davidson,
RépondreSupprimerMerci pour vos encouragements,
Roger
natsumi mishizumi.
RépondreSupprimerMerci. Je conseille à mes lecteurs de découvrir ton travail sur tes blogs.
Amitiés.
Roger
Pouet Muette,
RépondreSupprimerC'est un peu ça, en effet.
Amicalement
Roger
Veredit,
RépondreSupprimerde tes mots amicaux et chaleureux,
Je t'embrasse,
Roger
Giulia,
RépondreSupprimerLes commentaires ne sont pas obligatoires et je suis comme toi, je visite beaucoup de blogs sans écrire. Cela n’empêche pas le plaisir de la découverte.
Bien évidemment d'accord pour se tu tutoyer.
Je te souhaite une belle fin de journée,
Roger
bonjour roger,
RépondreSupprimerun lustre que je ne suis pas venue te voir et je découvre ce qui t'es arrivé ! j'en suis vraiment désolée mais suis si heureuse que tu sois encore là, bien vivant (tes oeuvres récentes le prouvent)
petit à petit l'oiseau fait son nid et petit à petit tu retrouveras le chemin des grands jardins, celui qui par le passé ont fait de toi ce que tu es encore aujourd'hui
de tout coeur avec toi
Très touchant, ton texte , Roger...
RépondreSupprimerN'étant pas venue sur le blog depuis quelques temps, je découvre avec retard ce qui t'es arrivé...
Pas facile, l'amnésie...
A moins peut-être d'en faire une chance: une chance de retrouver la "pureté" des commencements ?
Pureté que je ressens dans tes dernières réalisations...
Je suis sans mot...
RépondreSupprimerMerci pour tout
Yvonne
J'adore, tout,
RépondreSupprimerBonheur des mots, bonheur des yeux