Aux ombres...
Laisse en toi le silence. Il me dessine le chemin quand d'une main frêle, tu poses l'index sur les lèvres, porte de ton jardin secret. Souviens toi des traces de vos pas dans l'herbe mouillée, trop fraiche. Rappelle toi, petites, les beaux soirs d'hiver où le gel prenait la montagne, où le ciel d'un noir profond se couvrait d'étoile, à l'instant de ta chanson enfantine, où ton père te prenait la main et t’inventait une histoire de loup.
Souviens-tu de ta peur et de ton envie d'aller dans ce chemin de découverte en découverte, te promenant avec ton père, les jours de pluie.
Souviens-toi, enfant vêtue de blanc, cheveux aux quatre vents, tu demandais à la forêt de se faire accueillante et rêvait de chevaux blancs qui t'emporteraient loin de tout.
Souviens-toi, un jour au bord de la Mer Noire et cette lumière trop vive pour ta peau trop blanche, qui t'avait cruellement brûlée.
Souviens-toi de cette tempête de sable et de tes yeux qui pleuraient comme pour préparer l'avenir.
Tu peux poser à nouveau toi doigt sur ta bouche et m'imposer le silence. Je lirai dans tes yeux par où aller ensemble vers le chemin qui mène à ton jardin secret.
J'ai repris ce chemin de solitude et contemple les blés murs couchés par la pluie. Je n'ai pas coupé les blés d'or cette année. Il fallait encore mourir un peu. Cela se fait chaque jour, malgré le temps. L'envie n'est plus là qui me montre à rêver, juste celle de terminer au plus juste une chanson entonnée sous les bombes il y a si longtemps. J'ai côtoyé des tombes que seules les mousses fréquentent et je les envie.
Roger Dautais
Souviens-tu de ta peur et de ton envie d'aller dans ce chemin de découverte en découverte, te promenant avec ton père, les jours de pluie.
Souviens-toi, enfant vêtue de blanc, cheveux aux quatre vents, tu demandais à la forêt de se faire accueillante et rêvait de chevaux blancs qui t'emporteraient loin de tout.
Souviens-toi, un jour au bord de la Mer Noire et cette lumière trop vive pour ta peau trop blanche, qui t'avait cruellement brûlée.
Souviens-toi de cette tempête de sable et de tes yeux qui pleuraient comme pour préparer l'avenir.
Tu peux poser à nouveau toi doigt sur ta bouche et m'imposer le silence. Je lirai dans tes yeux par où aller ensemble vers le chemin qui mène à ton jardin secret.
J'ai repris ce chemin de solitude et contemple les blés murs couchés par la pluie. Je n'ai pas coupé les blés d'or cette année. Il fallait encore mourir un peu. Cela se fait chaque jour, malgré le temps. L'envie n'est plus là qui me montre à rêver, juste celle de terminer au plus juste une chanson entonnée sous les bombes il y a si longtemps. J'ai côtoyé des tombes que seules les mousses fréquentent et je les envie.
Roger Dautais
Comme c'est beau, ces mots comme des perles de pluie, comme c'est beau. J'aime beaucoup la toute première image, cette gerbe ouverte sur une promesse de monde.....
RépondreSupprimerJ'aime la succession "aléatoire" des images que tu nous offres: on passe d'un univers à un autre comme d'un pays à un autre, en un clic de souris!
RépondreSupprimerPorte-toi bien!
Bises d'Ep'
j'aime aussi la première image qui est comme
RépondreSupprimerl'index posé sur les lèvres.. chuut ... un
peu caché mais avec une grande ouverture
sur l'univers et le temps qui passe...
pour attraper les rêves et qu'ils deviennent
réalité !
j'aime aussi ce visage au fusain et cette
ombre rose qui ressemble à une danseuse !
et j'aime ces silhouettes silencieuses qui
cherchent l'horizon, comme à l'ile de Paques !
bisous Roger !
Bonjour Roger, très beau dans l'âme et sans manche :-)Amicalement:thibault
RépondreSupprimerEmouvant et consolateur ...
RépondreSupprimerCe très beau texte est fort Roger.Comme j'aimerais avoir des souvenirs d'enfance comme ceux là, mais j'ai tout oublié...
RépondreSupprimerMerci à tous. L'amitié se partage. Vous avez toute la mienne.
RépondreSupprimerRoger
La première installation, je l'ai réalisée pour mon ami,Ali Badri. Réalisateur Iranien qui a choisi la France terre d'exil et d'accueil. Tous ces films sont des cris du cœur. Créateur du théâtre de Saadi, je dois dire que son univers, m'enchante.
Nos conversations me font voyager. Dernièrement il me racontait l'aventure que fût ce film avec Reza, photographe de guerre, mais aussi propagateur d'un message de paix.Pour revenir à son théâtre vivant, c'est après une présentation d'une de ses créations à la Comédie de Caen qui j’écrivis un poème dédié à sa danseuse, centre vivant de son spectacle oriental. Il venait compléter mon installation qui porte le nom de maternité. Quelques jours plus tard, ils vinrent tous les deux me remercier par une visite à la maison. La jeune danseuse me fît cadeau d'un poème composé par elle, pour moi, en retour. Je ne sais pas lequel de nous trois était le plus ému. Contrairement à ce que je lis dans la presse actuellement, je trouve que notre pays s'enrichit de ces hôtes étrangers,qu'ils soient naturalisés ou exilés.
Pour ce qui est de ce portrait,Marty, je l'ai réalisé en 2004 dans une friche industrielle, avec un morceau de bois calciné, trouvé au pied du mur. Il faisait environ 8O centimètres de haut.
Roger,
RépondreSupprimerBeautiful and always peaceful..
Thank you for sharing.
Katelen
ta 12e photo elle me parle, mouvance à travers cette rigidité !
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